Author Topic: [section Marine] les différents navires  (Read 3072 times)

exNassau

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[section Marine] les différents navires
« on: June 19, 2010, 05:15:42 pm »
Contribution de Boccador, mars 2009



LES CANONNIERES FLUVIALES



Classe Argus (1922):



En 1922, la France lança à Toulon deux canonnières spécialement dédiées au service dans le Mékong et sur le Yang-Tsé. Elles furent sabordées en 1945 pour éviter de tomber dans les mains Japonaises.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :218 t. standard -260 t. à pleine charge

Dimensions :54 m long, 6 m large, 90 cm de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels, 1000 cv.

Vitesse maximale :14 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 75 mm, 2 de 37 mm, 4 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :50

   

Classe My-Tho (1933):



A leurs côtés on trouvait également les My-Tho et Tourane un peu plus modestes mais spécialement armées pour le support d'une brigade de fusiliers marins. Elles furent construiites à Saigon en 1933 et 1936 et coulées en 1945.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :95 t. standard -110 t. à pleine charge

Dimensions :40 m long, 8 m large, 80 cm de tirant d'eau

Machines    :2 hélices, 2 Diesels, 800 cv.

Vitesse maximale :13 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :1 pièce de 75 mm, 1 de 47 mm, 1 mortier et 2 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :36

   



Francis Garnier (1927):



La meilleure et la plus grande canonnière Française en service sur le mékong était le Francis Garnier, construit en France aux chantiers CNF en 1927. Il fut coulé en 1945.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :640 t. standard -690 t. à pleine charge

Dimensions :50 m long, 8 m large, 1 m de tirant d'eau.

Machines :2 hélices, 2 Diesels, 1500 cv.

Vitesse maximale :15 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 100 mm, 1 de 76 mm, 2 de 37 mm, et 4 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :59
- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

- "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien" ( Patton )


exNassau

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[section Marine] les différents navires
« Reply #1 on: June 19, 2010, 05:19:16 pm »
LES CHASSEURS DE SUBMERSIBLES





Dans la catégorie "poussière navale", les Chasseurs ont intéressé l'amirauté Française autant qu'Américaine ou Japonaise et après l'expérience d'une intense production à la fin de la grande guerre, dont elle opérait encore certaines unités en 1935, elle lança la conception d'un modèle dérivé des canonnières ASM de la classe Diligente, ou des chasseurs de mines américains type SC "110 pieds" construits localement sous licence. Ils étaient équipés d'un canon de 75 mm, le fameux modèle 1897 utilisé en masse par l'armée Française durant la grande guerre. Ils avaient également un caisson de 6 grenades et deux mortiers ASM.

Les quatre premiers seront construits aux chantiers de Bretagne, lancés en 1933-34 et achevés en 1934-35 et la seconde série plus petite à partir de 1939, et jusqu'en 1941. 18 furent construits, servant dans l'Atlantique. Le Ch9 fut coulé durant l'évacuation de Dunkerque en mars 1940, et le Ch16 se saborda en juin 1940 pour éviter la capture, les 15 autres se réfugient en Grande-Bretagne. Lors de l'opération Catapult, ils furent réquisitionnés par la royal Navy, qui s'en servit et en perdit 4 au combat. En 1943, les autres seront transférés aux FNFL. Les 5 derniers, encore au bassin et achevés assez tard, seront utilisé par la marine Vichyssoise avant 1942, puis capturés et intégrés à la Kriegsmarine. Presque tous furent coulés.



Spécifications techniques (Ch 5):

Déplacement :107 t. standard -137 t. Pleine charge

Dimensions :37,1 m long, 5,6 m large, 1,95 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels MAN, 1130 cv.

Vitesse maximale :15,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :1 canon de 75 mm, 4 mitrailleuses de 8 mm AA, 6 grenades, 2 mortiers ASM

Equipage :23



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« Reply #2 on: June 19, 2010, 05:20:25 pm »
LES AVISOS



Classe Bougainville



Succédant avantageusement aux canonnières, les avisos coloniaux, construits également par les Italiens étaient des substituts aux destroyers, tout en pouvant opérer une compagnie d'infanterie de marine. Ils étaient très habitables mais lents, pouvant servir de QG et dotés de panneaux blindés. Ils avaient en outre une catapulte et un seul appareil pour l'éclairage. 9 bâtiments furent construits, sur une longue période puisque le premier fut lancé en 1931 (comme trois autres), deux en 1932, un en 1934, et enfin les deux derniers en 1939. Seul le premier fut terminé avant l'armistice, le second, La Pérouse, resta inachevé dans son bassin de la Gironde.Ces navires virent du service et deux d'entre eux, le Bougainville et le Savorgnan de Brazza s'affrontèrent devant Libreville: Le premier était manié par des officiers fidèle à Vichy et le second par les FNFL. Le Bougainville fut coulé, ce 9 novembre 1940. Le Rigault de Genouilly, fut envoyé par le fond par le sous-marin HMS Pandora devant Algers le 4 juillet 1940. L'Amiral Charner se saborda à Saigon en 1945. Le D'Entrecasteaux fut gravement endommagé par la RAF en mai 1942 à Diego-Suarez et ne fut jamais réparé. Enfin, le D'Iberville se saborda à Toulon en novembre 1942. Quatre survécurent au conflit, démolis dans les années 50.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :1 970 t. standard -2600 t. Pleine Charge

Dimensions :103,7 m long, 12,7 m large, 4,5 m de tirant d'eau.

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer/Burmeister & Wain, 3200 cv.

Vitesse maximale :15,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :3 pièces de 130, 4 canons de 37, 6 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 50 mines, 1 avion

Equipage :183







Première classe



Classe Arras




En 1917-18, la France s'est largement équipée de navires d'escorte spécialisés dans la lutte ASM. Les Britanniques à cette époque avaient conçu nombre de bâtiments dédiés, dont ceux de la classe "Flower" construits dans des chantiers civils, et dont le nom et le principe sera repris pour des baleiniers de 1940-44. Ils ressemblaient à sommairement à des cargos "trois-îles", mais il ne s'agissait pas de "Q-ships". En septembre 1939, il y en avait toujours 11 en service du type "850 tonnes", les 20 autres ayant étés retirés du service en 1934-38. PLus de la moitié n'avaient pas combattus durant la grande guerre puisqu'ils avaient étés lancés en 1919 et mis en service en 1920.

Leur armment était quleque peu dépassé contre les submersibles de nouvelle génération, plongeant rapidement et restant moins longtemps en surface mais ils reçurent des mitrailleuses de défense AA et des grenades ASM en 1939. Ces 11 navires connurent des fortunes diverses

   

Spécifications techniques:

Déplacement :850 t. standard -1300 t. à pleine charge

Dimensions :85 m long, 10 m large, 4,5 m de tirant d'eau

Machines    :2 hélices, 2 Diesels , 2 chaudières. 3500 cv.

Vitesse maximale :16 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 100 mm, 2 de 37 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA

Equipage :120

   



Classe Aisne



Les Aisne, Meuse, Yser, Somme et Oise (1917) des années 30 n'étaient plus que deux en service, les Yser et Somme. Le second fut vendu pour la démolition en octobre 1941 et le premier se saborda Toulon en novembre 1942. Il y avait également des navires plus légers en service d'origine diverse: Le Quentin Roosevelt (1916), de 858 tonnes, patrouilleur ressemblant à un chalutier armé, le Dubourdieu (1918) de 453 tonnes, le Ville d'Ys (1917) de 1120 tonnes, l'Ailette (1918) de 492 tonnes, et la Marne (1916) de 600 tonnes.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :655 t. standard -910 t. à pleine charge

Dimensions :75 m long, 9 m large, 4,2 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels, 3500 cv..

Vitesse maximale :16 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 100 mm, 2 de 37 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA

Equipage :120





Seconde classe



Classe Ardent




En 1916, l'amirauté Française commanda 26 canonnières ASM de 266 tonnes, à moteurs à triple expansion de la classe Ardent. Elles furent rayées des listes en 1938 mais quatre étaient encore en service en sept. 1939, reclassés comme avisos de 2e classe et rééquipés comme dragueurs de mines: Il s'agissait de la Dédaigneuse, de la Tapageuse, de l'Audacieuse et de l'Etourdi. La dernière fut retirée du service en 1941, la seconde se saborda à Toulon en nov. 1942, la troisième sera retirée du service en juin 1940, et la première fut coulée en 1944 après récupération par les Allemands.



Spécifications techniques:


Déplacement :310 t. standard -410 t. à pleine charge

Dimensions :60,20 m long, 7,20 m large, 2,90 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 mot., 2 chaudières, 1500-2200 cv.

Vitesse maximale :14-17 noeuds

Blindage:Aucun

Armement :2 pièces de 100 mm, 2 mitrailleuses de 13,2 mm AA

Equipage :55



- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

- "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien" ( Patton )


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« Reply #3 on: June 19, 2010, 05:24:10 pm »
LES SUBMERSIBLES



Classe Argonaute





Ces 5 unités inauguraient la nouvelle série des 630 tonnes, version améliorée des 600 tonnes côtiers. Lancés en 1929-32 par des chantiers différents, Ils étaient un peu plus vastes et habitables, et plus stables en plongée. La répartition de leurs 6 tubes de 533 mm et 2 de 400 mm, était de 3 à la proue, deux extérieurs à l'avant, un autre à l'arrière, tous fixes, tandis que les deux tubes de 400 était en un affût mobile à l'arrière. L'Argonaute fut la seule perte à déplorer, coulé par des charges ASM des escorteurs US lors du débarquement en Afrique du Nord, au large d'Oran le 8 novembre 1942. Les autres furent vendus aux démolisseurs en 1946.



Spécifications techniques:

Déplacement :630 t. standard -798 t. Plongée

Dimensions :63,4 m long, 6,4 m large, 4,2 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Schneider-Carel, et 2 mot. elect. 1300/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :6 TLT 533, 2 TLT 400 mm, 1 pièce de 76, 1 mitrailleuse de 13.2 mm AA

Equipage :41







Classe Ariane



Ces 4 submersibles construits en 1925-27 aux chantiers Augustin-Normand, sur un design Normand-Fenaux, était une des série des SM côtiers de 600 tonnes, considérés comme très réussis. Ils avaient le même armement que les sirènes et Circé, à savoir 7 tubes de 550 mm répartis entre la Proue (2), deux extérieurs avant fixes, un double extérieur mobile derrière le kiosque et un fixe arrière extérieur.L'Ondine fut perdue en 1928 lors d'une collision, deux se sabordèrent lors de l'opération Torch en nov. 1942 et un l'Eurydice à Toulon. Cependant ce dernier fut renfloué, mais jamais réparé et coulé dans ces conditions par un raid allié en 1944.



