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: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 12:05:27 PM
Source : http://hsgm.free.fr/dossiers.htm



L'Europe en 1939



Sommaire :  

-L'Europe en 1939.

-L'Afrikakorps.

-La bataille d'Angleterre(10 juillet-31 octobre 1940).

-La bataille de Leningrad(8 septembre 1941-25 janvier 1943).

-La bataille de Stalingrad(24 août 1942-2 février 1943).

-Les camps de concentration et d'extermination.

-Le débarquement du 6 juin 1944.

-La campagne de France.

-La campagne de Pologne(1er-27 septembre 1939).

-L'Europe nazie.

-Les armes nouvelles.

-Les lois de Nuremberg.

-La Nuit de Cristal.

-Pearl Harbor(7 décembre 1941).

-Le procès de Nuremberg.

-Les résistances.

-Les traités et les chartes.

-Le régime de Vichy.

-Oradour-Sur-Glane.

-Rafle du Vélodrome d'hiver.

-Une guerre mondiale et totale.

-Le Service du Travail Obligatoire(STO).

-Le Graf Von Spee(13 décembre 1939).

-Narvik(10 avril-8 juin 1940).

-Eben-Emael(10-11 mai 1940).

-Le conflit Russo-Finlandais(30 novembre 1939-12 mars 1940).

-Dunkerque(26 mai-4 juin 1940).

-Blitzkrieg à l'ouest(16-24 mai 1940).

-Sedan(13-15 mai 1940).

-Les batailles des Alpes(20-25 juin 1940).

-Mers El-Kebir(3-6 juillet 1940).

-La bataille de l'Atlantique(septembre 1939-mai 1945).

-Le Blitz(septembre 1940-16 mai 1941).

-Sidi Barrani(9-11 décembre 1940).

-Beda Fomm(3-12 février 1941).

-Le siège de Malte(avril 1941-juin 1943).

-Tobrouk(10 avril-26 novembre 1941).

-Le Bismarck(18-27 mai 1941).

-La Crète(20 mai-1er juin 1941).

-Barberousse(22 juin-22 août 1941).

-Kiev(9 septembre-23 septembre 1941).

-Les batailles pour Moscou(8 octobre 1941-30 avril 1942).

-Sebastopol(29 octobre 1941-3 juillet 1942).

-Le Repulse et le Prince of Wales(10 décembre 1941).

-Bataan et Corregidor(2 janvier-6 mai 1942).

-Singapour(8-15 février 1942).

-Gazala(26 mai-21 juin 1942).

-Midway(4-6 juin 1942).

-El-Alamein(1er-27 juillet, 23 octobre-4 novembre 1942).

-Guadalcanal(7 août 1942-7 février 1943).

-Kasserine et la ligne Mareth(14-22 février, et 20-25 mars 1943).

-Koursk(5-16 juillet 1943).

-Sicile(9 juillet-17 août 1943).

-Ploesti et Peenemunde(1er août, et 17-18 août 1943).

-Salerne(9-18 septembre 1943).

-Monte Cassino(17 janvier-22 mai 1944).

-Anzio(22 janvier-22 mai 1944).

-Kohima-Imphal(8 mars-22 juin 1944).

-Caen(7 juin-25 juillet 1944).

-Saint-Lo et Falaise(24 juillet-22 août 1944).

-Libération de Paris(19 août-25 août 1944).

-Arnhem(17-25 septembre 1944).

-Leyte(2 octobre-31 décembre 1944).

-Aix-La-Chapelle(2 octobre-1er décembre 1944).

-Metz-Strasbourg-Belfort(18-22 novembre 1944).

-Les Ardennes(16 décembre 1944-1er février 1945).

-Mandalay et Meiktila(14 janvier-31 mars 1945).

-Remagen(7-31 mars 1945).

-Okinawa(1er avril-22 juin 1945) et Iwo-Jima.

-Berlin(16 avril-2 mai 1945).

-Hiroshima, Nagasaki et la Mandchourie(6 août-1er septembre 1945).

-La prise de Koufra.







Pactes et alliances :





Neutres :



Se sont affirmés neutres par la déclaration de Copenhague de juillet 1938 : la Norvège, la Suède, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Danemark, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Sont également neutres mais sans déclaration la Suisse, l'Irlande, l'Espagne et le Portugal.



Pacte d'Acier :



Signé en mai 1939, il scelle l'union des forces de l'Axe, défini en novembre 1936 : l'Allemagne, qui a annexé l'Autriche et la Tchécoslovaquie, et l'Italie, qui a annexé l'Albanie. Le Japon, cosignataire en novembre 1936 du pacte anti-komintern avec l'Allemagne et l'Italie, a refusé de s'associer au Pacte d'Acier.



Les Alliés :



Les États-Unis sont liés à la Grande-Bretagne par une "politique d'entente", mais demeurent isolationnistes. La France et la Grande-Bretagne ont renouvelé la pacte d'alliance de 1914, et ont offert des garanties à la Grèce, à la Pologne, à la Roumanie et à la Turquie. A ces accords se sont ajoutées deux alliances tripartites : France-Grande-Bretagne-Pologne, et France-Grande-Bretagne-Turquie.



Pacte Germano-Soviétique : Pacte de non agression signé en août 1939 par l'Allemagne et l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques.



Pays belligérants :



Pologne : les plans de défense de la Pologne prévoient la répartition de 3 millions d'hommes en 7 armées et groupe d'opérations. Elle n'arrivera qu'à en mobiliser 800 000. Sa marine est quasi inexistante, et son aviation, qui ne compte que 900 appareils, est hors d'âge. De plus son armée compte une importante cavalerie : 1/10ème des effectifs.



La France a gardé sa stratégie et ses plans de 1914. Entre le 1er et le 15 septembre 1939, ses effectifs mobilisés passent de 2,5 à 5 millions d'hommes.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 12:06:21 PM
L'Afrikakorps







L'Afrikakorps est un détachement de la Reichswehr qui opère en Afrique du Nord. Il fut commandé par le général Erwin Rommel de janvier 1941 à mai 1943. Rommel fut envoyé en Libye en 1941, pour aider les Italiens. Il disposa de 45000 hommes et de 250 chars et en quelques mois il réussit à reconquérir la Cyrénaïque et la Libye. Rommel lançait des attaques très courtes et très rapides, et possédait un avantage : l'armée de terre, la marine et la flotte Britanniques étaient souvent en désaccord. En Cyrénaïque seul le port de Tobrouk resta aux mains des Britanniques. Rommel voulut conquérir l'Égypte mais il fut bloqué à Masah Matrouk, à environ 200 kilomètres d'Alexandrie.

Après l'ouverture du front Russe, en juin 1941, l'approvisionnement en armes, en hommes et en carburant devint difficile, car l'effort de guerre Allemand se concentrait surtout sur l'URSS. Le général britannique Auchinlek lança en novembre 1941 une offensive qui repoussa l'Afrikakorps jusqu'à la région de la Grande Syrte. Rommel perdit un tiers de son détachement.



De janvier 1942 à juin 1942, Rommel reprit position en Égypte Occidentale. Il voulut prendre Malte(ce qui aurait permis aux troupes de l'Axe d'avoir la maîtrise de la Méditerranée) mais Hitler refusa de donner cet ordre. En revanche il ordonna à Rommel d'envahir l'Egypte. L'Afrikakorps attaqua le 26 mai 1942, avec 285 chars neufs et 30 bataillons. La VIIIème armée britannique battit en retraite en laissant seuls les Français de Koenig. Ceux-ci résistèrent le plus longtemps qu'ils purent. Le 20 juin, Rommel pris Tobrouk et parvint à El-Alamein, à 60 kilomètres d'Alexandrie. Auchinlek fut remercié.

 



Les livraisons de l'Axe devenaient de plus en plus difficiles et l'offensive de Rommel sur Alexandrie, qui se déroula du 31 août au 5 septembre 1942,fut un échec. Il prit quelques semaines de repos. Quand il revint il trouva Bernard Law Montgomery qui avait non seulement remonté le moral des Britanniques, mais aussi réorganisé l'unité de commandement. Montgomery attendit des renforts qui arrivèrent par l'Égypte et lança le 24 octobre 1942 une vaste contre-offensive qui força Rommel à reculer définitivement. Tripoli fut reprise le 23 janvier 1943, et les Britanniques firent leur jonction avec l'armée Française de Leclerc. L'Afrikakorps s'était replié sur la Tunisie où Rommel reçut le soutien du général von Arnim. Il attaqua en février 1943, mais échoua. Le "renard du désert"(c'était le surnom de Rommel) quitta l'Afrique pendant que l'Afrikakorps se désagrégeait.



 

Le 13 mai 1943, 250 000 Allemands et Italiens se rendaient.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 12:07:03 PM
-La bataille d'Angleterre(10 juillet-31 octobre 1940).



Après l'invasion en 1940, d'une partie de l'Europe par les troupes Allemandes, le Royaume-Uni décida de rejeter toutes les propositions de négociations d'Hitler. En juillet 1940, Hitler proposa aux Britanniques une paix de compromis avec l'Allemagne, et fit de nouvelles offres de négociations. Mais Churchill refusa. Ce dernier décida donc en juillet 1940 d'envahir l'Angleterre. Mais il devait obligatoirement neutraliser la RAF. Il y avait d'un côté le maréchal de l'Air, sir Hugh Dowding, commandant les chasseurs(Fighter Command) de la RAF, et de l'autre les maréchaux Kesselring et Sperrle, qui commandaient les 2ème et 3ème flottes aériennes de la Lutwaffe. Les Anglais engagèrent 55 squadrons du Fighter Command, soit 850 chasseurs(Spitfire et Hurricane), c'est-à-dire 3 080 pilotes. Les Allemands disposaient de 1 000 chasseurs, de 1 200 bombardiers(Junker, Dornier et Heinkel), de 280 bombardiers en piqué(Stukas), et de 375 chasseurs-bombardiers(Focke-Wolf et Messerschmitt), soit 10 000 hommes d'équipage.

La Kriegsmarine et l'OKW lui proposèrent un plan d'opération : l'opération Seelöwe(Otarie). Mais il fallait pour qu'il réussisse faire deux choses : reporter le débarquement, prévu le 15 août, au 17 septembre, et surtout que la Lutwaffe mette hors d'état de nuire la RAF. Hitler donna le 2 août au maréchal de l'air Goering, qui était le commandant en chef de la Lutwaffe, l'ordre de détruire les forces aériennes ennemies. C'était le début de la bataille d'Angleterre, qui avait cependant déjà commencé depuis le 10 juillet, car c'est à partir de cette date que les 2ème et 3ème flottes aériennes de Goering, qui étaient basées en Belgique et dans le Nord de la France, avaient commencé à bombarder les ports du sud de l'Angleterre et à attaquer les convois maritimes Anglais de la Manche. Les Allemands avaient obligés la Royal Navy à retirer ses destroyers de Portsmouth, et à dérouter ses convois marchands par l'Ecosse. Mais la RAF avait abattu 350 bombardiers Allemands et n'avait perdu que 200 chasseurs.



Goering décida de lancer l'offensive décisive de la Lutwaffe le 13 août, le nom de code de l'opération était Adlertag(le Jour de l'aigle). Les Allemands disposaient de bases réparties sur 800 kilomètres de côtes, de Narvik à Brest. Mais les bombardiers Allemands ne pouvaient embarquer que 2 tonnes de bombes, et le meilleur chasseur : le Me-109, avait une autonomie de vol très courte. Les Anglais possédaient de très bons chasseurs : les Spitfire et Hurricane, une artillerie antiaérienne très efficace(DCA), et surtout ils étaient les seuls à posséder un double réseau de stations radar réparties le long des côtes Anglaises, qui prévenaient et guidaient les appareils Anglais, ce qui leur permettait d'économiser des ressources en n'effectuant que les sorties nécessaires. Ils avaient aussi un autre avantage : ils combattaient à proximité de leurs bases. Quand un aviateur Britannique était abattu le pilote s'éjectait et tombait au-dessus du Royaume-Uni ce qui lui permettait de reprendre le combat en quelques heures tandis qu'un pilote Allemand qui était abattu au-dessus de l'Angleterre était perdu.



Le 13 août 1940, la grande offensive Allemande fut lancée dans l'après-midi. La Lutwaffe, commandée par Goering, effectua 1 000 sorties de chasse et 485 sorties de bombardement. La Lutwaffe perdit 45 bombardiers et chasseurs, tandis que les Britanniques n'avaient perdu que 13 chasseurs. Le 14, le temps qui se dégradait(il était déjà mauvais le 13), obligea les Allemands à n'engager que le tiers des flottes de Kesselring et de Sperrle qui avaient été utilisées la veille. Le 15, la 5ème flotte du général Stumpff, qui était stationnée au Danemark et en Norvège, vint aider  les autres flottes ; il engagea tous ses chasseurs et la moitié de ses bombardiers, soit au total 1 000 appareils. La RAF dut repousser au cours de cette journée 5 attaques successives. 75 appareils Allemands furent détruits et 35 chasseurs Anglais furent abattus. Les 16 et le 17 les attaques se poursuivirent, mais n'eurent aucun résultat. Du 18 au 23, les opérations durent être suspendues à cause du mauvais temps. En 10 jours une centaine d'appareils Britanniques avaient été détruits, contre 100 chasseurs et 400 bombardiers pour les Allemands. De plus ces derniers avaient du renoncer à l'emploi des Stukas trop vulnérables, et des Me-110, trop lents.



Le 24, Goering lança sa seconde offensive. Cette fois-ci les raids furent concentrés sur les pistes d'envol, les hangars, les stations radar, les centres de contrôle aérien, et les usines d'aviation Britanniques. Pendant 14 jours, c'est-à-dire jusqu'au 6 septembre, la RAF effectua en moyenne plus de 700 sorties quotidiennes, en étant placé constamment en état d'alerte. Les Britanniques perdirent 295 chasseurs et 171 autres furent gravement endommagés, tandis que la Lutwaffe avait perdue 530 appareils. Début septembre, la RAF commençait à manquer de pilotes et d'appareils.

 



Mais le 7 septembre, Hitler ordonna un changement d'objectifs. Il avait décidé qu'il fallait concentrer tous les raids sur Londres, c'était le début du Blitz qui se poursuivra jusqu'en mai 1941. La RAF put grâce à cela reconstituer ses escadrilles. Hitler venait de renoncer à l'opération Seelöwe(qui fut d'abord reportée à la mi-octobre, puis renvoyée au printemps 1941). Début novembre Goering fit cesser toutes les attaques de jour sur la Grande-Bretagne, et limita les actions de la Lutwaffe à des raids nocturnes sur Londres, les ports, les villes et les centres industriels du Royaume-Uni. En 80 jours, la RAF avait détruit 1 733 appareils ennemis(27 000 sorties pour la Lutwaffe), et n'avait perdu que 915 chasseurs et 520 pilotes pour 65 000 sorties. Le Blitz(chaque nuit, 200 à 300 avions larguèrent des tonnes de bombes explosives ou incendiaires sur l'Angleterre. Covertry fut rayée de la carte le 15 novembre 1940. Bilan: 15 000 morts, 20 000 blessés) continuait mais les Anglais venaient de gagner la bataille d'Angleterre. Winston Churchill écrivit par la suite au sujet du sacrifice de ces 1 000 pilotes : "Jamais dans l'Histoire un si petit nombre d'hommes n'a tenu entre ses mains le destin d'un si grand nombre".
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 12:58:10 PM
-La bataille de Leningrad(8 septembre 1941-25 janvier 1943).









L'armée Allemande voulait s'emparer de la seconde ville, après Moscou, de l'URSS, qui était située à l'est du golfe de la Finlande, au sud de l'isthme de Carélie. Le maréchal Kliment E.  Vorochilov, qui commandait le front Nord-Ouest de l'Armée Rouge, et le général Mikhail Khozin, qui commandait la place de Leningrad, affrontaient le maréchal Von Leeb, puis le maréchal Ernst Busch et le général Von Küchler, commandant successivement la groupe d'armées Nord de la Wehrmacht. Les Soviétiques avaient engagés les XLIIème et LIIème armées, et des unités de la flotte de la Baltique, soit 250 000 hommes. Les Allemands disposaient des XVIème et XVIIIème armées, de l'armée "Norvège", et des deux armées Finno-Allemandes du maréchal Mannerheim, soit 350 000 hommes. Le groupe d'armées Nord du maréchal Von Leeb avait reçu pour mission, de s'emparer des États Baltes et de la ville de Leningrad, alors peuplée de 2 500 000 habitants.

Le 26 juin 1941, soit 4 jours après le début de l'opération Barberousse, la Finlande déclara la guerre à l'Union Soviétique. Les deux armées Finno-Allemandes du maréchal Mannerheim(Carélie et Sud-Est), ainsi que l'armée "Norvège" du général Falkenhorst, firent mouvement par le nord vers Leningrad. Le groupe d'armées Nord de Von Leeb s'empara de Riga le 1er juillet. Deux mois plus tard, la prise des États Baltes était terminée par le groupe d'armées du général Ritter Von Leeb. Le 4ème groupe de Panzers de Hoeppner atteignit alors Louga, situé à 120 kilomètres au sud de Leningrad. Vorochilov fit alors replier ses armées à l'intérieur des ceintures fortifiées de la ville, qui s'étendaient sur 900 kilomètres, et il mobilisa 500 000 civils pour renforcer les défenses de la ville. Le 1er août 1941, le groupe d'armées du Nord, commandé par le général Von Leeb, atteignit Leningrad(actuellement Saint-Pétersbourg).

 



Le 4 septembre 1941, la Wehrmacht commença ses bombardements d'artillerie et ses raids aériens. Quatre jours plus tard, la ville était presque complètement encerclée, et ne pouvait être ravitaillée que par air, par la "chaussée Moscou-Leningrad, et par le lac Ladoga. En six mois, 600 000 civils moururent. Mais le 9 novembre 1941, la "chaussée" Moscou-Leningrad fut interrompue par les Allemands à Tikhvin. Le 6 décembre, une nouvelle route, qui passait par Zaborie et Novaya Ladoga, ainsi qu'une route sur la surface gelée du lac Ladoga furent établies. Les Russes lancèrent une offensive en février 1942, près du lac Illmen, mais elle échoua. Von Kleist, sur ordre d'Hitler, fut rappelé de Crimée, avec son état-major et 5 divisions blindées. Les Soviétiques manquaient alors de tout, même d'armes. C'est alors qu'un ingénieur Russe : A. I Sudarev mit au point un pistolet-mitrailleur conçu avec des feuilles de métal pliées qui permit de fabriquer des armes efficaces et en grande quantité. Mais la famine s'installa chez les habitants et les soldats Soviétiques de Leningrad. Ils commencèrent à manger des produits de substitution : les ersatz.



Hitler voulait enfoncer les défenses Russes. L'opération avait pour nom de code Aurore Boréale. Mais elle fut annulée car Mannerheim, qui était coincé au nord, ne pouvait pas l'appuyer. Le front Soviétique du Volkhov essaya de faire sa jonction avec la LIIème armée, en août et en septembre, en lançant une seconde offensive qui échoua. En janvier 1943, les Soviétiques tentèrent une troisième contre-attaque qui échoua. Hitler changea plusieurs fois le commandement, en le passant de Von Leeb à Busch, puis à Von Küchler. Il remercia plusieurs officiers généraux Allemands, durant les mois qui suivirent.



Les troupes Russes reçurent de grandes quantités d'armes venant des usines qui avaient été transférées de l'autre côté de l'Oural et le char T-34 Russe permit de lutter efficacement contre le Panzer Allemand. Les lance-roquettes Russes firent leur apparition : on les appela les "Orgues de Staline"(ce nom faisait référence au bruit des fusées). Mi-janvier 1944, les Soviétiques décidèrent de mener une vaste offensive. Quatre armées Russes, réparties sur un front de 180 kilomètres, du lac Ilmen à Ladoga, furent chargées de mener à bien cette opération. Le 25 janvier, après de durs combats, l'armée du Volkhov du général Meretskov, et l'armée de Leningrad du général Govorov firent leur jonction. La route de Moscou était réouverte. Le siège le plus long de toute la guerre était terminé. Les troupes Soviétiques s'arrêtèrent en mars, après avoir repoussé les forces Allemandes à 250 kilomètres à l'ouest de Leningrad. Le siège avait duré 31 mois et provoqué la mort de 1 800 000 civils et militaires Soviétiques. Les Allemands et les Finlandais avaient perdu 200 000 hommes.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 12:59:39 PM
-La bataille de Stalingrad(24 août 1942-2 février 1943).



La bataille de Stalingrad se déroula de septembre 1942 à février 1943. Stalingrad était en 1942 la première ville industrielle de l'URSS. Elle comptait 600000 habitants et se trouvait  de 100 à 280 mètres d'altitude. Elle s'étendait sur plus de 60 kilomètres carrés sur la rive droite de la Volga. Elle se trouvait au centre d'un dense réseau de vois ferrées, et possédait d'immenses usines comme Barricade, Octobre Rouge, et la plus grande usine de tracteurs de l'URSS(qui produisait depuis 1941 les chars T-34 de l'Armée Rouge, supérieurs aux Panzers). C'était un noeud de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase(c'est en partie pour s'accaparer ce pétrole que Hitler déclencha l'offensive contre l'URSS en juin 1941) et le reste de l'URSS. Hitler voulait que ses armées prennent Stalingrad pour protéger le flanc gauche de l'offensive de l'été 1942 de la Wehrmacht en direction du Caucase. Le général Andrei Leremenko, responsable du front Sud-Est, le général Vatoutine, du front de Briansk(Voronej), le général Malinovski, du front Sud, le général Timochenko, du front Sud-Ouest, le général Rokossovski, du front du Don, le général Vassilevski, chef de l'état-major général, et le général Joukov, membre du comité d'Etat à la Défense, délégué par Staline, étaient opposés au maréchal Von Weichs, commandant le groupe d'armées B, ainsi qu'au maréchal Von List, commandant le groupe d'armées A, et à Adolf Hitler(le 19 décembre), qui était à la tête de l'OKH et de la Wehrmacht. Les Russes disposaient à l'origine de la LXIIème armée du général Tchouïkov, soit 160 000 hommes. Les Allemands avaient mobilisé la VIème armée du général Von Paulus, appuyée par des formations des pays satellites, soit 270 000 hommes. Au printemps 1942, Hitler limogea une partie de son état-major, et recomposa des groupes d'armées. Le GA Sud de Von Rundstedt("démissionné") se scinda en deux corps, le GA A, de Von Bock puis de Von Weichs, et le GA B, de Von List. Hitler se sépara de Von Brauchitsch, et prit lui-même, de son QG de Vinnitsa(au sud-ouest de Kiev), la direction effective de l'OKH et de l'armée de terre. Le 28 juin 1942, la nouvelle offensive fut déclenchée. Les forces du maréchal Von Bock comptaient alors 76 DI, 10 Panzers, 8 DI, soit 900 000 hommes, 1 200 chars et canons d'assaut, 17 000 canons et 1 640 avions. Timochenko, Malinovski et Golikov possédaient 1 715 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons, et 758 avions.

Au début de l'été, les Allemands traversèrent la steppe Russe. Les Soviétiques, pour stopper l'avance des Allemands, pratiquèrent la politique de la "terre brûlée"(destruction de barrages pour inonder certaines zones, incendies de forêts,. . . ). Le 11 juillet 1942, la levée en masse fut décrétée. Le 12, les éléments mécanisés du groupe d'armées B atteignirent les abords de la ville. Le 13 juillet 1942, les Soviétiques décidèrent de créer des passages et des ponts sur les lignes d'eau, d'évacuer une partie de la population et de créer des détachements de partisans. Le 15, une quatrième ligne de défense(la ville était protégée depuis 1941 par trois lignes de défense), d'une longueur de 50 kilomètres, fut construite, avec l'aide de 180 000 civils. Le 17 juillet 1942, 270 000 hommes de la VIème armée de Von Paulus, appuyés par 3 000 canons, 500 chars et 1 200 avions, attaquèrent les LVIIème et LVIIIème armées Soviétiques, qui comptaient 160 000 hommes, appuyés par 2 200 canons, 400 chars, et 700 appareils. La bataille, qui eut lieu au nord, dans l'isthme entre le Don et la Volga, dura 6 jours. Stalingrad semblait perdue. Mais la ville tint pendant deux mois. Staline envoya alors des divisions du nord vers Stalingrad, et nomma deux de ses meilleurs généraux, Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilevski, auxquels il associa un commissaire politique, Nikita S.  Khrouchtchev.



Le 23 juillet 1942, Hitler ordonna à ses troupes de faire route vers Stralingrad. Peu de temps avant l'offensive Allemande  la Wehrmacht bombarda massivement la ville. Les usines furent détruites, ainsi que les voies de chemin de fer par lesquelles arrivaient le ravitaillement.



En août 1942, la VIème armée Allemande, commandée par le général Friedrich Paulus, et la IVème armée blindée, dirigée par le feld-maréchal Fedor Von Bock, lancèrent une offensive contre Stalingrad, qui était défendue par le général soviétique Tchouikov. Le 5 septembre, les divisions de Paulus entrèrent dans les faubourgs de la ville. Les combats furent acharnés, on se battait dans un tas de ruines. A chaque fois que quelqu'un gagnait du terrain il fallait qu'il vide toutes les caves, les caches de chaque maison, ou l'ennemi pouvait se cacher. Cependant les forces russes connaissaient le terrain et étaient aidées par les ouvriers. Elles disposèrent des pièges dans toute la ville(les Russes cachaient par exemple des tourelles de tanks sous les décombres et tiraient lorsque les Allemands s'approchaient assez près). Les Russes possédaient aussi de nombreux tireurs d'élite, bien entraînés(certains tireurs d'élite russes réussirent à tuer au cours de la bataille, à eux seuls, plus de 150 Allemands). De plus les Allemands étaient mal équipés pour l'hiver(certains Allemands prenaient même les vêtements des morts Russes).

 



Du 13 septembre au 18 novembre 1942, la VIème armée Allemande de Von Paulus, la VIIIème armée Italienne du général Gariboldi, et les IIIème et IVème armées Roumaines des généraux Dumitrescu et Constantinescu,  lançèrent de multiples offensives pour s'emparer de la ville. Le 21 septembre, 4 DI et 100 chars parvinrent dans le centre de la ville, puis atteignirent la Volga le 26, au sud-est de la gare centrale. Le 28, des combats eurent lieu autour des usines Barricade et Octobre Rouge. Les cités ouvrières furent prises par les Allemands, mais une contre-attaque Soviétique bloqua le passage entre Barricade et l'usine de tracteurs qui continuait à produire des chars. Le 5 octobre 1942, Staline réussit, grâce à l'aviation et à la flotille de la Volga, à envoyer 200 000 hommes aux assiégés, dont une division d'élite de la Garde.



Le 15 octobre 1942, les troupes Allemandes réussirent à s'emparer de l'usine de tracteurs et d'une bande de 2,5 kilomètres sur la Volga. Le 11 novembre 1942, les Allemands prirent la partie sud d'Octobre Rouge et un nouveau secteur du fleuve, ce qui scinda la LXIIème armée en trois éléments. Le 14 novembre, la Volga commença à être prise par les glaces. A ce moment-là, la Wehrmacht alignait sur l'ensemble du front de l'Est 6 300 000 hommes, 70 000 canons, 3 400 chars et canons d'assaut, et 1 700 avions de combat. L'Armée Rouge alignait 6 100 000 hommes, 77 000 canons, 7 000 chars et 3 200 appareils.



Fin octobre, les Allemands contrôlaient la majeure partie de la ville. Les Russes étaient coincés entre les Allemands d'un côté, et la Volga de l'autre. Les pertes furent énormes des deux côtés, mais les Russes résistèrent héroïquement pour laisser le temps aux renforts(de nouvelles divisions, des chars T-34, de la DCA, de l'artillerie) venant de l'arrière de se préparer et de se mettre en place pour effectuer une vaste contre-offensive. A la mi-novembre, les Allemands parviennent à atteindre le fleuve.



Mais la VIème armée était une force avancée dans le dispositif de l'offensive allemande et le 12 novembre 1942, les forces Roumaines, qui étaient chargées de la protection de la route du ravitaillement, furent attaquées par deux divisions blindées de l'Armée Rouge qui les obligea à battre en retraite. Paulus et ses 200000 hommes se retrouvèrent coincés dans Stalingrad. Les Russes, commandés par Joukov, décidèrent alors de lancer une contre-offensive en tenaille pour encercler les troupes allemandes et reprendre la ville.



Le 19 novembre 1942, après avoir rassemblé des renforts en hommes et en matériel à l'est du Don et de la Volga, l'opération Uranus fut déclenchée par les Soviétiques(cette opération avait été conçue depuis le 13 septembre par Joukov et Vassilevski, et consistait à encercler les troupes Allemandes, en prenant en tenaille les points les plus faibles du couloir qui menait à Stalingrad ; les Soviétiques voulaient utiliser pour cette opération le front Sud-Ouest(GA du général Vatoutine), le front du Don(GA du général Rokossovski), et le front de Stalingrad(GA du général Ieremenko), soit 15 armées, dont une blindée et une aérienne.



Au nord-ouest de la ville, Rokossovski réussit à percer les lignes Allemandes à Kremenskaïa. Le lendemain, Ieremenko franchit la Volga, à 10 kilomètres au sud de Stalingrad. Vatoutine anéanti la IIIème armée Roumaine, la VIIIème armée Italienne, et la IIème armée Hongroise, en attaquant sur le Don, à la hauteur de Serafimovitch. Il approcha de Kalatch, et repoussa la contre-attaque du corps blindé H de la IVème armée blindée Allemande. Ieremenko anéanti la IVème armée Roumaine, faisant 65 000 prisonniers. Le 23 novembre 1942, les fronts Soviétiques opérèrent leur jonction à Kalatch, enfermant dans la poche de Stalingrad, large de 45 kilomètres, et profonde de 40, la VIème armée de Paulus et un CA de la IVème armée de Panzers, soit 22 divisions et 160 unités autonomes, c'est-à-dire 300 000 hommes. Les Russes prolongèrent leurs mouvements d'encerclement vers l'ouest et le sud. Les Allemands auraient encore pu se sortir du piège, mais à la suite d'une réunion exceptionnelle du haut-commandement Allemand, le Reichsmarschall Goering assura qu'il pourrait livrer 500 tonnes de vivres et de munitions par jour aux assiégés, et Hitler ordonna donc à Von Paulus de tenir jusqu'à l'arrivée des secours. Mais Von Paulus, qui savait que c'était impossible de réaliser cela, prépara une sortie avec 130 chars et 57 000 hommes, mais Hitler lui fit savoir par un ordre personnel, qu'il devait "vaincre sur place ou mourir". Le même jour, il nomma Von Manstein à la tête du GA Don.



Le général Rokossovki attaqua par le Nord tandis que le général Ieremenko attaquait par le Sud. Le 23 novembre 1942, les troupes de Paulus furent encerclées par l'Armée Russe. Le Führer envoya alors les troupes du maréchal Von Manstein pour porter secours à Paulus. Pendant ce temps, la Lutwaffe n'arrivait pas à amener aux troupes Allemandes encerclées les 300 tonnes de ravitaillement nécessaires par jour. Du 12 au 23 décembre 1942, les Allemands déclenchèrent l'opération Wintergewitter(Orage d'Hiver)qui avait pour but de rompre l'encerclement par le Sud-Ouest. Mais les Allemands furent arrêtés à 55 kilomètres de l'enclave. Du 16 au 30 décembre 1942, les Russes déclenchèrent l'opération "Petite Saturne", et du 24 au 30 décembre 1942, eut lieu une contre-attaque Soviétique sur le groupe d'Armées Hoth. Fin janvier, les Soviétiques reprirent la ville quartier par quartier, appuyés par l'artillerie.



Les Soviétiques lançèrent alors une offensive en direction de Rostov, ce qui obligea Manstein, qui avait déjà perdu 16 000 hommes et 300 chars, à battre en retraite pour protéger ses flancs, et à abandonner sa tentative de dégagement de la VIème armée. Les Russes renforcèrent leur barrage aérien qui réussit à abattre 550 appareils Allemands. Le GA A se retira du Caucase au prix de lourdes pertes. La Lutwaffe n'arrivait à parachuter chaque jour que 20 à 50 tonnes de ravitaillement. Les chevaux furent mangés et la ration quotidienne de pain fut fixée à 100 grammes. Le 8 janvier 1943, Von Paulus refusa un ultimatum qui offrait une capitulation honorable. Le 24 janvier, Von Paulus demanda à Hitler l'autorisation de capituler, qui lui fut refusée. Le 25 janvier 1943, les Allemands ne détenaient plus qu'une zone de 100 kilomètres carrés. Le 26 janvier, à la suite d'une attaque de Rokossovski, la VIème armée dut se scinder en deux parties, un groupement Sud, dans le centre de la ville, sous les ordres directs de Paulus, et un groupement Nord, dans le secteur de l'usine Barricade et de l'usine de tracteurs, sous les ordres du général Strecker.



Les Russes déclenchèrent alors l'opération "Cercle". Le 27 janvier 1943, les Russes commençèrent à nettoyer les poches de résistance Allemandes. Les troupes allemandes étaient alors affamées et décimées. Le 31 janvier 1943, le groupement Sud capitula. Le 2 février 1943, Paulus(groupement Nord) se rendit au Haut Commandement Soviétique. La Bataille de Stalingrad était finie. Les Soviétiques s'emparèrent de 60 000 véhicules, de 1 500 chars, et de 6 000 canons. Les Russes firent 94 000 prisonniers(à peine 5% reviendront vivants après la guerre), dont 2 500 officiers, 24 généraux et Von Paulus lui-même, qui avait été récemment promu maréchal par Hitler. La bataille avait fait 140 000 tués, blessés et gelés. Les Russes avaient perdu 200 000 hommes.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:00:48 PM
Les camps de concentration et d'extermination





Pour dominer et éliminer tous les opposants, Hitler créa dès son arrivée au pouvoir, en 1933, des camps de concentration(Konzentrazionslager ou KZ). En février 1933, un décret supprime la protection constitutionnelle contre les arrestations arbitraires, ce qui permet à la police d'arrêter et d'interner n'importe quel citoyen dans un camp pour une durée indéterminée. En avril 1933 un décret légalise l'existence des camps de concentration en Allemagne.

Les opposants(aussi bien politiques que les Allemands anti-nazis : communistes, socialistes, religieux catholiques militants, protestants récalcitrants, Témoins de Jéhovah, Allemands sociaux-démocrates, homosexuels, criminels de droit commun, prostituées, syndicalistes, résistants, otages , victimes de rafles, délinquants, prisonniers de guerre, personnes souffrant d'un handicap physique ou mental, Juifs, Tsiganes), sont arrêtés par la Gestapo ou la police criminelle(Kripo) et envoyés en camp pour y être "rééduqués".



Il faut savoir que jusqu'en 1938, plus de cent camps seront créés. Ce ne sont pas des camps de concentration mais des camps de transit. Une fois les grands ensembles concentrationnaires construits les détenus de ces camps de transit y seront déportés. Par exemple le camp de Lichtenburg(c'était une ancienne prison sans lumière et sans eau qui était connue par les tortures infligées aux prisonniers qui la surnommèrent le "château des martyrs") servit de 1933 à 1937 de camp de transit, en attendant la construction en 1936 de Sachsenhausen et en 1937 de Treblinka.  



Les camps dépendent des SS(Schutzstaffel: unités de protection) et de leur chef Heinrich Himmler. Ils y font régner une discipline brutale. Dans les années trente cinq camps furent ouverts en Allemagne : Dachau(il reçut plus de 206 000 détenus parmi lesquels il y eu 76 000 victimes ; le camp possédait quatre fours crématoires et une chambre à gaz qui n'a jamais été mise en service), Orianienburg-Sachsenhausen, Buchenwald(238 980 personnes sont passées par ce camp et 60 000 y ont péri), Flossenbürg, Gurs, Ravensbrück, qui est un camp destiné aux femmes et un camp: Mauthausen en Autriche. En 1939, ces camps de concentration comptent environ 25000 détenus.

 

 

 



En 1939, de nombreux déportés arrivent des pays occupés. Puis durant la Seconde Guerre Mondiale de nouveaux camps sont construits, notamment ceux de Auschwitz-Birkenau, Natzwiller, Neuengamme, Gross-Rosen, Stutthof, Majdanek, Hinzert, Dora, Bergen-Belsen, et les anciens camps sont agrandis. Le 3 septembre 1941, au camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne, 4 chambres à gaz souterraines pouvant chacune contenir plus de 1 000 personnes commencent à fonctionner. En 1942, les camps deviennent des camps de travaux forcés. Les détenus travaillent dans des unités de production industrielle, notamment dans les usines de l'I. G.  Farben(qui sera démantelée à la fin de la guerre), ou Heinkel et les usines de fabrication de V2. C'est le bureau central de l'économie et de l'administration SS(Wirtschafts-Verwaltungshauptamt, ou WVHA) qui administre les camps.

 Les détenus sont rasés, portent un uniforme rayé et un insigne qui désigne leur "crime". Ils vivent dans des baraques non chauffées: les blocks, entourés de barbelés électrifiés et surveillés par des miradors. Ils travaillent 16 heures par jour et ne reçoivent comme nourriture qu'un bol de bouillon et un peu de pain.



De plus des expériences médicales inhumaines sont menées sur les détenus par les Allemands(comme le docteur Joseph Mengele qui effectua des expériences sur les détenus d'Auschwitz). Les maladies, la faim, la soif, les privations, le manque d'hygiène, les brutalités, le travail épuisant, les tortures physiques et morales conduisent à la "mort lente", on appellera d'ailleurs les camps de concentration les "camps de la mort lente". Les cadavres sont brûlés dans les fours crématoires.



Dans les camps il existe une hiérarchie. Les kapos, généralement des prisonniers de droit commun, ont tous les droits sur les détenus. Les taux de mortalité varient entre 30 et 60%.



Après la conquête de la Pologne et l'invasion de l'URSS, les Juifs Polonais sont regroupés et enfermés dans des ghettos. Des responsables Juifs des ghettos sont alors nommés. Ils sont forcés de collaborer : ce sont les Judenrate. En 1943, le ghetto de Varsovie se révolte. L'insurrection est écrasée par les Allemands. En URSS, après l'invasion allemande les cadres, les communistes et les Juifs sont fusillés par les Einsatzgruppen(groupes d'intervention). Les 29 et 30 Septembre 1941, à Babi-Yar, près de Kiev, 33771 Juifs sont exécutés. A l'automne 1941, 600 000 Juifs Soviétiques ont été assassinés.



En juillet 1941, Goering demande à Heydrich de préparer la "solution finale" du problème Juif. Le 20 janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, près de Berlin, les nazis décident d'exterminer les Juifs et les Tsiganes. Au début, les Juifs sont enfermés dans des camions et asphyxiés par les gaz d'échappement qui sont dirigés vers l'intérieur. Puis, en novembre 1941, on construit à Belzec et à Chelmno les premières chambres à gaz.



Des camps d'extermination, Auschwitz-Birkenau est le principal. Il est situé à environ 60 kilomètres de Cracovie et a été construit en 1940 sur l'ordre de Heinrich Himmler. Il fut dirigé successivement par les SS Rudolf Höss, Artur Liebehenschel et Richard Baer. Le camp est composé de trois camps étendus sur 42 kilomètres carrés. Auschwitz I fut construit de mai à juillet 1940; Auschwitz II(Birkenau) fut construit pendant l'hiver 1941-1942, à environ 3 kilomètres du camp de base, c'est là que la majorité des détenus y sont internés ; Auschwitz III(Buna-Monowitz) est construit en 1941, et est destiné aux travaux forcés. Le camp comprend également 39 camps annexes et externes . A leur arrivée à Auschwitz II les convois de Juifs sont divisés en deux groupes. Ceux qui sont jugés aptes au travail sont dirigés vers le camp de concentration ou l'usine I. G.  Farben et les autres sont conduits directement dans l'une des quatre chambres à gaz camouflées en salles de douche(le gaz utilisé par les allemands est le Zyklon B) et les crématoires de Birkenau(à Auschwitz I il existe aussi une chambre à gaz). Plusieurs milliers de personnes sont gazées par jour. En novembre 1944, Himmler ordonne d'arrêter les gazages et sur son ordre les chambres à gaz et les fours crématoires sont dynamités. Le camp est évacué le 18 janvier 1945. Le 27 janvier 1945 Auschwitz est libéré par l'Armée Rouge.



Les Juifs sont aussi dépouillés de tout ce qu'ils ont. Les bagages sont pris, les hommes, les femmes, les enfants sont déshabillés, leurs vêtements et tout ce qu'ils portent(chapeau, chaussures, lunettes, argent, bijoux, dents en or,. . . ) sont pris par les Allemands qui les renvoient en Allemagne. Ce système fut aussi appliqué à d'autres camps comme Treblinka(ce camp d'extermination contenait 1000 prisonniers Juifs qui étaient chargés de la réception des convois(déshabillage,. . ) qui se souleva le 2 août 1943(le cri de ralliement était : "révolution à Berlin"). Sur les 1000 prisonniers 600 parvinrent à s'échapper mais à la fin de la guerre il n'en restait plus que quarante. 100 000 personnes moururent au camp de Bergen-Belsen. Sur 240 000 déportés au camp de Buchenwald 50 000 furent tuées. Le camp fut libéré par l'Armée Rouge en avril 1945.



Il y avait 6 camps d'extermination: Auschwitz-Birkenau(1940-1945, camp où furent tués 1 000 000 de Juifs), Majdanek(ou Maidanek, 1941-1944, camp situé près de Lublin en Pologne où périrent 50 000 Juifs), Belzec(1942-1943, camp situé au Sud-Est de Lublin en Pologne où furent tués 550 000 Juifs), Sobibor(1942-1943, camp situé au Nord de Lublin en Pologne où furent tués 150 000 Juifs), Treblinka(1942-1945, camp situé à 80 kilomètres de Varsovie en Pologne, près de 750 000 Juifs y furent tués) et Chelmno(Kulmhof, 1941-1945, camp situé en Pologne où moururent 200 000 Juifs).



Au total de 1941 à 1944, 2,7 millions d'êtres humains ont été gazés, dont 800000 à 1100000 à Auschwitz-Birkenau. 4 millions de personnes, pour la plupart des Juifs, ont péri dans les camps. 2 millions de personnes sont mortes dans les ghettos. Au total, entre 5,5 et 6 millions de Juifs Européens sont morts. 200000 Tsiganes Hongrois, Tchèques et Allemands ont été tués.



On a donné un nom à ce massacre: la Shoah(catastrophe en hébreu).
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Le débarquement du 6 juin 1944





Le débarquement a été décidé en janvier 1943, à la demande de Staline, lors de la conférence de Casablanca. En effet Roosevelt et Churchill avaient décidé d'ouvrir un second front en Europe de l'Ouest. Le nom de code du débarquement qui devait avoir lieu sur les côtes Normandes est opération Overlord(Seigneur suprême). L'opération navale a pour nom de code Neptune. Le COSSAC(Chief of Staff to the Supreme Allied Commander: chef d'État-major du commandement suprême Allié) met alors au point le débarquement et fixe les objectifs militaires à atteindre les jours qui suivront le débarquement. Le général Eisenhower, commandant suprême Allié en Europe, ainsi que le maréchal Montgomery, commandant les forces terrestres d'invasion, l'amiral Ramsey, commandant les forces navales, et le général Leigh-Mallory, étaient impliqués dans l'opération. En face d'eux se trouvaient le feld-maréchal Von Rundstedt, commandant en chef à l'Ouest, ainsi que le maréchal Rommel, commandant le groupe d'armées B au nord de la Loire, et le général Hausser, qui commandait la VIIème armée en Normandie.

On proposa comme date le mois de mai 1944. On choisit comme lieu de débarquement la Normandie car les plages y étaient moins bien défendues que sur les autres parties du mur de l'Atlantique(l'opération Jericho et ses conséquences influèrent sur ce choix. En effet le 18 février 1944, 55 appareils de la RAF attaquèrent la prison d'Amiens, qui détenait des centaines de résistants francais, ainsi que des agents anglais et américains(capturés durant les rafles qui eurent lieues dans le Nord de la France en 1943). Les deux premières vagues s'en prirent aux murs d'enceinte avec une nouvelle arme : la bombe torpille. Une partie des prisonniers réussit à s'échapper par les brèches. Il y eu près de cent victimes. Cette opération, décidée par Churchill et Roosevelt, avait été mise au point dans le but de libérer les détenus. Mais les Alliés apprirent, suite à cette opération, que des personnes avaient parlées et que les Allemands savaient que le débarquement Allié allait avoir lieu dans le Pas-de-Calais, et ils étaient en train d'y regrouper des troupes. Les Alliés devaient donc choisirent un nouveau lieu, ce sera la Normandie). En décembre 1943 le COSSAC devient le SHAEF(Supreme Hedquarters Allied Expeditionnary Forces: commandement suprême des forces expéditionnaires Alliées). Le général Eisenhower est alors nommé commandant suprême des forces expéditionnaires Alliées.

 



Les Alliés décidèrent de faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais ou en Norvège(c'est-à-dire là où les Allemands les attendaient): ce sont les opérations Fortitude Sud(Pas-de-Calais) et Fortitude Nord(Norvège). On mit au point pour l'opération de nouveaux bateaux(Landing Ship Tank, Landing Craft Infantry, Landing Craft Assault) qui étaient conçus spécialement pour l'échouage sur les plages. On inventa des chars lance-flammes, démineurs ou  porteurs de ponts. On imagina des ports artificiels. Mais surtout on créa une "armée fantôme"(armée du FUSAG), qui était composée de décors et de chars en caoutchouc gonflables stationnés en Grande-Bretagne, le plus près des côtes Françaises. Les sodats s'entraînèrent en Grande-Bretagne. Ils réalisèrent des opérations grandeur nature qui furent effectuées sur les côtes Anglaises. Ils s'appuyèrent aussi sur les raids et les débarquements qui avaient eu lieu précédemment. Par exemple le 19 août 1942 l'opération Jubilee, à Dieppe, avait échoué et prouvée qu'il était impossible de prendre un port de front. Les Alliés décidèrent donc de construire leurs propres ports: c'est le projet Mulberry. Les Alliés essayèrent de réunir un maximum d'informations sur les fortifications Allemandes, les forces ennemies et les obstacles construits sur les plages Françaises. Ils effectuèrent pendant des mois des reconnaissances aériennes. Chaque parcelle de plage et de côte était photographiée. De plus la Résistance envoyait à Londres des renseignements sur les constructions du mur de l'Atlantique. Sur les 200 kilomètres de côtes allant de Barfleur à Antifer on comptait plus de 1 000 ouvrages(postes de tir ou de commandement, stations radars, petits blockhaus,. . . ), 150 canons ayant une puissance de feu importante. Ces fortifications étaient sous le commandement du général Rommel qui disposait de 40 000 soldats et de 500 chars. Mais Rommel avait une stratégie pour empêcher le débarquement complètement opposée à celle du maréchal von Rundstedt. Rommel voulait en effet repousser les Alliés à la mer sans leur laisser le temps de débarquer. Pour lui c'est le premier jour que tout va se jouer(il déclara le 21 avril 1944: "Pour les Alliés comme pour nous ce sera le jour le plus long"). Quant à von Rundstedt il qualifiait le mur de l'Atlantique de "bluff gigantesque". Pour lui il fallait laisser les Alliés établir une tête de pont et ensuite les combattre sur terre avec l'aide des blindés. Cette opposition va d'ailleurs profiter aux Alliés. Pendant le mois qui précédait le débarquement, les appareils Alliés bombardèrent les objectifs stratégiques. Il faut également noter que les Allemands prévoyaient, pour le mois de juin, plusieurs semaines de très mauvais temps, ils n'attendaient donc aucun débarquement durant cette période.  Les alliés devaient absolument débarquer, et les météorologistes découvrirent une période de temps plus favorable à une telle opération dans la matinée du 6 juin. Le général Allemand chargé d'évaluer les effectifs Alliés fit un rapport à Hitler dans lequel il affirmait que ces derniers ne disposaient de 90 divisions terrestres et de 7 divisons aéroportées, ce qui était largement surestimé. Hitler pensait donc qu'il y aurait un autre débarquement, encore plus massif que celui de Normandie, et n'envoya donc pas toutes ses troupes vers les plages du débarquement.  