Spécifications techniques:

Déplacement :626 t. standard -787 t. Plongée

Dimensions :66 m long, 6,2 m large, 4,1 m de tirant d'eau

Machines    :2hélices, 2 Diesels Normand-Vickers, et 2 mot. elect. 1250/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/7,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :7 TLT 550, 1 pièce de 76, 2 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :41







Classe Aurore



Cette série était la dernière évolution des SM côtiers de la série des 630 tonnes: Il s'agissait d'un développement avec plusieurs améliorations destinés à les rendre capables d'affronter l'Atlantique. Ils étaient plus grands, mieux armés (artillerie) et avaient un bien meilleur rayon d'action. On peut les considérer d'ailleurs comme des océaniques. Une première série de 8 unités fut entamée. Seule la première unité, l'Aurore, fut terminée en juin 1940. Elle se sabordera à Toulon en 1942. La Créole, lancée en juin 1940, fut remorquée en Grande-Bretagne depuis les chantiers Augustin-Normad pour éviter sa capture.Elle y restera jusqu'en 1946, étant achevée avec des modifications de design Britannique. Les autres furent capturées, renommées, lancées par les Allemands, mais une seule achevée, L'UF2 (La Favorite) servant sous pavillon Allemand et coulé en juillet 1944. Quatre autres seront terminés après-guerre avec de nombreuses modifications et serviront jusque dans les années 60.La répartition de leurs 9 tubes lance-torpilles s'établissait comme suit: 4 de proue, 2 de poupe, et trois extérieurs dans un affût mobile.



Spécifications techniques:

Déplacement :893 t. standard -1170 t. Plongée

Dimensions :73,5 m long, 6.5 m large, 4,2 m de tirant d'eauu

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer/Schneider, et 2 mot. elect. 3000/1400 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14,5/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :9 TLT 550 mm, 1 pièce de 100 mm, 2 mitrailleuses de 13,2 mm AA

Equipage :44







Classe Circé



Seconde série des SM de seconde classe, ou 600 tonnes, ces 4 unités furent conçus par Schneider-Laubeuf. Ils disposaient du même armement que les Sirène, à savoir 2 TLT de proue, 1 de poupe, deux extérieurs avant et deux extérieurs arrières dans un affût mobile derrière le kiosque. Circé et Calypso furent capturés à Bizerte et intégrés à la marine Italienne pour le premier, coulé en 1943 (Fr117), et par un raid allié pour le second, opéré par la Kriegsmarine, en 1943 également. Le Thétis se sabordea à Toulon le 27 novembre 1942 et le Doris fut torpillé et coulé par l'U9 en Mars 1940.



Spécifications techniques:

Déplacement :615 t. standard -776 t. Plongée

Dimensions :62,5 m long, 6,2 m large, 4 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Schneider, et 2 mot. elect. 1250/1000 cv..

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/7,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :7 TLT 550 mm, 1 pièce de 76 mm, 2 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :41







Classe Diane



Seconde série des SM de seconde classe, de 630 tonnes, ces 9 unités furent conçus par Normand-Fenaux. Ils disposaient du même armement que les Argonaute, à savoir 3 TLT de proue, 1 fixe de poupe, deux extérieurs fixes avant, tous de 550 mm et deux extérieurs mobiles arrières de 400 mm. Tous sauf trois furent coulés, sabordés ou échoués durant le débarquement allié en Afrique du Nord. Les trois autres furent mis à la casse en 1946.



Spécifications techniques:

Déplacement :571 t. standard -809 t. Plongée

Dimensions :64,4 m long, 6,2 m large, 4,3 m de tirant d'eau

Machines   :2 hélices, 2 Diesels Normand-Vickers, et 2 mot. elect. 1400/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :6 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 76 mm, 1 mitrailleuse de 8 mm AA

Equipage :41







Classe Orion



Série de deux unités (Orion et Ondine) construits sur un design Loire-Dubigeon de la série 630 tonnes. Ils rallièrent la Grande-Bretagne en juin 1940 et furent ultérieurement (en 1943) cannibalisés pour équiper les Minerve et Junon des FNFL. Il seront démolis la même année.



Spécifications techniques

Déplacement :558 t. standard -787 t. Plongée

Dimensions :67,7 m long, 6,2 m large, 4,4 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer, et 2 mot. elect. 1400/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :6 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 76 mm, 1 mitrailleuse de 8 mm AA

Equipage :41







Classe Redoutable




La plus célèbre et la plus prolifique série de submersibles Français fut celle des Redoutable. Partis du standard défini après étude des Requin, cette nouvelle série dite des "1500 tonnes" fut lancée dans 6 chantiers différents, en trois sous-séries, le premier étant lancé en 1928 et le dernier en 1937. 31 navires composait cette classe, mais 29 étaient en service en septembre 1939, du fait que le Prométhée fut perdu en juillet 1932, et le Phénix en juin 1939, à cause d'accidents de torpilles. Nettement plus grands que les Requins, il s'agissait de "croiseurs submersibles" dans l'acception Allemande du terme, des océaniques capables de rester plus d'un mois en mer et de parcourir 10 000 nautiques à 10 noeuds. Ils filaient 17 noeuds en surface pour ceux de la première série, 19 et 20 pour les deux autres, grâce à des améliorations de moteurs. Ils plongeaient en moins de 50 secondes, ce qui était cependant assez lent. Ils comprenaient un canon de 100 mm, plus à même de servir contre des unités importantes, mais surtout un panachage de tubes lance-torpilles de 550 et de 400 mm, ces derniers pour le commerce, à raison de 4 fixes à la proue, trois en affût mobile devant le kiosque, quatre (dont deux de 400 mm) en un banc mobile à l'arrière.La grande majorité subirent le sort des autres unités Françaises: Sept se sabordèrent à Toulon, et celles qui furent renflouées, coulées par des raids aériens en 1943-44. Quatre autres se sabordèrent à Brest pour éviter leur capture le 18 juin 1940. 10 furent perdus en opération, dont 8 contre les alliés: Deux en mars 1942, quatre en novembre 1942 lors de l'opération Torch. Par ailleurs le Sfax fut coulé en décembre 1940, le Persée et l'Ajax en septembre 1940, et le Poncelet se saborda en novembre de la même année. Trois survécurent à ces événements et servirent sous la bannière des FNFL: Le célèbre Casabianca, le Glorieux et le Centaure. Ils connurent une modernisation aux standard de l'US Navy en 1944, y gagnant une DCA de 2 canons de 20 mm et un radar. Ils seront désarmés en 1952.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :1 390 t. standard -2085 t. Plongée

Dimensions :92,30 m long, 8,20 m large, 4,7 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer/Schneider, et 2 mot. elect. 6000/2000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 17/10 noeuds

Blindage:Aucun

Armement :9 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 100 mm, 2 mitrailleuses de 13,2 mm AA

Equipage :61







Classe Requin



Les Requin furent les premiers submersibles post-Washington construits par la France. Ils intégraient ainsi nombre d'améliorations issues à la fois des séries de 1921-22 SM Maurice Callot et Pierre Chailley notamment, mais aussi Regnault, Laplace, la série O'Byrne de 1919, mais surtout les ex-Allemands obtenus en dommages de guerre, les ex-UB côtiers (4 unités) et ex-U océaniques (7 unités). C'est de ces derniers que dérivaient les neuf Requins, ou 950 tonnes, lancés en 1924-27. Submersibles de première classe, ils étaient spécifiquement conçus pour opérer dans des stations lointaines. Ils avaient un rayon d'action de 7700 milles nautiques et pouvaient croiser pendant 30 jours, avec une profondeur opérationnelle de 80 mètres. Ils disposaient en outre de 10 tubes lance-torpilles de 550 mm, dont 4 de proue, 2 de poupe et 4 en deux bancs externes mobiles, et 16 recharges. En 1935-37, on les modernisa intensivement.Quatre furent capturés à Bizerte en 1942, et intégrés à la marine Italienne, qui en saborda trois à sa capitulation et en perdit un en opérations. Le Narval et le Morse furent coulés en sautant sur des mines en 1940, le Souffleur fut torpillé par le submersible HMS Parthian en juin 1941, et le Caiman, fut sabordé à Toulon, renfloué, et coulé en l'état lors d'un raid allié en 1944. Le Marsouin fut le seul à survivre à la guerre. Il fut retiré du service en 1946.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :947t. standard -1440 t. Plongée

Dimensions :78,25 m long, 6,84 m large, 5,1 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer/Schneider, et 2 mot. elect. 2900/1800 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :10 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 100 mm, 2 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :51







Classe Saphir



La série des "Diamant" fut la seule de submersibles mouilleurs de mines en France, et durant la seconde guerre mondiale, la seule chez les Alliés. Ces 6 unités lancées entre 1928 et 1935 et construites à Toulon pouvaient embarquer 32 mines standard grâce à leurs 16 silos, conçues par Normand-Fenaux, et qui s'avèrera être simple et efficace. Ils comptaient trois TLT de 550 mm dont deux à la proue et encore un plus deux de 400 mm dans le même banc mobile externe à l'arrière.

En opérations, ils montrèrent toute satisfaction, et de tous le Rubis remporte les suffrages par sa carrière exceptionnelle. Seul de son type, réfugié à l'Armistice en Grande-Bretagne et très tôt opéré par les FNFL, il coula directement ou indirectement (mines) 24 navires marchands ou militaires, son équipage fut décoré plusieurs fois et il termina sa carrière en 1957.Le Saphir, le Turquoise et le Nautilus furent capturés à Bizerte en 1942 et les deux premiers servirent sous pavillon Italien (Fr112 et 116), mais furent sabordés en 1943, et le troisième coulé, toujours à Bizerte. Le Diamant se saborda à Toulon en novembre 1942, fut renfloué pour réparation et définitivement coulé par un raid allié en 1944. Enfin, la Perle fut coulée par erreur par des appareils de la RAF en juillet 1944, alors en opérations avec les FNFL.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :617t. standard -924 t. Plongée

Dimensions :65,90 m long, 7,20 m large, 4,3 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Normand-Vickers, et 2 mot. elect. 1300/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 12/9 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :3 TLT 550 mm, 2 de 400 mm, 1 pièce de 76 mm, 2 mitrailleuses de 13,2 mm AA, 32 mines

Equipage :42







Classe Sirène



Première série des SM de seconde classe, de 600 tonnes, ces 4 unités furent conçus par Loire-Simonot, et construits aux chantiers de la Loire à Nantes. Ils avaient un faible rayon d'action et de ce fait étaient plutôt conçus pour des opérer en métropole. Par ailleurs, leur arrangement de torpilles avaient une configuration en tubes externes fixes et rotatifs spécifiquement Française et reprise pour les séries suivantes (Ariane et Circé), comprenant deux tubes de proue, deux externes fixes avant, un fixe externe arrière et deux en banc mobile à l'arrière du kiosque. Ces unités intéressèrent d'ailleurs la Grêce qui en commanda 4, et deux autres de conception Schneider-Laubeuf.En dehors de la Nymphe, démolie en 1938 à la suite d'un accident la rendant irrécupérable, les trois autres stationnaient à Toulon et se sabordèrent en novembre 1942. Ils furent renfloués pour réparations et être intégrés dans la Regia marina, mais les travaux furent avandonnés et ils furent coulés en l'état par des raids alliés en 1943 et 1944.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :609 t. standard -757 t. Plongée

Dimensions :64 m long, 5.2 m large, 4,3 m de tirant d'eau

Machines:2 hélices, 2 Diesels Sulzer, et 2 mot. elect. 1300/1000 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 14/7,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :7 TLT 550 mm, 1 pièce de 76 mm, 2 mitrailleuses de 8 mm AA

Equipage :41







Surcouf



Le plus fascinant des sous-marins Français de cette période est sans conteste le Surcouf. Ce grand croiseur submersible fut défini à la suite des projets à la mode dans les années 20, comme un corsaire, capable de s'attaquer au commerce en restant trois mois en mer, embarquant une grande réserve de torpilles, dont des modèles de 400 mm, réservés au commerce, possédant deux canons de croiseur lourd (203 mm) et un hydravion de reconnaissance. Il avait en outre de vastes cales réservées au transport des équipage des navires torpillés. L'Hydravion Besson MB411 était minuscule et avait un rayon d'action limité. Il était au départ lancé depuis une catapulte enlevée rapidement, et son hangar se situait derrière le kiosque massif.Ses 8 TLT de 550 mm étaient répartis en quatre de proue, 4 en un banc mobile à l'arrière et 14 recharges, et les 4 de 400 mm en un banc mobile à l'avant avec 12 recharges. Théoriquement sa force de frappe était redoutable, et techniquement, le Surcouf était sans défauts. Mais durant la guerre il n'eut pas l'occasion de le prouver. Opérant depuis la Martinique après la signature de l'Armistice, il entra en collison avec le cargo Américain USS Thomson Lykes et sombra dans le golfe du mexique le 18 février 1942 avec tout son équipage.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :2 880 t. standard -4 304 t. Plongée

Dimensions :110 m long, 9 m large, 7,25 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 Diesels Sulzer, et 2 mot. elect. 7600/3400 cv.

Vitesse maximale :Surf./plong : 18,5/10 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :8 TLT 550 mm, 4 de 400 mm, 2 pièces de 203 mm, 2 de 37 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm AA, 1 hydravion

Equipage :118



- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

- "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien" ( Patton )


exNassau

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[section Marine] les différents navires
« Reply #4 on: June 19, 2010, 05:25:26 pm »
LES DESTROYERS



Classe Aigle





Ces 6 destroyers lourds (Aigle, Gerfaut, Albatros, Vautour, Epervier et Milan) suivirent les Guépard en 1930. Ils en sont des copies à ceci près qu'ils possèdent de nouveaux canons modèle 1927 semi-automatiques plus rapides, et de nouveaux télémètres stéréo. Puissants, ils sont en outre capables d'atteindre 42 noeuds aux essais (Gerfaut) méritant leurs noms de rapaces. Les deux derniers de la série, Epervier et Milan étaient d'ailleurs pourvus d'uns système propulsif légèrement différent pour 68 000 cv, et disposaient de 7 tubes lance-torpilles en deux bancs doubles de flanc et un un triple axial. Tous reçurent courant 1940 1 canon de 25 mm AA et quatre mitrailleuses, le Gerfaut ayant pour sa part 1 canon de 37 mm et 6 mitrailleuses en affûts doubles.L'Aigle, le Gerfaut et le Vautour se sabordèrent à Toulon (renfloués pour réparations par l'Axe, puis recoulés lors d'un raid allié en 1943) tandis que les trois autres étaient présents en Afrique du Nord lors de l'opération Torch et tentèrent de stopper le débarquement allié. L'Epervier fut coulé le 9 novembre, le jour suivant la perte du Milan. L'Albatros fut également gravement endommagé et coulé, mais jugé récupérable, il fut renfloué et les FNFL s'en servirent comme navire-école, partiellement désarmé, jusqu'en 1950. Il fut ensuite converti en ponton et termina sa carrière en 1959.

   

Spécifications techniques

Déplacement    2 440 t. standard -3 410 t. Pleine Charge

Dimensions    128,5 m long, 11,8 m large, 5 m de tirant d'eau.

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau-Bretagne, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.

Vitesse maximale    36 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 6 TLT 533 mm (2x3)

Equipage    230

   





Classe Bourrasque



Les destroyers de la classe Bourrasque étaient les premiers "standards" depuis la série des 850 tonnes en 1912-15. Ils étaient mis aux nouveaux standards en la matière, avec un pont avant rehaussé pour essuyer les lames de gros temps, un tonnage largement supérieur (1 500 tonnes), et un armement standard, avec les nouveaux affûts de 130 mm modèle 1919. Ces 12 navires (Typhon, Simoun, Orage, Tramontane, Ouragan, Cyclone, Tempête, Mistral, Tornade, Bourrasque, Sirocco, Trombe), furent entamés en 1923, lancés en 1924-25 et terminés en 1925-26. Officiellement ils étaient désignés "torpilleurs d'escadre". Aux essais leurs machines se montrèrent relativement décevantes, les meilleurs vitesses (34,5 noeuds) ne pouvant pas être soutenues longtemps. De même leur artillerie principale était assez lente (quatre salves par minute, très inférieur aux standards étrangers). Leur artillerie AA du début était très faible, composée d'un unique canon de 75 mm AA et de deux mitrailleuses de 8 mm. Il fut renforcé en 1933-35. Ils reçurent également 2 lance-charges ASM et deux caissons de 10 charges chacun. Ils ne possédaient pas d'asdic.Les 14 "L'Adroit" de 1926-29 étaient remarquablement proches d'eux. Ces destroyers connurent des fortunes diverses: Trois furent perdus à Dunkerque, en mai 1940, un se saborda en rade le 18 juin pour éviter la capture, trois autres seront perdus en novembre 1942 lors de l'opération Torch, un sabordé, un coulé (par des unités US) et un échoué. Il y aura 5 survivants, réformés et démolis en 1950. Les unités à partir de 1942 disposaient d'un canon de 25 mm et deux mitrailleuses de 13.2 mm AA supplémentaires à la place de leur banc arrière de TLT, et certains perdirent leur troisième affût de 130 mm. Les navires aux mains des FNFL en 1943 avaient en plus 1 canon de 40 mm et 3 de 20 mm AA ainsi que des lance-charges ASM supplémentaires et un asdic.

   

Spécifications techniques

Déplacement    1 320 t. standard -1 900 t. Pleine Charge

Dimensions    105,7 m long, 9,64 m large, 4,3 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau/Zoelly, 3 chaudières Guyot Du Temple, 33 000 cv.

Vitesse maximale    33 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    4 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 2 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)

Equipage    142







Classe Chacal



Les destroyers de la classe Chacal étaient les premiers "conducteurs d'escadre" développés par la France. Appelés officiellement "contre-torpilleurs" ils étaient de véritables "tueurs de destroyers", d'une grande puissance de feu. C'étaient en effet les "conducteurs d'escadre" les plus puissants de leur temps. Il suffit de les comparer avec les "Bourrasque" qui étaient produits alors en même temps: Leur déplacement était presque double, ils étaient armés de 5 pièces de 130 mm contre 4 et pouvaient soutenir la vitesse de 35 noeuds.

La classe comprenait les Jaguar, Lynx, Chacal, Tigre, Léopard et Panthère, ils possédaient trois cheminées, et leur poupe était aménagées pour la mise à l'eau de "Deep-charges" ASM, à raison de 8 par rampe dans la coque. Ils possédaient également 4 mortiers lance-charges avec 30 recharges. Leurs canons de 130 mm étaient précis et d'une bonne portée mais relativement lents avec 5 salves par minute. En septembre 1939 ils reçurent un asdic, et leur canon central de 130 mm remplacé par une plate forme de DCA comprenant 8 mitrailleuses de 13.2 mm en deux affûts quadruples.Durant le conflit, le Jaguar fut présent lors de l'évacuation de Dunkerque, et coulé à la torpille par deux S-Boote Allemands. Le Chacal fut coulé par des Stuka à Boulogne le jour suivant. Le Lynx se saborda à Toulon en 1942 et fut jugé irrécupérable par les Italiens. En revanche le Tigre et la Panthère furent capturés avant d'y parvenir et intégrés brièvement à la Regia marina sous le nom de FR22 et FR23. Le FR23 retourna à la marine Française et passa aux FNFL à la capitulation Italienne. Le FR22 se saborda à la Spezia lors de cette même capitulation. Réarmé, le FR23 participa au reste du conflit et fut démoli en 1954. Le Léopard passa aux FNFL dès 1942, et en Mars, il avait été modifié, disposant notamment de réserves de mazout et de DCA supplémentaire pour le service en méditerranée. Il fut coulé près de Tobrouk en avril 1943.

   

Spécifications techniques


Déplacement    2 126 t. standard -3050 t. Pleine Charge

Dimensions    126,8 m long, 11,32 m large, 4,1 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 5 chaudières Guyot Du Temple, 50 000 cv.

Vitesse maximale    35 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    5 pièces de 130, 2 de 75 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)

Equipage    195







Classe Guépard



Ces six bâtiments, Guépard, Valmy, Verdun, Vauban, Lion et et Bison suivaient d'assez près les Chacal de la première série (1923-24). Mais ces derniers, qui avaient procédés à leurs essais en 1924-25 avaient permis de tirer des enseignements de leurs défauts, intégrés dans les plans de la série Guépard. Ils furent donc lancés en 1928-30 et achevés en 1929-31. Ils reprenaient l'essentiel des précédents (superstructures, artillerie), mais avec une coque plus longue et large, un déplacement porté de 2126 à 2436 tonnes en standard. Leurs canons étaient d'un nouveau modèle (140 mm contre 130), tirant des obus de 40 kgs., mais avec une cadence de tir assez lente de quatre à cinq coups/minutes. Par ailleurs leurs postes de télémétrie étaient capable d'être efficace par tous les temps mais avaient une portée pratique grandement réduite. Leurs canons de 37 mm modèle 1925 avaient une cadence de tir de 30 coups à la minutes, et leur défense ASM comprenait quatre mortiers Thornycrofts et deux rampes de 24 grenades, intégrés dans la coque et sortant par la poupe sur des rails dédiés. Bons marcheurs, ces navires filaient 35,5 noeuds, un demi de plus que les Chacal. Ils pouvaient sourtenir la vitesse de 40 noeuds à demi charge. Ils se distinguaient aisément par leurs quatre cheminées espacées, profil classiques des destroyers lourds à venir.