 Le Jour-J, huit divisions participèrent au débarquement: cinq divisions sur les plages(3 brigades de chars, et 2 de commandos) et trois dans les airs. 173 000 hommes vont ainsi participer au débarquement. Les Alliés disposaient de 5 000 embarcations d'assaut, de 1 300 navires marchands, de 1 200 bateaux de guerre, de 1 900 avions de transport, de 800 planeurs, de 10 000 bombardiers ou chasseurs et de 20 000 véhicules(Jeep, chars,. . . ). Ils avaient mobilisé le XXième groupe d'armées Allié(IIème armée Britannique et Ière armée Américaine). Le débarquement était prévu le lundi 5 juin, mais il fut repoussé au 6 à cause du mauvais temps. La Ière armée Américaine du général Bradley devait débarquer à l'ouest de la tête de pont, sur les secteurs d'Utah et d'Omaha. La IIème armée du général Dempsey devait débarquer sur les secteurs de Gold, Juno et Sword, à l'embouchure de l'Orne. Les parachutistes Britanniques de la 6ème division aéroportée devaient s'emparer des ponts sur l'Orne, et devaient faire sauter ceux de la Dives voisine. Les 82ème et 101ème divisions US aéroportées devaient sauter dans le secteur de Sainte-Mère-Eglise, et les débouchés des plages du secteur Ouest. Peu après minuit des milliers de parachutistes Alliés furent largués sur la Normandie. Les premières opérations amphibies en secteur Américain et en secteur Anglo-Canadien commencèrent à 6h30 et à 7h25. Les Américains débarquèrent sur deux secteurs de plage: le premier secteur s'étendait de Saint-Germain-de-Varreville à Saint-Côme-du-Mont (Manche), son nom de code était "Utah" ; le deuxième secteur(6,5km) allait de Colleville-sur-Mer(Calvados) à Vierville, son nom de code était "Omaha". Les Anglo-Canadiens et les 177 Français du commando Kieffer débarquèrent sur les trois autres secteurs: le premier secteur s'étendait de Ver-sur-Mer à Asnelles(Calvados), son nom de code était "Gold" ; le deuxième secteur(7km) allait de Saint-Aubin(Calvados) à Courseulles, son nom de code était "Juno" ; le troisième secteur allait de Colleville-Motgomery(Calvados) à  Hermanville, son nom de code était "Sword". Dans les jours qui suivirent le débarquement deux ports artificiels furent construits : un à Saint-Laurent-sur-Mer(il fut détruit par une tempête du 19 au 22 juin 1944) et un second à Arromanches. 33 aérodromes provisoires furent construits au fur et à mesure de la progression des Alliés).  



Utah, le 6 juin 1944 : la batterie de Saint-Marcouf fut neutralisée grâce aux bombardements aériens et navals. Le débarquement eut lieu à 6h30. La plage était entièrement contrôlée par les Alliés en fin de matinée. Une tête de pont fut établie de Sainte-Mère-Église à Sainte-Marie-du-Mont. La jonction fut effectuée avec les troupes aéroportées. Le 6 juin 1944 au soir on dénombrait 200 tués sur 23 250 soldats débarqués. 1 700 chars et véhicules furent débarqués. La 82ème et la 101ème divisions aéroportées avaient été parachutées à 0h15, avant l'assaut par mer, en arrière de la plage de Utah. La 101ème division du général Taylor se retrouva dans les secteurs inondés des marais de Carentan. Elle réussit néanmoins à prendre avec 1 000 hommes(sur 5 000 parachutés) la batterie de Saint-Martin-de-Varreville et bloqua l'accès des routes conduisant à la plage. La 82ème division du général Ridgway réussit à prendre avec 40% de ses effectifs Sainte-Mère-Église et Sainte-Marie-du-Mont.  







 

 Omaha, le 6 juin 1944 : La première vague de soldats débarqua à 6h30 sur une plage semée d'obstacles et sous le feu des fortins Allemands. De plus le commandement Allemand avait prévu pour la même nuit un exercice anti-invasion. Les conditions météorologiques provoquèrent la perte de nombreuses péniches transportant des chars amphibies. D'autres péniches dérivèrent loin de leurs objectifs. De plus l'aviation et les tirs navals avaient raté leurs cibles principales. Les combats se poursuivirent jusqu'en soirée. Vierville, Colleville-sur-Mer et Saint-Laurent furent libérées dans la nuit. Une tête de pont de 2 kilomètres de profondeur et de 8 kilomètres de large fut établie. On dénombra 1 000 morts sur les 34 000 soldats Alliés débarqués.

La pointe du Hoc, le 6 juin 1944 : les 225 rangers du colonel Rudder débarquent à 7h10 et prirent d'assaut le flanc Est de la falaise pour neutraliser la batterie qui se trouvait à son sommet. Vingt minutes après le débarquement les casemates furent prises aux Allemands. Mais les canons avaient été déménagés. Les Allemands lancèrent alors une contre-attaque. Pendant 36 heures les 155 rangers valides vont résister aux Allemands. Seuls 90 Américains sortiront indemnes.



Gold, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h25 sur une bande de plage de 5 kilomètres. De nombreux blindés furent détruits par les mines et les fortins Allemands, mais le génie Britannique réussit à ouvrir un passage. La batterie de Longues fut neutralisée après une journée de combats avec l'artillerie navale Alliée. On dénombra 413 tués, blessés ou disparus pour 25 000 hommes débarqués. La jonction fut réalisée à Creully avec les Canadiens de Juno.



Juno, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h55, 20 minutes après l'heure prévue initialement, à cause de l'état de la mer. 15 000 soldats Canadiens et 9 000 soldats Britanniques, sous un commandement Canadien, débarquèrent. Les pertes en chars amphibies furent élevées mais à 9h30 Bernières-sur-Mer fut libérée. A 10h Courseulles était libérée et à 11h30 le fortin de Saint-Aubin fut pris. Le soir une tête de pont était créée. Elle formait une ligne passant par Creully, Fontaine-Henry, Villons-les-Buissons et Anguerny. Mais les Alliés furent arrêtés par les défenses de la station radar de Douves. L'aérodrome de Carpiquet n'était pas pris contrairement aux prévisions. On dénombra 304 tués, 574 blessés et 47 prisonniers. Il faut noter qu'à Juno ont débarqué Churchill(le 12 juin), le général De Gaulle(le 14 juin) et le Roi Georges VI(le 16 juin).

 



Sword, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h30. Les navires Alliés et les avions avaient pilonnés efficacement les défenses Allemandes mais de violents combats retardèrent les troupes Britanniques. A 10h Hermanville fut pris, mais on dénombrait 604 tués ou blessés. Le lendemain Lion fut libérée. Les 177 Français du commando Keiffer arrivèrent à Colleville-sur-Orne à 8h45. Ils neutralisèrent le point fortifié de Riva-Bella. A 13h30 ils opérèrent à Bénouville la jonction avec la 6ème division aéroportée. 28 845 hommes avaient réussi à débarquer. Ils établirent une tête de pont qui passait par Périers-sur-le-Dan, Biéville-Beuville (150 tués pour ces deux villages) et Blainville.



Les 130 parachutistes de la 6ème division aéroportée Britannique, qui avaient atterri à bord de planeurs s'emparèrent des ponts de Bénouville(Pegasus bridge) et de Ranville dans la nuit du 5 au 6 juin. A 3h 1 000 soldats Alliés arrivèrent en renfort(ils étaient arrivés à bord d'une cinquantaine de planeurs). 150 hommes s'emparèrent de la batterie de Merville le 6 juin. Mais elle fut ensuite reprise par les Allemands jusqu'au 18 août.



Les ports artificiels de Saint-Laurent-sur-Mer et d'Arromanches étaient constitués de caissons Phœnix qui étaient des immenses blocs de béton coulés qui constituaient des digues flottantes. Ces blocs avaient été remorqués depuis l'Angleterre jusqu'aux côtes Normandes. Les deux ports artificiels avaient une superficie de 500 hectares chacun. Le port de Saint-Laurent-sur-Mer fut détruit par une tempête qui dura du 19 au 22 juin. Il fut abandonné. Le port d’Arromanches, terminé le 19 juillet, fut utilisé jusqu’à l’automne 1944. On mit en place devant les 5 secteurs d'assaut dès le 7 juin des Gooseberries qui étaient des brise-lames formés par des navires coulés qui permettaient d' effectuer des déchargements de jour comme de nuit.



Les Alliés avaient perdu 12 500 hommes, mais avaient réussi à établir une tête de pont en France. Mais certains objectifs de la journée n'avaient pas été atteints, comme Caen et la liaison entre les plages du débarquement.



 



Montgomery voulait isoler la Bretagne et établir un front stable à Falaise. Les Américains devaient de diriger vers Cherbourg. Montebourg fut libérée le 7 juin(reprise le 19 à la suite du repli Allemand), ainsi que Carentan(le 12) et Saint-Sauveur-le-Vicomte(le 16). Le 18 juin, le Cotentin était isolé, grâce à la prise de Barneville. Cherbourg fut libérée le 26 juin. 36 000 Allemands furent faits prisonniers. Le 8 juillet, La Haye-du-Puits fut prise. Commença alors la "guerre des haies". Les troupes Américaines furent bloquées pendant  10 jours et subirent de lourdes pertes(12 800 tués). Saint-Lô fut libérée le 18 juillet 1944, mais les combats continuèrent hors de la ville jusqu'au 25. Lessay fut libérée le 26 et Périers le 27 mais les Américains avaient 30 jours de retard par rapport aux plans initiaux.



Le 7 juin1944,  Bayeux fut libérée. Les Alliés voulaient prendre Caen en l'encerclant. A trois reprises on essaya d'encercler la ville. Du 10 au 13 juin c'est la bataille de Tilly-sur-Seulles et de Villers-Bocage. Les Britanniques échouèrent face à la résistance de la division Allemande "Hitlerjugend". La bataille de l'Odon(mon de l'opération: Epsom), qui se déroula du 25 juin au 1er juillet, devait permettre aux Anglais de franchir l'Odon et l'Orne à l'Ouest de Caen. Mais ils échouèrent. On dénombrait 4020 tués ou blessés. Le 6 juillet Carpiquet fut prise par les Canadiens. Lors de l'opération "Charnwood"(115 000 hommes, 460 bombardiers) Canadiens et Américains réussirent à libérer le 9 juillet les quartiers de la rive gauche de Caen qui étaient détruits à 80%. Le 19 juillet, lors de l'opération "Goodwood", Caen fut totalement libérée.



On dénombrait plus de 3 000 tués, 6 000 blessés et prisonniers. .  Le secteur le plus meurtrier fut celui d’Omaha mais au soir du 6 juin 1944, Eisenhower pouvait être soulagé, le débarquement avait réussi.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:03:51 PM
Campagne de France





Les troupes Allemandes attaquèrent la France le 10 mai 1940. Les troupes Alliées, qui jusque là étaient restées derrière la ligne Maginot, pensèrent à une réédition du plan Schlieffen de 1914, et firent mouvement vers Namur, en Belgique. Mais en fait les troupes Allemandes attaquèrent par les Ardennes en appliquant le plan Manstein.

L'armée Française fut coupée en deux. Dix divisions Allemandes, dont sept blindées attaquèrent plus au Sud, sous le commandement de Heinz Guderian. Elles traversèrent les Ardennes et franchirent la Meuse le 13 mai 1940. Le 15 mai 1940, les Pays-Bas capitulèrent. Le général Maxime Weygand essaya alors d'organiser une ligne de défense sur la Somme. Mais les troupes Allemandes bifurquèrent vers la mer et encerclèrent dans les Flandres 45 divisions qui se replièrent sur Dunkerque après la capitulation de l'armée Belge, le 28 mai 1940.

 

200 000 Britanniques et 100 000 Français furent évacués difficilement vers l'Angleterre, abandonnant tout leur matériel. La "Bataille de France" reprit le 5 juin 1940. Le front mis en place par Weygand sur la Somme et sur l'Aisne fut percé. L'exode vers le Sud de plus de 10 millions de civils gênait l'armée Française, qui était déjà en infériorité numérique. Le 10 juin 1940, le gouvernement Reynaud quitta Paris. L'Italie déclara la guerre à la France le même jour.



L'ordre de retraite générale fut donné le 12 juin 1940. Paris, après avoir été déclarée ville ouverte, fut prise par la Wehrmacht le 14 juin 1940. Le 16 juin, les troupes Allemandes atteignirent la Loire et le 19 juin, la côte Atlantique. Le 20, Lyon et Brest furent prises. Le 22, les troupes de la ligne Maginot, qui étaient encerclées, capitulèrent. Le président du Conseil, Paul Reynaud, fut contraint de démissionner.



Le 17 juin, l'armistice est demandé par le "héros de Verdun", le maréchal Pétain. Il est signé à Rethondes le 22 juin 1940, et entra en vigueur le 25. La France fut coupée en deux zones par une ligne de démarcation, qui passait par Dôle, Chalon-Sur-Saône, Tours et Mont-de-Marsan. Le Nord était occupé par les troupes d'occupation Allemandes, et le Sud fut déclaré "libre". Plus d'un million et demi de soldats furent faits prisonniers. Les combats avaient fait 123 000 morts.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:04:39 PM
L'invasion de la Pologne





Après avoir annexé sans guerre l'Autriche et la Tchécoslovaquie, les Allemands, liés par un accord secret avec les Russes, voulaient conquérir militairement la Pologne. D'un côté se trouvait le général Walter Von Brauchitsch, commandant en chef de la Wehrmacht, et de l'autre côté le maréchal Edward Rydz-Smigly, commandant en chef de l'armée Polonaise. Les Allemands possédaient 14 Panzerdivisions, et 44 divisions d'infanterie réparties en 5 armées, soit au total 1 250 000 soldats. La Pologne possédait 30 divisions d'infanterie et de cavalerie, 1 brigade motorisée, formant 8 armées, soit 800 000 hommes. Les Polonais disposaient de 900 chars de petite taille et de 95 blindés de type 7TPJW.

L'attaque fut déclenchée le 1er septembre 1939, à 4h45 du matin. Les troupes Allemandes envahirent la Pologne, sans déclaration de guerre, et après d'intenses bombardements. Les défenses Polonaises furent vite enfoncées par les divisions blindées Allemandes(Panzerdivisions), qui progressèrent rapidement en direction de l'est, dans les plaines centrales de la Pologne. Au nord, le groupe d'armées B, composé des IIIème et IVèmes armées du général Von Bock, attaqua de part et d'autre du couloir de Dantzig. Au sud et à l'ouest, le groupe d'armées A, composé de la VIIIème, de la Xème et de la XIVème armée du général Von Rundstedt, avança sans rencontrer de résistance importante en Galicie et Haute-Silésie.

 



Les deux groupes d'armées devaient par leur jonction à l'est de Varsovie encercler les forces Polonaises. 1 200 chasseurs et bombardiers modernes de la Lutwaffe neutralisèrent les 900 appareils peu récents de l'aviation Polonaise. La défense Polonaise fut désorganisée par la destruction du Grand quartier général, et des quartiers généraux des armées Polonaises. La marine Polonaise de la Baltique fut elle aussi neutralisée. Seuls quelques navires purent rejoindre l'Angleterre(3 torpilleurs et 2 sous-marins Polonais réussirent à gagner l'Angleterre, ainsi que quelques milliers de soldats Polonais qui participeront à la Libération de l'Europe aux côtés des Alliés).



Au nord, la IIIème armée du général Küchler, qui arrivait de Prusse-Orientale, obliqua en direction de Brest-Litovsk, après s'être frayée un passage entre l'armée de Modlin et le groupe de la Naruv. La Xème armée de Von Reichenau se dirigeait vers Varsovie et la Vistule. Au centre, un second mouvement, amorcé par la IVème armée de Kluge et la VIIIème armée de Von Blaskonitz, coupa la retraite aux Polonais sur la ligne Vistule/San. Les armées Polonaises se retrouvèrent très vite isolées. Le 6 septembre, Cracovie tomba. En moins de 7 jours les troupes Allemandes avaient avancé de 200 kilomètres. Le 8 septembre, la Xème armée de Von Reichenau, qui venait de parcourir 200 kilomètres en une semaine, tenta de s'emparer de Varsovie mais fut repoussée par les contre-attaques des lanciers à cheval Polonais. Dès lors la résistance Polonaise se concentra autour de Varsovie, de la forteresse de Modlin, et plus à l'ouest, de Kutno et de Lodz. Le 17 septembre 1939, jour où les Franco-Britanniques auraient dû attaquer l'Allemagne pour soulager les Polonais, Varsovie fut assiégée. Les défenseurs de Lodz capitulèrent après une ultime tentative de sortie. L'Armée Rouge appliqua les clauses secrètes du pacte Germano-Soviétique, et envahit la Pologne Orientale en faisant avancer ses divisions au nord et au sud des marais du Pripet. Vilna fut prise, ainsi que Brest-Litovsk. Le gouvernement s'exila en Roumanie. Le 27 septembre 1939, la ville de Varsovie, affamée, privée d'eau, détruite aux 3/4, et menacée d'une épidémie de typhoïde, se rendit. A Koch, le 5 octobre, les dernières unités régulières Polonaises se rendirent.



La victoire rapide des troupes Allemandes s'expliqua par l'utilisation combinée d'armes mobiles et offensives(les Panzerdivisions(blindés), artillerie et infanterie motorisées) et les Stukas(bombardiers en piqué), c'est-à-dire la stratégie de la Blitzkrieg, qui consiste à anéantir les armées ennemies avant de conquérir le territoire.



43 000 Allemands furent tués et blessés, et les Polonais comptèrent 266 000 tués et blessés, ainsi que 690 000 prisonniers. La Pologne fut partagée entre l'Allemagne et l'Union Soviétique. Cette invasion provoqua l'entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne, le 3 septembre 1939.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:05:39 PM
L'Europe Nazie





En 1942 l'Allemagne nazie est à son apogée. Elle domine l'Europe continentale de l'Atlantique au Caucase et du Cap Nord à la Méditerranée. Le Reich a annexé l'Autriche, les Sudètes, la Prusse Occidentale, la Posnanie, la Silésie Polonaise, le Luxembourg, Eupen et Malmédy, l'Alsace, la Moselle et la Slovénie du Nord. Elle compte parmi ses vassaux la France de Vichy, le protectorat de Bohême-Moravie, la Slovaquie, le Danemark, la Croatie, la Serbie, le Monténégro et la Grèce. Certains territoires comme le Gouvernement Général Polonais, l'Ukraine, la Norvège ou les Pays-Bas, sont sous administration civile directe Allemande. Certains territoires sont indépendants mais alliés à l'Allemagne, c'est le cas de l'Italie, de la Finlande, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Bulgarie. Les pays neutres, Suisse, Suède, Espagne, Portugal et Irlande, s'adaptent à la nouvelle carte de l'Europe. Une vaste zone de colonisation s'ouvre à l'Est. Ces territoires servent de champs d'expérimentation aux théories racistes des nazis.

Dès 1940 les Polonais de l'Ouest sont déportés vers l'Est ou assassinés pour permettre aux "colons" Allemands de s'installer. En URSS Hitler veut tuer tous les "judéo-bolchéviques". En Europe de l'Ouest les peuples vaincus sont classés selon une hiérarchie raciale : en haut de la hiérarchie on trouve les Germains, puis viennent les Latins, les Slaves, les Scandinaves, les Luxembourgeois et les Néerlandais. Mais pour être assimilé aux Germains il faut éliminer les éléments "impurs", c'est-à-dire les Juifs. En France, l'Alsace-Lorraine est incorporée au Reich et le Nord-pas-de-Calais est rattaché au commandement militaire Allemand de Bruxelles.

 



Certains groupes politiques soutiennent Hitler comme le Parti Populaire Français(PPF) de Jacques Doriot en France. En Belgique, le rexisme de Léon Degrelle soutient Hitler. Quisling est installé au pouvoir en Norvège par les nazis. Certaines minorités nationales comme les séparatistes Slovaques, Baltes, Ukrainiens ou Croates voient dans le nazisme un espoir d'indépendance. C'est pour cela que les Oustachis d'Ante Pavelic massacrent Serbes et Juifs et combattent les résistants Yougoslaves. Certains pro-nazis fanatiques s'engagent dans les divisions de Waffen SS(Français de la division "Charlemagne" ou Belges de la brigade SS "Wallonie" de Léon Degrelle) et partent sur le front de l'Est. Pour certains la domination nazie est l'occasion d'un retour à l'ordre ancien(certains entrepreneurs apprécient l'ordre Allemand et notamment l'interdiction des syndicats et des grèves).



Dans toute l'Europe, des personnes collaborent économiquement. Des industriels travaillent volontairement pour l'effort de guerre Allemand ou profitent du rachat à bas prix d'entreprises "aryanisées". Les banques, surtout celles des pays neutres comme la Suisse ou la Suède, prospèrent grâce à l'or confisqué par les nazis aux États ou aux particuliers, comme les Juifs et placé dans leurs banques. Des hommes d'affaires font fortune en peu de temps en commerçant avec l'ennemi. Dans les pays occupés les populations sont soumises à la pénurie et au rationnement, le marché noir se développe. Ce sont surtout les pays Européens qui supportent l'essentiel de l'effort de guerre Allemand. De nombreux savants apportent leur aide au régime nazi comme le chimiste Carl Bosch qui travailla pour IG Farben et qui mit au point un produit de remplacement de carburant. Il y eut aussi le physicien Werner Karl Heisenberg, qui participa à la fabrication de la bombe atomique, le biochimiste Adolf Butenandt, spécialiste en hormones de reproduction, le prix Nobel de chimie(1927) Heinrich Wieland, Hans Fischer, Friedrich Bergius, Richard Kuhn, ou encore Otto Hahn. Certains écrivains comme Brasillach( rédacteur en chef de "Je suis partout") collaborent idéologiquement.



Les pays vaincus sont pillés financièrement, en étant obligé de payer les frais d'entretien des armées d'occupation. Les Allemands réquisitionnent les matières premières et les produits alimentaires. La main d'oeuvre étrangère est déportée en Allemagne ou travaille dans le pays d'origine dans une industrie sous contrôle. Les prisonniers de guerre et les détenus des camps de concentration travaillent pour des grandes entreprises comme IG Farben.



A partir de 1942 l'industrie Allemande manque de main d'oeuvre masculine car les hommes sont mobilisés dans l'armée. Ils doivent donc importer de la main d'oeuvre étrangère. Fritz Sauckel se charge de ce travail de 1942 à 1944. Des Polonais et des prisonniers de guerre Soviétiques sont envoyés en Allemagne. On fait appel aux volontaires, on organise des rafles et on réquisitionne la main d'oeuvre(création en France du STO: Service du Travail Obligatoire). Au total 12 à 14 millions d'Européens travailleront en Allemagne.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:07:00 PM
Les armes nouvelles





Hitler décida en 1936 de construire un centre de recherches militaires ultramoderne sur une île de la côte Baltique, située à 100 kilomètres de Berlin : c'était l'île de Peenenmünde. Les chercheurs y développèrent des avions à réaction et, à partir de 1942, des bombes volantes Fi-103/V1. Le complexe de recherche comprenait alors des dizaines de laboratoires, des pas de tir pour réaliser des essais, une usine de production ainsi que  des habitations pour accueillir les ingénieurs et leurs familles. 12 000 personnes travaillaient sur le site. C'est dans ce centre de recherche que la fusée A4/V2 fut mise au point. C'est le 3 octobre 1942 qu'a lieu le premier essai réussi de la fusée A4/V2. Les ingénieurs développèrent aussi une autre bombe volante, le Fi-103/V1. Hitler, qui connaissait alors ses premières défaites, ordonna la fabrication en série de ces deux bombes car il voulait frapper Londres.

Hitler ordonna aussi de construire des bunkers(avec des toits et des murs de 5m d'épaisseur de manière à ce qu'ils résistent aux bombardements) dans le Pas-de-Calais et le Cotentin, qui serviront à tirer les nouvelles fusées V1 et V2. Le long des côtes de la Manche une centaine de bases de lancement sont construites. C'est l'Organisation Todt qui est chargée de la réalisation de ces ouvrages (en octobre 1943 par exemple l'organisation Todt commença la construction, à Helfaut-Wizernes, près de Saint-Omer en France occupée, d' un complexe souterrain qui servira à stocker et à lancer contre Londres, qui est situé à 200km, la fusée stratosphérique V2. Les travaux durèrent 10 mois et employèrent 1300 ouvriers).



La bombe volante Fi-103/V1 mesure 7,90m de long et est propulsée par un moteur à réaction qui ne fonctionne qu'à partir de 300km/h. Le V1 est donc catapulté. Il est guidé par un pilote automatique. L'engin tombe sur sa cible après l'arrêt programmé du moteur. Il a une envergure de 5,38m et pèse au décollage 2 150Kg, dont 550Kg de carburant. Il contient une charge explosive de 830Kg. L'engin a une vitesse maximale de 644Km/h et a une portée de 230Km.



La bombe volante A4/V2 est haute de 14m, a un diamètre de 1,65m, pèse au décollage 12,9 tonnes(dont 3,9 tonnes de carburant[alcool] et 5 tonnes de comburant[oxygène liquide]). La fusée transporte 1 tonne d'explosifs et possède une poussée de 25 tonnes. Elle peut atteindre 5760Km/h et a une portée de 320Km.





Les premiers V1 entrèrent en action le 13 juin 1944. Pendant 80 jours les Allemands lanceront une centaine de V1 par jour sur Londres(ville de 7 millions d'habitants). Mais les V1 n'étaient pas très efficaces car leur vitesse ,relativement faible, permettait aux Britanniques de les intercepter facilement(avec des avions de chasse, des canons anti-aériens ou des barrages de ballons captifs). L'offensive contre Londres s'arrêta le 1er septembre 1944. 6 000 personnes étaient mortes.



Les premiers V2 frappèrent Paris le 8 septembre 1944. Pendant sept mois, Londres et Anvers(principal port Allié sur le continent) subirent les bombardements de V2. Mais le V2, à cause de problèmes de guidage, était imprécis. Les bombardements de V2 s'arrêtèrent en mars 1945.



Le V3 ou HDP.



Les Allemands voulaient construire un canon long de 100 à 150 mètres. Il serait adossé au flanc d'une colline sur un angle maximum de 55°. Une première version du canon à haute pression fut construite. Puis on en construisit une deuxième plus performante. Cependant son utilisation fut très limitée.





Le radar.





Le 14 février 1934, Watson-Watt explique dans un rapport qu'il a découvert ce qui sera la base de l'équipement radar. L'équipement radar est alors appelé "Radio Location" ou "Radio Finding and Ranging". Le radar joua un rôle très important lors de la "Bataille d'Angleterre". En 1937, les Allemands avaient équipés la marine , la Lutwaffe et l'Armée de terre d'un radar qui corrigeait le tir. En 1938 les Allemands se servaient d'un appareil de détection d'une portée moyenne de 100Km: le "Freya"(Fu MG 80). D'autres variantes furent alors construites: le Freya LZ(Fu MG 401), le Freya Hochbahn, le Drehfreya Fahrstuhl,. . .  

En 1939 Telefunken mit au point les radars "Wurzsburg" qui avaient une portée de 60Km. Ce radar fut amélioré. Apparaît alors le "Wurzsburg-Riese", d'une portée de 120Km, puis le "Fu MG 65", le "Wurzlaus", le "Fu MG 39", le "Mannheim-Riese, le "Marbach V", le "Renner", le "Barbara". D'autres types de radars furent construits tel que le "Wassemann", le "Fu MG 402", le "Mammut", le "Fu MO 51". . .

 



Les radars Britanniques étaient cependant plus performants que les radars Allemands car ils avaient une portée de détection plus lointaine. Les Américains inventèrent le Bazooka et mirent au point la bombe atomique(Los Alamos).
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:07:39 PM
Lois de Nuremberg



Les lois de Nuremberg sont une législation antijuive qui fut proclamée le 15 septembre 1935, à l'issue du congrès du Parti National-Socialiste Allemand, qui était réuni à Nuremberg.



Il y fut décidé que les Juifs devaient être séparés "biologiquement" de la nation Allemande. En conséquence des mesures furent prises. On décida d'adopter différentes lois.



Il y eut d'abord les lois sur la "citoyenneté du Reich", qui enlevèrent aux Juifs la citoyenneté allemande et la totalité de leurs droits civiques. Les Juifs étaient considérés dès lors comme des "ressortissants".



Puis on promulgua les lois sur la "protection du sang et de l'honneur allemand" qui interdisaient les mariages entre les Juifs et les Aryens. Les mariages déjà établis étaient obligatoirement dissous. Ces lois interdisaient aussi les relations sexuelles entre Allemands et Juifs sous peine d'être emprisonné. On décida aussi que les Juifs n'avaient pas le droit d'embaucher du personnel domestique allemand de sexe féminin de moins de quarante-cinq ans.



Ces lois eurent lieu 2 ans après l'arrivée au pouvoir des nazis. C'est d'ailleurs en 1933 que débutèrent les premières attaques violentes contre les Juifs. C'est en 1933 qu'a lieu le premier boycott important des commerçants Juifs. La même année des lois furent votées pour interdire aux Juifs l'accès à certaines professions. Ils n'avaient plus le droit d'exercer dans l'administration, la magistrature, l'enseignement, la médecine, les métiers de la presse, du théâtre, de la radio et du cinéma. Puis le ministère de la propagande et de la culture, dirigé par Joseph Goebbels, lança une campagne antisémite, notamment dans le magazine Der Stürmer(publié par Julius Streicher).



Par la suite on ajouta des suppléments aux lois de Nuremberg. Ces suppléments obligeaient les Juifs à prendre des noms clairement "sémites". On instaura des timbres spéciaux sur les passeports Juifs, on obligea les Juifs à porter l'étoile jaune et on confisqua les biens des familles juives.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:08:22 PM
La Nuit de Cristal





En 1938, dans la nuit du 9 au 10 novembre, un vaste pogrom, organisé par Heydrich, se déroula en Allemagne. Cette démonstration antisémite toucha l'ensemble de la communauté Juive à travers toute l'Allemagne nazie. On appela cette nuit la "Nuit de Cristal"(en Allemand "Kristallnacht").



La population Allemande participa au cours de cette nuit ,pour la première fois, à un acte de persécution contre les Juifs(en effet jusqu'alors ces actions antisémites étaient l'oeuvre de commandos du Parti nazi). L'assassinat d'un diplomate allemand, Ernst vom Rath, à Paris le 6 novembre 1938, par un Juif Allemand : Hirsch Grynszpan, qui voulait se venger(car ses parents venaient d'être déportés en Pologne), servit de prétexte à ces évènements.



Au cours de cette nuit les militants Hitlériens, les Jeunesses Hitlériennes et les SS, soutenus par Hitler attaquèrent les Juifs et s'emparèrent de tous leurs biens. Au cours de ces violences une centaine de Juifs furent tués et des centaines d'autres furent blessés. On arrêta et on déporta vers les camps de concentration 30 000 à 40 000 Juifs. Des dizaines de milliers de synagogues, d'entreprises et de magasins Juifs furent détruits et incendiés.



Après cette nuit les Juifs d'Allemagne durent payer à l'État un milliard de Reichsmarks d'amendes pour les réparations des "dégâts causés par la juste fureur nationale". De nombreux pogroms suivirent celui-ci.



La Nuit de Cristal fut le prélude à l'élimination systématique des Juifs.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:10:42 PM
Pearl Harbor : 7 décembre 1941



Le Japon quitta la SDN(Société des Nations) en 1933, et signe en 1940 un traité d'alliance et d'assistance militaire avec l'Allemagne et l'Italie. Le Japon a envahi la Mandchourie en 1931. Les Japonais voulaient écarter tout risque d'une intervention Américaine dans le Pacifique qui gênerait sa politique d'expansion en Asie. Le Japon dispose juste avant l'attaque de 10 porte-avions et de 2 992 aéronefs rattachés à la marine dont 700 embarqués , c'est la première puissance aéronavale du monde.

En décembre 1941, la Marine impériale disposait de 3 500 pilotes dont 1 000 qualifiés sur porte-avions. 600 d'entre eux constituaient l'effectif de la 1ère flotte aérienne embarquée. La 11ème flotte aérienne était composée de 600 équipages. Peu de temps avant l'attaque surprise sur Pearl Harbor 31 bâtiments Japonais se regroupèrent dans la baie de Tankan. On comptait 6 porte-avions : l'Akagi, le Kaga, le Sorgu, l'Hiryu, le Shohaku et le Zuikaku ; 2 cuirassés : le Hieï et le Kirishima ; 2 croiseurs lourds : le Tone et le Chikuma ; 1 croiseur léger : le Abukuma ; 9 destroyers ; 3 grands sous-marins et 8 pétroliers. L'opération avait pour nom de code "Hawaï". La flotte appareilla le 26 novembre 1941.  





La guerre avait été décidée par le Japon le 1er décembre 1941. C'est l'amiral Isoroku Yamamoto qui avait dressé les plans de l'attaque. Le vice-amiral Chuichi Nagumo, commandant en chef de la Ière flotte aérienne Japonaise, et commandant la force de chic de Pearl Harbor, était opposé à l'amiral Husband Kimmel, commandant la flotte du Pacifique, et au général Walter Short, qui commandait l'aviation et la garnison Américaines. Les Japonais avaient engagé les porte-avions Kaga, Akagi, Soryu, Hiryu, Shokaku, et Zuikaku, ainsi que 2 cuirassés rapides, 3 croiseurs, 9 destroyers, 26 sous-marins, 5 sous-marins de poche, des bâtiments ravitailleurs et 360 chasseurs et bombardiers embarqués. Les Américains disposaient de 8 cuirassés, 12 croiseurs, des destroyers et des mouilleurs de mines, 250 chasseurs du corps des marines et 231 de l'Army Air Force(aucun embarqué). Le 26 novembre 1941, la force de choc du vice-amiral Nagumo appareilla des Kouriles, et fit route vers Hawaii, en empruntant la route Nord. Les Américains savaient qu'une attaque Japonaise était imminente, mais ils pensaient qu'elle aurait lieu sur Bornéo, la Malaisie ou les Philippines. Les Américains connaissaient en outre, grâce au cryptographe William Friedman, le code secret des autorités Japonaise, baptisé Purple.

Le 2 décembre 1941 les radios de l'Akagi captèrent un message: "Niitaka Yama Noborre"("Gravissez le mont Niitaka") qui signifiait que les pourparlers en cours à Washington avaient échoué. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1941(date Japonaise), l'escadre mit le cap vers le Sud à 24 noeuds, droit sur Oahu. A Pearl Harbor se trouvait alors 91 bâtiments de la Pacific Float(flotte du Pacifique). Les porte-avions Saratoga, Lexington, et Enterprise ne se trouvaient pas à Pearl Harbor.  





Le 7 décembre 1941, entre 00h00 et 4h cinq sous-marins de poche Japonais firent route vers Pearl Harbor(qui n'était pas en état d'alerte) avec pour mission d'entrer dans la rade et d'attendre l'attaque aérienne. Quatre appareils de type Aichi E13A partirent pour une mission de reconnaissance. A 3h50, un périscope fut repéré par les Américains à l'entrée du port. A quatre heures le capitaine Outerbridge, qui commandait le  cuirassé Ward ,qui était alors en patrouille aux abords de la rade, envoya un message rapportant qu'il venait  de lancer des grenades sous-marines contre un sous-marin de poche.  







A 6 heures, les appareils de la première vague d'attaque japonaise, qui étaient commandés par le capitaine Fuchida, décollèrent des porte-avions qui croisaient à 370 kilomètres de la base américaine. Au total il y avait 49 bombardiers B5N2, 51 bombardiers AICHI, 40 autres bombardiers et 41 chasseurs Zéro(deux avions Japonais s'écrasèrent au décollage). A 6h40, le cargo Antarès signala qu'il était suivi. Le cuirassé Ward ouvrit le feu sur un sous-marin de poche Japonais et le coula. Immédiatement il envoya un message: "Avons attaqué au canon un sous-marin dans la zone défensive". A 7h02, une formation aérienne venant du Nord à 250 kilomètres de la rade fut repérée par les deux opérateurs Lockard et Elliot du radar Américain Opana. Ils envoyèrent l'information à l'officier navigateur d'Honolulu, le lieutenant Kermit Tyler. Mais ce dernier pensa que le radar était défectueux et ne donna pas suite à cette alerte. A 7h15, la deuxième vague d'attaque Japonaise s'envola vers Pearl Harbor.  





A 7h48, les premiers chasseurs Japonais aperçurent la rade. Le capitaine Fuchida donna l'ordre d'attaque: "Tora, Tora, Tora"("Tigre, Tigre, Tigre"). A 7h51, le destroyer Monaghan reçut l'ordre d'aller rejoindre le Ward dans la zone défensive. A 7h55, un messager, Fuchikama Tadao, se dirigea vers le quartier général militaire de Pearl Harbor pour prévenir qu'une attaque Japonaise était possible. A 7h55, l'attaque commenca. 24 avions torpilleurs attaquèrent les cuirassés amarrés deux par deux le long de l'île Ford. 15 autres avions prirent pour cible les croiseurs et les escorteurs Américains.  



A 7h58, le contre-amiral Bellinger envoya à tous les navires un message: "Attaque aérienne sur Pearl Harbor. Ce n'est pas un exercice". A 8h05 les bombardiers Japonais volant à 2750 mètres d'altitude larguèrent leurs bombes de 725 kilos. Le cuirassé California fut atteint par deux torpilles. Vers 8h10, l'Arizona fut touché par une bombe de 800Kg. Le navire s'ouvrit en deux et le mazout s'enflamma. Les 1177 membres d'équipage périrent. Le Tennessee et le West Virginia furent aussi touchés. Le feu provenant de l'Arizona les enflamma. Le cuirassé Nevada avait été touché par une torpille et deux bombes. Peu après le croiseur Raleigh fut touché par une torpille. Le cuirassier Utah fut atteint par deux autres torpilles. Au même moment, le croiseur Helena explosa et endommagea le mouilleur de mines Oglala. A 8h13, l'Utah était touché à son tour par deux torpilles, il chavira. A 8h17, le destroyer Helm repéra la passerelle d'un sous-marin Japonais. Ce dernier plonga. Il refit surface à 8h19, mais le Helm ne l'atteint pas.  



A 8h25, les forteresses volantes B-17 Américaines qui devaient être livrées à Pearl Harbor arrivèrent. A 8h32 le cuirassé Oklahoma fut touché par 4 torpilles. 400 marins périrent. A 8h37, le Monaghan repéra un sous-marin Japonais et se dirigea dessus. Le Curtiss tira sur le sous-marin et le toucha 2 fois à la passerelle. A 8h40, le Nevada quitta le quai d'embarquement F-8 et descendit le canal Sud. A 8h40, le bateau de réparation Vestal arriva pour éteindre le feu sur l'Arizona.  



A 8h40, une deuxième vague d'assaut attaqua. Elle était composée de 40 bombardiers AICHI et de 81 bombardiers d'altitude B5N escortés de 36 chasseurs Zéro. La première vague d'assaut Japonaise se retira. A 8h43, le Monaghan éperonna un sous-marin Japonais. Il fit marche arrière et lanca deux grenades sous-marines. A 9h06, le Nevada s'échoua près du Pensylvania. Les croiseurs Raleigh et Honolulu étaient touchés. Au même moment les bombardiers AICHI attaquèrent les bases aériennes de l'île Ford et les quais d'hydravions. Plusieurs dizaines d'appareils Américains, qui se trouvaient sur les aérodromes Hickham, Wheeler et Ewa, furent détruits au sol. A 9h45, la deuxième vague Japonaise se retira : l'attaque était finie. Sur les 8 cuirassés Américains, l'Arizona, l'Oklahoma, le California, le Nevada, et le West Virginia furent détruits, et le Pennsylvania, la Maryland et le Tennessee, ainsi que plusieurs croiseurs et destroyers furent endommagés. Il faut aussi noter que Nagumo refusa de lancer une troisième vague d'assaut sur les réservoirs de carburant Américains, qui se trouvaient en plein air, et qui abritaient plus de 4 millions de barils.  



Cette attaque provoqua l'entrée en guerre des Etats-Unis. A cause des pertes subies à Pearl Harbor, les Etats-Unis ne purent empêcher les mois suivants la conquête des Philippines et de l'Indonésie par les Japonais.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:11:43 PM
Le procès de Nuremberg





Le 18 octobre 1945, 24 responsables politiques, militaires et économiques Allemands sont mis en accusation. Du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 va se dérouler au palais de justice de Nuremberg le procès de ces 24 personnes devant un tribunal militaire international.  



Le commandant en chef de la marine Allemande et successeur d'Hitler, Karl Dönitz, est l'un des accusés du procès, ainsi que Hans Frank(gouverneur général de Pologne), Wilhem Frick(ancien ministre de l'Intérieur), Hans Fritzsche(directeur du service de la radio au ministère de la Propagande), Walter Funck(président de la Reichsbank jusqu'en 1939), Hermann Göring(ancien maréchal du Reich), Rudolf Hess(adjoint d'Hitler jusqu'en 1941), Alfred Jodl(chef d'État-major des opérations de guerre du commandement suprême des forces armées[OKW]), Ernst Kaltenbrunner(chef de la police de sécurité), Wilhelm Keitel(feld-maréchal et chef de l'OKW), Constantin von Neurath(ministre des affaires étrangères de 1932 à 1938), Franz von Papen(vice-chancelier puis ambassadeur du Reich), Erich Raeder(commandant en chef de la marine de 1928 à 1943), Joachim von Ribbentrop(ministre des affaires étrangères), Alfred Rosenberg(ministre des Territoires occupés de l'Est), Fritz Sauckel(commissaire de la main d'oeuvre), Hjalmar Schacht(ministre de l'économie de 1934 à 1937), Baldur von Schirach(chef de la Jeunesse Hitlérienne et gauleiter[chef de district]de Vienne), Arthur Seyss-Inquart(chancelier de l'Autriche puis commissaire du Reich dans les Pays-Bas occupés), Albert Speer(ministre de l'Armement et de la Production de Guerre) et Julius Streicher(responsable du journal antisémite Der Stürmer). Martin Bormann(conseiller d'Hitler à partir de 1943) est condamné par contumace. Il est en fuite ou peut-être mort en mai 1945 à Berlin. Pour des raisons de santé Gustav Krupp ne comparaît pas devant le tribunal. Le 25 octobre l'ancien dirigeant du Deutsche Arbeitsfront(DAF, front allemand du travail) Robert Ley se suicide dans sa cellule.



Le tribunal est composé de quatre procureurs : un procureur Américain, un procureur Soviétique, un procureur Britannique et un procureur Français. Les accusés peuvent choisir librement leurs avocats. Il y a quatre juges et leurs adjoints qui représentent les vainqueurs. Le président du tribunal est un Anglais : Sir Justice Lawrence.



L'acte d'accusation(25 000 mots) repose sur quatre points : conjuration, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité(c'est d'ailleurs pendant ce procès qu'on a défini la notion de crime contre l'humanité). La conjuration, c'est l'ensemble des manoeuvres ayant conduit à la conquête du pouvoir absolu. Les crimes contre la paix sont la planification, la préparation et le déclenchement d'une guerre offensive qui a violé de nombreux traités internationaux. Les crimes de guerre prennent en considération toutes les infractions au droit des peuples, les assassinats collectifs à grande échelle, les brutalités contre les prisonniers de guerre et leur assassinat, l'exécution d'otages, les actes de torture, de mise en esclavage et de pillage économique, l'avilissement, le mauvais traitement, la déportation, l'asservissement et le meurtre de personnes civiles dans les territoires occupés. Sont considérés comme crimes contre l'humanité les persécutions commises à l'encontre de minorités raciales et religieuses et l'extermination de celles-ci.



Le 1er octobre 1946 le verdict est rendu : douze condamnations à mort par pendaison(Hermann Göring, Ernst Kaltenbrunner, Julius Streicher, Hans Frank, Wilhelm Frick, Alfred Jodl, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyss-Inquart et Martin Bormann (par contumace). Ils sont exécutés à Nuremberg le 16 octobre 1946(sauf Hermann Göring qui s'est suicidé la veille dans sa cellule). Rudolf Hess, Walter Funk(libéré en 1957) et Erich Raeder(libéré en 1955) sont condamnés à la prison à vie(prison de Spandau). Albert Speer et Baldur von Schirach sont condamnés à une peine de vingt ans de prison et seront libérés en 1966. Constantin von Neurath est condamné à quinze ans de prison et sera gracié en 1954. Karl Dönitz est condamné à dix ans de prison et sera libéré en 1956. Hjalmar Schacht, Franz von Papen et Hanz Fritzsche sont acquittés. Le NSDAP(Parti National-Socialiste Allemand des Travailleurs), la Gestapo, les SS et le SD(Sicherheitsdienst, service de sécurité des SS) sont déclarées comme des organisations criminelles.



Douze autres procès furent intentés à 177 personnes devant les tribunaux militaires Américains. Des médecins, des juristes, des militaires, des hommes d'affaires sont jugés entre 1946 et 1949. Il y eut 24 condamnations à mort dont 12 exécutées. 35 accusés sont acquittés et tous les autres sont condamnés à des peines de prison qui seront annulées en 1956.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:12:45 PM
Les résistances en Europe









Après l'invasion par l'Allemagne d'une grande partie de l'Europe certaines personnes refusent la défaite. La résistance commence alors à s'organiser. La résistance extérieure s'organise à Londres. Le refus d' accepter la défaite de son pays amène les gouvernements légitimes, comme les gouvernements Norvégien, Néerlandais, Belge ou Polonais à se réfugier à Londres. Les réseaux de renseignements et d'évasion dépendent soit de l'Intelligence Service soit de la France Libre.

En France les Français Libres, réunis autour du général De Gaulle refusent la défaite et l'armistice de juin 1940. C'est dans cette optique que le lendemain même de la demande d'armistice de Pétain  De Gaulle lance un appel à la poursuite du combat: c'est l'appel du 18 juin 1940 lancé depuis Londres sur la BBC. Autour du général De Gaulle des volontaires constituent les Forces Françaises Libres. En juillet 1940 la France libre ne compte que 7 000 hommes en Grande-Bretagne. A l'automne 1941 ils sont 70 000. Une partie de l'empire Colonial se rallie à De Gaulle.







Le refus du STO(service du travail obligatoire), et l'invasion de la zone Sud en 1942 font considérablement augmenter les effectifs des réseaux et des maquis(Vercors, Limousin,. . . ). Dans la zone Sud trois mouvements de résistance se développent : "Libération Sud" en 1940, "Combat" en 1941 et "Franc-tireur", en 1942. On trouve au Nord "Libération Nord" et "Défense de la France". En juillet 1942, la France Libre prend le nom de France Combattante. C'est d'abord en zone Nord que se développent les réseaux à cause de l'occupation allemande.