En 1940, on décida de leur ajouter un canon AA de 25 mm et 8 mitrailleuses lourdes. Leur carrière opérationnelle assez longue ne fut pas des plus glorieuse: Le Bison fut coulé en opérations en Norvège le 3 mars 1940 par l'aviation Allemande, et les cinq autres, après avoir étés basés en Méditerranée, (Côte Africaine), furent rapatriés à Toulon et se sabordèrent le 27 novembre 1942. Le Guépard, le Valmy et le Lion furent renfloués et seuls les deux derniers furent réparés à temps pour êtres incorporés au sein de la Regia Marina comme les Fr24 et 21. Le premier fut coulé en 1945 à Gènes, après avoir été sabordé à l'armistice et récupéré par les Allemands, et le second à la Spezia en Septembre 1943. Le Guépard fut coulé dans la rade de Toulon le 11 mars 1944 par un raid allié.

   

Spécifications techniques

Déplacement    2 436 t. standard -3 200 t. Pleine Charge

Dimensions    130,2 m long, 11,7 m large, 4,7 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Zoelly, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.

Vitesse maximale    35,5 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 6 TLT 533 mm (2x3)

Equipage    230







Classe L'Adroit



Les 14 navires de la classe l'Adroit étaient la seconde série de destroyers "standards" suivant les Bourrasque. Ils furent lancés en 1926-29. Très proches de leurs antécédents, ils n'en différaient que par des dimensions et un tonnage légèrement supérieurs, et des machines un peu plus puissantes. Néanmoins, avec leurs 33 noeuds, ils restaient relativement lents au regard des "contre-torpilleurs" de 2400 tonnes.

Ces destroyers connurent des fortunes diverses: Trois furent perdus à Dunkerque, en mai 1940, un se saborda en rade le 18 juin pour éviter la capture, trois autres seront perdus en novembre 1942 lors de l'opération Torch, un sabordé, un coulé (par des unités US) et un échoué. Il y aura 5 survivants, réformés et démolis en 1950. Les unités à partir de 1942 disposaient d'un canon de 25 mm et deux mitrailleuses de 13.2 mm AA supplémentaires à la place de leur banc arrière de TLT, et certains perdirent leur troisième affût de 130 mm. Les navires aux mains des FNFL en 1943 avaient en plus 1 canon de 40 mm et 3 de 20 mm AA ainsi que des lance-charges ASM supplémentaires et un asdic.

   

Spécifications techniques

Déplacement    1 380 t. standard -2 000 t. Pleine Charge

Dimensions    107,2 m long, 9,84 m large, 4,3 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau/Zoelly, 3 chaudières Guyot Du Temple, 34 000 cv.

Vitesse maximale    33 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    4 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 2 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)

Equipage    142







Classe Le Fantasque




Ces six destroyers, prévus pour un achèvement en 1935, étaient d'une nouvelle génération. Plus grands, puissants, rapides, ces "2500 tonnes" disposaient de nouveaux canons de 140 mm modèle 1929-45, capables d'une cadence de 12 coups à la minute avec une portée de 20 kilomètres. Ils conservaient la disposition typiquement Française de tubes lance-torpilles en bacs latéraux et axiaux, mais tous triples cette fois. De nouvelles machines leurs garantissaient une puissance de 74 000 cv et une vitesse normale de 37 noeuds, mais aux essais, les 45 noeuds furent atteints par le Terrible. La classe se composait du Malin, du Terrible, de l'Indomptable, de l'Audacieux, du Fantasque, et du Triomphant. Ceux qui étaient équipés de turbines Parsons souffrirent de pannes à répétition en service. Reconnaissables à leurs nouveaux équipements télémétriques, nouvelle superstructures, à leur grande coque, à leurs deux cheminées, ces navires étaient des exemples typiques des grands destroyers d'escadre annonçant les super-destroyers à venir (Les Mogador). Il étaient les plus rapides du monde à leur entrée en service, capable de filer à pleine charge à 37 noeuds par tous les temps.

Interné en Grande-Bretagne lors de l'opération "Catapult", le Triomphant devint le premier destroyer opéré par les FNFL, dès juillet 1940. Il troqua son canon arrière contre un modèle Britannique. L'Audacieux était présent à Dakar lors de l'attaque Britannique/FFL, et riposta, mais fut gravement endommagé par les tirs du croiseurs lourd HMS Australia. Réparé, il gagna ensuite Bizerte, où il fut coulé par un raid allié en mai 1943. L'Indomptable s'était réfugié à Toulon, et c'est là qu'il se saborda en novembre 1942. Quand aux autres, il rallièrent les USA suite au débarquement allié en Afrique du Nord, et y furent modernisés entre février 1943 et avril 1944. Ils en revinrent avec une puissante DCA (8 pièces de 40 et 20 de 20 mm), des radars et divers équipements standards de l'US navy. Leur carrière fut bien remplie et ils furent retirés du service entre 1954 et 1964.

   

Spécifications techniques

Déplacement    2 440 t. standard -3 400 t. Pleine Charge

Dimensions    132,4 m long, 12,5 m large, 5 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau, 4 chaudières Yarrow Loire/Penhoët, 74 000 cv.

Vitesse maximale    37 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 9 TLT 533 mm (3x3), 50 mines, 24 grenades ASM

Equipage    210







Classe Le Hardi



Afin de suivre les nouveaux cuirassés de la classe Dunkerque, on commença à étudier un nouveau type de destroyers capables de tenir 35 noeuds à pleine charge, et 40 en cas d'urgence. Ces études menèrent à la conception de la classe Le Hardi, nettement plus grands (1800 tonnes standard contre 1400) et disposant d'une artillerie supérieure répartie en tourelles doubles, à l'instar des Mogador. Toutefois, ils furent approuvés en 1938 seulement, et de ce fait, sur les 12 commandés, seulement un fut en service avent la capitulation de juin 1940: Le Hardi, précisément. Tous les autres, dont les 5 premiers avait été lancés en mai 1939, étaient en divers états d'avancement dans leur achèvement, mais aucun n'appareilla comme le firent le Richelieu et le Jean Bart. De ce fait, les conditions d'armistice s'appliquèrent à eux, et ils furent terminés et mis en service au sein de la marine Française, mais limités aux eaux métropolitaines. Trois furent lancés en 1939, et deux en 1941, mais leur achèvement fut abandonné. Les deux derniers furent conservés en l'état, le second (L'opiniâtre) jamais terminé, tandis que le premier (L'Aventurier) fut sommairement achevé en 1947 et servit comme ponton jusqu'en 1960. Ces quatre derniers bâtiments étaient plus grands et nettement plus lourds (2930 tonnes à pleine charge), avec un armement révisé, et plus de puissance, mais pour une vitesse en opération de 35 noeuds.

Au début de 1942, la marine de Vichy comptait donc 8 bâtiments de cette classe. Ils avaient étés réarmés de 2 canons de 25 mm AA, 4 mitrailleuses de 13,2 et 8 de 7,7 mm et renommés d'après des unités coulées au combat depuis 1940.

En novembre, tous se sabordèrent dans la rade de Toulon. Les Allemands et les Italiens tentèrent de les remettre en service après renflouage, sauf le Bison, abandonné sur place. Les Fr32, 33, 34, 36 et 37 servirent peu de temps (fin 1943) sous la bannière Italienne, mais comme les autres, ils furent capturés ensuite par les Allemands à la capitulation Italienne, et intégrés à la Kriegsmarine. Ils furent coulés ou sabordés en 1944-45, dont deux à l'entrée des ports de Gênes et de Toulon. Deux, le Lansquenet et le Mameluck, gravement endommagées durant la guerre, survécurent comme coques utilitaires jusqu'en 1958.

   

Spécifications techniques

Déplacement    1 780 t. standard -2 577 t. Pleine Charge

Dimensions    117,2 m long, 11,10 m large, 4,2 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 4 chaudières Sural-Norguet, 58 000 cv.

Vitesse maximale    37 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    6 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 4 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 7 TLT 550 mm (1x3, 2x2), 8 grenades, 1 torpille remorquée ASM

Equipage    187







Classe Mogador



Le Volta et le Mogador furent les derniers grands "conducteurs d'escadre" de la marine Française. En la matière, ils avaient atteint des dimensions, un tonnage et un armement qui les rapprochaient plus des "super-destroyers" alors en gestation dans les différentes marines, à mi-chemin entre destroyers et croiseurs légers. La principale différence avec les "Le Fantasque" précédents étaient leur artillerie en tourelles doubles, à raison de quatre, ce qui leur donnaient 3 pièces supplémentaires. Ces affûts étaient relativement complexes et leur donnaient six salves à la minutes. Ils étaient d'excellents marcheurs, parvenant à dépasser 43 noeuds aux essais.

A Mers el Kebir, le Mogador fut endommagé et dû être réparé, on en profita pour lui retirer sa première tourelle arrière, remplacée par une plate-forme de DCA comprenant deux affûts doubles de 37 mm et deux quadruples de 13.2 mm. Le Volta reçut également 2 pièces de 87, 2 de 25 mm et 16 mitrailleuses de 13.2 et 8 mm. Les deux navires se sabordèrent à Toulon en novembre 1942. Il furent renfloués en mars-avril 1943 pour être démolis.

Le Modador et le Volta étaient en fait les prototypes d'une nouvelle série (Desaix), comprenant 4 bâtiments, ordonnés en 1938, et 6 autres pour 1940 (Bayard), avec une meilleure DCA et deux bancs triples de TLT, mais aucun ne fut construit.

   

Spécifications techniques

Déplacement    2 884 t. standard -4 018 t. Pleine Charge

Dimensions    137,5 m long, 12,37 m large, 4,57 m de tirant d'eau

Machines    2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 92 000 cv.

Vitesse maximale    39 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    8 pièces de 140, 4 de 37 mm AA, 4 de 13.2 mm AA, 6 (2x3) et 4 (2x2) TLT 550 mm

Equipage    264







Classe Vauquelin



Ces six bâtiments, Vauquelin, Cassard, Maillé-Brézé, Kersaint, Tartu et et Chevalier Paul succédaient aux Aigles. Ils en étaient très proches, si ce n'est l'adoption d'une proue différente. Ils avaient en fait étés adaptés au mouillage de mines et leur partie arrière adaptée en conséquence. Ils étaient rapides, le Cassard parvenant même à soutenir 43 noeuds. Ce furent les meilleurs des "2400 tonnes". En 1940, le Cassard fut d'ailleurs le seul à recevoir un complément de DCA, 4 canons de 37 mm, 1 de 25 et quatre mitrailleuses. Les autres recevaient 8 mitrailleuses et un canon de 25 mm.

Leur carrière assez courte: Le Maillé-Brézé, qui opérait comme mouilleur de mines depuis Greenock, sombra, le 30 Mars 1940 du fait d'une de ses torpilles mal manipulée, dans la rade de ce port. Le Chevalier Paul défendait la base de Rayak (Syrie), lorsqu'il fut attaqué par plusieurs appareils Britanniques et envoyé par le fond le 16 juin 1941. Les quatre autres se réfugièrent à Toulon et s'y sabordèrent le 27 novembre 1942. Ils ne furent pas renfloués avant la fin du conflit, et démolis peu après.

   

Spécifications techniques

Déplacement    2 440 t. standard -3 140 t. Pleine Charge

Dimensions    129,3 m long, 11,8 m large, 5 m de tirant d'eau.

Machines    2 hélices, 2 turbines Parsons/Zoelly, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.

Vitesse maximale    36 noeuds

Blindage    Aucun

Armement    5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 7 TLT 533 mm (2x2, 1x3), 50 mines

Equipage    230



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« Reply #5 on: June 19, 2010, 05:26:45 pm »
LES TORPILLEURS



Classe La Melpomène



La France comme l'Italie considéraient que les torpilleurs avaient leur place en Méditerranée. Mais ce n'est qu'en 1934 que furent conçus de tels bâtiments, après une interruption de près de 30 ans. Il s'agissait globalement de destroyers en modèles réduits, de 680 tonnes, capables de filer à 34 noeuds. Ils profitaient du vide laissé par le Traité de Washington concernant les navires de défense côtières de moins de 600 tonnes: Sans aucune limitation, le nombre d'unités constructibles restait libre. De fait, 12 navires furent construits, et lancés en 1935-37, achevés en 1936-38. Trop légers avec un armement conséquent, ils souffrirent de problèmes de stabilité et d'une tenue critiquable dans le gros temps.

Au moment de la signature de l'armistice, 5 de ces unités étaient présentes dans des ports Britanniques. Ces unités virent du service, le Branlebas sous pavillon Britannique (et chavira dans la Manche en décembre 1940), le Bouclier sous pavillon polonais, puis Hollandais, et enfin des FNFL, et la Melpomène sous pavillon FNFL. Trois autres étaient présents à Bizerte et furent capturés en décembre 1942, passant sous pavillon Italien (Fr41, 42, 43), puis Allemand (Ta 9, 10 et 11). Les trois derniers se sabordèrent à Toulon et furent renfloués et remis en service par les Italiens (Fr44 et 45), puis Allemand (Ta12 et 13). 5 de ces unités furent coulées ou sabordées, et 5 survécurent au conflit, étant envoyés à la démolition en 1950.



Les bâtiments de la classe Le Fier, plus imposants (1010 t. standard, 95 m de long), furent mis en chantier en 1939 à raison de 8 unités pour la première série, avec un achêvement prévu pour 1942. Tous sauf un furent lancés en 1940-42, mais leur construction, reprise en main par les Allemands qui les renommèrent Ta 1 à 6, fut abandonnée et ils seront démolis après-guerre. 24 navires en tout étaient prévus.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :680 t. standard -895 t. Pleine Charge

Dimensions :80,7 m long, 7,96 m large, 3 m de tirant d'eau

Machines   :2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 22 000 cv.

Vitesse maximale :34,5 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 100, 4 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 2 TLT 550 mm (1x2), 8 grenades, 1 torpille remorquée ASM

Equipage :105 Hommes





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« Reply #6 on: June 19, 2010, 05:28:20 pm »
PORTE AVIONS & HYDRAVIONS



Béarn



Ce porte-avions est le premier construit en France. Issu d'un cuirassé dreadnought inachevé pour respecter les clauses du traité de Washington, le Béarn est reconverti, comme le front les autres marines de l'époque, en porte-aéronef. En effet, en Grande-Bretagne, le cuirassé Eagle, les croiseurs de bataille Furious, Glorious et Courageous, aux Etats-Unis les croiseurs de bataille Lexington et Saratoga, au Japon le cuirassé Kaga et le croiseur de bataille Akagi allaient connaître le même sort.Les travaux entrepris en 1923 furent assez longs, et à sa sortie le bâtiment déplaçait presque 30 000 tonnes à pleine charge. Equipé de deux ascenseurs électriques de taille différente (un pour les bombardiers-torpilleurs et autres autre pour les chasseurs), il pouvait embarquer 40 appareils. Il avait conservé une partie de la cuirasse d'origine, et jouissait d'une bonne protection, notamment au niveau du pont d'envol. Il possédait en revanche un armement désuet, celui des huit pièces en barbettes latérales du cuirassé d'origine, et une DCA insuffisante en 1939.

En outre son parc aérien, composé au départ de chasseurs Wibault 75, LGL32 et bombardiers-torpilleurs Levasseur PL4, ne fut "modernisé" qu'en 1937 avec des chasseurs monoplans Dewoitine D376, et des Levasseur PL7 et 10. Les Voughts V156F commandés aux USA ne furent jamais prêts à temps pour opérer à partir du Béarn et se retrouvèrent tout comme les bombardiers en piqué LN401 plongés dans la tourmente de mai-juin 1940.

En 1935, le Béarn avait subi une refonte, mais ses machines développant 21 noeuds étaient insuffisantes pour s'intégrer aux escadres alliées, et de fait, il fut affecté à des tâches subsidiaires. En juin 1940 le Béarn se trouvait en Martinique. Les Etats-Unis respectant la promesse de neutralité du gouvernement de Vichy, le Béarn y fut démilitarisé et "interné" durant deux ans. En juin 1943, il passait officiellement aux mains des FNFL. Mais ses équipements et son aviation périmés firent qu'on s'en servit comme transport d'aviation, subissant plusieurs modifications en 1944 et 1945. Il en émergea avec un radar, une DCA plus importante entre autres équipements, et était camouflé aux standards de l'US navy. En mars 1945, il disposait d'une DCA portée à 4 pièces de 127 mm, 24 de 40 mm, et 26 de 20 mm.



Après la guerre, il opéra brièvement en Indochine, puis il passa le reste de sa carrière à Toulon en tant que navire-caserne pour les sous-mariniers. En 1967, il fut définitivement retiré du service et vendu à des démolisseurs Italiens.



Spécifications techniques:

Déplacement :22 146 t. standard -28 400 t. Pleine Charge

Dimensions :182,60 m long, 27,13 m large et pour le 35,20 pont d'envol, 9,30 m de tirant d'eau.

Machines :4 hélices, 2 turbines, 6 chaudières Du Temple, 22 500 cv et deux machines, 15 000 cv.

Vitesse maximale :21,5 noeuds

Blindage :Ceinture 82 mm, piste 25 mm, pont hangar 25 mm, pont Machines :70 mm, barbettes 70 mm

Armement :40 avions, 8 pièces de 155 mm barbettes, 6 de 100, 8 de 37, 16 de 13.2 mm AA, 4 tubes lance-torpilles sous-marins de 550 mm

Equipage :875 Hommes



Appareils transporter dans le Bearn  :



Breguet 521 Bizerte (Liaisons, sauvetage, reconnaissance)

Dewoitine D376. Chasseur naval. Embarqué sur le Béarn en 1939

Latécoère 321. Hydravion de transport rebaptisé.

Levasseur PL5, Chasseur lourd. Utilisé sur le Béarn en 1932.

Levasseur PL10/PL101. Bombardier-torpilleur standard du Béarn en 1939.

Loire-Gourdou-Lesseur LGL32.

Loire 130M. Reconnaissance, liaison.

Loire-Nieuport LN401. Bombardier en piqué.

Vought V156F. Bombardier-torpilleur.

Wibault 75. Chasseur navalisé standard embarqué sur le Béarn en 1928.









Commandant Teste




Ce porte-hydravions était le seul de la Royale. Conçu pour apporter un soutien à l'escadre grâce à ses bombardiers-torpilleurs embarqués et ses avions de reconnaissance, mais aussi conçu comme ravitailleur, atelier et base avancée pour l'aéronavale. Ce grand navire fut mis sur cale en 1927 à Bordeaux et achevé en 1932. Il possédait des magasins et un grand hangar de 87 mètres, accessible par une rampe pourvue de grue à l'arrière. Il possédait en outre 4 catapultes et 5 grues. Sa propulsion était mixte, charbon/mazout, et avec un rayon d'action de 6000 milles nautiques, il pouvait maintenir une vitesse de près de 22 noeuds. Ses hydravions embarqués étaient les excellents bombardiers-torpilleurs Latécoère 298, ainsi qu'un escadron de Loire 130.Présent à Mers el Kébir, il échappa de peu aux tirs Britanniques, et fut rapatrié à Toulon. Il vit peu de service et se saborda comme le reste de la flotte le 27 novembre 1942. Renfloué en 1946, les différents projets de reconversions ayant étés repoussés, il termina sa carrière comme navire-dépôt à Toulon et fut démoli quatre ans plus tard.

   

Spécifications techniques

Déplacement :10 000 t. standard -11 500 t. Pleine Charge

Dimensions :167 m long, 27 m large, 6,93 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 turbines Schneider-Zoelly, 4 chaudières Loire, 21 000 cv

Vitesse maximale :20,5 noeuds

Blindage :Ceinture 50 mm, pont machines 30 mm.

Armement :26 avions, 12 pièces de 100 mm, 8 de 37, 12 de 13.2 mm AA

Equipage :686 Hommes



Appareils transporter dans le Commandant Teste  :



Breguet 521 Bizerte (Liaisons, sauvetage, reconnaissance)

Loire 130M. Reconnaissance, liaison



- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

- "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien" ( Patton )


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« Reply #7 on: June 19, 2010, 05:29:55 pm »
LES CROISEURS



Classe Duguay Trouin





Les trois croiseurs légers de cette classe, comprenant outre le Duguay-Trouin, les Lamotte-Picquet et Primauguet, étaient les premiers croiseurs construits par la France depuis 1906. Les ingénieurs de Brest et Lorient prirent donc tout le temps d'étudier les plans des publications des chantiers étrangers. Ces navires, parmi les premiers d'après la grande guerre, étaient rapides et très bien profilés. On estimait possible de les faire tenir la vitesse de 33 noeuds. Leurs canons de 155 mm, calibre inhabituel, d'ordinaire 152 mm pour les autres marines, étaient du modèle 1921, et portaient à 21 600 mètres à raison de 4 salves à la minute. On avait prévu une protection contre les gaz de combat, et ces tourelles étaient hermétiques en cas de guerre chimique. Par contre, le protection était des plus légères, on avait prévu cependant des compartiments étanches distribués sur tout le pourtour de la salle des machines.

Aux essais, ils étaient capables de dépasser facilement les 33 noeuds, et même de maintenir celle de 30 noeuds pendant plus de 24 heures avec la moitié de leurs chaudières allumées. Le Primauguet reçut une importante refonte en 1937, lui donnant entre autres une artillerie AA renforcée. Ils possédaient des torpilles de rechange pour leurs quatre bancs de tubes.