Le 27 mai 1943, a lieu clandestinement à Paris la première réunion du Conseil National de la Résistance. On réclame au cours de cette réunion, à l'unanimité, la création à Alger d'un gouvernement unique et fort dirigé par De Gaulle. Le Comité Français de Libération Nationale est créé le 3 juin 1943. Mais la présidence est partagée entre De Gaulle et le général Giraud. Ce n'est qu'à l'automne 1943 que De Gaulle devient le seul chef de la France Libre(Gouvernement Provisoire de la République Française).  En France les mouvements de résistance sont unifiés en mai 1943 au sein du Conseil National de la Résistance(CNR), notamment grâce à l'action de Jean Moulin. En 1944 sont créées les Forces Françaises de l'Intérieur(FFI), commandées par le général Koenig, qui regroupent les différents groupes armés. Elles participeront à la Libération aux côtés des Alliés. Le général Eisenhower estimera leur aide égale à celui de 15 divisions.

 





Les Britanniques constituent des réseaux de renseignements et d'évasion, soutiennent la presse clandestine, organisent des parachutages d'armes et de matériel de transmission, en vue d'opérations de sabotages et d'embuscades. La radio Britannique BBC permet de rester en contact avec l'Europe occupée. D'ailleurs il est interdit d'écouter cette radio dans l'Europe occupée sous peine d'être condamné à de lourdes peines. Après l'attaque de l'URSS par les Allemands en 1941, Staline organise depuis Moscou les actions de la résistance communiste. La résistance intérieure envoie des renseignements militaires à Londres et à Moscou. Les Partisans harcèlent les Allemands sur leurs lignes arrières.  







Les résistants sabotent le matériel ennemi. De nombreuses filières d'évasion de prisonniers ou d'aviateurs alliés abattus sont créées. Une contre-propagande est mise en place grâce aux journaux clandestins et aux tracts. Les résistants changent d'identité, de domicile, de vie et s'organisent en réseaux, qui sont cloisonnés pour assurer leur sécurité. Les résistants doivent connaître le moins de noms possibles, car au cas où ils seraient arrêtés ils pourraient parler sous la torture et faire tomber le réseau. Les maquis ont besoin d'armes, de cadres expérimentés et de matériel. Il faut aussi noter que les femmes ont joué un grand rôle dans la résistance(elles furent porteuses de messages, agents de renseignement,. . . ).  



Mais dans d'autres pays, en particulier en Yougoslavie et en Grèce , des guerres civiles éclatent entre résistants communistes et résistants royalistes. En Yougoslavie les partisans communistes de Tito sont soutenus par les Britanniques. En revanche l'insurrection de Varsovie en août 1944 n'est pas soutenue par l'Armée Rouge(en effet les Soviétiques ne sont qu'à quelques kilomètres de la capitale et n'interviennent pas ; on dit que Staline ne fut pas mis au courant de cette insurrection mais on peut aussi penser que c'était pour éviter que les vainqueurs de Varsovie ne prennent le pouvoir). L'insurrection est écrasée par les Allemands.  



En Allemagne il y a peu de résistance car la répression est terrible. Cependant certains groupes sont créés. C'est par exemple le cas de la "rose blanche", un groupe d'étudiants catholiques qui eurent le courage de distribuer des tracts antinazis de juin 1942 à février 1943. Ils furent arrêtés et décapités à Munich le 22 février 1943. Le 20 juillet 1944 un groupe d'officiers et de civils Allemands placèrent une bombe dans le quartier général de Hitler, en Prusse-Orientale. L'attentat tua plusieurs officiers, mais le Führer ne fut que très légèrement blessé. A la suite de ces évènements Rommel, qui était soupçonné d'avoir participé à l'attentat fut contraint au suicide.  



La résistance intérieure est efficace car elle est soutenue par les populations civiles. Celles-ci cachent les Juifs ou les résistants qui sont recherchés par la police ou les miliciens. De plus, certains civils qui travaillent de force pour les Allemands aident les résistants( lors de la construction du Mur de l'Atlantique les Français qui travaillèrent à la construction des bunkers fournirent de nombreux plans et des informations, à la résistance, par exemple sur les garnisons qui occupaient les bunkers, leur nombre, leur armement. Ils sabotent aussi le matériel pour retarder la construction).  



En Italie, après la capitulation de septembre 1943 et l'occupation du pays par les Allemands, la résistance se développe. La répression s'abat sur les résistants. Pour casser toute résistance les Allemands crées un peu partout des unités auxiliaires de prisonniers Russes ou Ukrainiens volontaires, basées en France, en Yougoslavie ou en Pologne, qui font régner la terreur. Les services de renseignement SS et la Gestapo s'efforcent de démanteler les réseaux et torturent systématiquement les résistants arrêtés. Les nazis s'appuient aussi sur les forces de police des pays occupés qui sont plus ou moins efficaces.  



Les nazis cherchent aussi à intimider les civils par des arrestations, des pendaisons, des fusillades de résistants ou de civils pris en otage. Des centaines de villages sont rasés en Biélorussie et en Ukraine. A Lidice, en Tchécoslovaquie, en 1942, tout le village fut rasé après l'assassinat du Reichprotektor Heydrich par des résistants Tchèques. Les hommes sont fusillés, les femmes et les enfants déportés. A Oradour-Sur-Glane, dans le Limousin, 642 civils, hommes, femmes et enfants sont massacrés le 9 juin 1944 par des SS de la division Das reich. Le 25 août 1944, 124 habitants du village de Maillé sont massacrés par les Allemands. Les résistants sont aussi envoyés en camp de concentration(un décret: "Nacht und Nebel" permet de les faire disparaître sans laisser de traces).
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:15:41 PM
Traités, conférences et chartes





Conférence et accords de Munich:



Du 29 au 30 septembre 1938, Daladier(France), Chamberlain(Royaume-Uni), Hitler(Allemagne) et Mussolini(Italie) se rencontrèrent et signèrent les Accords de Munich. Ces accords prévoyaient l'évacuation des Sudètes par les Tchèques, et son occupation par les troupes Allemandes.





Charte de l'Atlantique:



Charte signée le 14 août 1941 sur le navire Augusta par les États-Unis et le Royaume-Uni qui énonce les principes fondamentaux de la paix future. Cette charte fut élaborée lors d'une conférence tenue secrètement entre le 9 et le 12 août 1941 sur le Potomac au large de Terre-Neuve. Les pays signataires de cette charte déclarent que leurs pays ne cherchent pas à agrandir leur territoire, que chaque peuple a le droit de choisir sa propre forme de gouvernement, qu'on ne peut pas imposer un changement de frontières, que les peuples dépouillés par la force devaient retrouver leur souveraineté, que tous les États, vainqueurs ou vaincus, devaient avoir un libre accès au commerce et aux matières premières nécessaires à leur prospérité, qu'il fallait que les Nations coopèrent économiquement, que les conditions de vie des travailleurs s'améliorent et que le désarmement était nécessaire après la victoire des Alliés. Entre le 22 décembre 1941 et le 1er janvier 1942, une conférence se tint à Washington durant laquelle 26 pays qui combattaient les forces de l'Axe signèrent la charte de l'Atlantique. Au cours des années qui suivirent 20 autres pays signèrent cette charte, dont la France, qui n'avait pas pu signer avant car la France Libre ne constituait pas un gouvernement.





Charte des Nations-Unies:



Fin décembre 1941, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Washington et affirment leur volonté de battre d'abord l'Allemagne et ensuite seulement le Japon. On constitua des États-majors communs. Le 1er janvier 1942 est signée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'URSS et 23 autres pays la charte des Nations-Unies, dans laquelle les signataires s'engageaient à ne pas signer de paix séparée avec l'ennemi. Sur le plan militaire les Britanniques et les Américains s'opposaient. Les premiers voulaient attaquer les points névralgiques de l'ennemi comme la Méditerranée, les Balkans et l'Afrique du Nord, tandis que les seconds voulaient combattre l'ennemi de front en effectuant un débarquement sur les côtes Françaises. Ce fut d'abord la stratégie Britannique qui fut appliquée puis la stratégie Américaine.







Conférence de Casablanca:



Du 14 au 24 janvier 1943 le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt, et le premier ministre Britannique Winston Churchill, se rencontrèrent à Casablanca, au Maroc. Il s décidèrent qu'il fallait évincer les puissances de l'Axe de l'Afrique du Nord, organiser une attaque des Alliés(c'est à cette conférence que l'on décida d'un débarquement en Europe de l'Ouest). On prit la décision d'intensifier les bombardements sur l'Allemagne(il faut noter que les Britanniques avaient construits des bombardiers lourds, les Lancaster et les Halifax qui étaient conçus pour des opérations nocturnes et pour le bombardement de zones larges, tandis que les Américains possédaient des forteresses volantes B-17 et des Liberator, bien armés, blindés et équipés de viseurs précis, qui leur permettait de voler de jour et de frapper des cibles de petite taille. On décida donc de bombarder la nuit et le jour: ce fut le "round-the-clock bombing"[bombardements 24h sur 24]). Il se mirent d'accord sur le fait que l'Allemagne, le Japon et l'Italie devraient signer une capitulation inconditionnelle. Les Britanniques et les Américains essayèrent aussi de réconcilier les Français de Londres et ceux d'Algérie.





Conférence de Téhéran:



Rencontre entre le président Américain Franklin Delano Roosevelt, le chef de l'URSS Joseph Staline(c'était la première fois qu'il rencontrait Roosevelt et Churchill), et le premier ministre Britannique Winston Churchill, qui se déroula du 28 novembre au 2 décembre 1943, à Téhéran, en Iran. Ils discutèrent des objectifs de la guerre et de la date des opérations militaires. Ils décidèrent d'ouvrir un second front en Europe en Europe en débarquant en Provence et en Normandie. Ils envisagèrent aussi l'occupation de l'Allemagne à la fin de la guerre. Quant à la Pologne Staline garderait les territoires annexés en 1940 mais la Pologne recevrait des territoires à l'Ouest, pris sur l'Allemagne. Les trois puissances décidèrent de coopérer après la guerre. On décida aussi au cours de cette conférence de garantir l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Iran, à qui une aide économique serait octroyée après la fin de la guerre. On décida en plus qu'il y aurait formation de gouvernements démocratiques dans l'Europe libérée.





Bretton Woods:



En juillet 1944, 44 pays se réunirent à Bretton Woods, dans le New-Hampshire. Ils décidèrent de créer un nouveau système monétaire international. Il est décidé que les monnaies seront garanties par l'or ou par des monnaies convertibles en or. On décide également de la création du Fonds Monétaire International(FMI).





Conférence de Yalta:



Rencontre qui se déroula du 4 au 11 février 1945, entre F. D Roosevelt, W. Churchill et Staline, à Yalta, sur la côte de Crimée, en Ukraine. On réaffirma que l'Allemagne devait capituler sans conditions. La ville de Berlin fut divisée en quatre zones d'occupation(France, Royaume-Uni, États-Unis et URSS). On réaffirma aussi que l'URSS garderait la partie orientale de la Pologne, cette dernière annexant une partie du territoire Allemand. Après la capitulation Allemande l'URSS devait s'engager à intervenir dans le conflit contre le Japon. En échange Staline voulait la moitié méridionale de l'île de Sakhaline, les îles Kouriles et le contrôle des chemins de fer en Mandchourie. Staline obtient aussi des réparations par l'Allemagne et reçoit trois sièges à la future ONU(URSS, Biélorussie, Ukraine). On proclama une déclaration sur l' "Europe libérée". Roosevelt persuada les Alliés d'adhérer au projet de l'Organisation des Nations-Unies, défini lors de la conférence de Dumbarton Oaks en octobre 1944.  





Conférences de San Francisco:



La première conférence eut lieue du 25 avril au 26 juin 1945, et aboutit à un traité composé de 11 articles qui élaborent les différentes stratégies à adopter en cas de conflits internationaux. Il propose une aide mutuelle en cas d'attaque armée et la formation d'un Conseil des Ministres des Affaires Etrangères. Une deuxième conférence se tint du 4 au 8 septembre 1951, qui mit au point le traité de paix(de San Francisco), entre le Japon et la plupart des Alliés.







Conférence de Postdam:



En juillet-août 1945 les trois grands(Staline, Churchill et le nouveau président Américain Truman) se réunirent à Postdam, près de Berlin. On décida au cours de cette conférence que l'Allemagne devra payer 20 milliards de dollars de réparations, dont 10 milliards pour l'URSS. L'Allemagne sera désarmée et le Parti nazi aboli. On jugera les criminels de guerre et on dézanificera le pays. On accepte provisoirement les annexions Soviétiques et les nouvelles frontières Polonaises, fixées à la ligne Oder-Neisse.





Traité de Paris:



En 1947 les puissances victorieuses et les forces de l'Axe signent le traité de Paris.  Ces textes contenaient des garanties pour la répression des crimes de guerre, la dénazification et la liberté de navigation sur le Danube. L'Italie perdit à la suite de ces accords de petits territoires frontaliers au profit de la France. Elle doit aussi donner à la Yougoslavie une partie de l'Istrie et Zara. L'Italie donne à la Grèce les îles de Dodécanèse. De plus elle doit renoncer à toutes ses possessions Africaines. La Roumanie recouvre la frontière Hungaro-Roumaine de 1938, mais cède définitivement à l'URSS la Bessarabie. La Hongrie retrouve ses frontières du 1er janvier 1938, tandis que la Bulgarie est ramenée à ses frontières du 1er janvier 1941. La Finlande doit céder à l'URSS la Carélie méridionale avec Viborg, ainsi que les régions de Petsamo et de Salba. Elle doit également accepter l'établissement d'une base Soviétique dans la région de Porkala. En outre les pays vaincus doivent payer de lourds dommages de guerre aux États qui ont été lésés.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:17:23 PM
Le régime de Vichy





Le maréchal Pétain est nommé le 16 juin 1940 président du Conseil. L'armistice est demandé par ce dernier, et signé le 22 juin 1940. Le gouvernement, après l'occupation de Paris par les Allemands, s'installe à Vichy, en Zone Libre.

Le 10 juillet 1940 les députés et les sénateurs votent en faveur d'une loi qui met fin à la IIIème République. Sur 669 parlementaires, 569 votent pour et 80 contre, tandis que 20 s'abstiennent. Les Français soutiennent Pétain car il est toujours considéré comme le "vainqueur de Verdun". Le régime de Vichy veut opérer une "Révolution Nationale". Une nouvelle devise est adoptée: "Travail, Famille, Patrie". Elle remplace "Liberté, Égalité, Fraternité". Vichy devient un régime autoritaire, corporatiste, antisémite et anticommuniste. Le nouveau régime veut réaliser un redressement intellectuel et moral. Il prône le travail, la discipline, le nationalisme, l'ordre, l'autorité, le culte du chef et le corporatisme économique. Le suffrage universel est aboli. La Chambre des Députés et le Sénat ne sont plus réunis. Les syndicats sont dissous, la franc-maçonnerie interdite, les Communistes sont poursuivis(procès de Riom en 1941) et la grève est interdite. Les jeunes sont appelés à s'engager dans des organisations comme les "chantiers de jeunesse". La Légion Française des combattants est créée le 29 août 1940. Des mesures sont prises contre l'avortement et le divorce. On exalte les familles nombreuses, on ferme les écoles normales et les médias sont contrôlés.





Le gouvernement mène une politique d'exclusion des Juifs. Le 3 octobre 1940 un premier "statut des Juifs" est institué: les Juifs sont exclus des principales fonctions publiques. Le 2 juin 1941, un second "statut des Juifs" est institué. Le 16 juillet 1942, Vichy participe activement aux rafles du Vélodrome d'Hiver(rafle du Vel d'hiv'): 76 000 Juifs de France sont déportés(un quart des Juifs de France, 2 500 reviendront vivants en 1945). Le 12 juillet 1940, Pierre Laval est nommé vice-président du Conseil par le maréchal Pétain. Le 24 octobre 1940, Hitler rencontre Pétain à Montoire, dans le Loir-et-Cher. Pétain affirme après cette rencontre qu'il entre dans la "collaboration"(voir bas de page Statistiques). La majeure partie de l'empire Colonial(Afrique du Nord, Afrique Occidentale Française, Indochine) soutient Vichy, mais quelques territoires d'Outre-Mer, comme l'Afrique équatoriale Française, ou l'Océanie soutiennent la France Libre dès 1940.





A cause du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, Hitler fait occuper la zone Sud(la France était divisée en deux depuis l'armistice de juin 1940, au Nord s'étend la zone occupée qui couvre les 3/5 du territoire et au Sud de la ligne de démarcation s'étend la "zone Libre").



La "zone occupée" était divisée en 4 régions administratives (Sud-Ouest, Nord-Ouest, Nord-Est, et le Grand Paris) et comprenait 46 des anciens départements.  "La zone libre" ou "zone non-occupée ", au sud, était dirigée par le gouvernement de Vichy.  Le 7 juillet 1940, le Nord et le Pas de Calais deviennent "zone interdite" ou "Nord-Est Linie" avec une ligne de démarcation sur la Somme.



Il faut noter que de 1940 à 1944 l'administration Française obéit aux ordres de Vichy. Une milice est créée en janvier 1943. Elle aide les Allemands à traquer les résistants et les Juifs. Les républicains Espagnols et les Juifs Allemands emprisonnés dans les camps d'internement de la zone Sud sont livrés aux Allemands quand ceux-ci les demandent.



La France livre à l'Allemagne des denrées alimentaires ainsi que du matériel de guerre. En 1943 Laval crée le STO(service du travail obligatoire). Les travailleurs Français sont réquisitionnés pour travailler dans les usines françaises ou sont envoyés pour aller travailler en Allemagne. Drieu la Rochelle ou Robert Brasillach collaborent idéologiquement. Darlan, chef du gouvernement Français de février 1941 à avril 1942 collabore militairement. En juillet 1941 est créée la Légion des Volontaires contre le Bolchevisme(LVF).



La désorganisation économique et le paiement à l'Allemagne de lourdes indemnités d'occupation(400 millions de francs par jour) créent une situation de pénurie. Les produits sont soumis à un rationnement. Les citadins sont les plus touchés par cette pénurie. Il faut utiliser des cartes d'alimentation et des tickets pour pouvoir manger. C'est le temps des ersatz(des produits de remplacement). Les gens portent des chaussures avec des semelles en bois, l'essence est remplacée par le gazogène. On mange des légumes de substitution comme les topinambours(normalement destinés au bétail) ou les rutabagas qui remplacent les pommes de terre. Il est très difficile de se chauffer en hiver. La mortalité infantile augmente et on observe chez de nombreuses personnes des carences. Le marché noir se développe considérablement. Les cinémas sont très fréquentés (Les Visiteurs du soir de Marcel Carné ou Le corbeau d'Henri-Georges Clouzot), car les gens essaient d'oublier leurs problèmes.



En août 1944, le régime de Vichy est en déroute. Les Allemands forcent le maréchal Pétain à s'installer à Sigmaringen, dans le Sud de l'Allemagne. A la fin août le général De Gaulle installe le Gouvernement Provisoire de la République Française à Paris. Le régime de Vichy n'existe plus. C'est le début de l'"épuration". Les responsables de la "Révolution Nationale" et de la collaboration, ainsi que ceux qui ont combattu la résistance sont arrêtés.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:18:08 PM
Oradour-Sur-Glane







Oradour-sur-Glane est en 1944 un village du Centre-Ouest de la France, situé dans le Limousin, au Nord-Oust de Limoges. Le 10 juin 1944, soit quatre jours après le débarquement de Normandie, les 160 SS de la division Das Reich encerclèrent le village. Ils rassemblèrent et enfermèrent les habitants, la plus grande majorité dans l'Église du village, puis y lancèrent des grenades et mirent le feu aux bâtiments où les villageois avaient été enfermés.

Le massacre fit 642 victimes, dont 207 enfants et 245 femmes. Seuls un enfant, une femme et quelques hommes purent s'enfuir. La population fut massacrée en représailles des attaques de maquisards qui freinaient la remontée de la division vers la Normandie.

 



Les ruines du village ont été conservées en l'état depuis le massacre de 1944, et peuvent être visitées. Un mémorial y a été dressé. Oradour-Sur-Glane ne fut pas le seul village victime des nazis. En effet le 10 juin 1942, 476 personnes furent massacrées à Lidice, en Tchécoslovaquie. Du 8 septembre au 5 octobre 1944, 1836 personnes furent tuées à Marzabotto, en Italie. Le 10 juin 1944, 239 personnes furent massacrées à Distomon, en Grèce. En France, le 25 août 1944, les Allemands assassinèrent 126 personnes à Maillé.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:18:38 PM
La rafle du Vélodrome d'Hiver





Durant l'été 1941, 4 000 personnes ont déjà été arrêtées. En juillet 1942 les autorités Allemandes décident de lancer une gigantesque rafle dans plusieurs pays, sous le nom de code de "Vent Printanier". 9 000 policiers et gendarmes Parisiens participent à l'opération. La police Française fournit un fichier détaillé des Juifs de la capitale qu'elle avait établi en 1940. A 4 heures du matin, le 16 juillet 1942, 12 884 Juifs sont arrêtés dont 4051 enfants et 5802 femmes. Cependant certaines personnes, prévenues de la rafle, parviennent à s'enfuir.  



Ils n'ont le droit de prendre avec eux qu'une couverture, un pull, une paire de chaussures et deux chemises. Les familles sont séparées. Les directives précisent que "les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Après avoir été arrêtées la moitié des personnes raflées sont emmenées dans des autobus à plate-forme vers le camp de concentration de Drancy, au Nord de Paris. Les autres personnes sont conduites rue Nélaton, dans le XVème arrondissement de Paris, au vélodrome d'hiver. Ils sont environ 7 000. Il faut noter que ce terrain de sport avait déjà servit de lieu de regroupement lors d'une rafle en été 1941. Pendant 5 jours ils vont vivre sans nourriture, avec un seul point d'eau et 2 médecins. Quelques personnes parviennent à s'enfuir, d'autres se suicident(près de 100 se suicideront). Les internés du Vel' d'Hiv' sont ensuite conduits à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers. Les pouvoirs Français décident d'envoyer aussi les enfants dans les camps alors que les consignes Allemandes ne l'avaient pas prévu.



En 1942, 42 000 personnes seront déportées du territoire Français vers Auschwitz. 811 reviendront des camps de la mort en 1945.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:19:27 PM
Une guerre mondiale et totale





La mobilisation fut non seulement économique mais aussi humaine.



Tous les moyens existants furent mis en place pour vaincre: propagande, renseignement, espionnage,. . . Les populations civiles participèrent massivement à l'effort de guerre. Les femmes s'engagèrent dans les services auxiliaires de l'armée, on augmenta les impôts et on souscrit de lourds emprunts de guerre. La radio et le cinéma jouèrent un rôle important dans la propagande : bandes d'actualité, chansons, affiches,. . . Chaque pays avait ses héros qui étaient exaltés. 11 millions de soldats Américains furent mobilisés.



La mobilisation économique chez les Alliés était considérable. Les Britanniques mirent en place une économie de guerre. Les usines d'armement recrutèrent 2 millions de travailleurs entre juin 1940 et décembre 1941, pour la plupart des femmes. L'URSS développa ses usines de l'Oural et de Sibérie et mobilisa la population. Les États-Unis lancèrent le 6 janvier 1942 le Victory Program. Les usines Américaines produisirent en 3 ans 275 000 avions, 634 000 véhicules légers(Jeep), 90 000 chars, 65 millions de tonnes de navires. La standardisation permit de fabriquer plus rapidement en série des cargos(1 tous les 12 jours). Les armées Alliées ainsi que les Russes recevaient du matériel Américain.



En Allemagne les pays vaincus furent pillés économiquement. On mit en place en 1942 un ministère de l'Armement et de l'Économie de guerre, dirigé par Albert Speer. Ce dernier réorganisa entièrement l'économie Allemande. La production de guerre tripla entre 1942 et 1944. 7 millions de travailleurs étrangers travaillèrent en Allemagne, tandis que 7 autres millions travaillaient dans l'Europe occupée. Le Japon avait en revanche du mal à s'organiser. De 1937 à 1944 sa production n'augmenta que de 44%. De plus, la marine Américaine avait coulé plus de 95% de la marine marchande Japonaise.



Il y eut aussi une mobilisation dans le domaine scientifique. La recherche, et surtout ses applications militaires, occupèrent une grande place. De nouveaux moyens de détection apparurent comme le radar ou l'ASDIC(Anti-Submarine Detection and Investigation Committee: comité de détection et d'identification des sous-marins). De nouvelles armes furent inventées comme le Bazouka. Le premier calculateur automatique fut mis au point. Les États-Unis possédèrent la bombe atomique. Les Allemands travaillaient surtout sur les mines magnétiques, les avions à réaction et les fusées(V1 et V2).



A l'Est la guerre devint idéologique. Les Allemands voulaient conquérir un "espace vital" plus grand et abattre le communisme. Ils donnèrent à cette lutte le nom de "croisade contre le bolchevisme". Les Alliés prônaient les valeurs démocratiques et combattaient le fascisme et le militarisme.



La guerre devint une guerre de matériel. Par exemple en juillet 1943, la bataille de Koursk, en Russie, perdue par les Allemands, a mobilisé 2 millions d'hommes, 30 000 canons, 6 300 chars et 4 400 avions. L'aéronavale joua un rôle important sur mer notamment dans la protection des convois, ou pour la réalisation dans le Pacifique d'opérations amphibies. Les bombardements stratégiques servaient à détruire le potentiel économique de l'ennemi. Les Allemands étaient dominés par les Anglo-Américains qui possédaient des bombardiers lourds comme la forteresse volante B-17.



Le conflit, qui fut au départ Européen, s'étendit peu à peu, et devint mondiale avec l'entrée en guerre de l'URSS en juin 1941 et des États-Unis en décembre 1941.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:19:54 PM
Le Service du Travail Obligatoire





A la fin de l'année 1942, Hitler mène une guerre totale qui engage l'ensemble de l'économie Allemande, transformée en économie de guerre. Les usines d'armement fonctionnent 24h/24h et ont besoin de beaucoup de main d'oeuvre. Dans un premier temps cette main d'oeuvre sera constituée par des Polonais, des Russes et des Tchèques. En 1941 se met en place en Norvège une forme de travail obligatoire.



En 1942 les nazis réclament à la Belgique et à la France des ouvriers qualifiés. En mars 1942, Fritz Sauckel, qui est alors un important représentant nazi est nommé responsable du recrutement et de l'emploi de la main d'oeuvre. Après avoir imposé à la France une forte contribution de guerre destinée aux troupes d'occupation, et une réquisition de la majeure partie de sa production  industrielle et agricole, les nazis réclament désormais une force de travail. Dans un premier temps cette main d'oeuvre est constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires, auxquels les services de propagande proposent de bons salaires et une bonne nourriture. La majeure partie des Français connaissent alors des restrictions alimentaires. En juin 1942, Sauckel se rend à Vichy et impose à Laval le recrutement forcé de 350 000 travailleurs. A la fin du mois de juin est annoncée à la radio la création de la "relève". Pour trois volontaires envoyés dans les usines Allemandes, les autorités nazies libéreront un prisonnier de guerre. Le premier train de "relevés" est accueilli le 11 août 1942 par Laval.



Mais le nombre de prisonniers libérés par les Allemands est en-dessous des promesses. Le nombre des travailleurs Français partant pour l'Allemagne est lui aussi inférieur aux prévisions. A la fin de l'année 1942 ils sont seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises vont alors organiser un recensement général des travailleurs Français et vont imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Les usines Françaises les moins rentables sont fermées par les nazis ce qui rend disponibles de nombreux travailleurs. A la fin de l'année 1942 un décret de Sauckel concernant la zone occupée lance le principe du travail obligatoire. Cette mesure est presque aussitôt suivie par un décret de Laval destiné à la France de Vichy qui sera occupée le 11 novembre 1942 par les Allemands. Les ouvriers Français qui ne travaillent pas directement pour l'Allemagne peuvent être recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne par train spécial. Cette décision a été prise le 1er février 1943 et concerne toutes les femmes sans enfants de 18 à 45 ans et tous les hommes de 16 à 60 ans. Le 16 février une loi impose le Service du Travail Obligatoire(STO). Tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés de force en Allemagne. En juin 1943 Sauckel réclamera 220 000 hommes, puis en août 1943 500 000. Plus tard il en exigera 1 000 000.



La France est le pays qui a fourni la main d'oeuvre la plus importante à l'économie de guerre du IIIème Reich : 400 000 travailleurs volontaires, 650 000 requis au titre du STO et près de 1 000 000 de prisonniers de guerre et un million de travailleurs employés par les entreprises Françaises produisant exclusivement pour l'Allemagne. Au total cela fait environ 3 000 000 de personnes. Les requis du STO étaient payés. A la Libération ils seront reconnus comme des "déportés du travail". Le STO a poussé un grand nombre de jeunes à rejoindre les maquis. Cependant certains ont choisi de s'engager dans la Milice ou dans la Légion des Volontaires Français(LVF), créée en 1941 pour lutter contre le "bolchevisme".
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:20:23 PM
Le Graf Von Spee





La Royal Navy voulait détruire le cuirassé de poche Allemand Graf Von Spee, qui attaquait et coulait les navires marchands Alliés dans l'Atlantique. D'un côté il y avait le commodore Henry Harwood, qui était le commandant de la force G de la Royale Navy, et de l'autre côté le capitaine de vaisseau Hans Langsdorff, qui commandait le Graf Von Spee. Les Britanniques engagèrent l'Exeter, qui possédait 6 pièces de 203 millimètres, l'Ajax et l'Achilles qui possédaient chacun 8 pièces de 152 millimètres ; et les Allemands engagèrent l'Admiral Graf Von Spee qui possédait 6 pièces de 280 et 8 pièces de 150 millimètres. Depuis le début de la guerre ce cuirassé de 10 000 tonnes, approvisionné en mer par son navire ravitailleur attaquait les bâtiments Alliés dans l'Atlantique sud. En décembre 1939, après que le Graf Von Spee ait coulé 11 bâtiments Alliés l'amirauté Britannique et la Marine Française décidèrent d'envoyer une flotte à sa poursuite.  



Le 13 décembre 1939, à l'aube, le cuirassé fut repéré par la Force G du commodore Harwood, composée d'un croiseur lourd et de deux croiseurs légers, qui décida d'engager le combat. Harwood divisa ses forces selon un plan pré-établi, l'Exeter attaquant par le sud, l'Ajax et l'Achilles par l'ouest, dans le but d'éviter que le cuirassé ennemi ne détruise ses croiseurs l'un après l'autre en concentrant successivement sur chacun d'eux le tir de ses canons. Le cuirassé Allemand tourna ses canons de 280 vers l'Exeter qu'il mit hors de combat. Les croiseurs légers, utilisant des écrans de fumée pour tromper les artilleurs Allemands, se dirigeaient tout droit sur le Graf Von Spee en faisant feu de toutes leurs pièces. Le cuirassé Allemand fut touché à 17 reprises mais il avait endommagé l'Ajax et l'Achilles. Le combat durait depuis plus d'une heure. L'Exeter dut rejoindre les Falklands afin de réparer ses avaries. C'est alors que le capitaine Langsdorff décida de rompre l'engagement. Il obliqua vers l'Ouest par crainte des torpilles Britanniques, et s'engagea dans le Rio de la Plata afin de remettre en état son navire dans les eaux neutres du port de Montevido.



Harwood mis ses 2 croiseurs au large de l'embouchure du Rio, signala sa position par radio et attendit l'arrivée du navire de guerre Allié le plus proche : le croiseur lourd Cumberland. Pendant les trois jours qui suivirent la bataille les diplomates Allemands de Montevideo et de Buenos Aires(située de l'autre côté de la baie) essayèrent d'obtenir des gouvernements Uruguayen et Argentin un prolongement du droit d'asile du Graf Von Spee dans le port neutre, qui était limité selon la loi maritime internationale à soixante-douze heures, mais ils refusèrent. Pendant ce temps les diplomates Britanniques multiplièrent les messages radio et les appels téléphoniques en clair afin de faire croire à Langsdorff qu'une importante escadre Alliée avait déjà rejoint les croiseurs de Harwood car ils craignaient que le cuirassé Allemand ne tente de regagner la large avant l'arrivée du Cumberland.



Le 17 décembre, convaincu qu'il était pris au piège le capitaine du Graf Von Spee débarqua la majeure partie de son équipage, gagna le milieu de l'estuaire et saborda son navire. Il se suicida deux jours plus tard. L'équipage fut interné par les autorités Uruguayennes. A la suite de ces évènements Harwood fut anobli et promu contre-amiral. En deux mois et demi le croiseur Allemand avait coulé 50 000 tonnes et il avait fallu mobiliser 18 croiseurs et 4 porte-avions pour le poursuivre. Deux mois plus tard, dans la nuit du 16 au 17 février 1940, le pétrolier-ravitailleur Altmark(qui gardait à son bord près de 300 marins Anglais appartenant aux équipages coulés par le Graf Von Spee) fut arraisonné sur ordre personnel de Churchill par un destroyer Britannique près de Trondheim, dans les eaux territoriales Norvégiennes.



Il y eut environ 150 tués et blessés du côté Britannique, et près de 100 tués et blessés, ainsi que 800 officiers et marins internés en Uruguay du côté Allemand.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 01:21:20 PM
Narvik





Les Alliés voulaient libérer les grands ports Norvégiens, conquis par surprise par les Allemands et venir en aide à l'armée Norvégienne assaillie par la Wehrmacht. Il y avait le général Édouard Dietl, commandant la garnison de Narvik, l'amiral Cork, responsable des opérations combinées, le général Mackesy, commandant les forces Britanniques, le général Fleischer(6ème division), et le général Béthouart, chef du corps expéditionnaire Franco-Polonais. Les Allemands avaient engagés 2 000 chasseurs de montagne et 2 600 marins marins à Narvik, renforcés en juin par l'approche de la 2ème division d'infanterie de montagne qui comptait 15 000 hommes. De l'autre côté se trouvait 5 000 Norvégiens et 24 500 Alliés.

Les Alliés et les Allemands s'intéressaient de près au port le plus septentrional de la Norvège : Narvik, toujours libre de glaces, et qui assurait le transit du minerai de fer Suédois de Kiruna, que l'Allemagne utilisait pour son industrie d'armement. Hitler craignait que les Alliés tentent de couper la "route du fer". Quant aux Alliés ils voulaient affaiblir économiquement l'Allemagne et cherchaient un prétexte pour intervenir. Le 16 février 1940, l'incident de l'Altmark décida Hitler à envahir la Norvège et le Danemark(qui commande en grande partie l'accès à ce pays). Les Alliés eux-aussi accélérèrent leurs préparatifs.



Les gisements de fer Suédois exportaient en 1938 près de 90% de leur production vers l'Allemagne. Churchill voulut alors couper la route du fer. Il présenta en 1939 un premier dossier, puis le 16 décembre 1939 il réaffirma sa volonté. Mais Chamberlain et Halifax s'y opposèrent. En revanche Daladier était favorable à une opération en Scandinavie. Le 5 février 1940, le Conseil Supérieur Interallié donna son accord pour une intervention en Suède.





L'Angleterre commanderait l'opération et fournirait 3 à 4 divisions. La France était prête à fournir un corps expéditionnaire de 35 000 hommes. La pose des mines fut prévue pour le 4 avril. Mais les Britanniques firent annuler l'opération après que la France se soit opposée à leur projet qui prévoyait de faire dériver sur le Rhin des mines fluviales qui auraient permis de gêner les transports. Enfin le 8 avril 1940, des destroyers mouillèrent des mines près du cercle polaire. Le 9 avril 1940, trompant la surveillance de la Royal Navy, 5 escadres de la Kriegsmarine débarquèrent 10 000 hommes, divisés en cinq corps d'attaque. Ils s'emparèrent d'Oslo(une vieille forteresse(Oscar Borg) dotée de deux canons Krupp était censée défendre la ville. Mais l'officier qui commandait cette forteresse décida d'attendre que les Allemands furent proches pour ne pas rater la cible. A 500 mètres il aperçut le croiseur Allemand Blücher qui pesait 10 000 tonnes et ordonna de tirer. Le Blücher fut touché et pris feu. Près de 1 000 marins Allemands servant sur le croiseur moururent. Quatre navires firent demi-tour. Le Lutzow fut atteint deux fois). Les Allemands décidèrent donc de débarquer loin des objectifs prévus. L'invasion Allemande fut un succès à l'exception du fjord d'Oslo. Les Allemands s'emparèrent des grands ports Norvégiens et repoussèrent l'armée Norvégienne à l'intérieur des territoires Norvégiens. A Narvik, 2 000 chasseurs de montagne, qui étaient commandés par le général Dietl s'emparèrent du port et des berges nord et sud du fjord. Plus au sud, à Trondheim 2 000 soldats Allemands furent victorieux. Dans la soirée du 9 l'état-major Allié décida de contre-attaquer en reprenant Narvik et Trondheim, tandis que la Royal Navy décidait de harceler et de détruire les flottilles Allemandes. Entre le 15 et le 18 avril 1940, 13 000 soldats Britanniques furent débarqués à Namsos et Andalsnes, au nord et au sud de Trondheim, et un corps expéditionnaire Anglo-Franco-Polonais de 20 000 hommes s'empara de l'embouchure du Lofoten fjord, situé à une soixantaine de kilomètres de Narvik. Mais entre le 1er et le 3 mai 1940, les Britanniques qui étaient dans la région de Trondheim furent obligés de réembarquer. Les Alliés décidèrent alors de ne se concentrer que sur Narvik. Les 10 et 13 avril, les destroyers Allemands avaient été détruits au cours de deux batailles navales, et environ 2 600 marins rescapés avaient rejoint les chasseurs de Dietl, qui étaient désormais isolés et qui connaissaient des difficultés de ravitaillement.  





Le général Anglais Mackesy, qui commandait les opérations terrestres des Alliés, avait décidé de reprendre Narvik par la voie de terre, et ceci contre l'avis du général Français Béthouart et de l'amiral Cork, mais il n'arrivait pas à progresser. Il fut donc remplacé par le général Auchinlek qui décida d'appliquer le plan de Béthouart qui prévoyait un débarquement massif à Bjerkvik, à proximité de Narvik.



Les 13 et 14 mai, la 13ème demi-brigade de la Légion étrangère réussit à prendre les hauteurs de Bjerkvik, puis elle fit sa jonction avec les chasseurs alpins et les Norvégiens qui arrivaient du nord, ainsi qu'avec les Polonais qui progressaient le long du fjord. Pour éviter que la 2ème division d'infanterie de montagne Allemande n'arrive à temps pour secourir Dietl, Béthouart et Cork décidèrent de préparer un second débarquement. L'opération était prévue pour le 21 mai mais elle fut repoussée à cause de l'insuffisance de la couverture aérienne de la RAF. Mais le 24 mai, à la suite de la déroute des armées Franco-Britanniques en Belgique, Londres et Paris durent rappeler le corps expéditionnaire. Mais le débarquement fut quand même maintenu grâce à Béthouart qui affirma que le rembarquement serait plus facile si les abords des îles Lofoten avaient été dégagés.



Le 28 mai 1940, les Polonais et les Norvégiens réussirent à repousser Dietl jusqu'à la frontière Suédoise. Du 3 au 8 juin, le corps expéditionnaire quitta Narvik, et le 9 les Allemands récupérèrent Narvik sans avoir à se battre. Le lendemain, les forces armées Norvégiennes durent capituler. Cette bataille de Narvik fut la seule victoire remportée par l'armée Française pendant toute la campagne de 1939-1940.



Les Alliés furent victorieux à Narvik, mais ne purent empêcher l'occupation totale de la Norvège par les Allemands(qui avaient perdu plus de la moitié des bâtiments de la Kriegsmarine. Les Allemands dénombraient 1 300 tués et blessés tandis que les Norvégiens et les Alliés comptaient  5 000 tués et blessés.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:05:27 PM
-Eben-Emael(10-11 mai 1940).





L'objectif était pour les Allemands de prendre le contrôle des ponts du canal Albert, ce qui était indispensable pour l'offensive du groupe d'armées B de Von Bock. D'un côté il y avait le lieutenant Rudolph Witzig, commandant le groupe Granit du détachement aéroporté du capitaine koch, et de l'autre le major Jottrand, qui commandait la garnison d'Eben-Emael.

Les Allemands avaient engagés 86 sapeurs, qui étaient transportés par 11 planeurs. Le fort abritait environ 650 hommes qui disposaient de canons de 120 et 75 millimètres, de canons antichars et de mitrailleuses. En Belgique le canal Albert(achevé en 1939 reliait la Meuse à Anvers) matérialisait la 1ère ligne de défense Belge. Au Sud-Est il traversait la montagne Saint-Pierre en passant par la tranchée de Caster, qui était d'une longueur de 1300m et d'une profondeur de 65m, et rejoignait le canal de la Meuse à Maastricht, face à la "trouée de Visé".



Liège se trouvait à 20km vers le Sud et Maastricht à 4km vers le Nord-Est. C'est à cet endroit que fut construit de 1932 à 1935 le fort d'Eben-Emael. Des travaux étaient encore planifiés ou en cours le 10 mai 1940.

 



Les Belges avaient adopté une position défensive qui s'appuyait sur un système échelonné (Ligne d'alerte, Position avancée, PFL 1 [Position Fortifiée de Liège], PFL 2, PFL 3, Armée en campagne déployée sur la rive gauche de la Meuse). Le fort d'Eben-Emael devait obstruer la "trouée de Visé" et interdire le franchissement du canal Albert sur 4 ponts : au Sud celui de Lanaye, au Nord Canne, Vroenhoven et Veldwezelt. Les ponts étaient minés et défendus par des blockhaus tenus par une garde. Le fort avait la forme d'un triangle isocèle dirigé vers le Nord et couvrait 45 hectares(domaine militaire de75 Ha). Il était enterré sous la Montagne Saint-Pierre et avait été construit sur trois niveaux. Les blocs étaient séparés par des portes hermétiquement closes.  





Deux batteries protégeaient le fort. La première regroupait  la coupole 120, les coupoles Nord et Sud, quatre casemates possédant chacune trois canons de 75mm. La deuxième batterie comprenait les blocs I, II, IV, V, VI, le canal Nord - canal Sud, le bloc 01 constituant l'enceinte extérieure du fort. L'ensemble était muni de canons à longue portée(120mm: 17km ; 75mm: 11km), de mitrailleuses(dont 6 mitrailleuses antiaériennes - 4 en batterie et 2 en réserve), de cloches blindées d'observation Aie (3), de cloches de guet et de projecteurs.  De plus, 6 PO Aie extérieurs étaient répartis au N et au S, reliés par téléphone.  Au total dix-sept blocs composaient le fort.  1200 personnes le servait, dont deux équipes de 500 artilleurs, l'une de service au fort et l'autre au repos à Wonck, petit village à 6 Km du fort (tournante hebdomadaire) et un groupe de 200 hommes chargé des détails techniques.



Hitler avait décidé d'attaquer la France en octobre 1939, juste après sa victoire contre la Pologne, mais il dut reporter l'attaque jusqu'au début de l'année 1940 à cause du mauvais temps. Le plan, élaboré par l'OKW ressemblait en grande partie au plan Schlieffen de 1914 : le groupe d'armées B, qui devait rassembler toutes les Panzerdivisions, devait lancer l'assaut principal dans les plaines du centre de la Belgique, tandis que le groupe d'armées A ferait diversion dans les Ardennes et que le groupe d'armées C immobiliserait les divisions Françaises de la ligne Maginot.



Mais en janvier 1940, un officier de liaison allemand, en possession des plans initiaux, capturé après un atterrissage forcé à Maasmechelen, permit aux SR belges de prendre connaissance de ce plan. Hitler adopta donc le plan du chef d'état-major du GAA : Erich Von Manstein. Ce plan Manstein, aussi appelé "plan jaune", consistait à inverser les rôles du groupe d'armées B et du groupe d'armées A. Le premier devait désormais avancer en Belgique et en Hollande pour attirer vers le nord les meilleures armées Alliées, tandis que le second, précédé des divisions blindées, traverserait la Meuse au débouché des Ardennes et prendrait les Britanniques à revers en coupant leurs arrières. Hitler, en appliquant la stratégie de la Blitzkrieg allait engager en première ligne 3 500 appareils de la Lutwaffe, 10 Panzerdivisions(soit 2 600 chars), 4 500 parachutistes et une division d'infanterie aéroportée.



Le 10 mai 1940, le groupe d'armées B de Von Bock, qui disposait de 30 divisions réparties sur un front de 300 kilomètres, attaqua la Belgique et la Hollande sans déclaration de guerre. Aux Pays-Bas, la XVIIIème armée Allemande franchit la frontière tandis que la Lutwaffe détruisait les aérodromes, l'aviation Hollandaise, et les centres de communication. 4 000 parachutistes furent largués sur Rotterdam et les ponts de l'estuaire du Rhin. Ils furent rejoints le 13 mai par la 9ème Panzer qui avait réussi une percée dans le Sud. Le 15 mai 1940, sans que son front eût été rompu, l'armée Hollandaise capitula.



La majeure partie de ces unités spéciales étant réservées à la Hollande, la Wehrmacht ne disposait plus pour la Belgique que de 500 parachutistes, ingénieurs et sapeurs, du groupement du capitaine Koch. La VIème armée Allemande, qui était placée entre Anvers et Namur, avait besoin d'avoir les forts neutralisés et les ponts du canal Albert et de la Meuse pris intacts pour pouvoir progresser dans la plaine Belge et y attirer ainsi les Franco-Britanniques.



Pour l'attaque un groupe d'assaut: le Sturmabteilung Koch, fut constitué. Les hommes de Koch furent divisés en quatre groupes. Le premier groupe, composé de 9 planeurs, devait prendre le pont de Veldwezelt. Le nom de code était "Stahl-Acier". Le deuxième groupe était composé de 11 planeurs(code "Béton") et devait s'emparer du pont de Vroenhoven. Le troisième groupe, composé de 10 planeurs(code "Eisen-Fer") devait prendre le pont de Canne. Quant au quatrième groupe(code "Granit"), qui était formé de 86 hommes (pilotes, sapeurs et artilleurs), il était chargé de prendre le fort d'Eben-Emael et était composé de 11 planeurs. Pour mener cette mission ils étaient équipés de lance-flammes, de grenades, de charges creuses et d'armes légères.



Ce fort était presque entièrement enterré, était sillonné de galeries souterraines, et disposait de plus de 20 canons lourds, d'armes antichars et de mitrailleuses. 650 hommes étaient chargés de sa défense. Il était impossible d'approcher par voie terrestre mais en revanche la plate-forme supérieure, qui portait les coupoles et les casemates blindées, n'offrait presqu'aucune protection contre les attaques aériennes.