Durant le conflit, après l'armistice, le Duguay-Trouin se trouvait interné et désarmé à Alexandrie. En 1943, lorsque l'empire passa aux côtés des alliés, il rejoignit les FNFL. Son artillerie AA en sortit renforcée, d'abord de 15 canons de 20 mm, tandis qu'il perdait avions et tubes lance-torpilles, puis de 20 de 20 mm et 6 de 40 mm. Il terminera sa carrière en 1952. De son côté, le Primauguet était en action lors du débarquement allié en Afrique du Nord (Torch), et résista aux navires et avions Américains. Il fut touché et forcé de s'échouer pour servir de batterie côtière. Touché de nouveau, il fut évacué et perdu définitivement. Enfin, le Lamotte-Picquet était présent en Indochine, et lorsque la marine Thai tenta d'anéantir la marine Française, le 17 janvier 1941, le croiseur engagea les deux cuirassés côtiers et torpilleurs Siamois, les détruisant ou les mettant hors de combat à Koh Chang. Il fut finalement coulé par un avion américain le 12 janvier 1945 au large de Saigon.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :7 240 t. standard -9 350 t. Pleine Charge

Dimensions :181,60 m long, 17,20 m large, 5,2 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Parsons, 8 chaudières Guyot Du Temple, 100 000 cv.

Vitesse maximale :33 noeuds

Blindage :Ceinture 20 mm, réduit central de 20 mm, pont 20, tourelles 25 mm, blockhaus 20 mm

Armement :8 pièces de 155, 4 pièces de 76 mm, 4 de 13.2 mm AA, 12 TLT (4x3) 550 mm, 2 avions

Equipage :578









Classe Duquesne






Le Duquesne et le Tourville, furent les premiers croiseurs "Washington" de la marine Française, et les premiers "lourds" depuis les derniers croiseurs-cuirassés de 1906. Ils dérivaient simplement des Duguay-Trouin avec un armement et un déplacement supérieur. En revanche, leur protection restait assez faible. Leur coque était suffisamment bien étudiée pour qu'avec la moitié de leur puissance, ils puissent maintenir 30 noeuds indéfiniment. leurs pièces de 203 mm étaient du modèle 1924, tout juste sorties des fonderies Creusot et portaient à 31 000 mètres en hausse maximale à raison de 4 salves par minute.

Ces deux unités, immobilisées après l'armistice, allèrent aux FNFL à partir de la mi-1943. Ils furent à ce titre modifiés aux USA et reçurent chacun 8 canons de 40 m et 16 de 20 mm pour renforcer leur artillerie AA. Ces deux unités participèrent aux bombardements côtiers au sein de la flotte. Après la guerre, ils furent mis en réserve vu leur âge important, le Duquesne étant démoli en 1955 et le Tourville en 1962.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :10 000 t. standard -12 200 t. Pleine Charge

Dimensions :192 m long, 19 m large, 6,3 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot Du Temple, 120 000 cv.

Vitesse maximale :33,7 noeuds

Blindage :Ceinture 25 mm, réduit central de 25 mm, pont 25, tourelles 25 mm, blockhaus 25 mm

Armement :8 pièces de 203, 8 pièces de 76 mm, 8 de 37, 12 de 13.2 mm AA, 6 TLT (2x3) 550 mm, 2 avions

Equipage :605







Classe Suffren





La classe Suffren qui succédait aux Duquesne fut mise en chantier en 1926 pour le premier, 1927 pour le Colbert, 1928 pour le Foch et 1929 pour le Dupleix. Ils furent lancés entre 1927 et 1930 et achevés entre 1930 et 1932. Ils s'en différenciaient par des dimensions légèrement supérieures et une meilleure protection. Cela se payait par une légère perte de vitesse. De tous, le Foch était le plus grand, avec 196 mètres de long pour 20 de large. En outre le Suffren présentait des variations d'armement et de protection.

Pendant le conflit, ces navires furent assez actifs, participant notamment à la chasse au Graf Spee dans l'Atlantique sud et l'océan Indien. En juin 1940 le Suffren était à Alexandrie. Il fut interné resta ainsi inactif, bien que non désarmé et aux mains d'équipages Français sous contrôle Britanniques, jusqu'en juin 1943, où il rejoignit les rangs des FNFL. Il fut envoyé aux USA pour d'importantes modifications et notamment la refonte de ses superstructures, d'où il émergea profondément changé, avec notamment une DCA américaine renforcée. Il fut envoyé renforcer l'escadron Franco-Britannique d'Extrême-Orient aux côtés du Richelieu, participant à des bombardements côtiers. Il revint en métropole, puis retourna en Indochine peu après la fin de la guerre. Il ne revint qu'en 1962, et servit dès lors de navire-dépôt sous le nom d'Océan en 1964. Il ne fut démoli qu'en 1974.

Le Colbert, le Foch et le Dupleix, qui ne possédaient pas de tubes lance-torpilles et 3 hydravions au lieu de 2 sur le Suffren, étaient basés à Toulon et se sabordèrent en novembre 1942. Les deux derniers seront renfloués, mais jamais réparés, le Dupleix étant d'ailleurs frappé par un raid aérien allié. Ils furent tous démolis.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :940 t. standard -12 780 t. Pleine Charge

Dimensions :194,20 m long, 19,3 m large, 7,2 m de tirant d'eau

Machines :3 hélices, 3 turbines Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot Du Temple, 90 000 cv.

Vitesse maximale :31 noeuds

Blindage :Ceinture 65 mm, réduit central de 25 à 30 mm, pont 25, tourelles 25 mm, blockhaus 28 mm

Armement :8 pièces de 203, 8 pièces de 88 mm, 8 de 37, 12 de 13.2 mm AA, 3 avions

Equipage :750







Léger Emile Bertin





D'abord appréhendé comme une version plus puissante du croiseur mouilleur de mines Pluton, l'Emile Bertin, du nom d'un des plus talentueux ingénieurs navals Français du XIXe siècle, fut repensé comme un croiseur léger de nouvelle génération, capable de conduire une escadre de destroyers lourds. Il était conçu pour opérer en Méditerranée comme dans l'Atlantique en emportant 200 mines. Achevé et mis en service en 1934, il était rapide mais légèrement construit, à tel point qu'il fut renforcé pour permettre le tir transversal en salves. C'était cependant un excellent marcheur, probablement un des navires les plus rapides de l'époque, puisqu'il atteignait sans encombre les 38-39 noeuds même par mauvais temps.

Basé à Brest en juin 1940, il fut comme le Béarn envoyé en Martinique pour y être interné sous contrôle. Cette mesure le sauva à posteriori d'un probable sabordage à Toulon: Repris en main en 1943, il fut conduit à New York pour une modernisation et une mise aux standards de l'US navy, avec des radars, une DCA moderne (2 tourelles doubles de 90 mm reportées en position centrale, 4 affûts quadruples de 40 mm et 20 simples de 20 mm.). On l'allégea en supprimant par ailleurs sa catapulte, son hangar central et ses bancs de tubes lance-torpilles. Il reprit ensuite du service au sein de la flotte sous les couleurs de la France libre, avec une nouvelle livrée en deux tons de gris. Il sera mis hors service en 1959.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :5 886 t. standard -8480 t. Pleine Charge

Dimensions :177 m long, 16 m large, 6,6 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Parsons, 6 chaudières Penhoët, 102 000 cv

Vitesse maximale :34 noeuds

Blindage    Max : 26 mm

Armement :9 pièces de 152 mm (3x3), 4 pièces de 90 mm (1x2, 2x1), 8 de 37 mm (4x2), 8 de 13.2 mm AA (4x2), 2 avions

Equipage :711







Légers classe Jeanne d'Arc





Au sein de la "Royale", la "Jeanne" est une véritable institution. Navire-école traditionnel de la marine Française, c'est le seul croiseur spécifiquement conçu dans ce but dès le stade de la planche à dessin. On en était déjà à la quatrième génération avec ce navire-ci, mis en chantier en 1928 à Saint-Nazaire. Le précédent était un vénérable croiseur-cuirassé de 1899. La plupart des autres marines préféraient ainsi recourir à des bâtiments réformés dans ce but. Le Jeanne d'Arc se reconnaissait à ses galeries ouvertes de flanc, haussant sa silhouette. C'était une véritable académie flottante, capable d'héberger 156 élèves mariniers et leurs 20 officiers-instructeurs, en plus de leurs 500 hommes d'équipage. Sur le plan technique, c'était une sorte de version réduite du Duguay-Trouin, avec cependant une puissance moteur moindre et une vitesse de 25 noeuds seulement, mais une autonomie planétaire.

La Jeanne d'Arc, affectée à Brest durant la guerre, se réfugia à la Martinique lors de la signature d'armistice, et c'est là qu'elle attendit, désarmée en compagnie de l'Emile Bertin et du Béarn, désarmée, son sort. Le 3 juin 1943, la délivrance arriva et ces navires furent autorisés à passer officiellement sous commandement allié, aux mains de la France libre. La Jeanne fut ainsi modernisée à New York, perdant son hydravion et sa catapulte, ses tubes lance-torpilles, recevant radar et une DCA de 6 canons de 40 et 20 de 20 mm en affûts simples. Elle servit en Méditerranée, supportant les troupes Françaises opérant en Italie. Mise en réserve à la sortie de sa remplaçante, un porte-hélicoptère flambant neuf, elle fut mise à la casse à l'arsenal de la Seyne en 1966.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :6 500 t. standard -8 950 t. Pleine Charge

Dimensions :170 m long, 17,7 m large, 6.4 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 turbines Parsons, 4 chaudières Penhoët, 32 500 cv.

Vitesse maximale :25 noeuds

Blindage    Max : 26 mm

Armement :8 pièces de 155 mm (4x2), 4 pièces de 76 mm, 4 de 37 mm (2x2), 12 de 13.2 mm AA (6x2), TLT 533 mm (2x1), 2 avions

Equipage :648







Légers classe La Galissonnière





Représentant une nouvelle classe de 6 bâtiments légers, les La Galissonière étaient inspirés largement du Bertin qui servit en quelque sorte de prototype, bien que ces navires aient étés conçus pratiquement en même temps: Le premier de la classe fut mis en chantier tout juste deux mois après le Bertin. Ils étaient très bien conçus, mieux encore que ce dernier, et formeront une des séries de croiseurs légers reconnus comme parmi les plus réussis en France comme à l'étranger. L'un de leurs signes caractéristiques étaient leur poupe tronquée, reprise par les autres marines, de même que leur proue carrée, supprimant la traînée. Ils furent lancés entre 1933 et 1936 et achevés entre 1935 et 1937. Il s'agissait du La Galissonnière, du Jean de Vienne, de la Marseillaise, de la Gloire, du Montcalm et du Georges Leygues. Ils étaient moins rapides, mais beaucoup mieux protégés, plus stables et solides. Leur DCA était plus homogène, et ils avaient une excellente capacité d'éclairage grâce à leur vaste hangar et à ses facilités de lancement sur leur grande plage arrière bien dégagée. Ils embarquaient 2 Loire 130 et au besoin 4 hydravions torpilleurs Latécoères 298, qui leurs donnaient une réelle capacité antinavire supplémentaire. En revanche, leur turbines Parsons montrèrent quelques signes de malfonction et un manque de fiabilité générale qui causèrent des pannes fréquentes aux navires qui en étaient équipés, contrairement à ceux qui possédaient les modèles Français Rateau-Bretagne.

Leur DCA comprenait les excellents nouveaux canons rapides de 90 mm AA, certainement du niveau des redoutables 88 Allemands. En outre, ils reçurent en supplément en 1941 (sauf La Marseillaise et le Montcalm) 1 canon de 37 mm, 2 de 25 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm.

En 1940, ils subirent des sorts différents: Deux d'entre eux, le Montcalm et le Georges Leygues, étaient présents à Dakar lors de l'intervention Franco-Britannique avec un équipage fidèle au gouvernement de Vichy: Ils canonnèrent les navires Britanniques, sans succès cependant. Ils y étaient encore en compagnie du Richelieu lorsque l'on décida de les envoyer aux USA en novembre 1942, après l'invasion de la zone libre par les troupes Allemandes. La Gloire, rallia également les USA à la même époque, tandis que les trois autres, présents en Afrique du Nord, se réfugièrent à Toulon après l'opération Catapult pour s'y saborder le 27 novembre 1942. Les Italiens tentèrent de remettre en service deux d'entre eux après renflouage, mais ils n'y parvinrent pas avant leur propre capitulation et les Allemands abandonnèrent à leur tour cette idée. Le La galissonnière sera Coulé lors d'un raid allié en 1944, le Jean de Vienne en 1943, et ils seront démolis après la guerre.

Ce dernier procédait d'un nouveau plan de construction prévoyant 3 navires améliorés, ordonnés dès 1937, mais dont seul le premier, le De Grasse fut commencé, en novembre 1938. Il ne fut pas lancé avant la capitulation et sa construction s'éternisa jusqu'en 1946. A cette date, on commença à définir un nouveau design, et il en émergea en 1956 en tant que croiseur antiaérien. Sous cette nouvelle configuration, il servit aux côtés du Colbert jusqu'à la fin des années 70.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :7 600 t. standard -9 100 t. Pleine Charge

Dimensions :179,5 m long, 17,5 m large, 5,35 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Parsons/Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 84 000 cv.

Vitesse maximale :31 noeuds

Blindage :120 mm ceinture, 50 mm pont, 130 mm tourelles

Armement :9 pièces de 152 mm (3x3), 8 pièces de 90 mm (4x2), 8 de 37 mm (4x2), 12 de 13.2 mm AA (6x2), 4 TLT 533 mm (2x2), 2-4 avions

Equipage :764







Lourd Algérie





Le dernier et le meilleur des croiseurs lourds Français, l'Algérie, fut construit à Brest en1931-33 et opérationnel en 1934. Il se distinguait largement de ses prédécesseurs de la classe Suffren, d'abord par son apparence, en arborant une coque à pont continu, sans décrochement, une unique cheminée, des superstructures revues dont une nouvelle passerelle en tour inédite. Elle servit de modèle pour concevoir celle du Dunkerque et du Strasbourg. C'était surtout une révision des concepts en matière de protection, suite aux vives critiques concernant les navires précédents, qui comme les bâtiments Italiens sacrifiaient tout à la vitesse. Il répondait également à la mise en service des Zara Italiens, et imposait un nouvel exemple de croiseurs lourd "Washington". Sa protection représentait en effet plus du double de celle du Suffren et la forme de sa coque répondait au souci d'économiser de la surface et d'améliorer l'hydrodynamique. La protection des ponts contre les bombes des avions avait été particulièrement soignée. De fait, avec une puissance légèrement inférieure et un déplacement notablement supérieur, la vitesse restait inchangée.

L'Algérie se montra assez rapide, soutenant plus de 33 noeuds pendant plusieurs heures. Interné à Toulon pendant la guerre, il reçut d'importantes modifications qui portèrent sur ses superstructures (mâts tripode arrière supprimé, de même que l'hydravion, la grue et ses équipements, remplacé par une plate-forme de DCA ), la DCA avec 8 canons de 37 mm en affûts doubles et 20 mitrailleuses lourdes de 13.2 mm. Ce fut l'un des rares navires Français à recevoir un radar. En Novembre 1942 il était à Toulon lorsque les troupes Allemandes tentèrent de forcer la rade et se saborda comme le reste de la flotte. Il fut renfloué en mars 1943, pour être démoli.

   

Spécifications techniques:

Déplacement :10 000 t. standard -13 900 t. Pleine Charge

Dimensions :186,20 m long, 20 m large, 6,5 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 6 chaudières Indret, 84 000 cv.

Vitesse maximale :31 noeuds

Blindage    Ceinture 120 mm, réduit central de 70 à 40 mm, pont 76, tourelles 95 mm, blockhaus 95 mm.

Armement :8 pièces de 203, 12 pièces de 100 mm, 8 de 37, 16 de 13.2 mm AA, 6 TLT 550 mm, 3 avions

Equipage :748







Mouilleur de mines La Tour d'Auvergne





Appelé d'abord Pluton lorsqu'il fut mis en service en avril 1931, ce bâtiment avait été spécialement conçu pour embarquer un grand nombre de mines. Faiblement armé, il servait surtout de navire-école des canonniers à Toulon. Début 1939, il fut versé à l'enseignement des jeunes officiers de la Royale. En septembre 1939, le 13, à Casablanca, une manipulation de mine tourna à la catastrophe et le navire sauta. On ne pu le réparer et l'épave fut condamnée et dynamitée en février 1940.



Spécifications techniques:

Déplacement :4 773 t. standard -6 550 t. Pleine Charge

Dimensions :152 m long, 15,60 m large, 5,2 m de tirant d'eau

Machines :2 hélices, 2 turbines Breguet, 4 chaudières à tubes réduits, 57 000 cv.

Vitesse maximale :30 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :4 pièces de 140, 4 pièces de 76 mm AA, 2 de 37 mm, 12 de 13.2 mm AA en affûts quadruples, 290 mines

Equipage :424



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[section Marine] les différents navires
« Reply #8 on: June 19, 2010, 05:33:58 pm »
LES DRAGUEURS DE MINES



Classe Chamois



Cette série était très proche des Elan, leur seule différence étant leur gaillard d'avant surélevé. Ils ne furent pas utilisés comme dragueurs de mines, et de la série initiale de 12 navires (programme 1939), les 5 premiers, lancés en 1938-39 furent achevés en 1940, en et servirent aux mains des Français (Vichy), puis quatre autres , lancés en 1942-44, aux mains des Italiens et des Allemands. Le Chamois (SG21) fut d'ailleurs coulé en 1944, comme le Matelot Leblanc (SG14) et l'Amiral Sénès (SG16), le Rageot de la Touche (UJ2229) ou l'Enseigne Ballande (SG17). La Surpise fut coulée en opérations en tentant de s'opposer au débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942. Les autres survécurent à la guerre.



Spécifications techniques:

Déplacement :630 t. standard -895 t. Pleine Charge

Dimensions :78,3 m long, 8,7 m large, 3,3 m de tirant d'eau

Machines :   2 hélices, 2 Diesels Sulzer, 4000 cv.

Vitesse maximale :20 noeuds

Blindage :Aucun

Armement :2 pièces de 100, 8 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 8 grenades, 2 mortiers

Equipage :106 Hommes







Classe Elan



Ces treize navires, lancés en 1938-40 et achevés en 1939-41, entrèrent en service pour la plupart au sein de la marine contrôlée par le régime de Vichy. Ils ne servirent jamais en tant que dragueurs de mines, mais plutôt d'escorteurs, avec des mortiers et grenades ASM. Nombre d'entre aux se sabordèrent à Toulon, d'autres furent capturés et servirent sous pavillon Italien, puis Allemand. Trois se sabordèrent en 1944-45, et un fut coulé (Fr 52, ex-Commandant Rivière). Trois furent capturés en Grande-Bretagne et servirent sous pavillon de l'Union Jack, puis des FNFL et survécurent à la guerre.



Spécifications techniques:

Déplacement :630 t. standard -895 t. Pleine Charge

Dimensions :78,3 m long, 8,7 m large, 3,3 m de tirant d'eau

Machines :   2 hélices, 2 Diesels Sulzer, 4000 cv.

Vitesse maximale :20 noeuds

Blindage    Aucun

Armement :2 pièces de 100, 8 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 8 grenades, 2 mortiers

Equipage :106 Hommes
- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

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« Reply #9 on: June 19, 2010, 05:35:32 pm »
LES CUIRASSES



Classe Bretagne



Les trois cuirassés de la classe Bretagne, lancés avant la grande guerre et terminés au début, étaient la seconde série de Dreadnoughts Français. PLus grands et dotés de pièces de 340 mm au lieu de 305 mm, ils bénéficiaient donc d'une puissance de feu accrue, notamment du fait que la tourelle centrale se situait dans l'axe. Ils subirent après 1918 nombre de modifications, dont la modification des affûts de leurs pièces, afin d'augmenter leur hausse en 1921-23, puis leurs chaudières à charbon furent en partie changées pour des chaudières à Mazout en 1927-30 et enfin en 1932-35, ils reçurent de nouvelles superstructures, postes de direction de tir, télémètres, et de l'artillerie secondaire antiaérienne. Ils reçurent également de nouvelles pièces de 340 mm, tandis que leurs machines passaient toutes à la chauffe au mazout, tandis que leur casemate et leur réduit central voyait leur protection grandement améliorée. Le Lorraine reçut en oute un hydravion, avec hangar, grues et catapulte à la place de sa tourelle centrale de 340 mm.



Durant le conflit, eu après l'armistice, le Bretagne et le Provence étaient présents à Mers-el-Kébir lors de la remise de l'ultimatum de l'amiral Sommerville à l'amiral Français Gensoul. Les tirs de l'escadre Britannique firent mouche et le le Bretagne, touché dans une soute à munitions, explosa, faisant de nombreuses victimes. Le provence faillit subir le même sort et fut gravement avarié. On fut constraint de l'abandonner, et elle coula lentement dans la rade. On la renfloua et on la conduisit à Toulon pour réparations. Elle reprit du service mais se saborda comme le reste de la flotte en novembre 1942. Le cuirassé Lorraine était de son côté présent à Alexandrie lors de l'opération "Catapult", et fut interné et désarmé jusqu'en 1943, ou l'unité rejoignit les FNFL. Elle reçut des modifications aux USA, et servit en Méditerranée. De 1945 à 1953, elle servit de navire-école et fut désarmée et convertie en coque utilitaire, étant finalement démolie la même année.



Spécifications techniques:


Déplacement :21 000 t. standard -26 200 t. Pleine Charge

Dimensions :165 m long, 28 m large, 7.3 m de tirant d'eau

Machines :    4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot Du Temple : 120 000 cv.