Au fort l'alerte générale fut donnée à 00h30mn du matin et la confirmation d'alerte réelle à 3h du matin. Le matin du 11 mai 1940, cinq minutes avant le déclenchement de l'offensive sur tout le front, 9 des 11 planeurs du groupe Granit se posèrent sur la superstructure du fort, avec à leur bord des mitrailleuses, des lance-flammes et des explosifs à charge creuse. Un planeur fut contraint d'atterrir dans les environs de Düren, ne put repartir et son équipage rejoignit Eben-Emael par la route - il arriva le lendemain.  Le 11ème planeur, celui du Lieutenant Witzig, dut atterrir peu après son départ.  Witzig donna l'ordre à son équipe de dégager le terrain. Pendant ce temps, il partit vers Cologne, d'abord à pied, puis en voiture réquisitionnée, et revint avec un Ju-52 et un nouveau câble. Ils redécollèrent, et atterrirent enfin sur la superstructure du fort environ 2 heures après le gros de la troupe. Les sapeurs des 9 premiers planeurs réussirent en dix minutes à s'emparer des casemates de mitrailleuses, détruisirent ou neutralisèrent la plupart des canons, firent sauter les postes d'observation et les étages supérieurs. En moins de trente minutes les casemates Mi-Nord, Mi-Sud et les blocs d'artillerie capables de tirer vers le Nord(Ma 1, Ma 2, coupole Nord) ainsi que le bloc IV furent neutralisés. Ils se replièrent ensuite à la pointe nord du fort, appuyés par des Stukas, et résistèrent ainsi aux attaques de la 7ème division Belge. La garnison essaya de "nettoyer" les dessus en réalisant des tirs "à évent zéro"(c'est-à-dire que l'obus explose dès sa sortie du tube) mais elle échoua. Les forts de Pontisse, Barchon et Evegnée ainsi que l'artillerie de campagne des troupes se trouvant déjà sur place essayèrent aussi de déloger les Allemands mais ces tentatives échouèrent aussi. Le 11 mai, à 7 heures du matin, les parachutistes, qui avaient réussi à s'emparer des ponts de Veldwezelt et de Vroenhoven, furent rejoints par des troupes terrestres du bataillon de pionniers 51, à 6 heures du matin. Les 3ème et 4ème Panzers se déployaient en direction de Tongres. La garnison du fort se rendit le 11 mai 1940 à 12h30.



Les Allemands avaient perdu 6 hommes et comptaient 15 blessés, tandis que les Belges dénombraient 23 tués, 62 blessés et près de 600 prisonniers(la garnison fut emprisonnée au camp de Fallingbostel, en Allemagne). Cette opération aboutit à la neutralisation du fort, à la prise de 2 ponts intacts sur le canal Albert(Veldwezelt et de Vroenhoven), et à la percée de la VIème armée Allemande en Belgique.



Note : Les sapeurs étaient tous des parachutistes et les unités parachutistes Allemandes, à cette époque, étaient des unités de la Luftwaffe.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:06:09 PM
Le conflit Russo-Finlandais



L'objectif pour les Soviétiques était d'élargir et de garantir leurs frontières avant l'affrontement avec les troupes Allemandes. D'un côté se trouvait le général Soviétique Meretskov, puis le général Semion Timochenko qui commanda le front principal de Carélie à partir de février, et de l'autre se trouvait le maréchal Carl von Mannerheim qui était le commandant en chef des troupes Finlandaises. Les Russes disposaient de 28 divisions regroupées en 5 armées, comprenant un corps et une brigade blindés appuyés par l'aviation, ce qui faisait un total de 500 000 hommes tandis que les Finlandais ne disposaient que de 15 divisions d'infanterie et des corps francs skieurs, sans aviation ni blindés, soit un total de 200 000 hommes et de 90 000 auxiliaires féminines, appelées Lottas.



En attendant la guerre inévitable entre l'Allemagne et l'URSS, Staline voulait renforcer et réorganiser l'Armée Rouge qui avait été affaiblie par les purges des généraux et accroître la sécurité des frontières Soviétiques. A partir du 10 octobre 1939 des pactes furent conclus avec les États Baltes(Estonie, Lettonie et Lituanie) qui autorisaient l'établissement de garnisons Soviétiques dans ces pays. Des négociations avaient commencées avec la Finlande le 9 octobre. Moscou voulait protéger l'accès maritime de la ville de Leningrad en prenant possession des îles du golfe de Finlande, en installant de l'artillerie sur les deux rives et en louant pour trente ans le port de Hangö(qui se trouvait à l'entrée du golfe) afin d'en faire une base navale fortifiée qui fermait le golfe avec la base Estonienne de Paldiski qui était déjà occupée par les Russes. Staline voulait aussi assurer la protection terrestre de Leningrad en reculant la frontière Finno-Soviétique dans l'isthme de Carélie, afin de mettre la ville hors de portée de l'artillerie lourde. Il voulait en dernier lieu rectifier la frontière près de l'océan Arctique, qui coupait en deux la presqu'île de Rybachi, pour garantir une totale sécurité au grand port nordique de Mourmansk.







Moscou proposait de céder 5 527 kilomètres carrés à la Finlande tandis que cette dernière ne lui donnait que 2 760 kilomètres carrés. Mais la Finlande refusa ces propositions et accorda le droit de passage aux troupes Allemandes en Laponie. Le 28 novembre 1939 l'Union Soviétique déclara la guerre et attaqua la Finlande après avoir dénoncé les traités de non-agression qui dataient de 1932. Les divisions Soviétiques, mal entraînées et mal commandées connurent de grandes difficultés dès le début de l'offensive. Ils subirent des défaites, comme lors de la bataille de Tolvajari, le 12 septembre 1939, durant laquelle les Finlandais firent près d'un millier de prisonniers Russes. Le terrain était beaucoup plus difficile que celui de la Pologne. En effet au centre on trouvait un plateau granitique avec 40 000 lacs et couvert d'une impénétrable forêt. Au nord on trouvait 700 kilomètres de forêts sans aucun axe de pénétration puis la toundra semi-désertique. Au sud, dans l'isthme de Carélie, on trouvait la ligne fortifiée Finlandaise Mannerheim, constituée d'ouvrages bétonnés, puissamment armés, et de fossés antichars. De plus il y avait le froid, la neige et la nuit polaire et surtout les 200 000 soldats Finlandais bien entraînés, bien équipés(notamment avec le pistolet-mitrailleur Suomi) et qui connaissaient le terrain. L'offensive Soviétique fut menée par quatre armées : la VIIème en Carélie, la VIIIème au nord du lac Ladoga, la IX au centre de la Finlande, et la XIVème dans l'extrême Nord.



Du 1er décembre 1939 au 1er janvier 1940 l'armée Finlandaise arrêta l'armée Soviétique. La VIIème armée échoua devant la ligne Mannerheim et la VIIIème au nord du lac Ladoga. La XIVème armée réussit néanmoins à s'emparer de Petsamo et coupa ainsi la Finlande de la Norvège. En janvier les Finlandais essayèrent d'encercler les divisions Russes qui s'étaient avancées au centre de la Finlande mais ils n'y parvinrent pas. Au début du mois de février les combats dans le Nord étant bloqués par le froid et le front central s'étant relativement stabilisé les Russes décidèrent de déclencher une attaque massive en Carélie. La XIIIème armée vint appuyée la VIIème. Ils reçurent des renforts d'artillerie, d'aviation et de chars. Le général Timochenko fut nommé. Les Russes lancèrent l'attaque le 1er février. Ils réussirent à enfoncer la ligne Mannerheim et les Soviétiques, en tournant les lignes Finlandaises par le golfe de Finlande gelé obligea les Finlandais à se replier sur Viipuri. Helsinki était menacé. Certains pays envoyèrent des renforts : 8 000 volontaires Scandinaves, 30 avions Français et de vieux canons de campagne. Le 4 janvier 1940 Daladier créa une brigade de haute montagne qui devait porter secours aux Finlandais. Elle était composée de 6 bataillons de chasseurs alpins, et était commandée par le colonel Béthouart. Ces 6 bataillons furent divisés en deux demi-brigades : la 51ème demi-brigade qui comptait les 13ème, 53ème et 67ème bataillons de chasseurs alpins ; et la 27ème demi-brigade qui comptait les 6ème, 12ème, et 14ème bataillons de chasseurs alpins. Environ un mois plus tard un groupement de deux divisions légères de chasseurs et une division d'infanterie furent crées et placées sous le commandement du général Audet. La Légion créa la 13ème DBLE qui était composée d'environ 2 300 soldats divisés en deux bataillons. Il y avait la possibilité d'une intervention Franco-Britannique mais elle fut mise au point trop tard. Le 6 mars les Finlandais reprirent les discussions avec Moscou. . Le 13 mars 1940, à 11h du matin un cessez-le-feu fut signé.



Un traité de paix fut signé le 14 mars. Il accordait à l'URSS la presqu'île de Rybachi, la région centrale de Salla-Kunsamo, la totalité de l'isthme de Carélie avec Viipuri ainsi que la location, pour trente ans, du port de Hangö. Ce conflit eut pour conséquence le rangement au côté de l'Allemagne de la Finlande lors du déclenchement de l'opération Barberousse, et surtout la sous-estimation générale des possibilités de l'Armée Rouge(Winston Churchill parla d'"incapacité").  



Les Russes eurent 200 000 tués tandis que les Finlandais dénombrèrent 25 000 tués et 45 000 bléssés. Les Russes obtinrent les territoires qu'ils voulaient.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:07:27 PM
Dunkerque





L'objectif de la Royal Navy, aidée de la marine française, était d'évacuer le corps expéditionnaire Britannique et les divisions Françaises encerclées dans Dunkerque par l'armée Allemande. D'un côté se trouvait lord Gort, commandant la BEF, le vice-amiral Ramsay, commandant en chef à Douvres, l'amiral Abrial, commandant les forces Françaises réfugiées à Dunkerque, et de l'autre les généraux Von Rundstedt et Von Bock, commandant les groupes d'armées A et B de la Wehrmacht, ainsi que le général Küchler, commandant la XVIIIème armée. 9 divisions de la BEF, et 5 divisions Françaises, soit 240 000 Britanniques et 140 000 Français étaient encerclés à Dunkerque. Les Allemands disposaient de la XVIIIème armée Allemande, soit 210 000 hommes, appuyés par les Panzerdivisions.

Le 23 mai 1940, les divisions Allemandes achevèrent leur mouvement d'enveloppement dans le nord de la France. Le 24 mai, pendant que la 1ère Panzer de Guderian commençait à franchir l'Aa à Gravelines, à 17 kilomètres de Dunkerque, Hitler ordonna à Guderian de stopper sa progression. Ce fut la Lutwaffe et l'infanterie du groupe d'armées B de Von Bock qui furent chargés de prendre la ville.



Le lendemain, le commandant du corps expéditionnaire Britannique, lord Gort, refusa d'envoyer à Weygand les deux divisions que celui-ci voulait utiliser pour mener une contre-offensive, et décida de faire ouvrir un couloir en direction de Dunkerque, pour que la British Expeditionnary Force puisse s'y replier, puis y être ensuite évacuée par la Royal Navy. Le 26 mai, Hitler, prenant conscience qu'il avait commis une erreur autorisa les blindés de Von Rundstedt à reprendre l'offensive. A ce moment-là, 5 divisions Britanniques étaient en position autour de Dunkerque, dans un secteur large d'une vingtaine de kilomètres, allant de Gravelines à Nieuport, et s'avançant de 70 kilomètres à l'intérieur des terres, jusqu'à Merville et Ypres. La 2ème et la 5ème tenaient une brèche entre Comines et Ypres par laquelle purent passer 4 autres divisions de la BEF.  Cependant la Ière armée Française, informée trop tard du repli Anglais n'eut le temps d'évacuer que 5 divisions, les 7 autres défendaient Lille.

 



Le 27 mai, la Lutwaffe commença à pilonner le port et la ville sans interruption de 7 heures du matin à 7 heures du soir. Les Alliés mirent en place un périmètre défensif autour de la ville, qui suivait le canal de Colme de Nieuport à Bergues, puis qui obliquait à angle droit vers Mardyck et la côte. Lord Gort et les Britanniques se postèrent à l'est(Bray-Dunes et La Panne), tandis que l'amiral Abrial et les Français se mirent en position à l'ouest(Saint-Pol-sur-Mer et Malo-les-Bains).

Le 28 mai, l'armée Belge capitula sur ordre de son roi. Cela laissa le flanc gauche de la BEF à découvert. La 7ème Panzer de Rommel et l'infanterie de Von Bock firent leur jonction au sud de la ligne Merville-Comines, ce qui isola dans Lille les 7 divisions Françaises. Elles capitulèrent le 1er juin avec les honneurs de la guerre.



Le 27, le haut-commandement Allemand chargea le général Küchler(XVIIIème armée) de s'emparer de la poche de Dunkerque. Les défenseurs du couloir se replièrent alors progressivement, d'abord sur la ligne Cassel-Poperinge, puis sur l'Yser, et enfin sur les canaux du périmètre de défense. Dans la soirée, 400 000 hommes, c'est-à-dire la quasi-totalité de la BEF et 1/3 de l'armée Française attendaient le long du front de mer d'être embarqués. L'évacuation des forces Alliées avait pour code opération Dynamo. Elle avait été envisagée par l'Amirauté Britannique dès le 19 mai 1940, et la Marine Française l'avait accepté quelques jours plus tard.

 

L'évacuation commença le 26 mai. Les premiers évacués furent les blessés et le personnel non combattant. Cette évacuation était dirigée depuis Douvres par le vice-amiral Ramsay, commandant de la place. L'amiral Abrial, qui commandait l'ensemble des troupes Françaises, et le contre-amiral Platon, qui avait été nommé gouverneur le 19, dirigeaient les manoeuvres depuis Dunkerque.





La Royal Navy disposait de 41 destroyers. Ramsay rassembla alors à Douvres, une flotte de 800 navires, des péniches, des cargos, des ferries, des remorqueurs, des chalutiers, des caboteurs,. . . , tandis que la Marine Française mobilisait 350 bâtiments de guerre, de pêche ou de commerce. Le seul accès à la mer était la jetée Est(la plupart des installations portuaires ayant été détruites par la Lutwaffe), qui était un ponton étroit qui s'avançait de un kilomètre dans la rade. Mais elle dut être abandonnée au bout de quelques jours, car les bombardements et les mitraillages de Stukas faisaient trop de victimes. On prit donc des barques de pêche, des yachts, de vedettes, des bateaux à aubes, qui venaient chercher les soldats sur la plage et qui les amenaient aux bateaux qui les attendaient au large. Les opérations se firent ensuite la nuit. On changea d'itinéraire, car le plus court, la route Z, mettait les convois sous le feu des batteries Allemandes de Calais. On choisit donc un étroit chenal, la route X, dans lequel se trouvait les mines flottantes Allemandes. Le pont maritime établi entre Dunkerque et Douvres(également Le Havre et Cherbourg) ne cessa jamais de fonctionner, et cela malgré les pertes importantes(250 navires coulés).



Le 31 mai, les Britanniques perdirent Nieuport et une dizaine de kilomètres de côtes, et furent obligées de se replier sur la frontière. Le 1er juin, les Français furent enfoncés à Bergues. La nuit suivante, les 3 divisions de la BEF quittèrent Dunkerque. Le 3 juin, le général Küchler mena une vaste offensive qui obligea les derniers défenseurs Français à reculer jusqu'à l'entrée de la ville, c'est-à-dire à moins de 3 kilomètres de la jetée Est. C'est dans la nuit du 3 au 4 juin 1940, que devaient être embarqués les 30 000 hommes de l'arrière-garde Française(selon un accord passé entre Londres et Paris). Lorsque les navires Britanniques apparurent, un mouvement de panique se déclencha et des milliers de soldats se précipitèrent sur les plages pour embarquer. A 3h40 du matin, le dernier navire de la Royal Navy : le destroyer Shikari, appareilla. 40 000 soldats restèrent sur les plages. Ils furent capturés à l'aube du 4 juin 1940.



En moins de 10 jours, 338 000 soldats Alliés avaient été ramenés à Douvres et 4 000 à Cherbourg et au Havre(dont 48 000 sauvés par la Marine Française. La BEF avait abandonné sur les plages de Flandre 2 500 canons, 85 000 véhicules, et plus d'un demi-million de tonnes de munitions et d'équipements. Les Britanniques dénombrés 68 000 tués ou prisonniers depuis le 10 mai, et seulement à Dunkerque, 40 000 soldats Français avaient été capturés. Les Allemands comptaient 156 000 tués et blessés depuis le 10 mai 1940.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:08:23 PM
-Blitzkrieg à l'ouest(16-24 mai 1940).





L'objectif des Allemands après leur percée du 15 mai, entre Dinant et Sedan, était d'encercler les armées Alliées en Belgique. D'un côté il y avait les généraux Hoth, Reinhardt et Guderian, commandant les corps blindés du groupe d'armées A du général Von Rundstedt, et de l'autre le roi Léopold III, commandant l'armée Belge, lord Gort, commandant le corps expéditionnaire Britannique, le général Gamelin, qui fut remplacé par le général Weygand le 19 mai, commandant en chef des armées Françaises. Les Allemands avaient engagés 74 divisions, dont 10 Panzers, ce qui faisait un total de presque 1 million de soldats. Les Alliés disposaient de 9 divisions Belges, de 9 divisions Britanniques, de la 1ère et de la VIème armée Française, soit un total de presque 2 millions de soldats.



Dans la nuit du 15 au 16 mai 1940, après les succès remportés par les Panzerdivisions du 13 au 15 mai, le haut commandement Allemand ordonna au général Guderian de se maintenir dans la tête de pont de Sedan en attendant les renforts d'infanterie et d'artillerie. Finalement, après avoir insisté, il obtenu de Von Kleist, qui commandait les Panzers du groupe d'armées B, l'autorisation de poursuivre l'avance pendant 24 heures. Il fit donc route vers l'ouest et atteignit l'Oise la nuit suivante. Hitler lui imposa alors un arrêt de deux jours, afin de permettre à la XIIème armée de Von List d'assurer une bonne protection sur l'Aisne. Les 7 Panzerdivisions qui avaient percées le front Français entre Dinant et Sedan se dirigeaient alors vers le nord de la France et le Sud de la Belgique. Le 18 mai, Guderian reprit son avance et atteignit la mer le 20 mai, à Noyelles, en baie de Somme. Il établit alors deux têtes de pont sur la rive sud du fleuve, puis remonta vers le nord en suivant la côte, ce qui provoqua l'isolement de Boulogne et de Calais. Il arriva le 23 à Gravelines, à l'embouchure de l'Aa, situé à une vingtaine de kilomètres de Dunkerque.



Pendant ce temps, les autres corps blindés du groupe d'armées A, qui avaient été rejoints par le 16ème corps blindé du groupe d'armées B, suivaient des itinéraires parallèles à l'intérieur d'un couloir large de 100 kilomètres, allant des Ardennes au Pas-de-Calais. Obliquant vers le nord, Reinhardt atteignit Saint-Omer, au sud de Dunkerque. Hoth et Hoeppner dépassèrent Arras et pivotèrent devant Béthune pour prendre la direction de Lille. Les Alliés n'arrivaient pas à enrayer cette avance car le 15 mai la 1ère armée Française avait du se replier, suivie de peu par les Britanniques et les Belges, qui furent contraints de se replier sur l'Escaut. Seules quelques unités résistèrent durement : la 3ème DIM, à Stonne, au sud de Sedan , ne se replia que le 25 mai, la 4ème DCR du colonel De Gaulle lança une offensive à Montcornet et à Crécy, du 17 au 19 mai, contre la 1ère Panzer de Guderian, et des éléments des 5ème et 50ème divisions Britanniques du major Franklyn attaquèrent la 7ème Panzer de Rommel à Arras, le 21 mai. De Gaulle parvint à quelques kilomètres du PC de Guderian, et à Arras, les Britanniques mirent en déroute la division motorisée SS Totenkopf. Mais faute de moyens, ces offensives durent êtres stoppées.



Le 19 mai, le général Weygand remplaça Gamelin à la tête des armées Frnçaises. Le 20 mai, suite à la mort du général Billotte, le général Blanchard prit le commandement du groupe d'armées I, et confia celui de la Ière armée au général Prioux. Weygand voulait arrêter les blindés de Reinhardt à Bapaume, par une attaque convergente de deux divisions Britanniques, qui descendaient d'Arras, et d'une armée Française, qui montait  de Péronne. Mais le lendemain, Guderian franchit l'Aa, ce qui empêchait la réalisation de ce plan. Les Franco-Britanniques étaient menacés d'un encerclement total dans le rectangle Valenciennes-Lille-Béthune-Arras.



Les Allemands comptaient environ 50 000 blessés et tués. Ils avaient faits 1 million de prisonniers Français, Anglais et Belges. Les armées Alliées étaient prises en tenaille entre les deux groupes d'armées de la Wehrmacht.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:08:56 PM
-Sedan(13-15 mai 1940).





L'objectif pour les Allemands était de réaliser une percée des divisions blindées dans les Ardennes, en application du plan Manstein. Il y avait d'un côté le général Von Rundstedt, qui commandait le groupe d'armées A de la Wehrmacht, et de l'autre côté le général Billotte, qui commandait le groupe d'armées I de l'armée Française, ainsi que le général Maurice Gamelin, qui était le commandant en chef des armées Françaises. Les Allemands avaient engagés 45 divisions, dont 7 Panzers qui étaient regroupées en 3 corps blindés, soit au total 500 000 hommes. La France ne disposait que de 22 divisions, dont 2 légères mécanisées, des IIème et IXème armées Françaises, soit au total 300 000 hommes.



La Wehrmacht, au début du printemps 1940, fut divisée en trois groupe d'armées. Au nord se trouvait le groupe d'armées B de Von Bock, qui rassemblait 30 divisions et qui allait des Pays-Bas à Aix-la-Chapelle, il rassemblait d'une part la XVIIIème armée et la 9ème Panzer, qui faisait face à la Hollande, et d'autre part la VIème armée et le 16ème corps blindé de Hoeppner(3ème et 4ème Panzers), qui étaient chargés d'enfoncer les défenses fortifiées de la Belgique au nord de Liège. Au sud se trouvait le long du Rhin et de la ligne Siegfried,  le groupe d'armées C de Von Leeb qui comptait 17 divisions, dont aucune blindée, et qui avait pour mission de fixer le plus grand nombre possible d'unités Françaises sur la ligne Maginot. En arrière des Ardennes, au centre, se trouvait sur un front très étroit et très profond, 45 divisions du groupe d'armées A de Von Rundstedt(IVème, XIIème, et XVIèm armée), avec, en avant-garde, le groupement blindé du général Von Kleist.



Le nord-est de la France était commandé par le général Français Georges, qui commandait 3 groupe d'armées. Le général Billotte rassemblait de la mer du nord à Longuyon, d'ouest en est la VIIème armée Française, le corps expéditionnaire Britannique, les Ière, IXème, et IIème armées. A l'est, tout le long de la ligne Maginot et jusqu'à Sélestat, se trouvait le groupe d'armées II du général Prételat(IIIème, IVème et Vème armées), et le groupe d'armées III du général Besson(VIIIème armée), qui gardait la trouée de Belfort et le Haut-Rhin, soit au total 43 divisions, dont 10 de forteresse.



Le 10 mai à l'aube, les Franco-Britanniques, qui pensaient que la Wehrmacht allait lançait son assaut principal à Louvain et Namur, appliquèrent le plan Dyle-Breda du général Gamelin, et firent pivoter en Belgique et dans le sud de la Hollande l'aile gauche du groupe d'armées I(VIIème armée, BEF, Ière armée), dans le but de l'opposer au groupe d'armées B du général Von Bock. A l'est les divisions de Von Rundstedt, qui étaient précédaient des Panzers de Von Kleist, traversèrent les collines boisées des Ardennes en direction de la Meuse. La première phase du plan Manstein : l'opération Sichelschnitt(Coup de faux), devait se dérouler entre Dinant et Sedan, sur une centaine de kilomètres. Ce secteur était défendu par la IXème armée Française du général Corap(9 divisions), et le 10ème corps(3 divisions) de la IIème armée du général Huntziger. Le groupe d'armées A comptait 7 Panzerdivisions, qui avaient été réparties en 3 corps blindés : au nord, le 39ème corps blindé du général Hoth, qui regroupait la 7ème Panzer de Rommel et la 5ème Panzer, et qui se dirigeait vers Dinant et Namur ; au centre le 41ème corps blindé du général Reinhardt(6ème et 8ème Panzers), qui avançait vers Monthermé ; et au sud, le 19ème corps blindé du général Guderian(2ème, 1ère et 10ème Panzers), qui devait atteindre la Meuse à la hauteur de Sedan. Du 10 au 12 mai, les hommes du groupe d'armées B de Von Bock submergèrent l'armée Hollandaise, ce qui obligea la VIIème armée Française à se replier sur la rive sud de l'estuaire de l'Escaut, et franchirent la Meuse et le canal Albert dans la région de Maastricht, ce qui força l'armée belge à se replier sur la ligne Anvers-Louvain. Pendant ce temps les chars Allemands progressaient de 120 kilomètres dans les Ardennes. Les Britanniques vinrent alors se placer entre Louvain et Wavre, tandis que la 1ère armée Française se déployait dans la trouée de Gembloux, située entre Wavre et Namur. Le 12, alors que la ligne Sambre-Meuse, située au nord, était stabilisée par les Franco-Britanniques et les Belges, les formations blindées e Von Kleist atteignirent les abords de la Meuse. Dans l'après-midi la 1ère Panzer entra dans Sedan, tandis que les 2ème et 10ème Panzers traversaient la Semoy. En fin de journée, la quasi-totalité du 19ème corps de Guderian avait atteint la rive est du fleuve. Au nord, la 7ème Panzer de Rommel découvrit un barrage intact, non défendu, près de Dinant. Son bataillon motocycliste le franchit au crépuscule. Une première tête de pont venait d'être établie. L'attaque allait être lancée le lendemain, sans attendre les renforts d'infanterie et d'artillerie, qui devaient soutenir leur assaut.



Guderian donna au 19ème corps blindé, le 13 à l'aube, ses directives : les 2ème et 10ème Panzer devaient avancer à l'est et à l'ouest de Sedan, tandis que la 1ère, qui était commandée par le général Kirchner, donnerait l'assaut principal au centre, dans un secteur où la Meuse formait une sorte de poche de 2 kilomètres. C'est alors qu'intervinrent les bombardiers Dornier et les bombardiers en piqué Stukas, qui bombardèrent pendant plus de 3 heures les batteries Françaises. A 4 heures de l'après-midi, tous les canons de la Meuse avaient été mis hors de combat. Les premières unités de l'infanterie d'assaut Allemande commencèrent à franchir le fleuve sur des canaux pneumatiques. Elles continuèrent leur progression vers le sud et s'emparèrent du bois de Marfée, refoulant la 55ème division d'infanterie du général Lafontaine, qui céda à la panique et qui se désintégra aussitôt. A l'est la 10ème Panzer écrasa la 71 division d'infanterie Française, tandis qu'à Dinant la 7ème Panzer de Rommel marquait le pas, et qu'à Monthermé le 41ème corps blindé de Reinhardt était arrêté par l'infanterie de marine Française. En début de soirée, la 1ère Panzer de Kirchner occupait à l'ouest de Sedan une tête de pont qui était large de 3 kilomètres, et profonde 10. A minuit, les chars de Guderian commencèrent à franchir la Meuse sur le premier pont construit par le génie Allemand, situé à Glaire.



Le 14 mai 1940, le haut-commandement Français pris conscience de la situation et décida de contre-attaquer avec la 3ème division cuirassée de réserve, qui fut repoussée par les trois divisions du 19ème corps blindé, qui finissaient de traverser la Meuse et qui obliquaient vers l'ouest. Dans la région de Dinant, la 1ère DCR, qui était ralentie par les réfugiés qui encombraient les routes, n'arriva pas à empêcher la 7ème Panzer de progresser de 7 kilomètres sur la rive ouest. Au sud de Sedan, la IIème armée Française était en difficulté, son flanc gauche ayant été anéanti la veille. Le général Huntziger pris la décision de la faire reculer jusqu'à la ligne Maginot, ce qui eut pour conséquence l'ouverture d'une brèche de 15 kilomètres dans le front Français. Cela laissait de plus totalement à découvert le flanc droit de la IXème armée. Celle-ci commença à se disloquer dans la journée du 15, après avoir été harcelée par la Lutwaffe, attaquée au sud par Guderian, au nord par Hoth, qui élimina sans difficulté la 1ère DCR, au centre par Reinhardt, qui brisa le verrou de Monthermé et écrasa le 41ème corps d'armée. Le général Corap ordonna alors son replis sur la frontière. Cela laissa à découvert sur sa droite la 1ère armée du général Blanchard, qui résistait à Gembloux aux attaques du corps blindé de Hoeppner, qui ordonna d'abandonner les positions qu'elle tenait entre Wavre et Namur, et de se replier en direction de l'Escaut. Le dispositif Allié venait d'être rompu.



En 5 jours, la Wehrmacht avait percé le front Français et isolé en Belgique le corps expéditionnaire Britannique et les deux meilleures armées Françaises,, qui étaient dorénavant exposées aux attaques frontales du groupe d'armées B de Von Bock, et menacées d'encerclement sur leur flanc et leurs arrières par les corps blindés du groupe d'armées A de Von Rundstedt. Une brèche de 100 kilomètres de large avait été ouverte à l'arrière des armées Alliées avancées en Belgique.



Les Allemands eurent 50 000 à 60 000 tués et blessés. Entre le 10 mai et le cessez-le-feu du 25 juin l'armée française eut 120 000 tués et blessés, soit autant en 45 jours que pendant les 6 premiers mois de la Première Guerre Mondiale.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:10:04 PM
-Les batailles des Alpes(20-25 juin 1940).





Mussolini voulait profiter de la victoire Allemande pour conquérir et annexer le sud-est de la France. D'un côté il y avait le prince Umberto de Piémont, commandant en chef du groupe d'armées Ouest Italien, et le général Hoeppner, commandant le 16ème corps blindé Allemand, et de l'autre le général Olry, commandant l'armée des Alpes. Etait engagé côté Italien 22 divisions, dont 4 alpines, soit 312 000 hommes et 3 000 canons, appuyés par la 3ème Panzer et la 1ère division motorisée Allemande. Les Français disposaient de 6 divisions, dont 3 de forteresse, 65 groupes d'artillerie, et 86 sections d'éclaireurs-skieurs, soit 175 000 hommes.





Dès la fin des combats en Belgique, la Wehrmacht réorganisa ses effectifs pour affronter les armées du Sud de la France. Elle déploya du Rhin à la Manche 139 divisions, dont 10 Panzers. L'état-major Français ne disposait alors que de 71 divisions, de réserve ou de 2ème catégorie, étirées sur un front de 350 kilomètres allant de la Somme et de l'Aisne jusqu'à la ligne Maginot. Les Français furent attaquer le 5 juin 1940, et le front Français s'effondra le 10 juin. Le gouvernement partit pour Bordeaux. Le même jour, l'Italie(qui s'était déclarée non belligérante) déclara la guerre à la France. La nuit suivante, les défenseurs Français des Alpes firent sauter tous les ponts, les routes et les voies ferrées qui reliaient la France à l'Italie. Les Italiens avaient répartis les 312 000 hommes en 2 armées, appuyées par les divisions blindées et motorisées de l'armée du Pô. Du côté Français, le secteur alpin était dirigé par le général Olry, qui avait sous son commandement 3 divisions d'infanterie laissées en seconde ligne, et en première ligne 3 divisions de forteresse, comptant 65 groupes d'artillerie et 86 sections d'éclaireurs-skieurs, qui comptaient chacune 35 à 40 hommes, réparties sur 3 secteurs fortifiés : Savoie, Dauphiné, Alpes-Maritimes.



Le 15 juin, lorsque l'armée Allemande atteignit Dijon, Olry organisa une mobilisation générale au sud-ouest du Rhône, et créa le groupement Cartier, qui était une armée de 30 000 hommes, appuyée par des chars et de l'artillerie. Il chargea cette armée de tenir 4 lignes de défense successives respectivement sur le Rhône-Isère, la Drôme, la Durance et le Drac). Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui était devenu chef du gouvernement, commença les négociations d'armistice avec l'Allemagne. Le 18 juin, jour de l'appel de Londres du général De Gaulle, Lyon fut déclarée ville ouverte. Olry dû ramener le groupement Cartier sur la ligne de défense Isère-Rhône. Hitler ne voulait pas annexer la France, mais y créer un état neutre expliqua à Mussolini le 18 juin 1940, que s'il voulait des territoires, il lui faudrait les conquérir. Le 20 juin, les Allemands arrivèrent à Bellegarde, à la frontière Suisse. Les Italiens lancèrent alors, mais sans succès, une attaque sur Menton. La nuit suivante, Olry fit dynamiter tous les ponts de l'Isère de Romans à Voreppe. Mais le groupe d'armées II, qui était responsable du secteur Nord, ne détruisit pas le pont de Culoz, situé sur le Rhône. Le 21 juin, la 13ème division motorisée Allemande franchit le pont de Culoz. La 3ème Panzer atteignit l'Isère à Voiron, tandis que les Italiens lançaient sans succès des offensives du col du Petit-Saint-Bernard au col de Larche.



Mussolini ordonna le 22 juin 1940 une offensive générale, qui fut repoussée. L'armistice Franco-Allemand, qui fut signé le même jour, stipulait que les combats ne s'arrêteraient qu'avec la signature s'un armistice Franco-Italien. Le 23 juin, la 13ème division motorisée s'empara d'Aix-les-Bains, et se dirigea vers Chambéry, où les généraux Allemands et Italiens devaient se rencontrer. Le 24 juin, elle fut repoussée à 30 kilomètres de la ville. La 3ème Panzer, qui essayait de se rabattre sur Grenoble n'arriva pas à franchir Voreppe.



Le 25 juin, l'armistice ayant été signé à Rome, les combats s'arrêtèrent et les troupes de l'armée des Alpes dut se rendre sans avoir perdu de batailles. Ils n'avaient perdu que Menton, et un territoire de 800 kilomètres carrés le long de la frontière, qui comptait moins de 7 000 habitants. 6 000 Italiens avaient été tués ou blessés, tandis que les Français ne dénombraient que 250 tués et blessés.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:11:11 PM
-Mers El-Kebir(3-6 juillet 1940).



La Royal Navy voulait empêcher les Allemands ou les Italiens de s'emparer de la flotte Française. Il y avait d'un côté l'amiral Somerville, commandant la Force H de Gibraltar, et de l'autre le vice-amiral Gensoul, commandant l'escadre de la base de Mers E-Kébir, près d'Oran, en Afrique du Nord. Les Anglais avaient engagés un croiseur de bataille, 2 cuirassés, 1 porte-avions, 2 croiseurs et 10 destroyers. La flotte Française comptait 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 15 torpilleurs, 6 destroyers et 6 sous-marins. Le cabinet Churchill proposa une fusion de la France et de l'Angleterre, qui aurait eue pour conséquence d'éviter une paix séparée qui excluait l'alliance conclue entre Paris et Londres, mais cela n'eut pas de résultats. Il fit donc savoir au gouvernement Français qu'il acceptait une paix unilatérale, mais à condition que la Marine Française gagne les ports Britanniques.

Les amiraux Allemands et Italiens demandaient de leur côté une reddition sans conditions de la flotte de guerre Française, mais Hitler, qui voulait un État Français neutre, disposant d'un territoire, d'un empire colonial, et d'une marine, s'y opposa. Les clauses navales(article 18) des conventions d'armistice des 22 et 24 juin, signées par les émissaires de Pétain, prévoyaient que les navires Français seraient désarmés dans leurs ports d'attache, sous le contrôle de l'Allemagne et de l'Italie. Ces clauses précisaient aussi que les bâtiments Français ne seraient pas utilisés par les puissances de l'Axe pour la guerre.





La Kriegsmarine occupait alors un front de mer qui allait du cap Nord à Brest. Les Britanniques avaient peur que les Allemands n'utilisent la flotte Française contre eux. Le 27 juin, ils décidèrent donc de mettre hors d'état de nuire la Marine Française, cette opération avait pour nom de code Catapult. Mais les Britanniques ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins Français, avant l'arrivée des troupes Allemandes, que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer, et surtout que Hitler avait accepté que les navires Français soient désarmés en Afrique du Nord, c'est-à-dire hors de portée des armées Allemandes et Italiennes.



Le 3 juillet 1940, les navires Français ancrés dans les ports Britanniques furent saisis. Pendant ce temps la force H, composée du croiseur de bataille Hood, des cuirassés Resolution et Valiant et du porte-avions Ark Royal, apparue à l'aube devant la rade de Mers El-Kébir. Le vice-amiral Gensoul était en train de procéder au désarmement de la force de raid Française de l'Atlantique. L'amiral Somerville lui adressa un ultimatum : il avait 6 heures pour choisir entre : rejoindre la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne, saborder ses bâtiments ou accepter de gagner sous escorte un port Britannique, Américain ou les Antilles Françaises. Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville ait prolongé son délai. Mais l'adjoint de Darlan fit savoir par radio à Gensoul que les escadres Françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'intervenir.



A 16h53, le 4 juillet 1940, la force H fit feu sur la flotte Française. Le croiseur de bataille Dunkerque et le cuirassé Provence, touchés, durent s'échouer. La partie arrière du contre-torpilleur Mogador fut détruite. Le cuirassé Bretagne prit feu, après avoir été touché par une salve, et coula. Le croiseur de bataille Strasbourg parvint à sortir de la rade et rejoignit Toulon le lendemain. Le 6 juillet, les avions-torpilleurs de l'Ark Royal revinrent finir le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve. Le cuirassé Richelieu, qui était amarré à Dakar depuis le 18 juin, fut attaqué et endommagé, dans la nuit du 7 au 8 juillet, par les appareils du porte-avions Hermes. A Alexandrie, l'amiral Godfroy, commandant la force X, accepta l'ultimatum de l'amiral Cunningham et donna son accord pour désarmer ses navires sur place. En 1942, la force X combattit pour la libération de l'Europe.



Les Anglais n'eurent aucune perte, mais il y eut du côté Français 1 cuirassé coulé, 1 croiseur de bataille et un cuirassé endommagés, et surtout 1 297 marins tués. A cause de cette action, la Marine Française, dont une partie se saborda à Toulon en 1942, ne prit pas part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:13:09 PM
-La bataille de l'Atlantique(septembre 1939-mai 1945).





L'objectif, pour les Allemands comme pour les Alliés, était de contrôler l'Atlantique, étant donné que la guerre touchait à la fois l'Europe et l'Amérique. L'Amirauté Britannique, et l'amiral King, qui commandait l'US Navy, s'opposaient aux amiraux Raeder(commandant en chef de la Kriegsmarine) et Donitz(chef de l'U-Bootwaffe). Les Alliés avaient engagés la Royal Navy, les marines de guerre du Commonwealth, l'US Navy et leurs forces aéronavales.

Les Allemands disposaient de la Kriegsmarine, et particulièrement de l'U-Bootwaffe, ainsi que des bombardiers de la Lutwaffe. En 1939, la Kriegsmarine ne disposait que de 250 000 tonnes, tandis que la Marine Française disposait de 600 000 tonnes et la Royal Navy de 1 350 000 tonnes. Le commandant en chef de la Kriegsmarine, l'amiral Raeder avait décidé de ne s'attaquer qu'aux navires marchands Alliés. Les Allemands ainsi que les Amirautés Britanniques et Françaises pensaient que la guerre maritime à venir serait menée par les grands navires de surface.  



La bataille de l'Atlantique commença le 3 septembre 1939 avec le torpillage de l'Athenia par l'U-30. L'arme sous-marine allait désormais devenir l'une des composantes majeurs de la guerre. Entre septembre et décembre, les Alliés perdirent 755 000 tonnes de navires marchands : 60 000t furent coulées par les bâtiments de ligne Allemands(les Raiders), 255 000 par les mines magnétiques qui étaient larguées par la Lutwaffe, et 460 000 par les sous-marins. Le Royal Oak fut torpillé par des sous-marins dans la baie de Scapa Flow, et le porte-avions Courageous, fut coulé au large de l'Islande par des U-Boote. Les Allemands décidèrent donc de ne construire que des sous-marins, qu'ils pensaient produire au rythme de 20 à 30 par mois.





Les Britanniques disposaient de l'ASDIC, qui était un radar sous-marin, et utilisèrent le système des convois pour protéger leurs navires. Ils entamèrent la construction de 100 destroyers et de 400 escorteurs, qui devaient commencer à naviguer en 1941-1942, c'est-à-dire en même temps que les sous-marins Allemands. Mais d'avril à août 1940, la conquête de la Norvège, puis la défaite de la France et l'entrée en guerre de l'Italie, priva la Royal Navy du soutien de la Marine Française. Les forces étaient désormais à peu près à égalité. Après le sabordage du Graf Von Spee en décembre 1939, et la disparition du Bismarck en mai 1941, les autres bâtiments de la marine Allemande furent ramenés dans les fjords Norvégiens. Le Tirpitz, qui était traqué à Tromso par des sous-marins de poche, fut détruit en novembre 1944 par la RAF, sans avoir pu effectuer une seule sortie.





En avril 1941, la Lutwaffe réussit à couler 320 000 tonnes, et les U-Bopte 250 000 tonnes. Mais la Lutwaffe fut ensuite envoyée sur le front Russe. Seuls les bombardiers à long rayon d'action Focke Wulfe Condor, continuèrent leurs opérations. Ils repéraient les navires et les convois Alliés et signalaient leur position au PC de Donitz, à Lorient, qui envoyait ensuite les directives aux sous-marins qui se rassemblaient en "meutes". Les États-Unis, qui étaient entrés en guerre en décembre, refusèrent d'organiser des convois protégés, sur décision du commandant en chef de l'US Navy, l'amiral king. Les sous-marins Allemands coulèrent 112 pétroliers, et 2 millions de tonnes de navires marchands. Entre juillet et décembre 1942, agissant principalement entre le 40ème et le 25ème méridien, ils coulèrent chaque mois entre 400 000 et 600 000 tonnes. Au début de 1943, Donitz remplaça Raeder à la tête de la Kriegsmarine. Les Alliés envisagèrent en mars la possibilité d'arrêter les convois.



Mais pendant le mois de mai, les U-Boote perdirent 40 unités. Entre mai 1943, et la capitulation de mai 1945, 313 sous-marins furent coulés par la Royal Navy et l'US Navy. En 2 ans les marines Alliées avaient perdu moins d'un million de tonnes, ce qui équivalait en 1942, à deux mois d'activité de l'U-Bootwaffe. Les Britanniques avaient perdu 3 000 navires, et les Alliés 2 000, auxquels s'ajoutait  1 000 navires neutres(plus de 23 millions de tonnes). 45 000 marins avaient disparu, dont 30 000 Britanniques. Les Allemands perdirent la quasi-totalité des navires de surface et 780 U-Boote furent coulés. Ils eurent 30 000 morts, et 5 000 prisonniers, sur les 40 000 hommes de l'U-Bootwaffe. Les Alliés venaient de remporter au prix de lourdes pertes une victoire capitale. Churchill écrivit dans ses mémoires :"La bataille de l'Atlantique a été le facteur dominant de toute la guerre. A aucun moment nous ne pouvions oublier que, partout, les choses dépendaient de son issue".
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:14:29 PM
-Le Blitz(septembre 1940-16 mai 1941).





Hitler pensait vaincre la Grande-Bretagne en terrorisant sa population civile, et en détruisant ses ports et ses centres industriels. D'un côté il y avait le Fighter Command, la DCA, la Home Guard, la Défense civile, les services de secours et de santé Britanniques, et de l'autre le Reicheminister Hermann Goering. Les Anglais avaient engagés toutes les organisations de défense locales et nationales, militaires et civiles, et les Allemands avaient engagés 2 000 chasseurs et bombardiers. C'est après un raid de la RAF sur Berlin, que Hitler ordonna le bombardement de Londres, qui prit le nom de Blitz(Éclair). Il commença le 7 septembre 1940, avec une offensive menée par plus de 300 bombardiers, escortés par 650 chasseurs. La Lutwaffe bombarda les quartiers fortement peuplés de l'East End et les docks de la Tamise, tuant et blessant plus de 1 600 personnes. Le soir d'autres vagues d'appareils continuèrent à bombarder la ville jusqu'à 5 heures du matin.

Les bombardements se poursuivirent jusqu'au 15 septembre, en atteignant leur intensité maximale avec une vague de 650 bombardiers. Mais à cause des pertes infligées à la Lutwaffe par la RAF et la DCA(742 appareils abattus, soit 30 par jour, et le quart des équipages de bombardiers), ils cessèrent le 30. En 24 jours, 7 000 tonnes de bombes furent larguées sur Londres en 30 raids. 7 000 Londoniens furent tués et près de 10 000 furent blessés. En octobre et novembre(les attaques de jour de la 2ème flotte Allemande ayant été abandonnées, mais les bombardements nocturnes de la 3ème flotte continuaient), la 3ème flotte  lança sur Londres 50 raids consécutifs, dans lesquels étaient engagés en moyenne 150 à 200 bombardiers. Le 15 octobre, 490 bombardiers larguèrent sur Londres 380 tonnes de bombes explosives et 70 000 bombes incendiaires en une seule nuit.  

 



A partir de la mi-novembre, la Lutwaffe étendit ses attaques à d'autres grandes villes. Coventry fut totalement détruite le 14 novembre 1940 par une vague de 500 bombardiers. Birmingham, Southampton, Bristol, Plymouth, Liverpool furent successivement attaquées en novembre et décembre 1940, puis de mars à mai 1941. La Chambre des communes, à Londres, fut détruite dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, par un raid massif qui provoqua 2 000 incendies, et qui fit 3 000 victimes. Quelques jours plus tard la Lutwaffe fut envoyée vers l'est pour préparer l'invasion de l'URSS. Le Blitz se termina. Entre septembre 1940 et mai 1941, il avait fait 43 000 morts civils, 90 000 blessés graves, et 150 000 blessés légers. La Lutwaffe avait perdu 2 000 appareils et leurs équipages. L'Allemagne ne parvint pas à briser le moral des Britanniques, et n'arriva pas non plus à paralyser l'effort de guerre Anglais.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:15:03 PM
-Sidi Barrani(9-11 décembre 1940).





Les Britanniques voulaient repousser les Italiens hors d'Égypte, en lançant une attaque surprise. Le général Richard O'Connor, qui commandait la Western Desert Force, s'opposait au général Bergonzoli, qui commandait la Xème armée Italienne, et au maréchal Rodolfo Graziani, qui était le commandant en chef des armées Italiennes en Lybie. Les Britanniques avaient engagés la 7ème division blindée Britannique et la 4ème division d'infanterie Hindoue, soit au total 31 000 hommes. Les Italiens avaient engagés entre 4 et 5 divisions de la Xème armée Italienne, soit 50 000 hommes.



L'Italie déclara la guerre à l'Angleterre le 10 juin 1940. Elle attendit que la Grande-Bretagne soit affaiblie par les attaques de la Lutwaffe pour déclencher son offensive en Afrique du Nord et en Afrique Orientale. Le 13 septembre 1940, le maréchal Graziani ordonna à la Xème armée Italienne d'avancer en Egypte. Les Italiens repoussèrent sans difficultés les forces Britanniques qui protégeaient la frontière. 4 divisions, appuyées par 120 chars, franchirent 90 kilomètres en 5 jours et atteignirent Sidi Barrani. Là, elles arrêtèrent leur progression et entreprirent de construire une ligne de camps fortifiés. Dans les semaines qui suivirent, la Western Desert Force(Force du désert occidentale), qui avait été confiée au général O'Connor et qui était composée de la 4ème division d'infanterie Hindoue et de la 7ème division blindée Britannique, fut constituée à Marsa-Matrouh. Elle commença à préparer une contre-offensive. Le commandant en chef au Moyen-Orient, le général Archibald Wavell, ne disposait que de 50 000 hommes pour défendre 9 pays, qui étaient menacés à l'ouest par 2 armées Italiennes(soit 200 000 hommes) en Libye, et au sud par les 250 000 Italiens et Africains de l'armée d'Éthiopie du duc d'Aoste. Il suggéra au général Maitland Wilson(commandant en chef en Égypte) de passer à l'attaque, en attendant les renforts Australiens et Néo-Zélandais. En octobre, des unités de chasse et 3 régiments blindés(275 chars dont des Mathilda dont le blindage résistait à pratiquement toutes les armes antichars), arrivèrent de Grande-Bretagne.