Vitesse maximale :21,5 noeuds

Blindage :Ceinture 305 mm, réduit central de 250 mm, pont 65, tourelles 340 mm, blockhaus 340 mm

Armement :10 pièces de 340, 8 pièces de 100 mm AA, 8 de 37, 12 de 13.2 mm AA, 2 TLT SM, 2 avions

Equipage :850 hommes









Classe Courbet



Les trois cuirassés de la classe Courbet, furent les premier bâtiments monocalibres (dreadnoughts) Français. La classe comprenait à l'époque le Courbet, Le Paris, L'Océan, et le France. Ils participèrent activement à la grande guerre et en 1922, le France heurta un récif non loin de Quiberon et sombra. Les trois autres furent modernisés en 1926-29, et profondément transformés dans leur apparence. De trois cheminées, celles-ci passèrent à deux, tandis que de nouveaux mâts furent installés, de nouveaux télémètres et postes de tir, la hausse des pièces principales fut presque doublée, et ils reçurent 7 pièces de 76 mm et deux de 45 mm AA. Le courbet reçut de nouvelles machines prélevées sur le stock prévu pour les cuirassés de la classe Normandie.



L'Océan devint le Jean Bart en 1936 et fut partiellement désarmé en 1938 pour servir de navire-école à Brest. Il fut frappé en rade par un raid allié en 1944, et finalement détruit par des essais d'explosifs des Allemands. Son épave sera renflouée après guerre pour être démolie. Le Courbet et le Paris avaient étés versés comme navires-école en 1939, et se réfugièrent à Portsmouth lors de la percée Allemande en juin 1940. Lors de l'opération Catapult en juillet ils furent saisis par les hommes de la Royal Navy, leurs équipages internés peu de temps. Le Courbet sera reversé ensuite aux FNFL, servant de batterie antiaérienne flottante, tandis que le Paris devenait un navire-dépôt. Le Courbet fera partie de l'escadre Française qui participa à l'armada déployée par les alliés lors de l'opération Overlord, pilonnant les batteries côtières Allemandes. En 1945, le Paris revint à Brest et y fut utilisé encore deux ans comme navire-dépôt et ponton utilitaire avant d'être vendu aux démolisseurs.



Spécifications techniques:

Déplacement :22 200 t. standard -25 600 t. Pleine Charge

Dimensions :162 m long, 28 m large, 7.3 m de tirant d'eau

Machines :4 hélices, 4 turbines Rateau-Bretagne, 9 chaudières Guyot Du Temple, 120 000 cv.

Vitesse maximale :21,5 noeuds

Blindage :Ceinture 305 mm, réduit central de 250 mm, pont 65, tourelles 340 mm, blockhaus 340 mm

Armement :12 pièces de 305, 22 pièces de 155, 7 pièces de 76 mm AA, 2 de 45, 6 de 13.2 mm AA, 2 TLT SM

Equipage :850 Hommes







Rapides Classe Dunkerque




Ces grands navires furent les premiers cuirassés rapides Français. Autorisée à l'issue du traité de désarmement de Washington à construire 175 000 tonnes de navires de ligne, avec un déplacement standard maximal de 35 000 tonnes, comme les autres marines, la France considéra plusieurs solution avant d'adopter celle pressentie pour le plan naval de 1917-1920, qui à côté des cuirassés classe Lyon et Normandie spécifiait la construction de plusieurs croiseurs de bataille. Avec deux bâtiments inférieurs à cette limite de 35 000 tonnes (30 000 tonnes standard) on pouvait conserver le tonnage restant pour construire deux cuirassés ultérieurs mieux protégés et plus puissants. On recourut aussi à la solution des tourelles quadruples, qui offrait l'avantage d'économiser un poids de blindage considérable et de simplifier la protection sur les points névralgiques. Enfin, cette artillerie principale était groupée à l'avant, à l'instar des Nelson Britanniques, plus vieux de quelques années. Elles étaient espacées afin qu'un tir adverse ou une torpille au but ne les condamne pas toutes les deux en même temps. Leur artillerie secondaire était groupée en tourelles triples (trois à l'arrière) et doubles (deux sur les flancs). Ces derniers étaient à tir semi-rapide, aptes en théorie à la DCA.



Les Dunkerque furent aussi conçus pour répondre aux Deutschland Allemands, qui eux étaient mal protégés pour ne pas dépasser 10 000 tonnes tout en alignant 6 pièces de 280 mm. Avec deux pièces supplémentaires et un calibre de 330 mm, les Dunkerque étaient nettement plus puissants. Leur vitesse de 30 noeuds (31 aux essais) était également supérieure aux navires Allemands et leur protection allant de 335 mm (Tourelles) à 260 mm (Ceinture) également bien meilleure. Ce blindage était toutefois un peu léger et réparti d'une manière à privilégier les calibres inférieurs au 300 mm. De fait, ils furent à leur lancement qualifiés de croiseurs de bataille. Par contre les registres officiels de 1939 les rangeaient dans la catégorie des cuirassés rapides, car le Dunkerque et le Strasbourg, construits à partir de 1932-34 devaient remplacer respectivement le cuirassé France (perdu en mer en 1922) et l'Océan (désarmé pour 1938), de la classe Paris. Ils furent lancés en 1935 et 1936 et achevés en 1937-38. Souffrant d'une relativement faible autonomie, ils se trouvèrent surclassés par la sortie des deux Litorrio Italiens en 1937-39.



Leur carrière opérationnelle fut relativement longue pour ce type de bâtiments car ils furent pami les premiers à être construits après le traité, le moratoire ayant expiré. Cependant, ils furent victimes de la défaite terrestre de la France. Peu avant, dès septembre 1939, ils participèrent activement aux recherches avec la flotte Britannique des corsaires Allemands dans l'atlantique sud, dont le Graf Spee, pour lesquels ils étaient tout spécialement conçus. Affectés en méditerranée à partir d'avril 1940, ils étaient stationnés dans la base de Mers-el Kébir près d'Oran. Lors de la tristement célèbre attaque en règle de la flotte Britannique, le Dunkerque, bien qu'endommagé, réussit à sortir de la rade et à riposter. Trois mois après cet événement, le Dunkerque fut attaqué par des Sworfish du Porte-avions Ark Royal, et encore gravement atteint. Réparé finalement, il fut ensuite rapatrié à Toulon en février 1942, après quelques réparations sommaires. On le mit en cale sèche pour de plus amples réparations. Le Strasbourg échappa également à des attaques Britanniques et parvint à rentrer à Toulon fin 1940. Il y stationnait en novembre 1942 lorsque la Wehrmacht tenta de prendre le port par surprise, et se saborda en compagnie de son sister-ship.



Le Dunkerque avait été jugé irrécupérable et après avoir été gravement endommagé par un raid allié en 1944, il fut sorti de son bassin en 1945, et ancré dans la rade pour une démolition qui intervint en 1958. Le Strasbourg fut renfloué par les Italiens en 1943, et ces derniers tentèrent de le rendre opérationnel, mais les travaux n'en finissaient pas et le 18 août 1944, il fut coulé par un raid allié. Renfloué en 1945, il fut utilisé jusqu'en 1954 comme coque-cible pour des tests de protection sous-marine, et démoli l'année suivante.

   

Spécifications techniques:


Déplacement :26 500 t. standard -30 750 t. Pleine Charge

Dimensions :214.50 m long, 31.1 m large, 8.7 m de tirant d'eau

Machines    :4 hélices, 4 turbines Parsons, 6 chaudières Indret, 112 500 cv.

Vitesse maximale    29,5 noeuds

Blindage :Ceinture 248-146 mm, Tourelles secondaires 90 mm, ponts 130-28 mm, tourelles 335 mm, blockhaus 260 mm

Armement :8 pièces de 330 mm, 16 pièces de 130 mm, 8 de 37 mm (4x2), 32 de 13.2 mm AA (8x4), 2 avions

Equipage :1 431 Hommes







Rapides Classe Richelieu




Comptant parmi les plus puissants navires de guerre de leur temps, les deux Richelieu furent les derniers cuirassés Français. Ils eurent un destin particulièrement intéressant et typique du sort de la marine Française durant cette période.



Après la sortie des Litorrio Italiens, les Dunkerque Français se trouvaient dépassés en calibre, puissance de feu et protection. Le tonnage restant alloué à la France lui permettait de mettre en chantier deux nouvelles unités de 35 000 tonnes en standard, mieux protégées tout en alignant des pièces d'un calibre supérieur. Afin de simplifier les délais d'étude, on se pencha naturellement vers les deux Dunkerque dont les principales solutions furent reprises. Ainsi, globalement, le Richelieu et de Jean Bart furent définis en 1935 comme des Dunkerque agrandis: Ils en reprenaient la disposition de l'artillerie et des superstructures, du dessin de la coque, mais avaient une vitesse (30-32 noeuds) supérieure grâce à une puissance portée à 150-165 000 cv, le calibre de leur artillerie principale s'établissant désormais à 380 mm, le nouveau standard des navires de ligne, et ils optaient pour des tourelles triples à pièces strictement antinavires (152 mm), la DCA étant assurée par des tourelles doubles de 100 mm, et des affûts de 37 et de 13,2 mm. Grâce à un hangar plus profond et à deux catapultes, ils pouvaient opérer trois hydravions (Loire 130) au lieu de 2



Les deux Richelieu devaient êtres suivis du Clémenceau, entamé en 1939 pour un lancement prévu en 1943). Mais à la capitulation de juillet 1940, la coque, tout juste en état de flotter, sera immergée par les allemands en 1943 pour bloquer l'accès au port et bombardé en 1944. Il possédait quatre tourelles de 152 mm au lieu de trois, perdant du même coup son hangar. Le Gascogne et les unités suivantes, prévues pour un lancement en 1944, différaient des premiers par la répartition de leurs tourelles principales, une à l'avant et une autre à l'arrière. Leurs arrangements de superstructures et d'artillerie secondaire étaient différents et leur armement AA accru. Ils étaient également plus lourds (38 000 tonnes en standard), mais aucun ne dépassa le stade de la planche à dessin bien que Vichy ait envisagé un temps de construire le premier.



Spécifications techniques:

Déplacement :35 000 t. standard -47 600 t. Pleine Charge

Dimensions :248 m long, 33 m large, 9.6 m de tirant d'eau

Machines:4 hélices, 4 turbines Parsons, 6 chaudières Indret, 150 000 cv

Vitesse maximale    30 noeuds

Blindage :Ceinture 340-180 mm, ponts 160-35 mm, tourelles 445 mm, Tourelles secondaires 130 mm, blockhaus 440 mm

Armement :8 pièces de 380 mm (2x4), 9 pièces de 130 mm (3x3), 12 de 100 mm (6x2), 8 de 37 mm (4x2), 16 de 13.2 mm AA (4x4), 3 avions

Equipage :1 550



- On ne baisse pas la tête de la même façon selon que l'on se fait tirer dessus par balles réelles ou par balles à blanc.

- "L'objet de la guerre n'est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que le salaud d'en face meure pour le sien" ( Patton )