A Nibeiwa et Rabia, les Italiens occupaient deux groupes de camps. Ils étaient séparés par une trouée non défendue large de 70 à 80 kilomètres. Leur PC était installé à Sidi Barrani. O'Connor voulait lancer son attaque principale entre Nibeiwa et Rabia, après une forte préparation d'artillerie à lest, pour prendre à revers les positions Italiennes. Le 7 décembre 1940, la 4ème division d'infanterie et la 7ème division blindée se mirent en marche pour se diriger vers Sidi Barrani, qui était distant de 120 kilomètres. La Force Selby se préparait à suivre la route côtière en direction de Maktila. L'opération Compass débuta le 9 à l'aube. Après des tirs d'artillerie, l'infanterie Hindoue et les 50 chars Mathilda du 7ème Royal Tank Regiment, attaquèrent par le nord-ouest le camp de Nibeiwa. A midi, il s'emparèrent du camp en faisant 2 000 prisonniers et en ayant capturé 55 chars. Ils avaient perdu que 56 hommes. Dans l'après-midi, le camp de Tummar-Est et celui de Tummar-Ouest, situés plus au nord, furent pris. La 7ème division atteignait la Méditerranée à l'ouest de Sidi Barrani. Le 10, les Britanniques continuèrent leur offensive. Ils s'emparèrent de Maktila, Sofafi et Sidi Barrani. Le 11 décembre 1940, la 7ème division blindée intercepta sur la côte, à l'ouest de Bouk-Bouk, une colonne de soldats Italiens qui fuyaient. En 3 jours ils avaient fait 38 000 prisonniers, et récupéré 73 chars et 237 canons. L'Aeronautica(l'aviation Italienne) était repoussée par les escadrilles Britanniques de Hurricane. Les unités Italiennes qui avaient réussi à fuir se réfugièrent dans la forteresse côtière de Bardia. La 4ème division d'infanterie due être envoyée en Ethiopie. Wavell, qui n'avait plus que la 7ème division blindée, avait commencé le siège de Bardia le 16 décembre. Il attendit l'arrivée de la 4ème division d'infanterie Australienne et développa son offensive.



Les Italiens étaient en totale déroute. Cette victoire permit d'ouvrir aux Anglais la route de la Cyrénaïque. Ces derniers dénombraient 624 tués et blessés, tandis que les Italiens avaient perdu 40 000 hommes, dont 38 000 avaient été faits prisonniers.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:16:42 PM
-Beda Fomm(3-12 février 1941).



La Western Desert Force voulait capturer les rescapés de la Xème armée Italienne, qui battaient en retraite depuis Benghazi. Le lieutenant-général Richard O'Connor était opposé au maréchal Rodolfo Graziani, qui commandait les forces Italiennes en Libye.

Les Britanniques avaient engagés des éléments de la 7ème division blindée et de la 6ème division Australienne, soit 15 000 hommes, tandis que les Italiens avaient engagés des éléments de 3 divisions, soit 30 000 hommes.

 



Malgré les incertitudes au sujet de l'Érythrée, de l'Abyssinie et de la Grèce, le général Wavell autorisa O'Connor à continuer sur sa victoire. La 7ème brigade de la 7ème division blindée prit Sollum et Capuzzo, tandis que la 4ème contournait Bardia pour couper la route de Tobrouk. La 6ème division Australienne, qui était arrivée de Palestine, mena l'attaque contre Bardia le 3 janvier 1941. Le 5 janvier, elle captura 40 000 nouveaux prisonniers Italiens. La Western Desert Force reçut alors le nom de 13ème corps. La 7ème division blindée se dirigea ensuite vers l'ouest, en direction de Tobrouk. La ville fut assiégée le 7 janvier. 15 jours plus tard, après une offensive, les Britanniques s'emparèrent de la ville et firent 25 000 prisonniers. O'Connor se trouvait maintenant devant les montagnes du djebel Akhdar et la région la plus peuplée de la Libye Italienne, avec la route côtière se dirigeant vers Benghazi, Beda Fomm et Tripoli. La 7ème division repoussa les chars Italiens à Mekhili le 26 janvier, après que ceux-ci eurent opposés une grande résistance à Derna et El Mekhili pour protéger les abords est de Benghazi. O'Connor mis au point un plan. Il voulait envoyer sa division blindée en direction de Msous et de Beda Fomm, dans le but de couper la route de Tripoli aux Italiens qui fuyaient, tandis que les Australiens, avanceraient le long de la côte en direction de Benghazi. Le 1er février, Wavell donna son accord pour l'application de ce plan.



Le 1er février, le maréchal Graziani ordonna une retraite générale en direction de Tripoli. Le 3 février, la 4ème brigade blindée se dirigea vers l'ouest. Elle devait parcourir 270 kilomètres. A 13 heures, le 5 février 1941, la Force Combe(une partie du 11ème Hussards, le 2ème bataillon de fusiliers et 12 canons) arriva à Antelat, puis Beda Fomm. Le 6 février, une seconde colonne de la 7ème brigade blindée arriva de Sidi Saleh pour appuyer Combe, qui était attaqué par les Italiens, qui arrivaient de Benghazi, qui tomba aux mains des Australiens le jour même. Le 7, les Italiens commencèrent à se rendre. Il ne restait alors à la 7ème brigade blindée que 24 chars en état de marche. Ses hommes firent alors 25 000 prisonniers et s'emparèrent de 100 chars et de 105 canons. La Xème armée Italienne n'existait plus.



Les Britanniques pouvaient désormais s'emparer de toute la Libye, mais le 12 février 1941, alors que son avant-garde avait dépassé El Agheila, O'Connor reçut l'ordre d'arrêter son offensive. Churchill était en effet préoccupé par la Grèce et l'Ethiopie. Il venait de commettre une grave erreur puisque le même jour, le général Erwin Rommel arrivait à Tripoli, envoyait par Hitler au secours de Italiens, et précédent les premiers éléments de l'Afrikakorps. Les Britanniques avaient cependant conquis la Cyrénaïque et avaient détruits la Xème armée Italienne. Les Britanniques avaient perdu 50 hommes.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:17:46 PM
-Le siège de Malte(avril 1941-juin 1943).



Les Italiens et les Allemands voulaient prendre Malte, qui menaçait les convois de l'Axe destinés à la Libye, et qui reliait la Grande-Bretagne, via Gibraltar, à l'Égypte, Aden et l'empire des Indes. Il y avait le général William Dobbie, puis lord Gort, commandant la garnison de Malte, et en face d'eux le maréchal Albrecht Kesselring, commandant la 2ème flotte de la Lutwaffe en Méditerranée. La garnison de Malte, soutenue par la Royal Navy, et renforcée par des escadrilles de la RAF devait faire face aux chasseurs et bombardiers de la Lutwaffe et de l'Aeronautica. Malte était un objectif stratégique pour les Alliés mais aussi pour les forces de l'Axe. C'était une base navale et aérienne, située au croisement des routes maritimes Italiennes(de Naples et Palerme à Tripoli) et Britanniques(de Gibraltar à Alexandrie).



Hitler et Mussolini avaient pensé en 1942, envahir l'île par des troupes aéroportées(opération Hercule), mais finalement l'île fut assiégée et bombardée pendant 27 mois, de juin 1940 à septembre 1942, et résista, ce qui lui valut d'être décorée de la Saint George Cross par le roi George VI, et de la Presidential Citation par Roosevelt. L'aviation Italienne lança le premier raid le 11 juin 1940. La défense antiaérienne de Malte était alors limitée à 3 chasseurs biplans Gladiator, baptisés par leurs pilotes Foi, Espérance et Charité. Les attaques meurtrières commencèrent en avril 1941, quand le 10ème corps aérien Allemand, qui opérait depuis l'Italie du sud entra en action. A la suite de la reconquête de Tobrouk et de la Cyrénaïque par les Britanniques, les attaques cessèrent. Elles reprirent en février 1942, lorsque la 3ème flotte aérienne du maréchal Kesselring fut retirée du front Russe et envoyée en Sicile. L'île fut assiégée par la Lutwaffe, et subissait des raids quotidiens, de jour comme de nuit, qui engageaient des vagues de 200 à 300 appareils. De mars à août 1942, l'île fut pilonnée sans interruption. Les convois Alliés n'arrivaient plus à atteindre l'île qui manquait de nourriture et de munitions. En avril, Hitler approuva l'idée d'une invasion aéroportée prévue pour le mois d'août, mais les pertes élevées subies par les parachutistes en Crète le firent changer d'avis.



En juin, la Royal Navy déclencha l'opération Vigorous, pour ravitailler l'île. 17 cargos partirent d'Alexandrie et de Gibraltar, mais 2 seulement parvinrent à gagner Malte avec une cargaison de 15 000 tonnes, qui suffisait pour tenir quelques semaines. En août, la Royal Navy lança l'opération Pedestal : 14 cargos partirent de Gibraltar, escortés par 2 cuirassés, 4 porte-avions, 7 croiseurs, et 31 destroyers. Les Britanniques perdirent un porte-avions, 2 croiseurs, un destroyer et sur 9 navires marchands, 4 cargos réussirent à atteindre Malte, ainsi que le pétrolier Ohio, qui transportait 11 500 tonnes d'hydrocarbures, et qui tomba en panne à 70 milles des côtes et qui fut remorqué jusqu'à La Valette. Malte venait d'être approvisionnée pour 3 mois en vivres, en munitions et en carburant. Elle avait également reçu 126 Spitfire, qui lui permirent de faire cesser les bombardements de jour. Les attaques contre les convois de l'Axe, menées par des sous-marins et des vedettes rapides(en juillet 1942, un convoi de pétroliers destiné à l'Afrikakorps perdit 3 navires sur 4, ce qui priva Rommel de carburant pour la seconde bataille d'El-Alamein), eurent un rôle décisif dans la victoire des Alliés en Méditrranée. 11 escadres de la RAF, qui opéraient depuis les 3 aérodromes de Malte, coulèrent 550 000 tonnes de navires ennemis. En septembre 1943, des navires Italiens entrèrent dans la rade de Grand Harbour en faisant leur reddition.



4 000 militaires et 6 000 civils avaient été tués ou blessés, et 35 000 immeubles avaient été détruits. Quant aux Allemands et aux Italiens, ils avaient perdu 600 appareils. Cette résistance de Malte joua un rôle essentiel dans la victoire des Alliés en Afrique du Nord et en Méditerranée.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:18:22 PM
-Tobrouk(10 avril-26 novembre 1941).





Les Britanniques voulaient empêcher les Italiens et les Allemands de s'emparer de Tobrouk, qui disposait d'un port et d'une station d'épuration d'eau, qui leur étaient nécessaires pour la poursuite de la guerre en Libye. Le général Archibald Wavell, commandant en chef des armées de terre Britanniques au Moyen-Orient(il fut remplacé par le général Claude Auchinlek), était opposé au général Erwin Rommel, qui était sous les ordres du maréchal Italo Gariboldi, qui était le commandant suprême des forces de l'Axe en Afrique du Nord. Les Alliés avaient engagés la 2ème division blindée et la 9ème division d'infanterie Australienne, soit 23 000 hommes. Les forces de l'Axe avaient engagé la 5ème division légère Allemande, la division blindée Italienne Ariete, et 2 divisions d'infanterie Italiennes, soit au total 100 000 hommes.  



Tobrouk était le seul bon port en eau profonde de l'Afrique du Nord, entre l'Egypte et la Tunisie. Ce port était un enjeu stratégique, qui opposa en 1941 et 1942 les Britanniques et les Italo-Allemands. Le 21 janvier 1941, O'Connor s'était emparé de Sidi Barrani. Le 12 février, alors qu'il pouvait chasser définitivement les Italiens de Libye, Churchill lui ordonna d'arrêter l'offensive. O'Connor fut relevé de son commandement, et les 7ème DB et 6ème DI furent remplacées par le Cyrenaica Command, qui était composé de deux divisions inexpérimentées : la 2ème division blindée Britannique et la 9ème division d'infanterie Australienne. Le même jour le général Erwin Rommel arrivait à Tripoli. Il avait été envoyé par Hitler, avec l'Afrikakorps(5ème division légère et 15ème Panzer), pour secourir les Italiens. Il devait tenir Tripoli. Mais il ignora les ordres du maréchal Gariboldi, et passa à l'offensive contre le Cyrénaica Command, le 24 mars 1941. Il attaqua avec deux divisions d'infanterie Italiennes, la division blindée Ariete, la 5ème DL(qui allait devenir la 21ème Panzer), et un régiment de chars de la 15ème Panzer. Rommel reprit  El Agheila et Adjedabia. Les blindés du général Von Prittwitz prirent la direction de Tobrouk. Cette ville, qui était un port-forteresse risquait de lui interdire la poursuite de son offensive en direction de l'Egypte. Tobrouk permettait aux Britanniques de recevoir des renforts en hommes et en matériel. Le général Wavell, aidé par l'amiral Cunningham, fit renforcer le périmètre défensif autour de la ville, qui était profond de 50 kilomètres, avec des lignes d'ouvrages bétonnés, des fossés antichars, et des champs de mines. Il confia ce périmètre au général Leslie Morshead, qui disposait de 4 brigades d'infanterie Australiennes, d'une partie de la 3ème division blindée et de 4 régiments d'artillerie. A Bardia, près de la frontière, le général Gott mit en place un corps d'armée qui devait venir soutenir les défenseurs de Tobrouk.



Benghazi tomba aux mains des forces de l'Axe le 5 avril, suivit de Derna le 7, et de Bardia, le 9. Le 15 avril, Rommel, après avoir parcouru 800 kilomètres en 3 semaines, atteignit la passe d'Halfaya. Le 11 et le 15 avril, la 9ème division d'infanterie Australienne, qui était repliée derrière les lignes fortifiées de Tobrouk, repoussa les attaques Allemandes. La ville fut assaillie, et Prittwitz ayant été tué au combat, Rommel prit la direction des opérations. Il lança alors des assauts blindés, qui étaient appuyés par des bombardiers en piqué, mais ils furent repoussés. Le 30, les Allemands lançèrent une attaque de grande envergure. Ils réussirent à progresser, mais ils durent se replier 5 jours plus tard, le 4 mai. Tobrouk fut bombardée pendant des semaines par l'artillerie et l'aviation ennemies. Wavell lança alors deux opérations qui devaient secourir les assiégés. La première, qui avait pour nom de code Brevity, se déroula vers la mi-mai mais échoua. La seconde, qui s'appellait Battleaxe, se déroula du 15 au 16 juin, et n'eut pas plus de résultats que la première. Le 21 juin, le général Wavell fut remplacé par le général Claude Auchinlek. Les deux camps avaient renforcés leurs effectifs : Rommel disposait désormais de la 90ème division légère, de la 21ème Panzer(ancienne 5ème DL), de la 15ème Panzer, de la division blindée Ariete, et de la 6ème  d'infanterie Italienne, soit 150 000 hommes et 588 chars. Les Britanniques, qui avaient été victorieux en Ethiopie, concentraient tous leurs efforts sur la Libye, qui était devenue le seul théâtre d'opérations d'Afrique. 200 chars Britanniques Mathilda et Crusader arrivèrent au Caire.



En septembre, Auchinlek fit remplacer les Australiens par la brigade Polonaise des Carpates du général kopanski, et la 70ème division d'infanterie Britannique du général Scobie, qui avait été nommé à la place de Morshead. Il créa la VIIIème armée, qui fut confiée au général Cunningham, et qui rassemblait le 13ème corps d'infanterie, et le 30ème corps blindé(118 000 hommes et 724 chars). Elle avait pour mission de délivrer la ville. C'est le 18 novembre, que l'opération Crusader fut déclenchée. Le 13ème corps d'infanterie essaya de tourner la passe d'Halfaya, qui était tenue par les Italo-Allemands. Le 30ème corps blindé attaqua Rommel par surprise à Sidi Rezegh, au sud-est de Tobrouk. Du 20 au 22 novembre, les Britanniques perdirent 200 chars lors de la bataille de Sidi Rezegh. Auchinlek se rendit sur place le 23, et remplaça Cunningham(qui voulait battre en retraite) par le général Ritchie, et décida de tenir les hauteurs de Sidi Rezegh. Rommel, après avoir vu qu'il ne pouvait pas tenir cette situation, ordonna la retraite, en abandonnant la 55ème division d'infanterie Italienne à Halfaya. Le 26 novembre, après que la 1ère division d'infanterie Néo-Zélandaise ait délogé la 90ème division légère Allemande de Sidi Rezegh, la garnison de Tobrouk fit une sortie pour s'emparer d'El Duda, et les hommes de Scobie et de Ritchie firent leur jonction.



Le siège de la ville était terminé, il avait duré 240 jours, coûté 27 bâtiments à la Royal Navy, et sauvé l'Egypte d'une invasion par les forces de l'Axe. Le 30 décembre 1941, Rommel se retrouva au point de départ de sa campagne, à El Agheila. Juste pour la bataille finale, les Alliés avaient eu 18 000 tués et blessés, tandis que les forces de l'Axe comptaient 38 000 tués et blessés.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:19:14 PM
-Le Bismarck(18-27 mai 1941).





La Royal Navy voulait couler le cuirassé Allemand qui attaquait les convoies Alliés dans l'Atlantique. Il y avait d'un côté l'amiral Tovey, l'Amirauté Britannique et la Royal Navy, et de l'autre l'amiral Lütjens, et l'amiral Raeder, qui était le chef de la Kriegsmarine. Les Anglais avaient engagés presque tous les bâtiments de la Home Fleet(Scapa Flow) et de la Force H(Gibraltar), tandis que les Allemands avaient engagés le cuirassé Bismarck et le croiseur lourd Prinz Eugen.

Le Bismarck était en 1941, avec le Tirpitz(qui achevait ses essais) et le Yamato, l'un des plus puissants navires de ligne du monde. Il était long de 251 mètres, déplaçait 51 000 tonnes, pouvait atteindre une vitesse de 30 noeuds, était armé de 4 tourelles doubles de 380mm, et de 12 pièces de 150. Le Bismarck quitta Gdynia le 18 mai 1941, avec le croiseur lourd Prinz Eugen. Ils atteignirent Bergen le 21 mai, puis gagnèrent l'Atlantique en contournant les îles Britanniques et l'Islande par le nord afin d'emprunter le détroit de Danemark. Un croiseur Suédois prévint l'Amirauté Britannique de leur présence qui prit des mesures pour;l'intercepter. Le croiseur de bataille Hood et le Prince Of Wales appareillèrent de Scapa Flow le 22 mai au matin. Ils se dirigèrent vers la sortie du détroit, tandis que la Home Fleet de l'amiral Tovey, qui comptait 1 cuirassé, 1 porte-avions et 4 croiseurs, se dirigeait plus au sud pour protéger les convois Alliés, et que la Force H de Gibraltar, avec le croiseur de bataille Renown et le porte-avions Ark Royal, remontait vers le nord en direction du centre de l'Atlantique.

 



Le 24, à l'aube, à mi-chemin entre l'Islande et le Groenland, le Bismarck et le Prinz Eugen rencontrèrent le Prince Of Wales et le Hood. La bataille commença et le Hood fut touché à l'arrière. Il explosa, ce qui provoqua la mort de 1 416 de ses 1 419 membres d'équipage. Le Prince Of Wales fut aussi touché et dut battre en retraite, en se protégeant derrière un écran de fumée. Le Bismarck et le Prinz Eugen poursuivirent leur route vers le sud, puis obliquèrent vers la France. L'amiral Lütjens décida alors de se séparer du Prinz Eugen. Dans la nuit du 24 au 25 mai 1941, des avions-torpilleurs du Victorious(Home Fleet), menèrent un raid contre le Bismarck mais il n'eut pas de résultat. Le croiseur Suffolk, qui était chargé de le suivre, perdit sa trace le 25 au matin. Il fut recherché pendant 36 heures. Le 26, à 10h30, il fut repéré par un Catalina du Coastal Command, à 790 milles de Brest. La Force H, qui remontait vers le Sud, pouvait le rejoindre. Les avions(Swordfidh) de l'Ark Royal lancèrent une première attaque mais elle échoua. Ils réessayèrent(la seconde attaque fut lancée à 8h45), par une mer très houleuse, et touchèrent l'arrière du Bismarck, ce qui bloqua son gouvernail à 15°. Il fut rattrapé à l'aube du 27 par la Home Fleet de l'amiral Tovey. Ses tourelles furent détruites, et un incendie se déclara. A 10 heures le Dorsetshire le torpilla avec 3 torpilles. Le Bismarck  coula à 11 heures, saboté sur ordre de Lütjens. Il y eut 2 805 tués ou disparus.

Cette bataille mit fin à la suprématie des cuirassés, qui étaient trop vulnérables à l'aviation, et qui furent remplacés en 1942 par les porte-avions.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:19:44 PM
-La Crète(20 mai-1er juin 1941).





Les Allemands voulaient s'emparer de la Crète, située en Méditerranée Orientale, à mi-chemin entre la Grèce et la Libye, afin que la Lutwaffe puisse l'utiliser pour soutenir l'Afrikakorps en Libye. De plus ils voulaient arrêter les bombardements menés par la RAF, à partir de la Crète, sur les gisements de pétrole Roumains. Le général Lohr, qui commandait le 4ème corps aérien, et le général Kurt Student, qui commandait les troupes aéroportées Allemandes(ce dernier avait supervisé et dirigé les opérations aéroportées sur la Belgique et la Hollande), étaient opposés au général Freyberg, qui commandait les forces Grecques, Britanniques et Néo-Zélandaises. Les Allemands disposaient de la 7ème division parachutiste, et de la 5ème division de montagne, soit 22 000 hommes, transportés par 500 avions. Les Alliés disposaient de 32 000 soldats du Commonwealth, et de 10 000 Grecs. En octobre 1940, les Anglais disposaient de 15 000 hommes en Grèce, qui avaient été demandés par le gouvernement Grec. Ils avaient aménagé 3 aérodromes, à Réthymnon, Héraklion et Malémé(près de La Canée), et des bases navales dans la baie de Suda et la baie de Mirabella.



La Wehrmacht, qui avait conquis la Grèce du 6 au 28 avril 1941, et obligé le corps expéditionnaire Britannique à être évacué par la Royal Navy, voulait prendre la Crète. Les Alliés décidèrent donc de renforcer se défense. Ils envoyèrent des unités Britanniques, la 2ème division d'infanterie Néo-Zélandaise, et 10 000 fantassins Grecs, placés sous le commandement du général Freyberg. Mais ce dernier ne disposait que de 25 canons de campagne, de 6 pièces d'artillerie antiaérienne, et de 21 véhicules blindés. Il concentra la défense de l'île sur les ports et les aérodromes, et renvoya les avions en Égypte, car il estimait qu'ils n'étaient pas suffisants. C'est le 25 avril, que Hitler avait ordonné de préparer l'invasion de la Crète, baptisée opération Mercur. La conquête devait être menée par voie aérienne, étant donné que la Royal Navy dominait les mers. L'attaque devait être menée par une division parachutiste et une division d'infanterie de montagne, avec 500 avions de transport, 300 bombardiers et 250 chasseurs. Student, qui commandait le 11ème corps aéroporté, voulait diviser ses parachutistes en 3 groupements, qui seraient chargés de prendre par surprise les aérodromes. L'infanterie serait ensuite larguée par des planeurs et constituerait la deuxième vague d'assaut.



Les Allemands bombardèrent massivement pendant 6 jours, et le 20 mai 1941, les parachutistes Allemands sautèrent près de Malémé, Héraklion et Réthymnon. Mais ils n'atteignirent aucun de leurs objectifs. Student concentra alors ses forces sur Malémé et s'en empara le 21. Pendant 5 jours les troupes Alliées se battirent pied à pied. L'amiral Rawlings, qui avait envoyé une escadre de soutien dû la retirer. Le 27, Freyberg donna l'ordre d'évacuer l'île. Les défenseurs de Réthymnon, qui n'avaient pas reçu l'ordre d'évacuation, capitulèrent le 30 mai. Dans la nuit du 29, 2 croiseurs embarquèrent les défenseurs d'Héraklion. Dans la nuit du 29 au 1er juin, Freyberg fit rembarquer le gros de ses troupes, à Sfakion, au sud. Le 1er juin, les unités qui n'avaient pas pu être évacuées se rendirent.



Les Allemands avaient perdu un quart des parachutistes(7 000 blessés et tués), 250 avions de transport et 180 chasseurs. Les Britanniques dénombraient 17 000 tués, blessés et prisonniers, la perte de tout le matériel lourd, de tous les véhicules, ainsi que de 10 navires de la Royal Navy. Cette opération poussa Hitler à annuler une opération semblable sur Malte, et à ne plus mener d'attaques de ce genre jusqu'à la fin de la guerre.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:20:58 PM
-Barberousse(22 juin-22 août 1941).







Hitler voulait conquérir la Russie d'Europe(pour lui c'était l'"espace vital"), jusqu'à l'Oural et à la mer Caspienne, avant l'hiver 1941-1942. Il y avait d'un côté le maréchal Von Brauchitsch, qui était le commandant en chef de la Wehrmacht(OKH), et qui était chargé du plan Barberousse, et de l'autre le maréchal Timochenko, qui était le chef du comité d'État à la Défense(GKO), et le président de la Stavka(Grand Quartier Général), qui fut remplacé en juillet par Staline.

Les Allemands avaient engagés 3 groupe d'armées, qui rassemblaient 145 divisions, dont 19 blindées et 12 motorisées qui formaient 4 groupes de Panzers, 3 flottes aériennes(soit 5 000 avions), 3 800 chars, soit au total 5,5 millions de soldats Allemands, Finlandais, Hongrois, Roumains et Italiens. Les Russes disposaient de 132 divisions, dont 34 blindées, soit plus de 3 millions d'hommes. En décembre 1940, Hitler demanda à son état-major de préparer l'invasion de l'URSS. Hitler disposait de l'appui de la Finlande, de la Hongrie et de la Roumanie. Il voulait priver les Alliés d'un allié potentiel, et surtout s'emparer des ressources en pétrole et en minerais. L'opération, qui avait pour nom de code Barberousse, devait être déclenchée en mai 1941, mais l'invasion de la Yougoslavie et de la Grèce contraignit Hitler à retarder l'attaque de 5 semaines, ce qui eut de graves conséquences.



C'est le 22 juin 1941, que l'opération fut déclenchée. Les 5,5 millions de soldats avancèrent sur 4 fronts. Le maréchal Finlandais Mannerheim, qui commandait un groupe d'armées de 21 divisions, et qui était soutenu par la 4ème flotte aérienne, et l'aviation Finnoise(900 appareils), se trouvait à la frontière Soviéto-Finlandaise. Le groupe d'armées Nord du maréchal Von Leeb, qui comptait 26 divisions, dont 8 divisions blindées du groupe de Panzers Hoeppner, et qui était appuyé par la 1ère flotte aérienne(1 070 appareils), se trouvait à la frontière Lituanienne, et devait conquérir les États Baltes, qui avaient été récemment annexés par l'URSS, puis faire route vers Leningrad.



Le groupe d'armées Centre, commandé par le maréchal Von Bock, et qui était déployé jusqu'à Lublin, comptait 51 divisions, dont 26 blindées et motorisées des groupes de Panzers Hoth et Guderian, qui étaient soutenues par la 2ème flotte aérienne(1 670 appareils), devait mener l'assaut principal en Biélorussie, au nord du marais de Pripet, en direction de Minsk, Smolensk et Moscou. Le groupe d'armées Sud, commandé par le maréchal Von Rundstedt, se trouvait entre Lublin et l'embouchure du Danube, et rassemblait 59 divisions, dont 18 Roumaines et Hongroises, et 14 blindées du groupe de Panzers Von Kleist, soutenues par la 4ème flotte aérienne(1 300 appareils), et devait s'emparer de Kiev, de l'Ukraine, de la Moldavie et de la Crimée. Il y avait en plus une réserve de 18 divisions, dont 2 Panzers, qui se tenaient à l'arrière des groupes d'armées Nord et Centre.

L'Armée Rouge était affaiblie par les purges opérées depuis 1935 par Staline, mais elle pouvait mobiliser 12 millions d'hommes et de femmes(réservistes, milices, unités garde-frontières, unités armées de la police politique,. . . ). Mais en 1941, les 2/4 de ses effectifs opérationnels étaient chargés de la défense des frontières Occidentales de l'URSS. Il y avait 4 régions militaires qui correspondaient à des groupes d'armées. Ces régions étaient commandées au début de la guerre par les généraux Kouznetsov(secteur de la Baltique : 3 armées, 20 divisions d'infanterie et 6 divisions blindées), Pavlov(secteur Ouest : 4 armées, 23 divisions d'infanterie, 3 divisions de cavalerie, 10 divisions blindées ou motorisées), Kirponos(secteur de Kiev : 38 divisions d'infanterie, 16 divisions blindées, 2 divisions de cavalerie), et Tyoulenev(secteur d'Odessa : 10 divisions d'infanterie, 2 divisions blindées, 2 divisions de cavalerie). Le 23 juin 1941, le comité d'État à la Défense(GKO ; Staline en prit la direction à partir du 30), créa la Stavka(Grand Quartier Général), dont la présidence fut confiée au maréchal Timochenko. Les principaux objectifs de la Wehrmacht, qui étaient Moscou, Leningrad et Kiev, apparurent clairement le 10 juillet. Les Régions furent donc transformées en 3 fronts, qui correspondaient aux 3 axes de l'offensive Allemande. Le front Nord-Ouest(Leningrad) fut confié au maréchal Vorochilov, le front Ouest(Russie blanche, Moscou) au maréchal Timochenko, et le front Sud-Ouest(Ukraine, Kiev) au maréchal Boudienny. Le 19, Staline prit le commandement de la Stavka, étant donné que Timochenko était chargé du commandement du front principal, celui de Moscou, avec 8 armées en première ligne et 4 autres en formation. Les Russes avaient considéré, tout comme les Allemands, le pacte Molotov-Ribbentrop d'août 1939 comme une alliance de circonstance, mais ils n'avaient pas prévus que l'Allemagne attaquerait si tôt, bien qu'ils étaient prévenus par les services secrets Occidentaux d'une invasion imminente.

 



Le front s'étendait sur plus de 3 000 kilomètres, et allait de Mourmansk, la presqu'île de Kola et la mer Blanche à la mer Noire, la mer d'Azov et Rostov. A la fin de l'année 1942, les troupes Allemandes les plus avancées se trouvaient à 2 300 kilomètres à l'intérieur du territoire Russe. Les routes allant d'Ouest en Est étaient rares, mal entretenues, et de nombreux fleuves larges et profonds, coulant le plus souvent du nord au sud, ralentissaient la progression des Allemands. Les populations étaient très dispersées, à l'exception de quelques zones urbaines comme Minsk, Kiev, Smolensk, Leningrad et Moscou. Il y avait des étés très secs et très chauds, des hivers très froids, et des demi-saisons pluvieuses, qui coupaient les voies de communications. Vilnious fut prise le 24, et Lvov le 30. Le 1er juillet 1941, Guderian arriva sur la Berezina, tandis que Hoeppner entrait dans Riga. Les Allemands progressaient d'environ 30 kilomètres par jour. Le 15 juillet les troupes Allemandes avaient conquis les États Baltes, la République de Biélorussie, et une partie importante de l'Ukraine et de la Moldavie. Les armées Russes battaient en retraite. Staline demanda alors la mobilisation totale du peuple Russe, et ordonna l'application de la guerre de partisans et de la politique de la "terre brûlée". Hitler, qui pensait avoir gagné le 8, ordonna de détruire entièrement Leningrad et Moscou, une fois ces villes prises. Les Allemands prirent Minsk, franchirent le Dniepr, et s'emparèrent de 4 500 chars, de 3 000 canons et firent près de 500 000 prisonniers, après la bataille de Smolensk.

Au centre le front Ouest de l'armée Rouge s'effondrait, ce qui ouvrit la voie de Moscou. Le groupe d'armées de Von Leeb, au nord, progressait difficilement. Au sud, le groupe d'armées de Von Rundstedt était arrêté en avant de Kiev. Les Soviétiques opposaient désormais une résistance de plus en plus structurée. Dans la seconde quinzaine de juillet, la Wehrmacht ne progressait plus que de 6 à 7 kilomètres par jour. Leningrad fut encerclé totalement le 19 août 1941, et les Panzerdivisions de Von Bock se trouvaient à moins de 300 kilomètres de Moscou. Mais le 22 août, Hitler ordonna l'arrêt de l'offensive du groupe d'armées Centre.



En 10 semaines, les Soviétiques avaient perdu 1 million de soldats, et la Wehrmacht presque 500 000 hommes. Hitler craignait une victoire Soviétique au nord ou au sud, qui aurait pris à revers les forces de Von Bock. Hitler ordonna, contre l'avis de l'état-major Allemand, à une partie du groupe d'armées Centre d'obliquer vers le sud. Il voulait que Leningrad soit prise, et que la conquête de l'Ukraine et de Kiev soit achevée pour prendre Moscou. Les Allemands, jusqu'au 21 août, avaient 470 000 tués et blessés, tandis que les Russes avaient 1 300 000 tués, blessés, et prisonniers.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:21:49 PM
-Kiev(9 septembre-23 septembre 1941).





Les troupes Allemandes, sur ordre personnel du Führer, avaient ordre de détruire les armées Soviétiques de la région militaire de Kiev(front Sud-Ouest), dans le but d'éliminer toute menace sur le flanc gauche du groupe d'armées Centre, et de s'emparer des ressources minières et pétrolières de la Crimée, du Donets et du Caucase. Les généraux Heinz Guderian et Paul Von Kleist, commandant les groupes de Panzers des groupe d'armées Centre et Sud, étaient opposés au maréchal Semion M.  Boudienny, qui commandait le front  Sud-Ouest, et qui fut remplacé le 13 septembre 1941 par le maréchal Timochenko. Les Allemands avaient engagé les 1er et 2ème groupes Panzers, 28 divisions blindées et mécanisées, soit 300 000 hommes. Les Russes avaient mobilisé des unités des Vème, XXVIème, XXIème et XXXVIIème armées Soviétiques, soit 50 divisions, qui représentaient 675 000 hommes.



Le 22 juin 1941, le groupe d'armées Centre du maréchal Von Bock s'engagea sur l'axe Minsk-Smolensk-Moscou. Les groupes de Panzers de Guderian et de Hoth menèrent trois attaques successives en tenaille, ce qui aboutit fin juin à la prise de la poche de Minsk. 300 000 Russes furent faits prisonniers, et les Allemands s'emparèrent de 2 500 chars et de 1 400 canons. Les Allemands arrivèrent sur le Dniepr et Shklov le 11 juillet 1941. 5 jours plus tard, Smolensk fut isolée. Le 15 juillet, Timochenko, qui commandait le front Ouest, lança une contre-offensive au sud, à l'est du marais du Pripet, contre le flanc de Guderian, et se dirigea vers Rogatchev pour le dégager. Mais il échoua. Le groupe d'armées Sud de Von Rundstedt se trouvait le 11 juillet 1941 à 15 kilomètres de Kiev. Il se préparait à réduire la poche d'Ouman. Quant à Guderian, il refermait le piège Allemand sur Smolensk. Mais le 22 août 1941, Hitler décida de modifier les plans de l'OKW, et ordonna l'arrêt de l'offensive sur Moscou. Il voulait concentrer l'effort de la Wehrmacht sur Leningrad et Kiev.



Le 2ème groupe de Panzers et la IVème armée du groupe d'armées Centre de Von Rundstedt prirent se dirigèrent  vers le sud, tandis que le groupe de Panzers de Von Kleist se dirigeait vers le nord, à Krementchoug, au-delà du Dniepr, pour refermer l'encerclement autour de Kiev, qui se trouvait sur le Dniepr, au sud-est du marais du Pripet, dans le nord de l'Ukraine. Le 30 août, le général Yeremenko lança une contre-attaque mais elle échoua. Guderian arriva à 150 kilomètres au nord-ouest de Kiev, à Nezhin, le 9 septembre 1941, tandis que Von Kleist atteignait Pereyaslav, à 90 kilomètres au sud-est de la capitale de l'Ukraine. Boudienny, qui était soutenu par son commissaire politique Nikita Khrouchtchev, demanda alors à Staline si il pouvait abandonner Kiev, mais Staline refusa. Il le fit remplacer par le maréchal Timochenko, le 13 septembre 1941. Les Soviétiques auraient alors pu se dégager vers l'est en direction de Poltava, par une brèche de 30 kilomètres. Mais Staline n'autorisa le général Kirponos à se dégager que le 17. Mais deux jours plus tôt, Guderian et Kleist avaient fait leur jonction à Lokhvitsa, et la brèche était désormais fermée. Les Russes essayèrent alors de se replier en direction de la Psel, mais seulement 150 000 hommes sur 650 000, réussirent à s'échapper. Kiev tomba le 19, et les dernières poches de résistance furent anéanties le 23. Les deux-tiers du front Sud-Ouest des forces Soviétiques avait été anéantis. Les Allemands avaient perdu 100 000 hommes, et les Russes comptaient 500 000 tués, blessés ou prisonniers.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:22:25 PM
-Les batailles pour Moscou(8 octobre 1941-30 avril 1942).



Hitler voulait couper en deux les troupes Soviétiques déployées de la Baltique à la mer Noire. Le généralissime Staline, dirigeant le GKO et la Stavka, commandant suprême des forces armées, les maréchaux Timochenko, puis Joukov, commandant le front Ouest, étaient opposés au maréchal Von Bock, qui commandait le groupe d'armées Centre, et qui fut remplacé le 15 décembre par Von Kluge, et à Hitler, qui prit le commandement suprême de la Wehrmacht et de l'OKH. Les Soviétiques avaient engagés 100 divisions, soit 1 000 000 d'hommes, placés sous le commandement de Joukov. Les Allemands avaient mobilisé le groupe d'armées Centre et les groupes de Panzers du groupe d'armées Nord, soit 750 000 hommes.

En octobre 1941, Hitler ordonna la reprise de l'offensive contre Moscou. Certains éléments avancés du groupe d'armées Centre se trouvaient à 300 kilomètres de la ville. Le 8 octobre 1941, la première phase de l'offensive commença. Orel et Toula furent prises par le 2ème groupe de Panzers de Guderian, qui remontait du sud. Il n'était plus qu'à 150 kilomètres de la capitale Russe. Le 13 octobre 1941, les groupes de Hoth et de Hoeppner(détaché du groupe d'armées Nord) anéantirent une armée de 600 000 soldats Soviétiques à Viazma. Ils atteignirent Mojaisk et la ligne de défense Kalouga/Kalinine, située à 75 kilomètres de Moscou. Kalinine fut prise le 15 octobre, par le 3ème groupe, qui était commandé par Reinhardt. Kalouga fut prise par Guderian le 21 octobre 1941. La IVème armée de Von Kluge arriva alors à moins de 60 kilomètres de Moscou. Le gouvernement Soviétique avait quitté la capitale.

 



Mais la Wehrmacht fut obligée de stopper son offensive, à cause de la saison des pluies, la raspoutitsa, qui rendait les routes inutilisables pour les blindés et les divisions motorisées. Le 16 novembre 1941, les boues commencèrent à geler et l'offensive reprit. Le 22 novembre 1941, les éléments de tête Allemands atteignaient Istra, à 25 kilomètres de Moscou. Une autre armée Russe fut anéantie à Toula. Au nord, Guderian se battait en vue de la ville, et la 258ème division d'infanterie de Von Kluge entra dans les faubourgs de la capitale Russe, mais elle fut repoussée. Le 5 décembre, la Wehrmacht fut obligée de stopper une nouvelle fois l'offensive, à cause de la résistance des Russes, du froid(-35°), et du manque de carburant. Le 15 décembre 1941, Hitler remplaça Von Bock par Von Kluge. Le 19, Hitler prit lui même la direction de l'OKH et de la Wehrmacht, et remercia Von Brauchitsch. Les Allemands furent immobilisés du 1er au 16 novembre, ce qui permit à Joukov de recevoir 100 000 hommes, rappelés d'Extrême-Orient, 300 chars et 200 canons, ainsi que 1 000 avions. Le 6 décembre 1941, les Soviétiques lancèrent une contre-offensive sur un front de plus de 1 000 kilomètres. Le 9 décembre, Guderian fut remplacé par Schmidt. Hitler lui interdit toute retraite. Le 30, les Soviétiques reprirent Kalouga. Le 18 janvier 1942, les Russes étaient revenus sur la ligne de défense de Mojaisk. Ils avaient progressés de 300 kilomètres au nord, et d'un peu moins au sud. Von Kluge dut se replier sur Viazma au centre, et sur Rjev au nord, à plus de 150 kilomètres de Moscou. Moscou était dégagée. Les Russes avaient perdu 680 000 hommes, et les Allemands 340 000.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:23:06 PM
-Sebastopol(29 octobre 1941-3 juillet 1942).





La base navale de Sébastopol était située à l'extrémité sud-ouest de la péninsule de Crimée, sur la côte septentrionale de la mer Noire. Les Allemands voulaient s'emparer du chantier naval important et de l'un des ports militaires commandant la mer Noire. Le général Erich Von Manstein, commandant la XIème armée Allemande, sous les ordres du maréchal Von Rundstedt, était opposé au général I. E.  Petrov, qui commandait l'armée du Littoral, et au vice-amiral F. S.  Oktabriaski, qui commandait la zone de défense de Sébastopol. Les forces de l'Axe avaient engagé la XIème armée et un corps de montagne Roumain, soit 204 000 hommes, appuyés par 600 appareils. Les Russes disposaient de l'armée du Littoral et de la garnison de Crimée, soit 104 000 hommes. Le 16 octobre 1941, le groupe d'armées Sud du maréchal Von Rundstedt s'était emparé de Odessa. Fin octobre, la VIème armée de Von Reichenau arriva à Kharkov, la XVIIème armée de Von Stulpnagel à Slaviansk, et le groupe de Panzers de Von Kleist menait une offensive sur Stalino et Taganrog. La XIème armée de Von Manstein pris Kherson, et progressa vers le sud en longeant la côte septentrionale de la mer d'Azov. Von Manstein et le maréchal Antonescu, qui commandait le corps de montagne Roumain(5 divisions), reçurent l'ordre d'envahir la péninsule en passant par l'isthme fortifié de Perekop. Ils devaient ensuite diviser leurs forces pour se diriger vers Sébastopol au sud-est et Kertch à l'est.



Le 8 novembre 1941, Von Manstein réussit à passer à travers l'isthme, en repoussant la LIème armée Soviétique qui était chargée de le défendre. L'armée du Littoral, commandée par le général Petrov et qui venait d'être évacuée d'Odessa, essaya d'aider la LIème armée Soviétique mais elle n'y parvint pas. La LIème armée dut se replier sur la prequ'île de Taman, et l'armée du Littoral rejoignit Sébastopol. Les forces Germano-Roumaines prirent Kertch, et investirent Sébastopol. En décembre, les Soviétiques réussirent à reprendre Rostov, au nord-est de la mer d'Azov, et Kertch. Le siège de la ville fut maintenu pendant tout l'hiver. Au printemps, la XIème armée reçut le soutien de divisions Roumaines, et de 15 divisions Allemandes, dont deux divisions de Panzers. Le 7 mai, une offensive fut lancée contre Kertch, et le 13, les défenses furent percées. 80 000 soldats de l'Armée Rouge réussirent à s'enfuir par les détroits et la presqu'île de Taman, mais les Soviétiques avaient perdu 150 000 hommes. Von Manstein se dirigea alors vers l'ouest de la péninsule et Sébastopol. La ville subissait le blocus par mer de l'armée Allemande, qui disposait de 60 vedettes de la Kriegsmarine et d'une escadre de 150 bombardier de la Lutwaffe. Du 2 au 7 juin 1942, la ville et le port furent bombardés par l'artillerie, l'aviation et la marine Allemandes. L'infanterie donna l'assaut le 7 juin. Le front Russe fut percé au nord par le 54ème corps de Manstein, près de Belbek, qui s'avança jusqu'à Inkerman. Au sud, le 30ème corps ouvrit une brèche à l'est de Balaklava. Les Allemands reçurent le renfort de la XVIIème armée de Von Stulpnagel. Le 15 juin, les Soviétiques commencèrent à manquer de munitions. Le 18 juin 1942, les Allemands atteignirent la rive nord de la baie de Seviernaia, ce qui força les Russes à se replier sur la rive sud. Le 29 juin, le 54ème corps s'empara d'Inkerman. Le 30ème corps perça la ceinture extérieure de la forteresse, pendant que le 8ème corps bombardait la ville.



Le lendemain, la Stavka donna l'ordre d'évacuer la garnison de l'armée du Littoral. Les dernières unités combattirent jusqu'au 3 juillet 1942. La Crimée était désormais entièrement occupée par la Wehrmacht.  Les Soviétiques avaient résisté pendant 250 jours. Ils avaient perdu 250 000 hommes ainsi que 90 000 prisonniers(à Sébastopol). Les Allemands avaient 80 000 tués et blessés.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:24:03 PM
-Le Repulse et le Prince of Wales(10 décembre 1941).





Les navires de la Royal Navy regagnaient Singapour, après avoir tenté d'intercepter un convoi d'invasion Japonais, furent repérés et coulés par l'aéronavale Japonaise. Le commandant des forces aéronavales Japonaises, qui étaient basées à Saigon, était opposé à l'amiral Tom Phillips, qui commandait la Force Z de la Royal Navy. Les Japonais avaient engagés 70 avions-torpilleurs et bombardiers en piqué de la 22ème flottille de l'aviation impériale Japonaise.  



Les Anglais disposaient du cuirassé Prince of Wales, du croiseur de bataille Repulse et de 4 destroyers d'escorte. A la fin du mois d'octobre 1941, Winston Churchill envoya une force navale de dissuasion à Singapour, voyant que la guerre avec le Japon devenait inévitable. Il envoya donc le nouveau cuirassé Prince of Wales et le croiseur de bataille rapide Repulse, qui datait de la Première Guerre Mondiale. Ils auraient dû être accompagnés par le nouveau porte-avions Indomptable, mais celui-ci était en réparation, à la suite d'un problème technique.

 



Les 4 destroyers et les deux navires de ligne atteignirent Singapour le 2 décembre 1941. L'amiral Phillips prit l'avion le 5 pour Manille, pour discuter avec l'amiral Américain Hart de la stratégie à adopter. Mais à la suite de l'attaque sur Pearl Harbor, l'amiral Tom Phillips rentra immédiatement à Singapour, et fit appareiller la Force Z le 8 décembre en direction du nord-est. Il voulait attaquer les convois Japonais qui étaient signalés à proximité de la Malaisie. Mais il avait besoin d'une couverture aérienne, et le 9, alors que l'escadre se dirigeait vers le nord, il reçut un message expliquant qu'aucune couverture aérienne ne pouvait être assurée au-dessus de Singora et de Pattani, qui était la destination finale de Phillips. Un sous-marin repéra dans l'après-midi les navires, ainsi qu'un avion Japonais qui les repéra dans la soirée. L'amiral Britannique décida alors d'obliquer vers le sud et de regagner sa base.



A minuit, un message lui indiqua qu'une force d'invasion Japonaise faisait route vers Kuantan. Il mit donc le cap à l'est pour l'intercepter. Mais l'information était mauvaise. Il fit donc demi-tour devant Kuantan et regagna le large. Mais le 10 décembre 1941, à 11h19, la Flotte Z fut attaquée par 9 bombardiers Japonais. Une deuxième vague de 17 avions-torpilleurs Japonais l'attaqua à 11h44. Le Prince of Wales fut touché au niveau de la salle des machines bâbord. A midi, une troisième attaque Japonaise eut lieue. Le Repulse évita 19 torpilles, et son comandant demanda de l'aide à Singapour par radio. Les Japonais lancèrent alors un quatrième raid. Le Prince of Wales fut touché par 4 torpilles et le Repulse par 5 torpilles. Ils coulèrent tous les deux. Les destroyers sauvèrent 2 080 marins mais 840 marins Britanniques se noyèrent ou furent tués. Singapour avait envoyé des escadrilles de chasseurs qui n'arrivèrent sur place qu'à 13h20. Les Japonais avaient perdus 4 appareils, tandis que les Britanniques avaient perdu 2 navires de ligne. Cela démontra la vulnérabilité des navires de ligne dépourvus d'artillerie antiaérienne et qui ne disposaient pas de couverture aérienne. Les Japonais dominaient désormais les mers en Orient.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:24:35 PM
-Bataan et Corregidor(2 janvier-6 mai 1942).



Les Japonais achevaient la conquête des Philippines. Le général Masahura Homma, qui commandait la XIVème armée Japonaise, était opposé au général Douglas MacArthur, commandant en chef des forces armées Américaines en Extrême-Orient, puis au général Jonathan Wainwright, commandant en chef des forces armées des Philippines. Les Japonais avaient avaient engagé la XIVème armée Japonaise, soit 57 000 hommes, tandis que les Alliés avaient engagé 80 000 hommes, dont 15 000 Américains, à Bataan, et 13 000 Américains à Corregidor. Après un accord avec le gouvernement Français de Vichy, les Japonais occupaient l'Indochine. Les Japonais attaquèrent Hong-Kong, le 8 décembre 1941, qui capitula 10 jours plus tard. Les Japonais avaient perdu au cours de l'attaque 3 000 hommes et avaient fait prisonniers 12 000 Britanniques. Le même jour, l'aviation Nippone, qui était basée à Formose, attaqua et détruisit au sol la plupart des appareils Américains qui se trouvaient aux Philippines. Le 10 décembre 1941, un détachement de la XIVème armée du général Homma, composé de 57 000 hommes, débarqua au nord de l'île de Luçon, avec pour mission de s'emparer de tout l'archipel. Le 12 décembre, un second détachement débarqua au sud de l'île, et le 22 et le 24 décembre la majeure partie des troupes de la XIVème armée débarquèrent dans le golfe deLingayen, au nord de Manille, et dans la baie de Lamon, à l'est de la capitale. Le général Douglas MacArthur, qui était le commandant en chef des forces Américaines en Extrême-Orient et de l'armée Philippine, concentra 30 000 Américains et éclaireurs Philippins autour de Manille. Il voulut lancer une contre-offensive, mais il dut y renoncer le 23 décembre.  



Il prit la décision de n'assurer que la défense de l'île de Corregidor, qui se trouvait à l'entrée de la baie de Manille, et de la péninsule de Bataan, au nord-ouest de la baie. Manille, qui avait été déclarée ville ouverte le 26, fut occupée le 2 janvier 1942 par les troupes Japonaises. Le 6, MacArthur avait rassemblé 80 000 hommes, dont 15 000 Américains à Bataan, sur un territoire marécageux long de 40 kilomètres, et large de 35. La défense de l'ouest de la péninsule fut confiée au 1er  corps du général Jonathan Wainwright, et celle de l'est au 2ème corps du général Parker. En janvier et février, alors que dans les deux camps, entre 10 000 et 20 000 soldats étaient atteints de paludisme, les Américains furent contraints d'abandonner les côtes et de se replier à l'intérieur. Le 11 mars 1942, MacArthur céda le commandement de l'archipel à Wainwright, tandis que le général King prenait le commandement  de Bataan. MacArthur quitta les Philippines sur ce serment : "je reviendrai". Début avril, Homma, qui avait reçu des chars, de l'aviation, de l'artillerie, et 22 000 hommes, lança une vaste offensive qui anéantit les défenses Américaines. Le 9, avec seulement 2 500 hommes en ligne, les autres s'étant enfuis, King capitula. 76 000 hommes, dont 12 000 Américains furent fait prisonniers. Ils furent conduits à pied de Mariveles à San Fernando, durant laquelle plus de 7 000 d'entre eux périrent(on la surnomma la "marche à la mort"). Les Japonais avaient pendant ce temps conquis Mindanao, Mindoro, Cebu, Panay, et Samar. Ils voulaient maintenant conquérir l'île fortifiée de Corregidor.



Le 4 mai 1942, après une forte préparation d'artillerie de 16 000 obus, 5 000 Japonais, appuyés par des chars débarquèrent à l'est de l'île, et commencèrent à repousser les Alliés vers l'ouest. Le 6 mai, Wainwright capitula. Homma refusa une capitulation locale. Il exigea une reddition totale de toutes les unités Américaines et Philippines de l'archipel. Dans la nuit du 7, Wainwright lança par radio l'ordre de capitulation générale. Mais les combattants de Luçon ne se rendirent que le 9 juin. Les Japonais dénombraient 12 000 tués et blessés, tandis que les Alliés avaient perdu 30 000 Américains et 110 000 Philippins, dont 95 000 prisonniers. Les défenseurs de Bataan et de Corregidor avaient tenu 6 mois. Les Japonais avaient désormais conquis les Philippines.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:25:21 PM
-Singapour(8-15 février 1942).



La prise de Singapour devait achever la campagne de Malaisie et permettre aux Japonais de s'emparer de la Birmanie et de menacer l'Inde. Le général Tomoyuki Yamashita, commandant la XXVème armée Impériale, combattait contre le général Arthur Percival, commandant les forces terrestres Britanniques en Malaisie. Les Japonais avaient engagé la XXVème armée, qui était composée de 2 divisions d'infanterie et d'une division de la Garde Impériale(plus une division d'infanterie destinée à la Birmanie, qui n'interviendra pas), soit 60 000 hommes, et plusieurs centaines de chars légers ainsi que 700 avions. Les Alliés avaient mobilisé les 9ème et 11ème divisions d'infanterie Indiennes, la 8ème division d'infanterie Australienne, la 18ème division d'infanterie Britannique(à partir du 24 janvier), soit 88 000 hommes, sans aucune force blindée, mais avec 150 à 200 avions. L'invasion de la Birmanie avait commencé le 8 décembre 1941, par des débarquements Japonais à Singora, Pattani(en Thaïlande neutre), et Kota Bharu, à 700 kilomètres de Singapour.  



Le 8, à 7h30 du matin, 110 appareils de la RAF furent attaqués au sol par les appareils Japonais, puis réattaqués une seconde fois à midi. Les Britanniques ne possédaient plus que 40 appareils modernes. Le 10, la Force navale Z de l'amiral Philipps, et qui était composée du croiseur Repulse et du cuirassé Prince of Wales, fut coulée au large de Kuantan par l'aviation Japonaise. Les Japonais dominaient désormais les mers et les airs. La XXVème armée Japonaise acheva son débarquement dans le nord et progressa vers le sud en direction de Singapour.



Le 11 janvier 1942, Kuala Lumpur fut prise, et les Japonais débordèrent la rivière Muar le 15. Le 28 janvier, le général  Percival donna l'ordre à ses unités de se replier sur l'île de Singapour. Cette île était défendue par 29 pièces de gros calibre qui étaient toutes tournées vers la mer. Le général Arthur Percival disposait de 38 bataillons d'infanterie incomplets, qui étaient épuisés et démoralisés, de 156 canons de campagne, de 114 pièces d'artillerie antiaérienne, et de 9 chasseurs. Le 7 février 1942, la division Japonaise de la Garde opéra un débarquement sur l'île d'Ubin. 24 heures plus tard, les deux autres divisions de la XXVème armée débarquèrent à l'ouest de l'île de Singapour. Le 9 à l'aube, elles avaient établies de solides positions, et elles s'opposèrent au nord à la 18ème division d'infanterie Britannique, et au sud aux restes des deux divisions d'infanterie Indiennes et les Australiens. Le 15 février 1942, Percival offrit sa reddition, qui fut signée à 18h10, et qui prit effet à 22 heures. Les Japonaise avaient conquis la Malaisie en 73 jours, et avaient perdu moins de  10 000 hommes. Les Britanniques avaient 9 000 tués et blessés, et plus de 100 000 prisonniers. Les Japonaise pouvaient désormais conquérir la Birmanie et les Indes Néerlandaises.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:25:55 PM
-Gazala(26 mai-21 juin 1942).





Le général Auchinlek voulait s'appuyer sur la ligne fortifiée de Gazala pour lancer une offensive en direction de la Tripolitaine, mais le général Rommel contourna les positions Britanniques et ouvrit la route vers Tobrouk et l'Egypte. Le général Erwin Rommel, commandant l'armée blindée Allemande d'Afrique(Panzerarmee-Afrika), sous les ordres du Comando Supremo Italien, était opposé au général Neil Ritchie, commandant la VIIème armée, et au général Claude Auchinlek, commandant en chef des forces Britanniques au Moyen-Orient. Les forces de l'Axe avaient engagé 3 divisions Allemandes, dont 2 blindées, et 6 divisions Italiennes, dont une blindée, soit 560 chars, 530 avions et 113 000 hommes. Les Britanniques disposaient de la VIIIème armée du général Neil Ritchie, qui rassemblait 6 divisions, dont 2 blindées, soit 900 chars, 600 avions et 125 000 hommes. Les forces Germano-Italiennes de Rommel avaient reculé, suite à l'opération Crusader, jusqu'à la frontière Occidentale de la Cyrénaïque. Elles atteignirent le 6 janvier 1942 la ligne El Agheila-Marada. Le général Ritchie stabilisa son front à la hauteur de Adjedabia avec 6 divisions, dont 2 blindées, et la 1ère division blindée, qui disposait de 150 chars. Rommel avait reçu des renforts par mer, et possédait désormais 200 chars, dont 89 Italiens.



Il attaqua le 21 janvier 1942, avec deux colonnes blindées, qu'il envoya vers l'ouest, l'une le long de la bande côtière, l'autre coupant à travers le désert. Il s'empara de Adjedabia le 22, et de Msous le 25(la 1ère division blindée dut se replier en catastrophe). La 4ème division Hindoue, qui était attaquée de flanc, dut se replier, ce qui provoqua la prise de Benghazi par les Allemands le 29 janvier. Rommel, qui avançait de 42 kilomètres par jour, arriva à la hauteur de Gazala le 3 février, mais dut stopper sa progression en raison du manque de carburant. Le général Auchinlek ordonna à Ritchie de retirer ses troupes derrière la ligne fortifiée de Gazala, pour préparer une contre-offensive. La VIIIème armée et la Panzerarmee-Afrika se firent face pendant plus de 4 mois sans que rien ne se passe. Pendant ce temps sur la ligne Gazala-Bir Hakeim, le général Ritchie plaçait ses troupes , en positionnant  le 13ème corps d'armée  du général Gott entre Gazala et Sidi Mouftah, le 30ème corps d'armée du général Norrie entre Sidi Mouftah et Bir Hakeim, et la 1ère brigade Française libre du général Koenig à Bir Hakeim. Rommel déclencha son attaque le 26 mai au soir. Le 27 mai, les Italiens attaquèrent la bande côtière et le box(centre de résistance autonome) de la 150ème brigade, qui se trouvait près de Sidi Mouftah. Le groupe de Panzers de l'Afrikakorps, et le 20ème corps motorisé Italien, rassemblant plus de 10 000 véhicules, contourna Bir Hakeim par le sud et anéantit les 3ème et 7ème brigades motorisées, ainsi que la 4ème brigade blindée. Ils s'emparèrent de Retma, et repoussèrent la 22ème vers Knightsbridge.



Mais à l'est, les Italiens étaient bloqués par les Français de Bir Hakeim. La division Trieste ne parvint pas à ouvrir une brèche à Sidi Mouftah, dont Rommel avait besoin pour approvisionner ses chars en carburant. Le 27 mai 1942, Rommel était coupé de ses arrières, à court de carburant et d'eau, mais il décida de lancer sa 90ème DL vers El Adem, et ses deux Panzers vers Tobrouk. Le 29, Rommel, qui n'était pas parvenu à percer, et qui ne disposait plus que de 240 chars(les Britanniques en avaient alors 420), renonça à prendre Tobrouk. Il attaqua alors la 150ème Britannique par l'est. Le 30 mai 1942, il opéra sa jonction avec la brigade Italienne Trieste, qui menait une offensive à l'ouet. Le 1er juin, il s'empara du box de Sidi Mouftah. Rommel lança un détachement blindé de la division Trieste vers Bir Hakeim, qui était désormais isolée à l'extrême-sud. La  brigade Koenig évacua Bir Hakeim pendant la nuit. Le 5 et le 6, Ritchie lança une offensive, l'opération Aberdeen, qui aboutit à la destruction de 150 chars lours et de 50 chars légers. Le 11 juin 1942, Rommel, qui disposait de 125 chars(contre 330 pour les Britanniques) lança une offensive contre la 50ème DI qui était positionnée au sud de Gazala. Les 11 et 12 juin, 2 brigades blindées Britanniques furent encerclées. Le 13, les forces de l'Axe prirent El Adem et Knightsbridge. La VIIIème armée avait perdu 200 chars. Le 14, un plan de retraite, réalisé par Ritchie et approuvé par Auchinlek, fut adopté. La 50ème DI battit en retraite par le sud en contournant Bir Hakeim, et la 1ère DI Australienne suivit la route côtière pour s'échapper. Le 17, Rommel prit Sidi Rezegh. Le 18, le quartier général de la VIIIème armée partit vers Solloum, en Egypte. Tobrouk, qui était défendue par la 2ème DI Sud-Africaine fut investit le même jour, et capitula le 21. Les Allemands firent prisonniers 33 000 hommes et s'emparèrent de 10 000 mètres cubes, ainsi que de 5 000 tonnes de vivres et de matériel. Hitler nomma Rommel maréchal et Ritchie fut remplacé par Auchinlek. Le 25 juin 1942, Rommel atteignit Marsa-Matrouhn, et le 30, il arriva à 100 kilomètres d'Alexandrie. Les Allemands avaient perdu 60 000 hommes(tués et blessés), et les Alliés 88 000.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:26:32 PM
-Midway(4-6 juin 1942).





Les Japonais avaient terminé la conquête de leur "sphère de coprospérité", et ils voulaient, grâce à l'opération Midway, élargir leur périmètre de défense, ainsi qu'éliminer tout risque de contre-offensive Américaine, qui risquait d'être menée depuis les îles Hawaii ou de l'Australie. L'amiral Chester Nimitz, qui commandait la flotte Américaine du Pacifique, était opposé à l'amiral Isoruku Yamamoto, qui commandait la flotte combinée de la marine Impériale Japonaise. Les Américains avaient engagé 76 navires de guerre, dont 3 porte-avions, qui transportaient 250 avions, et qui étaient appuyés par 109 appareils de la base de Midway.

Les Japonais avaient engagé, quant à eux, 162 bâtiments de guerre, dont 4 porte-avions, 2 porte-avions légers, 12 transports de troupes, 280 avions embarqués et 5 000 hommes. Les Japonais avaient conquis en moins de 6 mois la "sphère de coprospérité", qui comptait Hong-Kong, la Malaisie, les Indes Néerlandaises, les Philippines, la Birmanie, et une partie de la Chine. Ils n'avaient perdu que 15 000 hommes, 380 avions et 4 destroyers. En avril 1942, une partie de l'état-major voulait suivre le plan établi en novembre 1941, qui devait finir par la conquête de la Nouvelle-Guinée, et des archipels situés au nord de l'Australie. Mais l'amiral Yamamoto voulait adopter une autre stratégie, il voulait attaquer Midway, une île située à 1 700 kilomètres d'Hawaii, y attirer la marine Américaine, et l'anéantir étant donné la supériorité des Japonais. La plan de Yamamoto fut adopté, mais le plan Mo, qui prévoyait une attaque et un débarquement à Port Moresby, sur la côte méridionale de la Nouvelle-Guinée, ainsi que la prise de Tulagi, dans les Salomon, fut maintenu. Ces trois mouvements menèrent aux batailles de la mer de Corail, de Midway, et de Guadalcanal.



Les Japonais engagèrent pour le débarquement de Port Moresby une flotte importante, qui était protégée par deux porte-avions, le Shokaku et le Zuikaku, ainsi que par un porte-avions léger, le Soho. Du 4 au 8 mai, ils affrontèrent les porte-avions Américains Lexington et Yorktown, qui étaient escortés par deux groupes de croiseurs. Les Américains perdirent le Lexington et les Japonais le Soho. Le Shokaku et le Zuikaku, qui étaient endommagés regagnèrent le Japon. Le débarquement Japonais avait été empêché.

 



Pour l'opération Midway, les Japonais avaient prévu une attaque de diversion sur les îles Aléoutiennes Attu et Kiska. Yamamoto divisa sa totalité de la marine Nippone en 5 flottes : au nord se trouvait la flotte des Aléoutiennes, qui comptait 3 transports de troupes(2 500 hommes), 2 croiseurs lourds, 2 porte-avions légers et 4 cuirassés ; au sud une flottille de 18 sous-marins, qui étaient disposés en trois lignes et qui devaient arrêter la marine Américaine entre l'archipel des Hawaii et Midway ; la force d'invasion de Midway, commandée par l'amiral Kondo, qui comprenait 12 transports de troupes, 8 croiseurs lourds, 2 cuirassés et 1 porte-avions léger ; la 1ère force de porte-avions de l'amiral Nagumo, qui comptait 2 cuirassés rapides, 3 croiseurs, 15 destroyers, des ravitailleurs et les porte-avions Kaga, Akagi, Hiryu et Soryu, qui transportaient 250 avions ; et enfin la flotte principale, qui comptait 1 porte-avions léger, la masse des croiseurs et des destroyers, 3 cuirassés, dont le Yamato, qui était le plus grand navire de guerre du monde(armé de canons de 450mm), et qui devait se placer au centre du dispositif, à mi-chemin entre les Aléoutiennes et Midway, de façon à pouvoir intervenir soit au nord, soit au sud. Mais les sous-marins qui devaient contenir la flotte Américaine autour des Hawaii, ne fut mise en place que le 4 juin, c'est-à-dire deux jours après que les navires Américains aient pris le large. De plus, les hydravions de reconnaissance qui devaient surveiller Pearl Harbor, ne le firent pas. Les Japonais, qui avaient appareillé entre le 26 et le 29, ne savaient pas que les navires Américains avaient quitté Pearl Harbor.



Le 20 mai 1942, l'état-major de l'amiral Chester Nimitz, fut mis au courant de l'attaque sur Midway. Nimitz envoya alors en direction des Aléoutiennes une escadre de croiseurs, commandée par le contre-amiral Robert Theobald, et laissa débarquer les Japonais à Attu et Kiska. Il renforça la force aérienne de Midway, qui comptait désormais 130 appareils. La Task Force 16, commandée par le contre-amiral Raymond Spruance, et qui comptait les porte-avions Hornet et Enterprise, et la Task Force 17, commandée par le contre-amiral Frank Fletcher, et qui comptait le porte-avions Yorktown, appareillèrent entre le 27 et 30 mai 1942 de la base de Pearl Harbor. Le 3 juin, tandis que la flotte Américaine attendait au nord-ouest de Midway, les escadres d'invasion de Kondo et le porte-avions de Nagumo arrivèrent à 1 000 kilomètres de Midway.



Le 4 juin 1942, à 4h30, Nagumo lança une attaque sur Midway, menée par une centaine de chasseurs et de bombardiers. Il en garda une centaine d'autres, armés de bombes perforantes et de torpilles, pour riposter, au cas où les navires de surface Américains mèneraient une contre-attaque. A 7 heures, le chef de l'escadrille avertit Nagumo qu'une seconde attaque était nécessaire. A 8h9, un hydravion Japonais signala la présence d'une flotte Américaine à 200 milles, mais se trompa en ne signalant pas qu'elle comprenait un porte-avions, il rectifia son erreur à 8h30. De 9h30 à 10h20, trois vagues successives de bombardiers-torpilleurs Américains attaquèrent l'escadre de Nagumo, mais les chasseurs Zero et la DCA abattirent 35 appareils sur 41. 36 bombardiers Japonais étaient prêts à décoller, ainsi que 54 avions-torpilleurs, et 12 chasseurs Zero. A 10h24, 54 bombardiers en piqué, qui provenaient du Yorktown et de l'Enterprise et qui avaient décollé entre 7h et 9h, attaquèrent l'Akagi, le Kaga et le Soryu, dont les ponts étaient encombrés par les appareils qui s'apprêtaient à décoller. Le Kaga, le Soryu et l'Akagi prirent feu. Le Kaga et le Soryu coulèrent, victimes en partie des avions pleins d'essence et de munitions et des bombes explosives entreposées sur le pont. L'Akagi fut achevé par une torpille. Le Hiryu put cependant lancer à 10h40 et 12h45 deux vagues d'assaut contre le Yorktown, qui fut évacué à 15h. Il coula le 8 juin après avoir été torpillé par un sous-marin Japonais. En fin d'après-midi, le Hiryu fut repéré, attaqué et gravement endommagé par les escadrilles du Hornet et de l'Enterprise, et il fut coulé le lendemain par deux destroyers Américains. Les bâtiments Américains se replièrent vers l'est. Le 5 juin, à l'aube, Yamamoto ordonna le repli général de la flotte vers le Japon. Les escadrilles Américaines réussirent encore à couler le croiseur lourd Mikuma, avant de revenir sur Pearl Harbor.



Les Américains avaient perdu 1 porte-avions, 1 destroyer, 132 avions et 307 hommes, tandis que les Japonais avaient perdu 4 porte-avions, 1 croiseur lourd, 275 avions et 3 500 hommes. Les conquêtes Japonaises furent arrêtées. Churchill écrivit après la victoire de Midway : "A partir de ce moment, nous commençâmes à envisager l'avenir avec confiance".
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:28:00 PM
-El-Alamein(1er-27 juillet, 23 octobre-4 novembre 1942).



Rommel voulait atteindre Le Caire, et la VIIIème armée Britannique avait pour mission d'arrêter l'avance des Italo-Allemands(dans la première bataille) et de les repousser d'Afrique du Nord(dans la seconde bataille). Le général Claude Auchinlek(première bataille), et le général Harold Alexander(seconde bataille), commandant le théâtre d'opérations du Moyen-Orient, étaient opposés au maréchal Erwin Rommel, commandant la Panzerarmee-Afrika(et qui fut remplacé du 23 au 26 octobre par le général Stumme pour raisons de santé), qui était sous les ordres du commandant en chef des forces de l'Axe en Afrique, le maréchal Cavallero.

Lors de la première bataille, les Britanniques avaient engagé la VIIIème armée, commandée par le général Auchinlek, soit 35 000 hommes et 160 chars, tandis que les Allemands avaient engagé la Panzerarmee, les 10ème, 20ème, et 21ème CA Italiens, soit 20 000 hommes et 90 chars. Lors de la seconde bataille les Britanniques avaient engagé la VIIIème armée, commandée par le général Bernard Law Montgomery, soit 200 000 hommes, et 1 029 chars, tandis que les Allemands avaient engagé les forces Germano-Italiennes, soit 104 000 hommes, et 489 chars.



C'est le 30 juin 1942, que les Panzerdivisions de Rommel arrivèrent à El-Alamein, situéé à 100 kilomètres à l'ouest d'Alexandrie.



Elles y arrêtèrent leur progression pour attendre le reste de l'Afrikakorps et les divisions Italiennes. Les divisions blindées Britanniques purent ainsi se regrouper derrière la ligne d'El-Alamein, qui était la dernière position de défense possible sur la route du Caire. Cette ligne était bordée au nord par la Méditerranée, au sud par des marécages situés dans la dépression de Qattara, et était longue de 65 kilomètres. Elle était défendue en quatre points fortifiés. Auchinlek confia le secteur côtier, du périmètre d'El-Alamein à la crête de Ruweiset, à la 9ème DI Australienne et à la 1ère DI Sud-Africaine DU 30ème CA du général Norrie. Le flanc du désert, jusqu'à Qattara, était défendu par le 13ème CA du général Gott, et était composé de la DI Néo-Zélandaise, et des 1ère et 7ème DB Britanniques. Le 1er juillet 1942, Rommel lança une offensive avec 6 500 hommes et 90 chars, entre les crêtes de Ruweiset et de Miteiriya. Il voulait percer le front ennemi, puis remonter vers le nord, pour prendre à revers les défenseurs d'El-Alamein. Mais il fut immobilisé jusqu'à la tombée de la nuit par le point fortifié de Deir el Shein, dont il ignorait l'existence. Il prit Deir el Shein, mais la percée qu'il voulait faire ne put pas être effectuée. La flotte Britannique d'Alexandrie s'était repliée en mer Rouge. Le 2 juillet Rommel réattaqua avec 40 chars mais fut repoussé. Le 3, il réessaya avec la division Italienne Ariete et 26 chars, mais échoua. Du 5 au 22 juillet 1942, Auchinlek lança des offensives successives avec la VIIIème armée, qui réduisirent à 15 les chars qui s'opposaient à la 1ère DB, qui comptait 99 chars. Le 27 juillet 1942, la première bataille d'El-Alamein s'achevait sans vainqueur ni perdant. Les deux armées construisirent alors des tranchées et des fossés, et posèrent des barbelés et des mines antichars(500 000 du côté Allemand). Rommel attendait des renforts et du carburant de Benghazi et Tripoli, tandis que Auchinlek attendait des hommes et des chars du delta du Nil. En août, Churchill se rendit en Égypte, refusa le report de l'offensive à l'automne, et remplaça Auchinlek par le général Alexander. Il confia le commandement de la VIIIème armée au général Montgomery. Mais Montgomery exigea que ses troupes se reposent, soient renforcées, et réarmées. Cette attente aboutit à la bataille d'Alam Halfa.  



Les Britanniques disposaient désormais de 700 chars, dont 160 chars Grant. Rommel disposait à la fin du mois d'août de 2 DB Italiennes, qui avaient 240 chars périmés, et de 2 Panzerdivisions, qui disposaient de 200 chars, dont une centaine de Panzer III, et IV armés de meilleurs canons. Rommel envisagea une percée au sud, car le nord, d'El-Alamein à la crête d'Alam Nayil était trop bien défendu, puis une progression des blindés d'une cinquantaine de kilomètres vers l'est, qui serait suivie d'un virage vers le nord-est, qui lui permettraient d'atteindre les lignes de communications de la VIIIème armée, et d'attirer les blindés Britanniques afin de les encercler et de les détruire. L'attaque fut déclenchée dans la nuit du 30 août 1942, mais les blindés furent ralentis par les champs de mines Anglais et les attaques de la RAF. Il prit alors la décision d'obliquer vers le nord, en déplaçant son attaque en direction de la cote 132, qui était le point culminant de la crête d'Alam Halfa. Le 31 août, au soir, Rommel dut renoncer à son objectif. Rommel organisa alors le repli de ses troupes.





Le 6 septembre, il fit halte sur un plateau, à 10 kilomètres de son point de départ. Le lendemain, avec l'approbation d'Alexander, Montgomery arrêta la bataille. Ce dernier donna 7 semaines à la VIIIème armée pour préparer l'offensive finale. Il prit en compte la pleine lune, qui était nécessaire pour le déminage nocturne des champs de mine, ainsi que du débarquement alliée en Algérie et au Maroc(opération Torch), et décida de déclencher l'opération Lightfoot(Pied Léger) dans la nuit du 23 octobre 1942. Rommel possédait alors 104 000 hommes, dont 27 000 Allemands, 489 chars, dont seulement 38 Panzers IV armés de canons de 75mm, 750 canons antichars, avec seulement 86 canons antichars de 88mm qui étaient capables de percer le blindage des Grant et des Sherman, 470 pièces d'artillerie, et 350 avions. Montgomery disposait de 200 000 hommes, de 1 029 chars, dont 252 nouveaux Sherman Américains, de 1 400 canons antichars, de 1 200 pièces d'artillerie, et de 750 appareils. De plus la VIIIème armée disposait de 1 000 chars supplémentaires entreposés en Égypte, et sur l'ensemble des appareils de la RAF au Moyen-Orient 1 500 avions de première ligne. Rommel manquait de carburant(entre 2/3 et la moitié des pétroliers envoyés en Libye étaient coulés par la Royal Navy, qui opérait à partir de Malte), de munitions, et dont les troupes étaient atteintes de malaria et de dysenterie.



Le dispositif de Rommel s'étendait sur 56 kilomètres, et avait une profondeur de 12 kilomètres. Il était défendu au sud par le 10ème CA Italien, qui comprenait 3 DI et 1 division parachutiste en première ligne, avec en réserve la DB Italienne Ariete et la 21ème Panzer. Le nord était défendu par le 21ème CA, avec 2 DI Italiennes et 1 DI Allemande au premier échelon, et au deuxième échelon la DB Italienne Littorio et la 15ème Panzer. Près de la côte se trouvait la division motorisée Italienne Trieste et la 90ème DI Allemande. La VIIIème armée Britannique avait placé au nord le 30ème CA avec 5 DI et 2 DB, et au sud le 13ème CA avec 2 DI, la 7ème DB et 2 brigades, dont la 1ère brigade Française Libre. Montgomery voulait lancer des opérations de diversion au sud, dans le but d'y fixer la 21ème Panzer, et pendant ce temps lancer le gros des troupes au nord, où les DI du 30ème CA détruiraient les DI Italiennes, et la 1ère et la 10 DB, qui seraient postées à l'ouest des champs de mines Allemands, prendraient sous leur feu les contre-attaques des Panzers.



L'offensive fut lancée le 23 octobre 1942, à 21h40, après une forte préparation d'artillerie. Au sud, le 13ème corps réussit l'opération de diversion, mais son avance fut stoppée le 25 octobre. Au nord, les chars des deux DB du Xème CB, ne réussirent pas à s'ancrer sur les crêtes de Kidney et de Miteiriya. Le général Stumme mourut d'un arrêt cardiaque le 24. Rommel, qui se trouvait à Berlin, envoya toutes ses réserves vers le nord, et lança de nombreuses contre-attaques avec la Db Italienne Littorio et la 15ème Panzer. Le 27, les Britanniques n'avaient toujours pas brisé le front, et n'avaient pas atteints les objectifs. Le 28, Montgomery modifia son dispositif qui était trop rigide, et retira le 10ème CB au nord pour le remplacer par la 7ème DB, qui était remontée du sud, et par la 2ème DI Néo-Zélandaise. Le 1er novembre 1942, Rommel ne disposait plus que de 320 chars, tandis que les Britanniques en avaient encore 800. Le 2 novembre 1942, à 1h du matin, Montgomery déclencha l'opération Supercharge, qui fut menée par la 2ème DI, suivie par les blindés qui avaient reçu l'ordre de "passer à tout prix". Rommel demanda alors à Hitler l'autorisation de se replier. Hitler refusa.



Le 4, la 51ème DI Britannique réussit à percer, et les blindés de la 7ème BD passèrent par la brèche. La DB Italienne Ariete fut anéantie, et les divisions Italiennes furent forcer de capituler. Au nord, Rommel fit reculer les formations blindées et motorisées de la Panzerarmee, qui ne comptaient plus que 35 chars. La première bataille d'El-Alamein et la bataille d'Alam Halfa stoppèrent les offensives de Rommel, et la seconde bataille obligea les Germano-Italiens à battre en retraite. Les Britanniques avaient perdu 13 000 hommes pour chacune des batailles. Les Allemands avaient perdu 22 800 hommes, dont 7 000 prisonniers, lors de la première bataille, et 59 000 hommes, ainsi que 454 chars, dans la seconde bataille.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:29:09 PM
-Guadalcanal(7 août 1942-7 février 1943).



Les Japonais, en conservant Guadalcanal, avaient la possibilité de mettre en place une base aérienne, qui leur permettrait de bombarder l'Australie, de l'isoler des États-Unis, et d'acquérir la supériorité aérienne dans tout le sud-ouest du Pacifique. Les Américains voulaient donc reconquérir l'île. Le vice-amiral Robert Ghormley, puis le vice-amiral William Halsey, commandant des forces Américaines combinées dans le Pacifique, furent opposés à l'amiral Shigeyoshe Inouye, commandant les forces Japonaises de Rabaul(archipel Bismarck), et à l'amiral Raizo Tanaka, qui commandait la flotte de destroyers Japonais spécialisés dans les opérations de nuit. Les Américains avaient engagé une Task Force de 3 porte-avions(contre-amiral Fletcher), la flotte amphibie du Pacifique-Sud(contre-amiral Turner), et la 1ère division de US Marines(général Alexander Vandergrift), soit 17 000 hommes(en août), puis 60 000 plus tard. Les Japonais avaient engagé la 8ème flotte(vice-amiral Gunihi Mikawa), et la XVIIème armée Japonaise(général Haruyoshi Hyukatake), soit 34 000 hommes.

L'amiral King devait choisir entre deux plans. L'amiral Nimitz, qui était le commandant en chef de la flotte du Pacifique, proposait des offensives navales, tandis que le général MacArthur, qui était le commandant en chef Allié du Sud-Ouest Pacifique, proposait des offensives amphibies. Nimitz voulait attaquer Truk, dans les Carolines, où s'était réfugiée la marine Japonaise. Quant à MacArthur, il voulait attaquer la base Japonaise de Rabaul, dans les Bismarck, et qui commandait toute l'Asie du Sud-Est.



Le 5 juillet 1942, un contingent Japonais de 1 500 hommes fut repéré par des appareils de reconnaissance Américains à Tulagi(île Florida). Ils repérèrent aussi 2 200 Japonais, qui construisaient un aérodrome, sur l'île voisine de Guadalcanal, qui faisait 145 kilomètres de longueur et 40 de largeur, et qui était située à l'est des îles Salomon, à 1 800 kilomètres de l'Australie. Les Américains décidèrent donc que leur prochain objectif serait cette île.





L'opération fut lancée le 7 août 1942, avec une Task Force de 3 porte-avions, l'Enterprise, le Saratoga et le Wasp(contre-amiral Fletcher), ainsi qu'avec la force amphibie du Sud-Ouest(contre-amiral Turner) et la 1ère division de marines du général Vandergrift, soit 17 000 hommes. Le vice-amiral Ghormley supervisa les opération. L'opération fut réussie. Les Japonais de Lunga Point(Guadalcanal), laissèrent l'aérodrome, qui fut rebaptisé Henderson Field, du nom d'un officier de marines mort au combat, et les Américains établirent un périmètre défensif tout autour. A Tulagi, les 6 000 marines anéantirent la garnison Japonaise le 8 août au soir, après de durs combats. L'amiral Inouye contre-attaqua de Rabaul, en lançant un raid aérien qui fut repoussé. Fletcher dut ramener ses porte-avions à l'est de Guadalcanal. L'amiral Tanaka envoya 7 croiseurs et un destroyer. Les Japonais remportèrent la victoire de l'île Savo, en coulant 4 croiseurs lourds Américains. Turner et ses forces de transports durent alors se retirer, car les Américains craignaient d'autres attaques. Les marines achevèrent la construction de la "piste Henderson", qui fut opérationnelle le 20 août. Le 24 août, l'amiral Kondo, lança au coeur des Salomon orientales, 8 navires de ligne, 3 porte-avions, ainsi que des croiseurs et des destroyers qui protégeaient des transports de troupes, qui fit face à la Task Force de Fletcher. Kondo perdit le porte-avions léger Ryujo, tandis que l'Enterprise fut sérieusement touché. Les Japonais durent battre en retraite sans avoir pu bombarder l'aérodrome, ni débarquer des renforts sur Tulagi et Guadalcanal.



Le 12 septembre, le général Hyukatake, qui disposait alors de 6 000 hommes, contre 11 000 pour les Américains, décida de lancer une vaste offensive de nuit. Mais Japonais ne réussirent pas à s'emparer de Bloody Ridge, et perdirent 1 500 hommes, contre 40 marines. Mais l'US Navy perdit le porte-avions Wasp et le destroyer O'Brien. Le Saratoga et le cuirassé North Carolina furent gravement endommagés. Fin septembre 1942, l'US Navy ne disposait plus que du Hornet, et du cuirassé Washington. Néanmoins elle débarqua 4 200 hommes sur Guadalcanal. Dans la nuit du 11 au 12 octobre,3 croiseurs et 2 destroyers(amiral Goto) s'approchèrent de l'île, mais se heurtèrent à la Task Force 64 de l'amiral Scott, qui possédait 5 croiseurs et destroyers équipés de radars. Les Japonais furent battus et les Américains débarquèrent de nouveaux renforts. Le lendemain, les Japonais firent intervenir 2 cuirassés rapides, des croiseurs lourds et 6 transports de troupes, qui débarquèrent 4 500 hommes. Les Japonais étaient désormais 24 000, et les Américains 23 000. Nimitz fit remplacer Ghormley par Halsey, et Fletcher par l'amiral Kinkaid. Le 23 octobre 1942, les Japonais lancèrent une vaste offensive. La XVIIème armée attaqua l'aérodrome, tandis que l'amiral Kondo se tenait au large avec 4 cuirassés, 4 porte-avions, 10 croiseurs, et une trentaine de destroyers. La flotte de Kinkaid contre-attaqua le 26 octobre. Ce fut la bataille de Santa Cruz, au cours de laquelle le Hornet fut coulé, et l'Enterprise gravement endommagé. Les Japonais avaient perdu 100 avions sur 150 engagés. A terre, les marines résistèrent aux assauts Japonais. Une pause de 15 jours intervint alors. Puis du 12 au 15 novembre, eut lieu une ultime bataille navale. Les Américains perdirent 2 croiseurs et 7 destroyers, tandis que les Japonais avaient perdu 6 navires de ligne et 6 transports de troupes sur 10. Les 4 autres transports réussirent quand même à débarquer leurs contingents. Le destroyer Japonais Teruzuki fut torpillé le 11 décembre. L'état-major impérial décida alors d'évacuer la XVIIème armée. La garnison Japonaise comptait alors 12 000 hommes, opposés à 50 000 GI, qui étaient commandés par le général Patch.



Le 7 février 1943, l'évacuation fut opérée, et le 8 les Japonais avaient totalement évacués l'île. Sur les six batailles navales, les Américains avaient perdu 24 navires(126 000 tonnes), et les Japonais 24(136 000 tonnes). Mais les Japonais avaient perdu 25 000 hommes, sur 35 000, tandis que les Américains n'en avaient perdu que 1 500 sur 60 000. Les Japonais avaient également perdu 600 appareils. Ce fut la première défaite terrestre de l'armée impériale Japonaise.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:31:38 PM
-Kasserine et la ligne Mareth(14-22 février, et 20-25 mars 1943).



Les Allemands voulaient, après avoir forcé le passage du col de Kasserine, atteindre la ville de Tébessa, qui était située en Algérie près de la frontière Tunisienne, et qui était une importante base de ravitaillement pour les Alliés, pour empêcher une offensive Alliée en direction de Sfax, qui aurait alors coupé en deux les forces de l'Axe. Les généraux Von Arnim et Erwin Rommel, qui commandaient chacun une partie des forces Allemandes en Tunisie, étaient opposés au général Eisenhower, qui était le commandant suprême Allié en Afrique du Nord. Les Allemands avaient engagé les 10ème et 21ème divisions blindées(général Von Arnim), plus des unités de l'Afrikakorps de Rommel. Les Alliés avaient engagé le 2ème corps US(général Lloyd R.  Fredendall), et d'autres éléments Alliés sous les ordres du général Anderson, commandant la 1ère armée Britannique(et sur la ligne Mareth, la VIIIème armée du général Montgomery.

Des débarquements été  effectués au Maroc, à Oran et à Alger, et les Alliés avaient pris la direction de Tunis. Mais à la fin de l'année 1942, la 1ère armée Britannique était immobilisé, face à face avec la Vème armée de Von Arnim. Rommel, depuis El-Alamein, avait reculé de plus de 2 000 kilomètres, en abandonnant Tripoli à la VIIIème armée Britannique. Il occupait désormais la forte position de la ligne Mareth, face à l'est.



Les combats commencèrent le jour de Noël. Les Allemands progressèrent rapidement. Ils mirent alors au point un plan : Von Arnim serait charger d'attaquer en direction de Kasserine, avec les 10ème et 21ème divisions blindées, tandis qu'une partie de l'Afrikakorps arriverait du sud par Gafsa, puis feraient leur jonction au col de Kasserine. De là ils avanceraient vers Tébessa. Le 14 février 1943, Von Arnim s'empara de Sidi Bou Zid, et tint sa position , malgré une contre-attaque de la 1ère division blindée US qui eut lieue le lendemain.







Le 15 février, Rommel prit Gafsa, et prit la direction du nord. Après trois jours de combats, les Allemands occupèrent Kasserine. Le 19 février, Rommel lança une offensive avec la 21ème Panzerdivision, qui progressa vers Tébessa et Thala.



Le général Alexander prit alors le commandement et interdit tout repli. Il envoya la 6ème division blindée de la 1ère armée Britannique renforcer la défense Américaine, qui empêcha la percée que Rommel avait envisagé. Le 22 février 1943, Rommel ramena ses troupes sur la ligne Mareth, et trois jours plus tard, les Alliés s'emparèrent de Kasserine et de Sidi Bou Zid. Le 6 mars, Rommel envoya, depuis la ligne Mareth, les 10ème, 15ème et 21ème Panzerdivisions, en direction de Médenine, qui avaient pour mission de s'emparer des dépôts d'approvisionnement Britanniques. Mais il dut se replier à la tombée de la nuit, après avoir perdu 1/3 de ses chars. La VIIIème armée avait perdu seulement 130 hommes, et aucun char.



Le 12 mars 1943, Rommel fut rappelé en Allemagne par Hitler. Von Arnim prit alors le commandement des forces Allemandes en Tunisie. La VIIIème armée venait de recevoir le renfort des Forces Françaises Libres du général Leclerc. Le 20 mars, une intense préparation d'artillerie précéda un assaut qui devait se tenir sur 30 kilomètres. Le 30ème corps lança une attaque frontale parallèle à la côte. Au sud, le 10ème corps  Néo-Zélandais du général Freyberg, qui était composé de la 2ème division et de la 8ème brigade de blindés, effectua une manoeuvre d'encerclement. Le 26, cette division parvint à El Hamma, sur l'arrière des positions Allemands. La 1ère division blindée réussit à passer jusqu'à l'intérieur des bases arrière de l'ennemi. La 1ère armée Germano-Italienne du général Messe battit alors en retraite en direction de la route Gabès-Gafsa, après avoir perdu 70 000 hommes. Le 6 avril 1943, Montgomery attaqua à Gabès, en faisant 2 000 prisonniers en 6 heures, puis repoussa les forces de l'Axe vers le nord.



Le 7 avril 1943, des patrouilles Américaines et Britanniques firent leur jonction. Le 11 mai 1943, les forces de l'Axe cessèrent toute résistance dans cette région. Les Allemands avaient perdu à Kasserine 2 000 hommes, tandis que le 2ème corps US dénombrait 2 816 tués et blessés, ainsi que 2 459 prisonniers et disparus, et pour les autres forces Alliées 5 000 hommes de plus. Kasserine fut le dernier succès des forces de l'Axe en Afrique du Nord.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:33:19 PM
-Koursk(5-16 juillet 1943).





Les Allemands voulaient réduire le saillant très important de Koursk, et ainsi obtenir sur le front du Centre une grande victoire. Le maréchal Joukov, qui commandait un groupe de 9 armées Soviétiques, était opposé au feld-maréchal Von Kluge, qui commandait d'importants éléments du Heeresgruppe Centre(son groupe d'armées), et du Heeresgruppe Sud(de Von Manstein). Les Russes avaient mobilisé 2 armées de chars et 7 autres armées, soit 20 000 canons, 3 600 chars, 2 400 avions, et 1 300 000 hommes. Les Allemands disposaient de 17 divisions blindées, et de 21 divisions d'infanterie, soit 10 000 canons, 2 700 chars, 2 000 avions, et 1 000 000 d'hommes.

Von Manstein avait replié son groupe d'armées du Don sur le Donetz. Les Russes avaient repris Kharkov à la mi-février, et attaquaient au sud, pour enfoncer un coin entre Von Manstein et le groupe d'armées B. Ils réussirent cette opération le 19 février. Mais Von Manstein lança une contre-offensive qui dura huit jours. Il prit le groupe d'armées blindées du général Popov au piège entre la 1ère armée de blindés et la IVème armée de blindés. Le 11 mars 1943, les Allemands reprirent Kharkov. Ce succès avait créé le flanc sud, long de 150 kilomètres, du saillant de Koursk. A la fin du mois de mai, Von Kluge et le général Zeitzler(chef d'état-major de l'OKH), proposèrent, contre l'avis de Model et de Guderian, une opération qui consistait à envelopper les forces Russes dans le saillant de Koursk, puis à les éliminer. Hitler approuva cette opération, qui avait pour nom de code Citadelle.



Elle consistait à faire avancer vers le sud, depuis la région d'Orel, la IXème armée du général Model(qui appartenait au groupe d'armées Centre), qui était chargé d'enfoncer le front nord du saillant près de Ponyri, et de progresser jusqu'aux arrières de la ville de Koursk. Dans le même temps, la IVème armée du général Hoth(appartenant au groupe d'armées du Sud), qui venait du sud, à partir de Belgorod, serait chargée d'attaquer en deux colonnes, et de passer en force au travers du front de Voronej, puis de faire sa jonction avec la IXème armée près de Koursk. Au début de juillet, c'est-à-dire au début de l'opération, la IIème armée Allemande viendrait au contact sur le flanc ouest du saillant pour détourner l'attention des Soviétiques.



Hoth disposait de 9 divisions de chars, et Model de 8, soit au total 2 700 blindés et canons automoteurs. Les Allemands misaient sur le nouveau char Tigre Mark VI, armé d'un canon de 88mm, et doté d'un très gros blindage sur l'avant. 90 chars de ce type avaient été fournis à la IXème armée. La Lutwaffe était chargée d'obtenir la maîtrise des airs. Mais les Soviétiques furent mis au courant de l'opération. Joukov prépara donc sa défense. La partie nord du saillant fut confiée au général Rokossovski, qui commandait les forces du front central de l'Armée Rouge. La partie sud fut confiée au front de Voronej, qui était sous les ordres du général Valoutine. Joukov plaça sur les côtés et l'arrière du saillant, du nord au sud, les forces des fronts de Briansk, de réserve, et sud-occidental. A l'intérieur du saillant, le génie et l'infanterie Soviétiques disposèrent 8 zones successives de champs de mines et de défenses antichars. 20 000 pièces d'artillerie, 3 600 chars et 2 400 avions y furent rassemblés.



Les Allemands déclenchèrent leur offensive le 5 juillet 1943, mais perdirent immédiatement beaucoup de chars. Les Panzers ne résistaient pas aux canons antichars Soviétiques de 76,2mm, et les mines ne faisaient qu'accroître les pertes. De plus les Tigre Mark VI ne possédaient pas de mitrailleuses ce qui les rendait très vulnérables face à l'infanterie Russe. L'attaque de Model fut arrêtée au nord après 10 kilomètres d'avance. Au sud, les blindés de Hoth furent arrêtés pendant trois jours(après avoir progressé de 10 kilomètres), à cause d'un torrent transformé en marécage. Hoth perdit de nombreux engins. Le 12 juillet, la IVème armée de blindés occupait une zone qui faisait 30 kilomètres de profondeur, et 60 de largeur. Hoth arriva devant la huitième et dernière ligne Soviétique. Il rassembla 600 chars et lança l'offensive. Il allait se battre contre les réserves de Vatoutine et sa Vème armée de blindées intacte. La bataille de chars se déroula pendant 8 heures. A la tombée du jour, les Soviétiques n'avaient pas reculé. Le même jour, au nord, le général Popov lança une contre-offensive en direction d'Orel qui progressa favorablement. Hitler mit alors fin à l'opération Citadelle le 14 juillet. Les offensives Russes se succédèrent tout le long du front de 1 500 kilomètres, et les Allemands durent redéployer les chars qui leur restait. Les Soviétiques avaient perdu 120 000 hommes, et les Allemands 70 000, ainsi que 980 chars. La dernière grande offensive Allemande en Russie avait échoué.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:34:05 PM
-Sicile(9 juillet-17 août 1943).





Les Alliés voulaient s'emparer de la Sicile, et les Allemands, ainsi que les Italiens voulaient les en empêcher. Le général Britannique Alexander(sous le haut commandement d'Eisenhower),ayant sous ses ordres la VIIème armée Américaine du général Patton, et la VIIIème armée Britannique du général Montgomery, était opposé au général Italien Guzzoni, commandant la VIème armée Italienne, et aux forces Allemandes du général Hans Hube. Les Alliés disposaient de 6 divisions Américaines(4 d'infanterie, 1 de chars, et 1 aéroportée), de 5 divisions Britanniques d'infanterie et une aéroportée, ainsi qu'une division Canadienne, soit 160 000 hommes et 600 chars. Les forces de l'Axe possédaient 8 divisions Italiennes, et 4 Allemandes, dont deux de chars(renforcées ultérieurement par une autre division blindée et une division aéroportée), soit 240 000 Italiens et 90 000 Allemands.

Pour faire cesser les attaques aériennes de l'Axe sur les routes maritimes traversant la Méditerranée, les Alliés décidèrent de mettre au point les plans d'un assaut amphibie contre la Sicile. Les bombardements aériens commencèrent au cours du mois d'avril. L'invasion se déroula dans la nuit du 9 au 10 juillet 1943, mobilisant 3 000 navires et 3 700 appareils Alliés. La première vague d'assaut de l'opération Husky, réussit à faire débarquer plus d'hommes que lors du débarquement du 6 juin 1944. 3 500 parachutistes Américains de Gavin furent largués sur l'île. Une tête de pont fut rapidement établie au sud-est de l'île. Des unités de la VIIIème armée Britannique pénétrèrent le jour même à Syracuse. Les Américains de la 1ère division et les Rangers prirent Gela, mais durent se battre difficilement contre la division Allemande Hermann Goering, et la division Italienne Livorno. La VIIème armée Américaines progressa rapidement en direction de Palerme, dans les deux semaines qui suivirent le débarquement, et firent de nombreux prisonniers. Les unités Britanniques, qui se dirigeaient vers Catane furent ralenties par les contre-attaques Italo-Allemandes du groupe Schmalz, et des éléments de la division Napoli.





Les Alliés voulaient surtout prendre les positions Allemandes qui étaient situées sur les contreforts accidentés du sud de l'Etna, et qui interdisaient aux Alliés l'utilisation des terrains d'aviation de la plaine de Catane, et qui protégeaient les communications entre Messine et le sud de l'Italie. Le général Montgomery décida de contourner ces positions, et lança les Canadiens et la 78ème division contre Leonforte et Catenanuova. A Centuripe, trois jours de combats furent nécessaires pour obliger les Allemands à se replier sur la rive nord du Salso et sur Adrano. A la mi-juillet, les troupes Britanniques étaient bloquées dans la plaine de Catane. Les Américains entrèrent dans Agrigente, et prirent la direction de Palerme. A la fin du mois, les Américains progressaient vers Messine, le long de la côte nord. La VIIIème armée Britannique attaqua Adrano le 4 août, et s'en empara le 7. Messine tomba le 17 août. Les Américains débarquèrent à Sant'Agata les 7-8 août, à Brolo les 10-11 août, et à Spadafora les 15-16 août, tandis que les Britanniques débarquaient à Scaletta du 15 au 16 août. Les Alliés avaient perdu 19 000 hommes(tués et blessés), et les forces de l'Axe 164 000(dont 32 000 Allemands, et de nombreux prisonniers). Les Alliés purent s'emparer de la Sicile, mais les forces de l'Axe avaient réussi à faire évacuer 100 000 hommes, par le détroit de Messine.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:34:46 PM
-Ploesti et Peenemunde(1er août, et 17-18 août 1943).





Ploesti était au centre des champs pétrolifères de Roumanie, et Peenemünde était une cité industrielle sur la côte Balte de l'Allemagne, à l'est de Stralsund. A Ploesti, les Alliés voulaient détruire les installations de raffinage, qui étaient nécessaires pour l'effort de guerre des Allemands, et à Peenemünde, ils voulaient détruire le site des essais d'engins téléguidés "V" Allemands et leur centre de fabrication. APloesti, le général Spaatz, qui commandait l'aviation Américaine d'Afrique du Nord, était opposé au maréchal Goering, commandant de la Lutwaffe. A Peenemünde, le maréchal de l'air Harris, chef du Bomber Command de la RAF, était opposé au maréchal Goering. Les Alliés avaient engagé à Ploesti les bombardiers des 8ème et 9ème forces aériennes Américaines, soit 178 B-24 Liberator, tandis que les forces de l'Axe avaient engagé la chasse Allemande et Roumaine. A Peenemünde, les Alliés avaient engagé des escadres du Bomber Command, soit 597 Stirling et Lancaster, tandis que les Allemands avaient engagé la chasse et la DCA. Les attaques de bombardiers Alliés contre l'Allemagne allèrent en augmentant au cours de la guerre. Le premier raid massif de la RAF, qui avait mobilisé 1 000 bombardiers, eut lieu sur Cologne le 30 mai 1942. Les Liberator Américains avaient une autonomie de 2 850 miles, ce qui leur permit d'atteindre les champs de pétrole Roumains depuis l'Afrique du Nord.

Les 178 appareils avaient embarqué chacun 1 800 kilos de bombes. Ils arrivèrent sur l'objectif en deux vagues, ce qui n'était pas prévu, d'ailleurs l'une d'elles survola Bucarest, mettant en alerte sa défense aérienne, et attaquèrent au petit jour, à basse altitude. Leurs bombes, larguées à travers un épais nuage de fumée qui recouvrait la région de Ploesti, provoquèrent de nombreux incendies et mirent hors d'usage 40% des installations de raffinage. Mais les Américains avaient perdu 61 appareils B-24, soit 532 aviateurs, sur 178. Les services de renseignements Alliés avaient appris que des savants Allemands mettaient au point, dans une base secrète près de Peenemünde, une série d'armes V(Vergeltungswaffen : armes de représailles), dont la bombe volante sans pilote V1, et la fusée V2, plus que rapide que le son. Un important raid fut donc lancé dans la nuit du 17 au 18 août 1943, qui infligea de nombreux dommages à l'ennemi et retarda la mise en service des V2.





Mais ces raids étaient des exceptions, car les Alliés avaient opté pour les bombardements stratégiques, mais les pertes en hommes et en matériel furent élevées et les résultats étaient faibles. C'est pour cela qu'à partir de mars 1944, les Alliés bombardèrent des objectifs pétroliers(la production Allemande chuta de 662 000 tonnes par mois en mars 1944, à 80 000 tonnes au début de l'année 1945), ou des carrefours ferroviaires.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:35:29 PM
-Salerne(9-18 septembre 1943).





Les Alliés voulaient débarquer dans la péninsule Italienne, afin de s'emparer du grand port de la ville de Naples. Le général Clark, qui commandait la Vème armée Américaine, composée du 10ème corps Britannique, et du 6ème corps Américain, était opposé au général Von Vietinghoff, qui commandait la Xème armée Allemande qui comprenait 4 divisions de chars, et deux d'infanterie. Les Britanniques et les Américains avaient engagé 85 000 hommes, tandis que les Allemands ne disposaient que de 50 000 hommes. Le 25 juillet 1943, le gouvernement fasciste de Mussolini tombait, les Alliés décidèrent donc de lancer une double contre attaque contre la péninsule Italienne. Le premier débarquement, effectué le 3 septembre 1943 en Calabre(par le détroit de Messine) par la VIIIème armée Britannique, et qui avait pour nom de code Baytown, était une diversion pour faire venir les Allemands vers le Sud. L'attaque principale fut déclenchée le 9 septembre 1943. La Vème armée Américaine lança une attaque amphibie à Salerne, près de l'important objectif de Naples(nom de code Avalanche). Une opération aéroportée(nom de code Slapstick) permit aux Alliés de s'emparer de TarenteLa reddition Italienne venait d'avoir lieu(l'armistice fut signé le 3 et rendu public par Eisenhower le 8 septembre 1943).



Mais le maréchal Kesserling avait réagi et envoyé 5 divisions Allemandes qui encerclaient la tête de pont. Le 11 septembre 1943, les blindés Allemands lancèrent une importante contre-offensive qui visait à couper en deux la tête de pont ; ils arrivèrent à moins de 3 kilomètres de la côte. Le 15 septembre, l'aviation Alliée effectua 2 000 sorties. Trois bâtiments Alliés furent gravement endommagés par les avions et les bombes volantes V1 Allemandes. Le général Alexander envoya en renfort la 82ème division US aéroportée, et la 7ème division blindée Britannique qui consolidèrent la tête de pont. Le 16 septembre 1943, Kesserling commença à retirer ses blindés. Montgomery arrivait alors du sud. Ce dernier effectua le jour même sa jonction avec Clark. Le 18 septembre, la tête de pont était dégagée. Les Alliés entrèrent dans Naples le 1er octobre 1943. Les Alliés avaient perdu 15 000 hommes(tués et blessés), et les Allemands 8 000. Les Alliés purent poursuivre leur progression vers le nord de l'Italie.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:37:02 PM
-Monte Cassino(17 janvier-22 mai 1944).





Les Alliés voulaient rompre la ligne Gustav pour pouvoir atteindre Rome, tandis que les Allemands essayaient de retarder au maximum l'avance Alliée. Le général Eisenhower, qui était le commandant suprême Allié, ainsi que le général Clark(Vème armée Américaine), et le général Leese(VIIIème armée Britannique), étaient opposés au feld-maréchal Kesserling, commandant en chef, et le général Von Vietinghoff(Xème armée Allemande).

Les Alliés avaient engagé à l'origine 1 division blindée, et 6 d'infanterie, puis par la suite ils engagèrent 3 divisions blindées, et 13 d'infanterie, soit 300 000 hommes. Les Allemands avaient engagé au début 4 divisions de Panzers et 5 d'infanterie, puis par la suite engagèrent 1 division de Panzergrenadiere et 5 divisions d'infanterie, soit 100 000 hommes. Il fallut quatre opérations aux Alliés pour qu'ils arrivent à s'emparer du Monte Cassino, et de son monastère, et ainsi ouvrir la route de Rome. La hauteur sur laquelle se trouvait le monastère(435 mètres), était la clé du dispositif de défense Allemand. Elle surplombait la ville de Cassino, ainsi que la route nationale, et dominait les vallées du Rapido et du Liri. Durant trois mois, le général Von Senger und Etterlin renforça ses défenses. Le 14ème Panzerkorps et des bataillons d'élite de parachutistes et d'infanterie étaient chargés de sa défense.



Au début du mois de janvier, les Alliés lancèrent une succession de raids de 3 000 bombardiers, contre les voies de communication Allemandes. Le 15 janvier 1944, le 2ème corps Américain du général Keyes, qui était appuyé par le corps expéditionnaire Français, prit le mont Trocchio.





C'est le 17 janvier 1944, que commença la première bataille de Cassino. Un plan avait été mis au point : le corps expéditionnaire Français, commandé par Juin, serait chargé d'attaquer le mont Santa Croce, tandis que le 2ème corps Américain, avec une partie de la 1ère division de chars, serait chargée de marcher sur la ville de Cassino et sur Sant'Angelo, et le 10ème corps Britannique sur Minturno. Toutes ces opérations devaient être le prélude à l'opération Shingle, qui prévoyait un débarquement à Anzio-Netturo, sur les arrières du flanc droit de la ligne Gustav, et qui était prévu pour le 22 janvier 1944. Lors de la première phase des opérations, le 10ème corps Britannique du général McCreery parvint à franchir le Garigliano, près de son embouchure, et arriva le 19 janvier près de Castelforte. Les Allemands lancèrent à partir du 20 janvier des contre-attaques, et il fallut 12 jours pour les repousser. Dans une seconde phase, le 2ème corps Américain du général Keyes lança sa 36ème division contre Sant'Angelo, appuyé par la 34ème division qui attaquait Cassino. Mais la tentative de franchissement du Rapido par la 36ème division échoua le 20 janvier 1944. La 34ème division réussit presque à prendre Cassino et le monastère(ils arrivèrent à 300 mètres de l'objectif, mais lorsque la 4ème division Indienne vint remplacer les Américains il ne restait que 840 hommes sur 3 200). Mais au début du mois de février, les Allemands avaient repris la majeure partie du terrain perdu. Le 6 février 1944, la 36ème division Américaine fut relevée par la 2ème division Néo-Zélandaise. Le 20 janvier, le corps expéditionnaire du général Juin progressa et s'empara du mont Santa Croce. Les troupes débarquées à Anzio furent immobilisées par les troupes Allemandes.

Du 15 au 18 février 1944, se déroula la seconde bataille de Cassino. La 4ème division Indienne, et la 2ème division Néo-Zélandaise, se préparèrent à donner l'assaut du Monte Cassino, en passant par la crête de la Tête de Serpent, et à s'emparer de la gare du chemin de fer. Le 15 février 1944, le commandement Allié ordonna le bombardement du monastère de Monte Cassino. 224 appareils larguèrent 420 tonnes de bombes qui rasèrent le monastère(les Alliés pensaient qu'il y avait des observateurs Allemands sur les toits, ce qui était faux, et la destruction du monastère permit aux Allemands d'en faire une forteresse). L'attaque terrestre fut donnée le 16 février. Les Néo-Zélandais prirent la gare de Monte Cassino, mais durent peu après s'en retirer. Le 17, la 78ème division Britannique se joignit au corps Néo-Zélandais, mais le lendemain, l'opération fut suspendue. Les opérations, à cause du mauvais temps furent suspendues durant 3 semaines. Du 14 au 22 mars, la bataille reprit. Freyberg attaqua en direction du sud, le long des deux rives du Rapido, après des bombardements intensifs. Les Alliés voulaient s'emparer de la ville de Monte Cassino, mais après 6 jours de combat, le corps Néo-Zélandais fut obligé de se retirer.



La VIIIème armée Britannique fut alors redéployée en secret. Le plan prévoyait une attaque du 2ème corps Polonais contre contre le monastère par le nord, tandis que le 13ème corps Britannique franchirait le Rapido pour couper la route nationale et isoler la ville. Les Français attaqueraient avec le 2ème corps Américain, plus au sud, de part et d'autre de Sant'Andrea. Les Allemands avaient envoyé leurs réserves vers Anzio, où ils prévoyaient une tentative de percée des Alliés. L'offensive contre Cassino commença le soir du 11 mai 1944. Une intense préparation d'artillerie(2 000 canons) précéda l'offensive. Le 13 mai 1944, les Français atteignirent et occupèrent le confluent du Liri et du Garigliano.





Une attaque aérienne détruisit le quartier général de la Xème armée Allemande. Deux jours plus tard, les Américains arrivèrent à Spigno. Le 17 mai 1944, Kesserling ordonna à ses troupes d'abandonner Cassino. Le même jour, la route nationale fut coupée par le 13ème corps, et les Polonais lancèrent l'assaut sur le monastère. Il tomba le 18. Les Alliés avaient perdu 115 000 hommes(tués et blessés), et les Allemands 60 000. Le 20 mai, les Allemands qui battaient en retraite virent leur situation s'aggraver le 23 avec la percée des troupes Alliées encerclées depuis janvier à Anzio. La route de Rome était ouverte, et le 4 juin 1944, la capitale Italienne était occupée. Peu après, 5 divisions furent retirées d'Italie pour participer à l'opération Anvil : l'invasion du sud de la France.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:38:29 PM
-Anzio(22 janvier-22 mai 1944).





Les Alliés préparaient un débarquement pour tourner la ligne Gustav, et ainsi hâter la prise de Cassino et l'entrée dans Rome. Le général Lucas, sous les ordres du général Clark, commandait le 6ème corps Américain, qui était opposé à la XIVème armée Allemande, qui était commandée par le général Von Mackensen, sous les ordres du feld-maréchal Kesserling. Les Alliés engagèrent tout d'abord la 1ère division Américaine et la 1ère division Britannique, avec une formation de chars et leur soutien, qui seront renforcées plus tard par d'autres divisions d'infanterie, soit 50 000 hommes(au début). Les Allemands disposaient initialement de 4 divisions, puis les augmentèrent jusqu'à 9(à la mi-février), soit 90 000 hommes.

Après les premiers échecs contre Cassino, le général Alexander, qui commandait l'ensemble des armées Alliées, ordonna au 6ème corps Américain du général Lucas de préparer et d'exécuter l'opération Shingle, qui prévoyait un débarquement à Anzio, à 120 kilomètres à l'arrière de la ligne Gustav, et à 50 kilomètres au sud de Rome. Le 22 janvier 1944, la 1ère division d'infanterie Britannique du général Penney ainsi que la 3ème division d'infanterie Américaine du général Truscott, furent débarquées respectivement à l'ouest et à l'est d'Anzio, tandis que 5 bataillons de Rangers Américains attaquaient le port. Le général Lucas devait faire débarquer 50 000 hommes et 18 000 véhicules.







Kesserling fit alors intervenir la XIVème armée Allemande afin qu'elle bloque la tête de pont. Le général Lucas se retrancha alors sur une zone de 20 kilomètres sur 8. Le 31 janvier 1944, les Alliés tentèrent une percée qui fut mise en échec par 6 divisions Allemandes. La tête de pont fut alors renforcée par des éléments de la 1ère division blindée Américaine, et par 3 divisions d'infanterie supplémentaires, dont deux Britanniques. Les Alliés avaient déjà perdu 7 000 hommes. Le 16 février 1944, la 29ème division Panzer, appuyée par 4 divisions d'infanterie et 450 canons, lança une offensive, qui fut stoppée le 20 février par Kesselring, à cause des pertes très lourdes. Une seconde offensive fut lancée par les troupes Allemandes du 28 février au 4 mars 1944, mais elle fut repoussée. Dans la nuit du 17 au 18 mai 1944, Cassino fut pris d'assaut par le 12ème régiment Polonais, ce qui permit au général Truscott, qui était désormais le nouveau commandant à Anzio, remplaçant Lucas, de rompre l'encerclement, et d'effectuer la jonction avec le 2ème corps Américain, le 25 mai 1944. L'offensive fut déclenchée le 23 mai 1944, sur l'ensemble du secteur de la tête de pont, et fut précédée d'une préparation d'artillerie(500 pièces d'artillerie). Les divisions de la XIVème armée de Mackensen durent battre en retraite.





En quatre mois de combats, les Alliés avaient perdu 40 000 hommes, dont 9 000 Britanniques et 29 000 Américains. Les Allemands avaient perdu 35 000 hommes. La percée d'Anzio aida à la rupture de la ligne Gustav, et aussi à la victoire de Monte Cassino.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:39:00 PM
-Kohima-Imphal(8 mars-22 juin 1944).





Les Japonais voulaient devancer l'offensive Alliée, et assurer ainsi leur mainmise sur la Birmanie, en détruisant les bases logistiques de Kohima et de Dimapur. Le général Slim, qui commandait la XIVème armée Britannique, était opposé au général Mutaguchi, qui commandait la XVème armée Japonaise. Les Alliés avaient mobilisé le 4ème corps du général Scoone(3 divisions, puis 5 divisions), soit 200 000 hommes. Les Japonais avaient mobilisé 3 divisions(puis 5 divisions), soit 150 000 hommes. Le 15 janvier 1942, les Japonais envahirent la Birmanie. A la mi-juin, l'armée Alliée avait achevé sa retraite de 1 500 kilomètres, jusqu'aux montagnes de l'Assam, sur la frontière Indienne. Pour la défense de la frontière de l'Inde, Slim penser s'appuyer sur les troupes nationalistes Chinoises qui étaient commandées par le général Américain Joe Stilwell. Mais la route qu'il maintenait ouverte, et qui allait de la Birmanie en Chine, fut coupée par les Japonais. Durant 15 mois, Slim et le commandant suprême Allié en Asie du Sud-Est, lord Louis Mountbatten, remontèrent le moral de la XIVème armée. La 77ème brigade Indienne du général Wingate menait alors des opérations victorieuses loin sur l'arrière des lignes Japonaises. Le commandant Japonais savait que les Alliés voulaient mener une contre-offensive. IL renonça à lancer une attaque contre Imphal, qui était une ville située au milieu des montagnes inhospitalières et dépourvues de voies de communication, mais lança, en janvier 1944, une offensive qui avait pour but la prise de Tiddim, de Kohima et de Imphal. Il voulait ainsi couper les bases logistiques de la XIVème armée et aussi couper la seule route entre la Birmanie et l'Inde.



Le 4 février 1944, les Japonais lancèrent une offensive en Arakan, dans le but de détourner l'attention de Slim de leur objectif principal. Mais cette offensive fut stoppée à Ngakyedank. C'est au début du mois de mars que fut lancée l'offensive principale Japonaise, avec 3 divisions de la XVème armée en avant-garde. Slim devait défendre un front de 500 kilomètres dans le secteur central. Il ordonna à ses deux divisions avancées de revenir sur leur position principale, mais la 17ème division Indienne se trouva isolée à l'ouest de Tiddim, ce qui obligea Slim à envoyer la 23ème division à son secours. Il restait alors pour la défense d'Imphal 3 000 hommes. Slim ordonna alors que la 5ème division soit transportée par avion de l'Akaran. Il reçut de plus le renfort de la 4ème division Indienne. La 31ème division Japonaise avait atteint Kohima, à 120 kilomètres au nord d'Imphal. La garnison locale résista jusqu'à l'arrivée de renforts qui venaient de Dimapur, où le général Stoppard avait installé le quartier général du 33ème corps. La 161ème brigade de la 5ème division Indienne et des éléments de la 2ème division Britannique vinrent aider les assiégés de Kohima. Ils arrivèrent le 4 avril 1944. Deux phases caractérisèrent la bataille de Kohima. La première se déroula du 4 au 7 mai 1944. Les Japonais furent repoussés. Puis le 11 mai, des éléments du 33ème corps arrivèrent. Les Japonais durent battre en retraite. La 2ème division Britannique et la 5ème division Indienne opérèrent leur jonction à la mission de Kangpoli. Les sièges de Kohima et de Imphal étaient terminés, les Alliés avaient gagné. Mais il restait toujours, à la date du 5 juin 1944, à ouvrir la route entre les deux villes.



Les combats se déroulaient désormais tout autour et dans la plaine d'Imphal. Tout se fit par voie aérienne, car les liaisons terrestres étaient coupées. En trois mois, 6 000 tonnes de marchandises(dont 12 000 sacs de courrier, 27 000 oeufs, 43 millions de cigarettes, 835 000 gallons de carburant) et deux divisions entières furent transportées. 43 000 civils et 13 000 blessés purent être évacués. Au début du mois de juin, les deux divisions de Stoppard(au nord) étaient établies dans et autour de Kohima, et entre elles et Imphal se trouvaient 2 divisions Japonaises, autour d'Imphal et de Pahel se trouvaient 4 autres formations Britanniques, et enfin au sud de celles-ci se trouvaient une autre division et une brigade Japonaises. Aux alentours du 20 juin 1944, Mutaguchi dut battre en retraite vers la rivière Chindwin. Les Japonais avaient perdu la plupart de leurs canons, de leurs véhicules, et plus de 50 000 hommes. 5 divisions de l'armée impériale avaient été anéanties. Les Alliés étaient vainqueurs. Ils avaient perdu 16 700 hommes(tués et blessés). Les Japonais dénombraient 53 000 tués et blessés. Les voies d'accès aux frontières Nord-Est de l'Inde étaient désormais sécurisées, et les Alliés pouvaient préparer la reconquête de la Birmanie.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:39:42 PM
-Caen(7 juin-25 juillet 1944).





Montgomery voulait attirer les forces ennemies vers la région de Caen pour pouvoir aider les Américains à effectuer une percée hors de leur tête de pont à l'ouest. Le maréchal Montgomery(sous les ordres d'Eisenhower), qui commandait le XXIème groupe d'armées, était opposé au feld-maréchal Rommel(sous les ordres de Von Rundstedt), qui commandait le groupe d'armées B. Les Alliés avaient engagé la IIème armée Britannique, 10 divisions d'infanterie, trois blindées, et une aéroportée, ainsi que 6 brigades de chars, soit 150 000 hommes. Les Allemands avaient mobilisé la VIIème armée Allemande et le Panzergruppe de l'Ouest, 6 divisions d'infanterie et 7 de chars, soit 100 000 hommes. Bayeux fut prise par les Britanniques  le 7 juin 1944. Mais il leur fallut quatre semaines pour s'emparer de Caen. Les Allemands voulurent mener une contre-attaque grâce à leurs blindés, qui était prévue pour le 9 juin, mais leur quartier général fut détruit par un raid aérien ce qui fit annuler l'opération. Les Allemands réunirent alors quatre divisions de chars près de Caen, qui était un important noeud de communication et qui bloquait la route de Paris. Les Britanniques lancèrent trois attaques successives pour s'emparer de la ville.



Le premier assaut, opération Perch(du 7 au 15 juin), avait pour but d'encercler la ville par l'ouest avec le 30ème corps, mais elle échoua devant Villers-Bocage à cause de la résistance de la division Panzer-Lehr. Le second assaut eut lieu le 18 juin 1944, et les jours suivants(la tempête détruisit un des ports Mulberry et endommagea l'autre, ce qui provoqua de graves problèmes d'approvisionnement). L'opération Epsom, qui se déroula du 25 au 28 juin 1944, avait pour but d'encercler Caen par le sud. Cette opération fut effectuée par le 8ème corps Britannique qui parvint à élargir la zone conquise par les Alliés et à affaiblir la défense Allemande. Les Américains s'étaient emparés de Cherbourg le 27 juin, après de durs combats et de bombardements massifs. Le 1er juillet 1944, le 1er Panzergruppe SS lança de fortes contre-attaques dans la zone située entre Tilly et Caen, mais ils furent repoussés par des éléments de la IIème armée Britannique, qui étaient soutenus par l'artillerie. Les Allemands perdirent la quasi totalité de leurs chars. Le 7 juillet 1944, à partir de 21h, 2 560 tonnes de bombes furent larguées sur Caen, ce qui causa de gros dégâts matériels et provoqua la mort de nombreux civils. La ville fut investie et libérée le 10 juillet 1944.



Du 18 au 20 juillet 1944, Montgomery lança l'opération Goodwood, qui consistait à attirer dans la région de Caen le maximum de troupes Allemandes, ce qui permettrait à la Ière armée Américaine de percer et d'investir Saint-Lô, puis Coutances. 7 divisions blindées Allemandes et 6 autres d'infanterie se trouvaient désormais dans la région de Caen. Il ne restait plus que 9 divisions affaiblies et 100 chars dans le secteur ouvert de la tête de pont. La Ière armée Américaine put ainsi effectuer une percée à l'ouest à partir du 25 juillet 1944. Les Alliés avaient perdu 37 000 hommes(tués et blessés), et les Allemands 117 000(tués et blessés).
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:40:25 PM
-Saint-Lo et Falaise(24 juillet-22 août 1944).





La Ière armée Américaine essayait de percer au-delà de la tête de pont de Normandie, vers l'ouest et le sud, et ensuite de déborder la VIIème armée Allemande. Le maréchal Montgomery, qui commandait le XXIème groupe d'armées Britanniques, et le général Bradley, qui commandait la XIIème groupe d'armées Américaines, étaient opposés au feld-maréchal Von Kluge, qui commandait le groupe d'armées B(VIIème armée du général Hausser et Panzergruppe de l'Ouest). Les Alliés avaient à leur disposition 4 divisions blindées et 11 divisions d'infanterie Américaines, soit 250 000 hommes. Les Allemands possédaient 2 divisions de chars et 11 divisions "composites", soit 150 000 hommes. Pendant que la IIème armée Britannique se battait autour de Caen et essayait d'y attirer le maximum de troupes ennemies, en particulier les formations blindées, Montgomery et Bradley préparaient l'opération Cobra, qui visait à effectuer une percée hors de la tête de pont de Normandie, qui était toujours encerclée par les Allemands six semaines après le débarquement. Le 25 juillet 1944, les appareils Alliés larguèrent 4 200 tonnes de bombes en une heure et demie, sur une zone de 2 300 mètres sur 5 500. Ces bombardements furent très efficaces, mais ils firent plus de 550 victimes chez les Américains se trouvant en première ligne.







Le 7ème corps US passa alors à l'offensive à l'ouest de Saint-Lô, qui était située à 35 kilomètres au sud-ouest de Bayeux, sur la Vire. Il perdit 1 000 hommes. Le lendemain, la 3ème division blindée et la 1ère division d'infanterie progressèrent en deux colonnes, tandis qu'au delà de Caen la IIème armée Britannique avançait en direction du sud, sur les arrières de la VIIème armée Allemande. La 4ème division blindée entra dans Coutances le 28 juillet 1944, et elle arriva à Avranches deux jours plus tard. La IIIème armée de Patton progressait rapidement en Bretagne. Le 8ème corps arriva à Nantes le 10 août 1944. 3 corps de l'armée de Patton partirent vers le sud, puis vers l'est, afin de parvenir sur les arrières de Hausser. Hitler ordonna, le 6 août 1944, que 5 divisions de chars viennent soutenir la VIIème armée, pour lancer une contre-offensive en direction de la côte. Celle-ci arriva à Mortain, et du 7 au 10 août, les forces de Von Kluge furent décimées par les attaques des appareils Alliés. La contre-attaque fut stoppée. Patton s'empara du Mans le 8 août 1944, et envoya ses chars en direction du nord, vers Argentan. Le groupe d'armées de Kluge était désormais menacé d'encerclement dans une poche comprise entre Mortain et Falaise.



La IIème armée Britannique progressait vers le sud. Le 15ème corps Américain prit Argentan le 13 août 1944, puis prit la direction de Dreux, tandis que la Ière armée Canadienne du général Crerar faisait route vers Falaise, qui était située à 35 kilomètres au sud de Caen. Von Kluge voulut donner l'ordre à ses deux armées de battre en retraite mais Hitler le fit immédiatement remplacé par le maréchal Model le 17 août 1944. Les Allemands avaient réussi à garder ouvert pendant 5 jours un couloir de 15 kilomètres de largeur. Une partie des troupes Allemandes réussit à s'échapper. Elles abandonnèrent la plupart du temps leurs chars, leurs canons et leurs véhicules. Les Alliés achevèrent l'encerclement de la poche le 19 août 1944. Trois jours plus tard, les unités encerclées se rendirent. Les Allemands comptaient 10 000 tués et 50 000 prisonniers. Au total ils avaient perdu environ 100 000 hommes, tandis que les Alliés n'avaient perdu que 25 000 hommes.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:41:04 PM
-Libération de Paris(19 août-25 août 1944).



Le général De Gaulle voulait qu'une armée Française soit la première à rentrer dans Paris, tandis que la Résistance(FFI-FTP), voulait que la ville se libère par elle-même, et que Hitler souhaitait qu'elle soit défendue jusqu'au dernier soldat Allemand, puis rasée avant son évacuation. Le général Dietrich Von Choltitz, commandant du Gross Paris, ainsi que le général Hubertus Von Aulock, commandant les troupes Allemandes massées sur la route de Paris, étaient opposés au général De Gaulle, qui était le chef des Forces Françaises Libres(FFL), ainsi qu'au général Leclerc, qui était le commandant en chef de la 2ème division blindée, et le colonel Rol-Tanguy, qui était le commandant régional des Forces Françaises de l'Intérieur. La garnison de Von Choltitz, soit 5 000 hommes, 60 avions basés au Bourget, les unités de Von Aulock, soit 20 000 hommes, dont deux divisions d'infanterie qui battaient en retraite depuis la Normandie, se retrouvaient face à deux bataillons de chars lourds, deux bataillons antichars, l'artillerie du 5ème corps US(général Gerow), des éléments de la 4ème division d'infanterie Américaine(général Barton), la 2ème division blindée, soit 16 000 hommes, auxquels il faut ajouter le Comité Parisien de Libération, soi(en théorie) 35 000 hommes, appuyés par certains gendarmes et policiers Parisiens, ainsi que par la Garde Républicaine. En août 1944, après la percée de Falaise et l'échec, le 8 août, de la contre-offensive des blindés Allemands, les généraux du SHAEF(Commandement Suprême du Corps Expéditionnaire Allié) n'avaient pas l'intention de prendre Paris, qui se trouvait pourtant sur la route de la IIIème armée US du général Patton, qui avait atteint la Seine à Mantes et qui s'apprêtait à la traverser entre Mantes et Troyes le 26. Il aurait non fallu se battre mais en plus une fois libérée il aurait fallu ravitailler la population qui avait besoin de 4 000 tonnes de vivres par jour.

Le 10 août 1944, les cheminots se mirent en grève. Le 15, tandis que Rol-Tanguy installait son PC place Denfert-Rochereau, les policiers se mirent eux aussi en grève. Le 16 août, sur une demande du délégué du général De Gaulle, le consul général de Suède, Raoul Nordling, obtint de Von Choltitz la prise en charge par la Croix-Rouge des 3 000 prisonniers de la région Parisienne. Les services administratifs Allemands évacuaient la capitale. Le 18 août 1944, les élus Communistes de la Seine lancèrent un appel à l'insurrection libératrice. Le lendemain, Rol-Tanguy décréta la mobilisation générale, avec l'appui du Conseil National de la Résistance et du Comité Parisien de Libération. Les comités de libération s'installèrent dans les ministères, les mairies, et au siège des journaux. Choltitz aurait pu facilement écraser l'insurrection, mais il ne le fit pas.

 



Dans la soirée, les délégués de De Gaulle, Parodi, et Chaban-Delmas, par l'intermédiaire de Nordling, négocièrent avec Choltitz une trêve, qui permettrait aux troupes Allemandes de quitter la capitale sans combats meurtriers. La trêve fut appliquée le 20. Mais Parodi, sous la pression des FFI, du CNR, et du CPL, dut annoncer la fin de cette trêve pour le 22. Les combats reprirent donc les 22 et 23, avec la construction de barricades dans toute la ville. Un détachement de la 2ème DB, celui du capitaine Dronne, qui comptait 150 hommes, 10 chars et 10 véhicules blindés, arriva à l'Hôtel de Ville le 23.



En 1943, De Gaulle avait obtenu la promesse que Paris serait délivrée par une armée Française, et c'est pour cela que la 2ème DB du général Leclerc, qui avait été créée au Maroc au début de l'année 1944, avait débarqué en Normandie le 6 juin 1944, avec la IIIème armée US du général Patton. La 2ème DB fut intégrée le 16 août 1944 au 5ème corps du général Gerow, de la Ière armée du général Hodges. Du 20 au 22 août(Leclerc avait été nommé par le Gouvernement Provisoire de la République Française, gouverneur militaire de Paris), De Gaulle, le général Juin, ainsi que Leclerc, firent pression sur Eisenhower et Hodges, et obtinrent, dans la soirée du 22, que la 2ème DB rattrape son retard sur les unités Américaines plus avancées , et qu'elle participe à la libération de Paris. La 2ème DB devait progresser vers Paris accompagnée et soutenue par des formations Britanniques et Américaines. Gerow organisa trois colonnes qui montaient du sud, qui avaient ordre de na pas franchir la ligne Versailles/Palaiseau avant le 23 à midi, et qui avaient pour mission de s'emparer des ponts de la Seine : à l'ouest, le gros de la 2ème DB(les groupements Langlade et Dio), avec des ingénieurs Américains et l'artillerie du 5ème corps US, devait attaquer par Rambouillet et Versailles ; au sud, le groupement Billotte, renforcé par deux bataillons antichars et deux bataillons de chars lourds, devait s'approcher de Paris par Chartres et Palaiseau, tandis que plus à l'est, la 4ème DI du général Barton atteindrait la Seine en amont de la capitale.



Le 24 août 1944, les deux colonnes Françaises progressaient en direction de la capitale, en évitant les grands axes de circulation et le contact direct avec les forces de Von Aulock. Le 25, au matin, le groupement Billotte rentra dans Paris, où il fit sa jonction, à 14h30, au rond-point des Champs-Élysées, avec le groupement Langlade. Les unités de la 2ème DB prirent un par un, guidés par les FFI, toutes les poches de résistance Allemandes. A 16h, Choltitz, qui avait été capturé dans son quartier général de l'hôtel Meurice, signa l'ordre de capitulation de la garnison Allemande, qui fut contresigné par Leclerc, qui représentait les FFL, et Rol-Tanguy, qui représentait les FFI. Le 26 août 1944, le général De Gaulle, qui avait refusé la veille, aussitôt après son arrivée, de proclamer la République du balcon de l'Hôtel de Ville, descendit triomphalement les Champs-Élysées, jusqu'à Notre-Dame. Les Parisiens reconnaissaient la légitimité à l'homme du 18 juin 1940. Les Allemands avaient perdu 3 200 hommes(tués), et 12 000 prisonniers. Les Alliés dénombraient 130 tués et 319 blessés pour la 2ème DB, 1 000 tués et 1 500 blessés pour les FFI, et près de 600 morts et 2 000 blessés parmi la population civile.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:42:16 PM
-Arnhem(17-25 septembre 1944).





Le XXIème groupe d'armées Allié voulait franchir le Rhin afin d'attaquer les centres de l'industrie lourde Allemande dans la Ruhr, et ainsi contourner le flanc nord de la ligne Siegfried. Le maréchal Bernard Law Montgomery, qui commandait le XXIème groupe d'armées, était opposé au maréchal Walther Model, qui commandait le groupe d'armées Allemand B. Les Alliés avaient engagé 3 divisions aéroportées(deux Américaines et une Britannique), la 1ère brigade de parachutistes Polonais et le 30ème corps Anglais, soit 100 000 hommes.

Les Allemands disposaient de deux divisions blindées, d'unités de la Ière armée de parachutistes, ainsi que de plusieurs groupes de combat et bataillons de réserves, soit 85 000 hommes. Après la libération de Paris, les Alliés pénétrèrent en Belgique, et libérèrent Bruxelles(3 septembre 1944), Anvers(4 septembre), et Liège(8 septembre). Depuis le débarquement de Provence(opération Anvil-Dragoon, 15 août 1944), il y avait en Europe Occidentale 3 groupe d'armées Alliés, dont deux Américains, qui étaient commandés respectivement par Bradley et par Devers, et un Anglo-Canadien, qui était commandé par Montgomery.  



Montgomery voulait que l'on concentre 20 divisions sur un front étroit, pour franchir le Rhin à Arnhem, et ensuite encercler la Ruhr. Le 12 septembre 1944, Eisenhower accepta ce plan et envoya à Montgomery des renforts en hommes et en matériel. Cette opération, qui se déroulerait en deux phases, aurait pour nom de code Market Garden.





La première phase, Market, avait pour but de créer un couloir de 72 kilomètres de long, qui relierait le canal de la Meuse à l'Escaut à la ville d'Arnhem, sur la rive droite du Rhin. La 101ème division aéroportée Américaine devait s'emparer des ponts sur deux canaux au nord d'Eindhoven. La 82ème division aéroportée devait elle aussi prendre des ponts à Grave et à Nimègue, pour occuper des points de passage sur les rivières Maas et Waal. Dans le même temps, la 1ère division aéroportée Britannique serait parachutée sur Arnhem avec mission de s'emparer des ponts sur le Rhin inférieur. Les parachutistes devaient tenir leur position jusqu'à ce que, par l'opération Garden, le 30ème corps du général Britannique Brian Horrock, avec à sa tête la division blindée de la Garde Royale, opère la jonction, et se rabatte sur la Ruhr. Les trois divisions, faute de moyens, ne furent pas larguées en une seule fois. Les Américains, ainsi que la 1ère brigade de parachutistes du général Urquhart, en partie transportée par des planeurs, seraient largués le premier jour. Le reste des troupes arriverait plus tard. Mais les services de renseignements n'informèrent pas l'armée de l'air que les 9ème et 10ème divisions blindées SS, qui comprenaient le 11ème corps de Panzers SS du général Bittrich, étaient au repos près d'Arnhem. Les Britanniques croyaient de plus que les défenses aériennes Allemandes près du pont sur le Rhin étaient puissantes, ce qui était faux. Le parachutage fut donc programmé à 10 kilomètres au nord-ouest de la ville.



L'opération fut lancée le dimanche 17 septembre 1944, à 13 heures. Les Allemands furent surpris, mais les généraux Model et Student, étant près d'Arnhem au moment de l'offensive, prirent des contre-mesures immédiates(ils connaissaient en plus certains plans Alliés qui avaient été trouvés sur le cadavre d'un pilote de planeur). Les Américains atteignirent tous leurs objectifs, sauf le pont de Nimègue, et la division blindée de la Garde fit une percée de 10 kilomètres dans le couloir. Eindhoven fut occupée le 18 septembre 1944, et le lendemain, la Garde Royale rejoignit à Grave la 82ème division aéroportée Américaine qui s'était emparée d'un pont sur la Meuse. Le 20 septembre, les troupes Anglaises et des parachutistes Américains lancèrent une offensive simultanée qui permit l'occupation des ponts de Nimègue.



Mais la 1ère division aéroportée Britannique, qui avait été larguée près d'Arnhem, connaissait de grandes difficultés, et c'était de son succès que dépendait toute l'opération. Le bataillon Krafft, et des unités de la 9ème division blindée SS , défendirent le pont avec acharnement. Après plusieurs heures de combats, le 2ème bataillon de parachutistes du colonel John Frost, réussit à prendre position sur la rive droite du Rhin. Mais les blindés du général Bittrich avaient manoeuvré et coupaient désormais les Britanniques de leurs arrières. Les parachutistes Allemands commencèrent à lancer des contre-attaques, appuyés par les Panzers, contre les Alliés. La deuxième vague de parachutistes Polonais ne purent pas être larguée le jour prévu à cause du mauvais temps. Les Alliés perdirent beaucoup d'appareils, et de nombreux parachutistes tombèrent directement dans aux mains des Allemands. Le général Urquhart fut pris au piège un jour entier dans un grenier d'Arnhem. De plus, les Alliés avaient perdu plusieurs émetteurs-récepteurs de radio qui empêchèrent le 30ème corps Britannique de savoir ce qui se passait à Arnhem. Ils auraient pu utiliser le système téléphonique du chemin de fer qui fonctionnait jusqu'à Nimègue.



Le 21 septembre 1944, la situation se détériora encore plus pour les Alliés. Urquhart dû rassembler les restes de la 1ère division Anglaise dans un périmètre défensif à l'ouest d'Arnhem, à Osterbeek, sur la rive septentrionale du Rhin. La brigade de parachutistes Polonais arriva près de Driel, au sud du Rhin, mais elle n'arriva pas à le franchir. La division blindée de la Garde, plus au sud, continuait lentement sa progression. Les Allemands avaient renforcé les défenses d'Arnhem, et lancèrent de nombreuses contre-attaques contre le 30ème corps Anglais. De violents combats eurent lieu pendant trois jours. Les Allemands repoussèrent tous les assauts Alliés et tuèrent ou capturèrent 8 000 hommes de la 1ère division Britannique. Le 26 septembre 1944, Montgomery ordonna à Urquhart de se replier. Les Allemands avaient perdu 3 300 hommes(tués et blessés). La phase finale de l'opération Market Garden avait échoué, ce qui reporta la traversée du Rhin à mars 1945.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:42:54 PM
-Leyte(2 octobre-31 décembre 1944).





Les Japonais voulaient arrêter la reconquête progressive des Philippines par les forces Américaines qui cherchaient à obtenir la suprématie aérienne, navale et terrestre en Asie méridionale. Le général Douglas MacArthur et l'amiral Chester W. Nimitz, commandant les forces Américaines en Asie, étaient opposés au général Tomoyuki Yamashita et à l'amiral Jisaburo Ozawa, commandant les forces Japonaises. Les Américains avaient engagé la VIème armée du général Krueger, la 7ème flotte de l'amiral Kinkaid et la 3ème flotte de l'amiral Halsey, soit 150 000 soldats et 148 000 marins. Les Japonais disposaient de la XXXVème armée du général Sosasku Suzuki et de toute la flotte Japonaise, sous le commandement de l'amiral Soemu Toyoda, soit 350 000 soldats, et 43 000 marins. Avant la fin du mois d'octobre 1944, les îles de Guam, Tinian, Morotai et Angaur furent prises par les Américains. La flotte de surface Américaine comptait 112 navires de guerre, dont 7 porte-avions lourds, 8 légers, et 7 cuirassés, contre 55 pour les Japonais, dont 5 porte-avions lourds, 4 légers, et 5 cuirassés. Les sous-marins Américains étaient aussi très efficaces. L'aéronavale Américaine disposait de 956 appareils, contre 573 pour les Japonais. En septembre, les appareils de la flotte de l'amiral Halsey commencèrent à effectuer des raids sur les Philippines. Lors de la conférence de Québec, Roosevelt et Churchill, se mirent d'accord sur l'invasion de l'archipel Philippin, et sur la libération de Manille et de Luçon. En prévision de ce débarquement, qui devait avoir lieu fin octobre, 4 groupes d'aviation Américains menèrent un raid sur Formose, qui permit la destruction de 500 appareils Japonais, tandis qu'ils n'en avaient perdu que 76. Leyte fut la zone choisie pour la reconquête des Philippines.





Les Américains avaient rassemblé 740 navires. Le débarquement débuta le 20 octobre 1944, et en 48 heures, les Américains purent débarquer 132 000 hommes et 200 000 tonnes de matériel. Deux flottes Japonaises arrivèrent. Une de Bornéo, celle du vice-amiral Kurita, qui disposait de 7 cuirassés et de 31 bâtiments de guerre, et une du Japon, sous le commandement du vice-amiral Ozawa, et qui disposait de 4 porte-avions fortement escortés. Les sous-marins Américains infligèrent de lourdes pertes aux Japonais, qui perdirent par le croiseur lourd Atago. Le lendemain, le super-cuirassé Musashi reçut 19 torpilles et 17 bombes. Halsey se mit alors à la recherche d'Ozawa, tandis que Kurita et Nishimura se dirigeaient sur les forces de Kinkaid. Le 25 octobre 1944, au matin, Halsey se trouvait à 500 kilomètres au nord de Leyte. Au détroit de Surigao, la majeure partie de la 7ème flotte Américaine, disposant de 6 cuirassés, 28 destroyers, 8 croiseurs et 39 vedettes lance-torpilles, affronta la flotte de Kurita, qui perdit 2 navires importants. Ce dernier se replia et regroupa ses forces, soit 1 super-cuirassé, 3 cuirassés, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers et 11 destroyers, au large de l'île de Samar. Les navires Japonais surprirent les Américains auxquels ils infligèrent de lourdes pertes. Mais le groupe naval du contre-amiral Sprague lança une offensive, et des raids aériens, qui endommagèrent gravement certains navires Japonais. Les Japonais essayèrent ce jour-là les premiers Kamikazes, qui touchèrent 3 navires Américains et qui coulèrent le porte-avions Saint-Lo. En fin d'après-midi, Halsey mena un combat contre Ozawa, près du cap Engano, et réussit à couler 4 cuirassés Japonais, bien qu'il eut de lourdes pertes. Halsey n'arriva pas à empêcher Kurita de se replier en passant par le détroit de San Bernardino. Le 25 novembre 1944, les Japonais infligèrent de sérieux dégâts à trois grosses unités de la flotte Américaine.



Pendant ce temps se déroulait la bataille terrestre de Leyte. 45 000 soldats Japonais affrontaient 100 000 soldats Américains de la VIème armée commandée par le général Krueger. Fin novembre, 183 000 Américains débarquèrent à Leyte(2 260 y perdirent la vie), contre 35 000 Japonais. Les combats continuèrent jusqu'à la fin de l'année. La VIème armée se battit dans les ruines de Manille contre 20 000 Japonais, commandés par le vice-amiral Iwabachi. Il fallut 173 jours de siège, et 40 000 morts pour que les Américains occupent Luçon en août 1945, à la suite de la reddition de Yamashita, qui commandait 50 000 hommes. Les forces navales et aériennes nippones étaient anéanties. La majeure partie des combats se déroulèrent dans le golfe de Leyte, entre les îles de Mindanao, Leyte et Samar, dans l'archipel des Philippines, en Asie du Sud-Est. Les Américains perdirent 15 584 soldats et 3 800 marins, tandis que les Japonais avaient perdu 74 000 soldats et 10 500 marins.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:43:34 PM
-Aix-La-Chapelle(2 octobre-1er décembre 1944).





Les Américains voulaient rompre les lignes de défense Allemands pour prendre Cologne, et s'emparer ainsi des digues de la Roer, et s'assurer un point de passage sur le Rhin. Le général Omar Bradley, qui commandait le XIIème groupe d'armées Américain, était opposé au maréchal Walther Model, qui commandait le groupe d'armées B Allemand. Les Alliés disposaient de 4 divisions blindées Américaines et d'une Britannique, ainsi que de 13 divisions d'infanterie Américaines et une Anglaise, soit 300 000 hommes et 750 chars. Les Allemands disposaient de 5 divisions blindées et de 11 divisions d'infanterie, soit 250 000 hommes et 500 chars. Eisenhower, qui appliquait, après l'échec d'Arnhem, la stratégie du front large, ordonna aux VIème, XIIème et XXIème groupe d'armées, qui étaient commandés respectivement par Devers, Bradley, et Montgomery, de progresser en même temps vers le Rhin. Le maréchal Von Rundstedt, qui était le commandant en chef des forces Allemandes sur le front Occidental, avait déployé les groupes d'armées dirigés par Student, Model, Balck et Himmler. A la mi-septembre, le général Bradley arriva devant les lignes de défense d'Aix-la-Chapelle. La IIIème armée de Patton rencontrait de grosses difficultés autour de Metz, et dut repousser une contre-attaque de la Vème armée blindée et de la Ière armée Allemandes.



Le 2 octobre 1944, après une intense préparation d'artillerie, la Ière armée Américaine du général Hodges lança une offensive vers Aix et enfonça la ligne Siegfried. Des unités de Panzers arrivèrent pour fermer la brèche, mais les Américains réussirent à la garder ouverte. Après plusieurs jours de combats, les Américains réussirent à encercler la garnison Allemande d'Aix. La garnison refusa de se rendre. Les Allemands lancèrent une contre-attaque destinée à briser l'encerclement de la ville, mais elle échoua. Le 21 octobre 1944, les Allemands se rendirent. En novembre 1944, la IXème armée du général Henry Simpson vint appuyer la Ière armée Américaine pour lancer une vaste offensive contre les défenses Allemandes situées au nord d'Aix-la-Chapelle. L'offensive, précédée de tirs d'artillerie et des bombardements, fut déclenchée le 16 novembre 1944, par 10 divisions. Dans le même temps, le 30ème corps Britannique du général Horrocks prit le saillant de Geilenkirchen. Le 5ème corps Américain livra une dure bataille dans la forêt de Hürtgen. Le 1er décembre 1944, les Américains atteignirent les bords de la Ruhr, qui était distante de 40 kilomètres du Rhin et de Cologne. 17 divisions Américaines étaient engagées dans l'offensive. Model mobilisa 5 divisions de blindés et 11 d'infanterie. La Vème armée était chargée d'assurer la défense de Cologne. Les troupes du général Hodges ne réussirent pas à prendre les digues de la Roer. Le 1er décembre 1944, le général Bradley annula l'ordre d'attaque général. Les Alliés avaient perdu 85 000 hommes, et les Allemands 70 000. Les Alliés avaient réussi à percer la ligne Siegfried, mais n'atteignirent pas le Rhin, et ne parvinrent pas à s'emparer de Cologne.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:44:05 PM
-Metz-Strasbourg-Belfort(18-22 novembre 1944).





Les Alliés voulaient atteindre le Rhin en franchissant les Vosges. Le général Jacob Devers, qui commandait le VIème groupe d'armées Américain, ainsi que le général de Lattre de Tassigny, qui commandait la Ière armée Française, et le général Leclerc, qui commandait la 2ème DB Française, étaient opposés au général Hermann Balck, qui fut remplacé ensuite par Heinrich Himmler à la tête du groupe d'armées Allemand du Rhin. Les Alliés avaient engagé 5 divisions blindées, et 10 divisions d'infanterie, soit 250 000 hommes et 750 chars. Les Allemands disposaient de 4 divisions blindées, et de 8 divisions d'infanterie, soit 200 000 hommes et 350 chars. Après le débarquement Allié du 15 août 1944(opération Anvil-Dragoon) en Provence, qui fut un succès, la VIIème armée Américaine, avec à sa tête le 6ème corps du général Truscott et le 2ème corps du général de Lattre de Tassigny, progressait rapidement dans la vallée du Rhône. Mais la XIXème armée Allemande, qui était commandée par le général Friedrich Wiese, parvint à s'échapper d'un piège tendu par les Alliés à Montélimar(23-28 août 1944). Le 2ème corps Français et le 6ème corps Américain progressaient vers le nord, l'un sur la rive ouest du Rhône, et l'autre sur la rive est. Le 2 septembre 1944, le 2ème corps Français entra dans Lyon, suivie par la 36ème division Américaine. A partir du 15 septembre 1944, le VIème groupe d'armées Américain fut placé sous le commandement du général Devers. La VIème groupe d'armées comprenait la VIIème armée Américaine de Patch et la Ière armée Française. Le 11 elle fit sa jonction avec la IIIème armée de Patton, près de Dijon. Eisenhower voulait lancer une offensive générale qui avait pour but l'établissement d'un front sur le Rhin, de la frontière Suisse à la mer du Nord. C'est dans cette optique qu'eut lieue la campagne de Lorraine.



Les combats dans l'est de la France durèrent plusieurs semaines. Le général Patton prit Metz le 18 novembre 1944. Deuc divisions du 12ème corps Américain continuaient pendant ce temps leur progression vers la Sarre. Au centre, Devers dut affronter une forte résistance des Ière et XIXème armées Allemandes, qui étaient escortées par la Vème Panzerarmee. C'est à partir du 15 novembre 1944, que la Ière armée du général De Lattre de Tassigny, effectua une percée au sud. Elle avança alors sur Belfort. Le 18 novembre 1944, la 9ème division coloniale contourna Belfort, pour rejoindre la frontière Suisse. Le 19, la 2ème division Marocaine entra dans les faubourgs de la ville, et le 20 novembre entra dans la ville même, où les combats durèrent quelques jours. Le 21 novembre, la VIIème armée Américaine franchit la trouée de Saverne, et déboucha sur la plaine d'Alsace. Le 23 novembre 1944, la 2ème DB du général Leclerc libéra Strasbourg. La XIXème armée Allemande se retrouvait coupée de ses arrières à Colmar. A la mi-décembre, la France était entièrement libérée. Les Alliés avaient perdu 35 000 hommes(tués ou blessés), et les Allemands 70 000. La campagne d'Alsace-Lorraine obligea les Allemands à se replier sur la ligne Siegfried, et les Alliés purent prendre position le long du Rhin.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:45:27 PM
-Les Ardennes(16 décembre 1944-1er février 1945).





Hitler voulait prendre Anvers pour couper le XXIème groupe d'armées de Montgomery du XIIème groupe d'armées de Bradley. Le général Dwight D.  Eisenhower, commandant en chef Allié en Europe, était opposé au maréchal Gerd Von Rundstedt, commandant en chef du front Occidental, et qui fut remplacé par Model à la fin de la bataille. Les Alliés avaient engagé 7 divisions blindées, 8 divisions d'infanterie et 2 divisions de parachutistes, des 1ère et IIIème armées Américaines, soit 400 000 hommes et 1 100 chars. Les Allemands disposaient de 9 divisions blindées, et de 4 divisions d'infanterie, comprenant la Vème Panzerarmee SS, la Vème armée blindée et la VIIème armée Allemande, soit 250 000 hommes et 1 000 chars.

Hitler, pour arrêter la progression des Alliés, prit la décision, à la fin de l'année 1944, de lancer une vaste offensive, qui avait pour objectif la reprise du port d'Angers. Il voulait aussi chasser les Alliés de Hollande, et ainsi être en situation de négocier avec Churchill et Roosevelt un cessez-le-feu séparé. Les personnes âgées furent envoyées sur le front, ainsi que les Jeunesses Hitlériennes, qui reçurent une instruction militaire sommaire. Albert Speer, qui était ministre de la Production, fit accélérer les cadences de montage de chars, et dispersa dans des petites villes Allemandes des unités de fabrication d'engins autopropulsés. Goering fit transférer 1 500 appareils sur le front Occidental. Mais il manquait aux Allemands du carburant, car ils avaient perdu les champs pétrolifères Roumains. Von Rundstedt recommanda d'ailleurs de n'effectuer qu'une attaque limitée à la Meuse. Mais Hitler décida de lancer une contre-offensive générale. Il voulait s'emparer des réserves de carburant des Alliés, et voulait s'appuyer sur le mauvais temps(qui en décembre avec le brouillard, clouerait l'aviation Alliée au sol), le froid, et sur les prévisions des Anglo-Américains qui pensaient que les Allemands n'avaient plus les capacités pour lancer une contre-attaque de grande envergure.



L'opération se prépara dans le plus grand secret, et peu de généraux furent informés. Les renforts en hommes  et en matériel furent acheminés la nuit, pendant que des appareils Allemands survolaient en continu le front pour couvrir le bruit des convois. C'est le général Model qui fut chargé de l'organisation de l'offensive.







Il mit en place quatre armées sur le front des Ardennes, entre Monschau au nord et Echternach au sud. Le premier objectif était le 8ème corps Américain du général Middleton, qui faisait partie de la Ière armée du général Hodges. Au nord, se trouvait la VIème Panzerarmee SS, commandée par le général Sepp Dietrich(4 divisions de blindés et 5 d'infanterie), avec le détachement spécial Pieper, qui avait pour mission de briser le front Américain près du noeud de communications de Saint-Vith, puis de franchir la Meuse à Liège et de marcher sur Anvers, en s'emparant des réserves de carburant des Alliés. La Vème armée du général Hasso Von Manteuffel, qui se trouvait sur sa gauche, avait pour mission de prendre le carrefour ferroviaire et routier de Bastogne, puis de passer la Meuse entre Liège et Namur, et enfin d'occuper Bruxelles. Le général Ernst Brandenberger, qui se trouvait au sud, et qui était à la tête  de la VIIème armée Allemande, avait pour mission de bâtir un môle défensif qui était chargé de contenir la IIIème armée Américaine du général Patton. L'aile droite fut confiée à la XVème armée du général Gustav Von Zangen. Les forces spéciales du colonel Otto Skorzeny, qui étaient habillées avec l'uniforme Américain, étaient chargées d'infiltrer les lignes arrières Américaines, pour détruire les câbles téléphoniques, désorganiser la signalisation routière, et mener diverses actions de sabotage. Dans le même temps, 1 000 parachutistes furent largués près de Malmédy.



L'offensive des 20 divisions Allemandes(contre 6 divisions Alliées), fut déclenchée le 16 décembre 1944, après une intense préparation d'artillerie. Les blindés Allemands enfoncèrent les défenses du 8ème corps du général Troy Middleton. Les troupes Allemandes réussirent à effectuer une percée dans les lignes de la Vème armée Américaine, mais le 5ème corps Américain au nord, et la VIIème armée blindée Américaine au sud, à Saint-Vith, ralentirent la progression des blindés de Dietrich. Manteuffel progressa lui aussi très rapidement, car des unités de la VIème Panzerarmee SS étaient venues renforcer sa Vème armée blindée.



Eisenhower donna l'ordre à toutes les forces blindées de se porter vers le secteur du front menacé. Il mobilisa la 101ème division aéroportée qui fut amenée par la route(les conditions météorologiques ne permettant pas aux appareils de voler). Les parachutistes vinrent renforcer la 10ème division blindée Américaine qui était stationnée à Bastogne. La ville fut alors encerclée par les Allemands. Du 19 au 26 décembre 1944, la garnison Américaine repoussa toutes les attaques Allemandes. Le 26 décembre 1944, une colonne de la IIIème armée de Patton réussit à briser l'encerclement de la ville. Depuis quelques jours, le temps s'était amélioré, ce qui permit à l'aviation Alliée de reprendre ses raids. Les chasseurs bombardiers Alliés pilonnèrent les lignes arrières Allemandes. Ils détruisirent les chars et suspendirent les communications entre les divers groupes d'armées. La 2ème Panzerdivision fut presque totalement anéantie, sur le route de Dinant, par la 2ème division blindée Américaine. Dès le 26 décembre 1944, les Allemands commencèrent à se replier. Les 3 et 4 janvier 1945, les troupes Allemandes essayèrent de reprendre Bastogne mais n'y parvinrent pas. Hitler ordonna peu à peu à ses troupes de battre en retraite. Le 20 janvier 1945, les troupes Allemandes étaient à leur point de départ. Elles avaient parcouru 100 kilomètres dans un sens puis dans l'autre. A la fin du mois de janvier, les Allemands quittèrent les Ardennes, et se replièrent sur le Rhin. Les Alliés avaient perdu 82 000 hommes et 800 engins blindés, tandis que les Allemands avaient perdu 100 000 hommes(tués, blessés ou faits prisonniers), 800 chars et 1 000 appareils. Les Américains comblèrent leurs pertes en deux semaines, mais l'Allemagne était dans l'impossibilité de remplacer les hommes qu'elle avait perdu. Les Allemands avaient seulement gagné six semaines pour préparer la défense du Rhin.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:46:02 PM
-Mandalay et Meiktila(14 janvier-31 mars 1945).





Les Alliés voulaient mettre hors d'état de nuire les forces Japonaises de Birmanie centrale, pour assurer la sécurité de la nouvelle route du nord vers la Chine, et pour préparer la reconquête de toute la Birmanie. Le général sir William Slim, qui commandait la XIVème armée Britannique, était opposé au général Kimura, qui était le commandant des trois armées impériales Japonaises. Les Alliés avaient engagés les 4ème et 33ème corps Anglais, 2 brigades blindées, 6 divisions d'infanterie, 2 divisions Chinoises et les unités de combat du secteur nord du général Stilwell, qui étaient commandées par les généraux Wedemeyer et Sultan, soit au total 250 000 hommes. Les Japonais disposaient d'un régiment blindé et de 5 divisions et demie d'infanterie, celle du général Katamura renforçant la XVème armée Japonaise, soit au total 60 000 hommes. Après la victoire de Kohima-Imphal au printemps 1944, les Alliés préparèrent une contre-offensive en Birmanie. Ils voulaient protéger la route, toujours en construction, qui reliait par la terre la Chine nationaliste à l'Inde. Le ravitaillement des armées de Tchang Kaï-Chek dépendait de cette route. Les troupes de la région nord, commandées par le général Joe Stilwell, prirent Myitkyna. L'ancienne route de Birmanie fut réouverte le 27 janvier 1945, après que les Alliés eurent repoussés les Japonais du nord de la Birmanie. En septembre 1944, le général Slim poursuivit les restes de la XVème armée Japonaise jusque dans la vallée de la Chindwin. Le commandant de la XIVème armée ne voulait pas laisser de répit à l'ennemi, et malgré les conseils de prudence qu'on lui donnait et les craintes du général sir Oliver Leese, il se lança dans une campagne, avec le soutien total de  lord Louis Mountbatten, le commandant en chef. Le général Kimura, qui était le nouveau commandant Japonais et qui venait de recevoir des renforts, voulait entraîner Slim au-delà de l'Irrawaddy.



A la fin novembre, Slim reprit sa progression, et le 3 décembre, il contrôlait trois passages sur la rivière Chindwin, appuyé par l'aviation du général George Stretmeyer. A la mi-décembre, le 15ème corps ,Britannique avait longé la côte de l'Arakan dans le but de prendre l'île d'Akyab. Slim avait compris que les Japonais voulaient se battre l'est du fleuve Irrawaddy et non à l'ouest. Les Britanniques repensèrent alors leur tactique. La XIVème armée mit au point un nouveau plan. Le 33ème corps Britannique  devait opérer une percée en force au nord et à l'ouest de Mandaley, cela dans le but d'attirer les Japonais placés en réserve. A ce moment là, le 4ème corps Anglais, qui sera dissimulé dans la vallée de Gangaw, franchirait l'Irrawaddy plus au sud, près de Pakokku, puis s'emparerait du centre Japonais de communication et de stockage de Meiktila, qui constituait la base logistique des XVème et XXXIIIème armées Japonaises, entouré par 6 terrains d'aviation.



Les préparatifs de Slim furent un peu gênés par le rappel en Chine de 75 Dakota. Mais les barges nécessaires pour la traversée du fleuve furent prêtes à temps. Ses lignes de communication s'étendaient sur plus de 900 kilomètres, jusqu'à la station ferroviaire de Dimapur. Les préparatifs furent achevés dans la deuxième semaine de janvier 1945. Le 9 janvier, les bords de l'Irrawaddy, près de Thabeikkyin, furent atteints par l'avant-garde de la 19ème division, qui faisait partie du 33ème corps. Le 4ème corps approcha Pakokku. La 19ème division, appuyée par la 36ème division, franchit le fleuve, au nord de Mandaley. A l'ouest, la 20ème division, suivie de la 2ème division, fit de même. La 7ème division traversa au sud de Mandaley. L'offensive Anglaise débuta le 14 janvier 1945. Le général Kimura envoya vers le nord 4 divisions équipées d'artillerie. Le 22 janvier, le général Gracey atteignit Monywa avec la 20ème division, qui se battait contre la 33ème division Japonaise. Le 25 janvier, la 2ème division, qui était postée à Ngazun, à 16 kilomètres à l'est de la 20ème division, intervint, ce qui aggrava la situation dans laquelle les Japonais se trouvaient. Le 4ème corps parcourut pendant ce temps 560 kilomètres, à marche forcée, pour se rapprocher de Pakokku. Le 3 février, la 7ème division Indienne prit la ville et organisa la traversée du fleuve, qui se déroula dans la nuit du 13 février 1945, et qui nécessita 7 heures. Le plan de Slim avait fonctionné parfaitement. kimura se préoccupait de la double menace que faisait peser sur Mandaley le 33ème corps. 8 divisions Japonaises et une division ennemie de traîtres Indiens furent mobilisés sur cette opération. Slim, pour soutenir le 33ème corps, envoya la 5ème division Indienne. Le 21 février, la 17ème division, accompagnée de la 7ème division et de la 255ème brigade blindée, fit mouvement. 4 jours plus tard, la piste d'aviation de Thbutkun fut prise. La 99ème brigade put ainsi ravitailler les chars en carburant.



Meiktila était défendue par 3 300 Japonais, qui étaient commandés par le général Kasuya, se défendit vigoureusement. Kimura dut affronter le 33ème corps, tandis que Kasuya était confronté au 4ème corps. Le 3 mars, Meiktila et son aérodrome furent pris par les Alliés(à un moment critique, les troupes Américaines et Chinoises ainsi que les Dakotas durent être  retirés du front Birman, mais le général Slim réussit à obtenir à ajournement de cette décision jusqu'en juin). Kimura était piégé. Il chargea le général Honda, qui commandait 4 divisions incomplètes, de reprendre Meiktila. Le principal terrain d'aviation changea plusieurs fois de camp, mais le 29 mars, les Anglais s'en emparèrent définitivement. Le 1er avril 1945, la 36ème division Anglaise, qui arrivait du nord, vint relever la 19ème division, épuisée. La bataille de Mandaley se déroulait pendant ce temps. Le 15 mars, les Alliés lançèrent une vaste offensive contre Mandaley Hill et le fort Dufferin, ce qui aboutit le 20 mars à la capitulation de la garnison Japonaise de la ville. La route vers le sud et Rangoon était désormais ouverte au général Slim.



Pendant le mois d'avril, les troupes Anglaises avançèrent le long de la voie ferrée qui reliait Mandaley à Rangoon. Les 1er et 2 mai 1945, l'opération Dracula permit aux Alliés d'occuper pacifiquement Rangoon, qui avait été évacuée par les Japonais, qui subissaient depuis plusieurs jours des bombardements massifs. La Birmanie passa donc sous le contrôle des Alliés. Les batailles de Mandaley et de Meiktila ont marqué la fin de la "sphère de coprospérité". Les Alliés avaient perdus 35 000 hommes, et les Japonais 45 000.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:46:37 PM
-Remagen(7-31 mars 1945).





Les Alliés voulaient établir une ou plusieurs têtes de pont sur le Rhin pour pouvoir par la suite conquérir la Ruhr et les centres industriels Allemands. Le général Dwight D.  Eisenhower, qui était le commandant en chef Allié en Europe, était opposé au maréchal Gerd Von Rundstedt, qui était le commandant en chef sur le front Occidental, et qui fut remplacé par le maréchal Kesserling. Les Alliés avaient engagés des éléments des VIème, XIIème et XXIème groupes d'armées Américains. Les Allemands avaient engagés des éléments des groupes d'armées Allemands H, B et G. Les Alliés, après la bataille des Ardennes, progressaient en direction du Rhin. Du 8 février au 9 mars 1945, eurent lieu dans le Reichswald de violents combats. Les Alliés se rapprochèrent de la rive gauche du Rhin, en éliminant les poches de résistance Allemandes.



Les Alliés pensaient qu'ils allaient avoir de grosses difficulté pour franchir le Rhin, mais le 7 mars au matin, à la sortie du massif de l'Eifel, le lieutenant Carl Timmermann, qui était à la tête du 27ème bataillon d'infanterie blindée qui appartenait à la Ière armée Américaine du général Hodges, découvrit que le pont ferroviaire de Remagen, dédié à Ludendorff, était encore intact, et cela en dépit des ordres de Hitler. Il reçut l'ordre de s'en emparer. Son détachement entra dans la ville et atteignit le pont au moment où les Allemands allaient le faire sauter. Les charges de dynamite placées sur les quatre piliers de l'ouvrage n'avaient pas encore explosé pour une raison inconnue. Les artificiers Américains débranchèrent d'autres détonateurs. L'unité de Timmermann pris pied sur la rive droite du Rhin. Cette opération lui valut 13 Distinguished Service Cross, et une citation du président des Etats-Unis. A la suite de la prise de ce pont, Eisenhower ordonna à Bradley de se porter sur Remagen, et 5 divisions vinrent renforcer la tête de pont. Goebbels déclara au sujet de la prise de Remagen que c'était un "scandale délirant". Hitler, en apprenant la nouvelle, révoqua Von Rundstedt de son poste de commandant en chef du front Occidental et le remplaça par Kesselring, qui fut rappelé d'Italie. Hitler fit condamner à mort 5 officiers, dont 4 furent exécutés.



La traversée du Rhin à Remagen précéda l'invasion générale de l'Allemagne. Cela ne représenta pas une étape décisive d'un point de vue stratégique, d'autant qu'il s'effondra le 17 mars, mais cette action eut un effet psychologique sur les troupes Alliées et ennemies. Le 24 mars, la IIIème armée du général Patton réussit à établir une tête de pont à Boppard. Montgomery décida à la fin du mois d'organiser une vaste opération : les Anglais, protégés par des écrans de fumée, franchirent le Rhin à Bonn, à Mayence et vers Duisbourg. Le VIème groupe d'armées Américain, sous les ordres du général Devers, prit position sur la rive droite du Rhin, près de Strasbourg, qui était occupée par de Lattre de Tassigny. Les Français traversèrent le fleuve à Spire et à Germersheim, et se rabattirent sur le Palatinat et la Forêt-Noire. Ils arrivèrent jusqu'au bord du lac de Constance. La division Leclerc prit le 4 mai 1945 le "Nid d'aigle" du Führer à Berchtesgaden. Le XXIème groupe d'armées de Montgomery progressait à travers le nord de l'Allemagne, et arriva sur la Weser le 4 avril. Bradley, après avoir encerclé l'armée B de Model, prit la direction de l'Elbe. Le VIème groupe d'armées commandé par le général Devers se battit contre les soldats du général Hausser, et continua sa progression en Franconie et en Bavière. Le succès de Remagen avait permit la rupture du front Occidental qui s'effondra en quelques semaines. En tout les Américains avaient perdu 6 570 hommes, et les Anglais et les Canadiens 15 628. Les Allemands avaient 90 000 tués et blessés, et 259 000 prisonniers de guerre.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:47:55 PM
-Okinawa(1er avril-22 juin 1945) et Iwo-Jima.



Okinawa était une étape décisive sur la voie d'une victoire finale Alliée en Extrême-Orient. L'amiral Chester Nimitz, et le général Douglas MacArthur, commandant en chef Allié, étaient opposés au général Mitsuru Ushijima, qui commandait la XXXIIème armée Japonaise. Les Américains avaient engagés la Xème armée du général Simon Buckner, 4 divisions de marines, et 4 divisions d'infanterie, soit 180 000 hommes. Les Japonais avaient engagés la XXXIIème armée, et des troupes combinées, soit 130 000 hommes.

Après la bataille du golfe de Leyte, les Américains voulaient reprendre une à une les îles du Pacifique qui étaient occupées par les Japonais. Ils voulaient tout d'abord s'emparer d'Iwo-Jima, qui était une petite île volcanique qui possédait 3 aérodromes, dont un en construction, et qui pouvaient servir d'escales aux bombardiers Américains qui se dirigés vers le Japon.



Le 19 février 1945, au matin, la 5ème flotte de l'amiral Spruance, après une forte préparation d'artillerie, débarqua les 30 000 hommes du 5ème corps amphibie Américain, qui étaient commandés par le général Harris Schmidt. Les 22 000 soldats Japonais, retranchés dans des cavernes fortifiées résistèrent âprement. Les marines réussirent néanmoins à occuper un premier aérodrome, mais ils eurent de lourdes pertes et les contre-attaques des Japonais détruisirent la moitié des Blindés Américains. Le 23 février 1945, un groupe de marines arriva jusqu'au sommet du mont Suribachi et y planta le drapeau des Etats-Unis. Deux jours plus tard les Américains prirent le second aérodrome. La garnison Japonaise, commandée par le général Kuribayashi, résista avec acharnement. Certains soldats Japonais préféraient se suicider plutôt que de se rendre.





Le 2 mars 1945, les Américains réussirent à prendre le 3ème terrain d'aviation. Ils contrôlaient ainsi les 2/3 de l'île. Le 15 mars, la conquête de l'île s'acheva, mais 10 jours furent nécessaires aux marines pour nettoyer les poches de résistance Japonaise. Iwo-Jima servit dès lors de base pour les attaques aériennes sur le Japon. Etant donné la résistance opposée par les Japonais à Iwo-Jima, le commandement Américain ne comptait pas occuper le Japon avant 1946.



Les Américains avaient mis au point un plan pour conquérir l'archipel Nippon. La première phase de ce plan était la conquête de l'île d'Okinawa. L'opération avait pour nom de code Iceberg. Les Américains bombardèrent les bases aériennes de Formose et d'autres îles voisines. Le 26 mars, les Américains occupèrent les îles Kerama et Keise, qui étaient situées au sud-ouest de leur objectif. Le débarquement Américain devait avoir lieu sur les plages de la baie de Hagushi, sur la côte Occidentale d'Okinawa, à 16 kilomètres au nord de la principale ligne de défense Japonaise.



Les Américains débarquèrent le 1er avril 1945. Le 3ème corps amphibie débarqua au nord de Hagushi, et le 24ème corps au sud. Le soir, 50 000 marines avaient été débarqués, et la tête de pont atteignait 14,5 kilomètres de largeur et 4 kilomètres de profondeur. En deux jours, ils réussirent à percer à l'est des défenses Japonaises, et encerclèrent les principales positions de l'île. Pendant les trois semaines qui suivirent, le 3ème corps amphibie nettoya le nord de l'île. Cela fut achevé le 20 avril.



Mais c'est au sud que se déroula la principale bataille, le long de la ligne de défense Japonaise Naha-Shuri-Yonabaru, qui était bouclée par le 24ème corps Américain. Les 7ème et 96ème divisions avançaient difficilement, à cause de la résistance Japonaise. Le 19 avril, la 27ème division s'engagea dans une bataille qui dura 12 jours. Elle progressa de 3 kilomètres. Les 27ème et 96ème divisions furent mises au repos, épuisées. Le 3ème corps amphibie prit position sur l'aile droite, et la 77ème division vint soutenir le 24ème corps sur la gauche.



Les 4 et 5 mai 1945, Ushijima lança une contre-attaque sur le flanc droit de la Xème armée du général Buckner. Mais dans cette offensive, 6 200 Japonais furent tués, contre 714 Américains. L'artillerie et l'aviation Américaines étaient intervenues car les Japonais étaient sortis de leurs positions retranchées, et étaient ainsi exposés. Buckner reprit son offensive le 11, après avoir relevé à l'aile gauche la 7ème division par la 96ème. On se battait alors pour chaque bunker, pour chaque mètre carré. Le 23 mai 1945, la 6ème division de marines réussit à contourner le flanc gauche Japonais, et envahit la ville de Naha. Six jours plus tard elle occupa Shuri, dans le centre de l'île. Le 24ème corps acheva sa percée à l'est. Les Américains procédèrent alors à un nouveau débarquement.



Après avoir bombardé les positions Japonaises, la 6ème division de marines débarqua sur la côte nord de la péninsule d'Oroku. Elle lança une offensive contre l'infanterie du vice-amiral Ota. Les Américains durent se battre pendant 10 jours, et durent nettoyés les cavernes fortifiées Japonaises au lance-flammes. Finalement, le 8ème régiment de la 1ère division de marines prit la crête de Kunishi, au sud de la péninsule. Buckner fut tué le 18 juin, alors qu'il inspectait les lignes du 8ème régiment. Le général Geiger  assura alors le commandement de la Xème armée.



Le 21 juin, les Américains arrivèrent au sud de l'île. Ils découvrirent dans une grotte le corps du général Ushijima, qui s'était suicidé. La conquête de l'île était achevée, bien que des combats mineurs se produisirent juqu'au 2 juillet. La XXXIIème armée Japonaise avait été anéantie. Les Américains avaient perdu 8 513 hommes et comptaient plus de 31 807 blessés. Il n'y avait pas eu que des combats terrestres. L'aviation Japonaise avait mobilisé toutes ses forces contre l'US Navy. 1 900 kamikazes avaient réussi à couler 36 navires, et à endommager 368 autres. 5 000 marins Américains furent tués. L'aviation Nippone avait perdu 7 800 appareils, tandis que les Américains n'en avaient perdu que 763. Les Japonais avaient perdu 110 000 hommes et 7 400 prisonniers.



Le commandement Américain prévoyait d'attaquer en novembre Kyushu, qui était la plus méridionale des grandes îles de l'archipel Nippon. Le général Stilwell fut rappelé d'Asie du sud-est pour prendre le commandement de la Xème armée Américaine. Mais la réussite du projet Manhattan, et les expériences nucléaires menées au Nouveau-Mexique permit d'annuler la conquête du Japon. Ce sont les batailles d'Iwo-Jima et d'Okinawa qui entraînèrent la décision de lancer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Sept semaines après la bataille d'Okinawa, l'empereur Hirohito annonçait la capitulation sans conditions du Japon.
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: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:48:45 PM
-Berlin(16 avril-2 mai 1945).





Les Soviétiques voulaient abattre l'Allemagne nazie en s'emparant de sa capitale avant que les Occidentaux n'y arrivent par l'ouest. Le maréchal Joukov, qui commandait les deux fronts Soviétiques, était opposé à Adolf Hitler, qui était le commandant en chef de toutes les forces Allemandes. Les Russes avaient engagés les armées du 1er front de Biélorussie, commandées par Joukov, et celles du 1er front Ukrainien, commandées par le maréchal Koniev, soit au total 2 500 000 hommes. Les Allemands disposaient du groupe d'armées Allemand de la Vistule, commandé par le général Heinrici, et du groupe d'armées du Centre, commandé par le général Schörner, soit 1 250 000 hommes.

Au début de l'année 1945, trois groupes d'armées Soviétiques étaient positionnés le long de l'Oder. Le 1er front Biélorusse du maréchal Joukov, accompagné autour de Küstrin du 1er groupe d'armées de Russie, qui était commandé par le général Sokolovsky, avait pour mission de franchir l'Oder et de s'emparer de Berlin. Le 2ème front de Biélorussie, au nord, qui était commandé par le général Rokossovsky, avait pour mission de "nettoyer" la Prusse Orientale à l'ouest de Settin. Les armées de Koniev avaient pour mission d'envelopper par le sud Berlin. Les Soviétiques voulaient prendre en étau la capitale Allemande et écraser la Wehrmacht. Le 16 avril 1945, au matin, les chars Soviétiques lancèrent une offensive, qui avait été précédé de tirs d'artillerie et de pilonnage aérien, en direction de l'ouest, et percèrent les lignes de défense du général Heinrici. Quatre jours plus tard, ils arrivèrent aux abords de Berlin.

 



Sokolovsky arrivait par le nord et Koniev par le sud(il venait de disperser le groupe d'armées du Centre, qui était commandé par Schörner). Rokossovski se battait contre le groupe de la Vistule et le poursuivit jusqu'à l'Elbe. Le 20 avril 1945, jour de l'anniversaire du Führer, Berlin fut complètement encerclée. Hitler se trouvait alors dans son bunker enterré, situé dans les jardins de la Chancellerie. Il fit alors appel au Volksturm, une réserve composée d'unités de personnes âgées, de malades et d'enfants. Les forces Allemandes qui étaient chargées de la défense de la ville(300 000) étaient mal équipées, et ne disposaient pas de moyens lourds ni de munitions. Elles attendaient les renforts, notamment ceux de la XIIème armée du général Wenck, mais toutes les armées Allemandes étaient déjà encerclées.



Le 24 avril, Postdam fut prise entièrement par les Russes. Les soldats de Joukov pénétrèrent dans Berlin. Les combats furent difficiles, on se battait pour chaque immeuble, pour chaque maison, pour chaque rue. Les chars et l'artillerie des Soviétiques entrèrent en action. Le 26, les Russes prirent l'aéroport de Tempelhof. Le 1er front de Biélorussie avançait dans le nord de la ville, tandis que le 1er front d'Ukraine progressait dans le sud. Le 30 avril 1945, Hitler se suicida avec sa jeune épouse : Éva Braun. Leurs corps furent brûlés dans le jardin. Goebbels prit la même initiative, et se suicida avec sa famille. Les combats se poursuivaient dans le parc du Tiergarten et sur l'avenue Unter den Linden. Le même jour, les soldats de l'Armée Rouge s'emparèrent du Reichstag, et en pleine nuit y plantèrent le drapeau Soviétique à son sommet(le même geste fut refait le lendemain, de jour, pour les besoins de la propagande Soviétique). Le 1er mai 1945, le commandant de la garnison de Berlin, le général Weidling, décida de capituler. Les Soviétiques durent encore se battre pendant deux jours pour anéantir les poches de résistance. Le 4 mai, puis le 7 mai 1945, les dignitaires Allemands signèrent l'acte de capitulation. Les combats étaient finis en Europe. Les Soviétiques avaient perdus durant ces combats 700 000 hommes et les Allemands 1 million. La Seconde Guerre Mondiale était finie en Europe.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:52:04 PM
-Hiroshima, Nagasaki et la Mandchourie(6 août-1er septembre 1945).





Truman voulait utiliser l'arme atomique pour contraindre le Japon à capituler, car les États-Unis voulaient éviter une longue et coûteuse conquête du pays. Ainsi la guerre serait finie en Extrême-Orient. Les Soviétiques voulaient conquérir des territoires avant que la paix ne soit signée. Le président Américain Truman s'opposait à l'empereur Hirohito, et au gouvernement Japonais, qui était dirigé par le prince Konoye, depuis le retrait de l'amiral Tojo en juillet 1944. L'armée Rouge, qui était commandée par le maréchal Vassilevski, s'opposait au général Yamada Otozo, qui commandait l'armée Japonaise du Kouangtoung. Au Japon, les Américains avaient engagé une superforteresse B-29, surnommée Enola Gay, et qui était pilotée par le colonel Paul Tibbets(6 août), et une autre superforteresse, surnommée Great Artist, qui fut accompagnée par un avion d'observation(9 août). Les Japonais n'envoyèrent pas de force d'interception. En Mandchourie, les Russes avaient engagé 1 200 000 soldats, 5 500 chars, 26 000 canons et 4 000 avions, répartis sur 3 fronts : le front de Transbaïkalie(maréchal Malinovski), le 1er front(maréchal Meretskov), et le 2ème front d'Extrême-Orient(général Purkayev). Les Japonais disposaient de l'armée du kouangtoung, qui totalisait 1 040 000 hommes, 1 155 chars, 5 360 canons et 1 155 avions.

Le gouvernement Japonais, qui était dominé par des militaires fanatiques, refusait toute reddition. Des tentatives de négociations avaient pourtant été menées, par l'intermédiaire de la Suisse et de l'URSS, mais les généraux Japonais ne voulaient pas se rendre. Les Américains opérèrent des bombardements stratégiques sur le Japon durant les premiers mois de 1945. Le 19 mars 1945, les Américains organisèrent un raid sur Tokyo. 234 B-29 larguèrent leurs bombes incendiaires qui rasèrent 26 kilomètres carrés de la ville, et près de 84 000 habitants furent tués.



A la mi-juin, les Américains avaient détruits 4 grandes villes. En août, 9 millions de Japonais étaient sans abri. Les bombardements Américains, qui partaient des porte-avions, des Mariannes, ou des îles reconquises continuèrent sans relâche. L'US Air Force perdit 343 appareils, et 243 équipages. Le 16 juillet 1945, dans le désert du Nouveau-Mexique, les Américains effectuèrent le premier test atomique qui réussit. Le conseil de l'état-major suggéra Hiroshima, qui était la septième ville du Japon, qui comptait 343 000 habitants, et qui était un centre industriel de guerre, comme cible pour le largage de la première bombe atomique. Truman approuva. Le 26 juillet 1945, les Alliés, qui étaient réunis à Postdam, exigèrent de Tokyo une capitulation inconditionnelle, sous peine de "destruction totale". Les Japonais refusèrent de se rendre.





Le bombardier Américain Enola Gay arriva le 6 août 1945, après 7 heures de vol, à 9h30 en vue d'Hiroshima, et le colonel Tibbets largua sur la ville la première bombe atomique. Le bombardement venait de faire 71 379 victimes, auxquels il faudra rajouter les personnes décédées des suites de leurs blessures(radiations). Le gouvernement Japonais ne voulut toujours pas se rendre. Truman décida donc de larguer une deuxième bombe atomique, cette fois-ci sur Nagasaki, qui comptait 250 000 habitants. Le 9 août 1945, le major Sweeney largua depuis son bombardier B-29 baptisé Great Artist, la seconde bombe atomique. Ce bombardement provoqua la mort de 60 000 personnes, plus toutes les autres personnes qui décédèrent suite aux radiations. Le lendemain, le Japon accepta la capitulation, qui fut prononcée officiellement à la radio le 14. La guerre était terminée pour les Américains, mais pas pour les Russes.

En 1939, il y avait déjà eu des combats en Mongolie entre les Soviétiques et les Japonais, mais ils ne se transformèrent pas en guerre. A la conférence de Yalta, en février 1945, Staline promit à Roosevelt d'engager des troupes en Extrême-Orient, dans les trois mois qui suivraient la fin de la guerre en Europe. A partir du mois d'avril 1945, Staline avait commencé à envoyer des troupes en Mandchourie. Il confia le commandement du front d'Extrême-Orient au maréchal Alexandre Vassilevski, qui commandait 11 armées combinées, 1 armée blindée, et 3 armées aériennes. Les Japonais, qui étaient commandés par le général Yamada Otozo(il commandait l'armée du Kouangtoung), étaient nombreux, mais avaient un moral mauvais(surtout après l'ordre de reddition lancé par Hirohito), et étaient inférieurs aux Russes qui possédaient une supériorité en chars, en canons, et en avions. Les forces Japonaises étaient réparties en Chine sur un front très étendu, qui avait mobilisé les 2/3 de l'armée Japonaise depuis 1937. De mai à août 1945, le général Japonais Okamura commença à rassembler ses troupes au nord-ouest, pour renforcer l'armée du Kouangtoung. Mais le général Tchang Kaïchek mena des opérations ponctuelles en Chine, ce qui provoqua la prise au piège de 100 000 Japonais à Canton, un mois plus tard. De plus les escadrilles Américaines attaquaient sans cesse les unités Japonaises en route vers la Mandchourie.





Le 8 août 1945, Staline déclara la guerre au Japon, afin de conquérir d'importants territoires à l'est. Les objectifs de l'armée Rouge était la Mandchourie, le nord de la péninsule Coréenne, les îles Kouriles, et le sud de Sakhaline. C'est le 9 août que l'offensive générale fut déclenchée. Le groupe d'armées du maréchal Malinovski progressa sur un large front, depuis la Mongolie extérieure. Le groupe d'armées du maréchal Meretskov attaqua au sud, sur une ligne Khabarovsk-Vladivostok. Le groupe d'armées du général Purkayev perça vers le sud en partant du fleuve Amour. La VIème armée blindée réussit à franchir les montagnes de Khingan, et à prendre à revers les lignes ennemies. Mais les chars durent ensuite attendre deux jours avant d'être ravitaillés par avions. Les Russes occupèrent les villes de Tchang-Tchun et de Moukden. La XXXIXème armée du général Pliev, qui était composée de blindés et de cavalerie, réussit à parcourir 100 kilomètres par jour, et le 21, elle opéra sa jonction avec l'armée populaire de Mao-Tse-Toung, après avoir franchi la Grande Muraille. Les 15 et 16 août, les Ière et Vème armées Soviétiques encerclèrent le quartier général Japonais, qui était installé à Moutankiang, l'une par l'est et l'autre par le nord. La garnison Japonaise capitula 4 jours plus tard.



Les Soviétiques du 2ème front Russe d'Extrême-Orient, qui était commandé par le général Purkayev, avançaient difficilement selon trois axes. Ils devaient atteindre les centres de Harbin et de Tsitsihar. La XVème armée Russe réussit à percer et occupa Harbin. Le 21 août 1945, elle rejoignit le 1er front d'Extrême-Orient, après avoir parcouru 800 kilomètres en 12 jours. Les Japonais commençaient alors à se rendre un peu partout. Le 10 août, les Soviétiques entrèrent en Corée. Le 11 ils envahirent le sud de la presqu'île de Sakhaline par une action combinée terrestre et amphibie. L'opération se termina le 25. L'Armée Rouge lança une offensive sur les îles Kouriles, qui furent prises le 1er septembre. La campagne de Mandchourie était terminée. Le lendemain, les Alliés et les Japonais signèrent l'acte de capitulation, à bord du cuirassé Missouri, ancré dans la baie de Tokyo. Les Soviétiques avaient perdu 8 219 hommes et avaient 22 264 blessés. Les Japonais avaient 83 737 tués, 20 000 disparus, et 594 000 prisonniers de guerre.
: Grand moment de la WWII
: 2eRCP|Vazeille May 28, 2009, 04:53:08 PM
-La prise de Koufra.



De Gaulle a nommé au lendemain du rattachement du Gabon à la France Libre le colonel Leclerc comme commandant militaire du Tchad. Le Tchad est une étape essentielle vers l'Egypte, et peut servir de base de départ pour seconder les Britanniques en Libye. De Gaulle a indiqué à Leclerc son objectif principal : Koufra. Les Italiens s'en sont emparés en 1931, après avoir combattu durement contre les Senoussis qui occupaient l'endroit. Ils tiennent le fort d'El Tag avec une garnison de 300 hommes, qui est soutenue par une compagnie mobile qui patrouille à ses abords. Les moyens militaires du Tchad sont limités. On compte un régiment de tirailleurs Sénégalais, qui ont été renforcés par des éléments venus des territoires ralliés(ce régiment deviendra, en mars 1943, le régiment de marche du Tchad, future unité de la 2ème DB).



Leclerc dispose de 350 hommes, dont 100 Européens et 120 méharistes. Ce sont des troupes qui ont une bonne expérience du désert, mais elles disposent d'un armement réduit : un canon de 75, quelques pièces de 37, et de vieilles mitrailleuses Hotchkiss. De plus se pose des problèmes au niveau de la logistique : il faut acheminer l'eau et le carburant sur de très grandes distances. Il y a 1650 kilomètres à parcourir pour aller de Fort-Lamy(actuelle N'Djaména) à Koufra. Leclerc dispose de personnel et de véhicules(99 camions) pour résoudre ces problèmes. Ces moyens sont rassemblés à Faya-Largeau, au Sud de Tibesti. Il a à parcourir 900 kilomètres.



C'est le 24 janvier 1941 que la colonne Leclerc s'élance. Après Tekro elle pénètre en Libye. Mais l'expédition commence mal. Un détachement Britannique du LRDG(Long Range Desert Groupe), qui précède les Français, est repéré et tombe dans une embuscade tendue par la Saharianna(compagnie mobile). Il est décimé. L'effet de surprise est perdu. Les Anglais renoncent mais Leclerc décide de poursuivre. Il prend les devants avec une vingtaine de camions. Il atteint Koufra le 7 février au soir.  Leclerc organise une incursion de nuit sur le terrain d'aviation, ce qui permet de détruire des hangars et un avion.



Les 17 et 18 janvier, avec deux pelotons légers, Leclerc oblige les Italiens à s'enfuir vers le Nord, malgré l'intervention aérienne de Savoia Italiens. C'est le 19 janvier que débute le siège du fort. L'artilleur de l'expédition : le lieutenant Ceccaldi, ne dispose que d'un 75 et est limité à vingt obus quotidiens. Il tourne autour du fort et déplace sans cesse ses emplacements de tir. Le 28 janvier, les Italiens évoquent une capitulation. Le 1er mars 1941, des parlementaires se présentent. Leclerc se porte en personne à l'entrée du fort et obtient la reddition de la garnison Italienne.



A Londres, les Français Libres lancent un message sur les ondes de la BBC : "Koufra est le premier acte offensif victorieux mené contre l'ennemi par des forces Françaises, partant de territoires Français, aux ordres d'un commandement uniquement Français".