Author Topic: Grand moment de la WWII  (Read 7040 times)

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« on: May 28, 2009, 12:05:27 pm »
Source : http://hsgm.free.fr/dossiers.htm



L'Europe en 1939



Sommaire :  

-L'Europe en 1939.

-L'Afrikakorps.

-La bataille d'Angleterre(10 juillet-31 octobre 1940).

-La bataille de Leningrad(8 septembre 1941-25 janvier 1943).

-La bataille de Stalingrad(24 août 1942-2 février 1943).

-Les camps de concentration et d'extermination.

-Le débarquement du 6 juin 1944.

-La campagne de France.

-La campagne de Pologne(1er-27 septembre 1939).

-L'Europe nazie.

-Les armes nouvelles.

-Les lois de Nuremberg.

-La Nuit de Cristal.

-Pearl Harbor(7 décembre 1941).

-Le procès de Nuremberg.

-Les résistances.

-Les traités et les chartes.

-Le régime de Vichy.

-Oradour-Sur-Glane.

-Rafle du Vélodrome d'hiver.

-Une guerre mondiale et totale.

-Le Service du Travail Obligatoire(STO).

-Le Graf Von Spee(13 décembre 1939).

-Narvik(10 avril-8 juin 1940).

-Eben-Emael(10-11 mai 1940).

-Le conflit Russo-Finlandais(30 novembre 1939-12 mars 1940).

-Dunkerque(26 mai-4 juin 1940).

-Blitzkrieg à l'ouest(16-24 mai 1940).

-Sedan(13-15 mai 1940).

-Les batailles des Alpes(20-25 juin 1940).

-Mers El-Kebir(3-6 juillet 1940).

-La bataille de l'Atlantique(septembre 1939-mai 1945).

-Le Blitz(septembre 1940-16 mai 1941).

-Sidi Barrani(9-11 décembre 1940).

-Beda Fomm(3-12 février 1941).

-Le siège de Malte(avril 1941-juin 1943).

-Tobrouk(10 avril-26 novembre 1941).

-Le Bismarck(18-27 mai 1941).

-La Crète(20 mai-1er juin 1941).

-Barberousse(22 juin-22 août 1941).

-Kiev(9 septembre-23 septembre 1941).

-Les batailles pour Moscou(8 octobre 1941-30 avril 1942).

-Sebastopol(29 octobre 1941-3 juillet 1942).

-Le Repulse et le Prince of Wales(10 décembre 1941).

-Bataan et Corregidor(2 janvier-6 mai 1942).

-Singapour(8-15 février 1942).

-Gazala(26 mai-21 juin 1942).

-Midway(4-6 juin 1942).

-El-Alamein(1er-27 juillet, 23 octobre-4 novembre 1942).

-Guadalcanal(7 août 1942-7 février 1943).

-Kasserine et la ligne Mareth(14-22 février, et 20-25 mars 1943).

-Koursk(5-16 juillet 1943).

-Sicile(9 juillet-17 août 1943).

-Ploesti et Peenemunde(1er août, et 17-18 août 1943).

-Salerne(9-18 septembre 1943).

-Monte Cassino(17 janvier-22 mai 1944).

-Anzio(22 janvier-22 mai 1944).

-Kohima-Imphal(8 mars-22 juin 1944).

-Caen(7 juin-25 juillet 1944).

-Saint-Lo et Falaise(24 juillet-22 août 1944).

-Libération de Paris(19 août-25 août 1944).

-Arnhem(17-25 septembre 1944).

-Leyte(2 octobre-31 décembre 1944).

-Aix-La-Chapelle(2 octobre-1er décembre 1944).

-Metz-Strasbourg-Belfort(18-22 novembre 1944).

-Les Ardennes(16 décembre 1944-1er février 1945).

-Mandalay et Meiktila(14 janvier-31 mars 1945).

-Remagen(7-31 mars 1945).

-Okinawa(1er avril-22 juin 1945) et Iwo-Jima.

-Berlin(16 avril-2 mai 1945).

-Hiroshima, Nagasaki et la Mandchourie(6 août-1er septembre 1945).

-La prise de Koufra.







Pactes et alliances :





Neutres :



Se sont affirmés neutres par la déclaration de Copenhague de juillet 1938 : la Norvège, la Suède, la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Danemark, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Sont également neutres mais sans déclaration la Suisse, l'Irlande, l'Espagne et le Portugal.



Pacte d'Acier :



Signé en mai 1939, il scelle l'union des forces de l'Axe, défini en novembre 1936 : l'Allemagne, qui a annexé l'Autriche et la Tchécoslovaquie, et l'Italie, qui a annexé l'Albanie. Le Japon, cosignataire en novembre 1936 du pacte anti-komintern avec l'Allemagne et l'Italie, a refusé de s'associer au Pacte d'Acier.



Les Alliés :



Les États-Unis sont liés à la Grande-Bretagne par une "politique d'entente", mais demeurent isolationnistes. La France et la Grande-Bretagne ont renouvelé la pacte d'alliance de 1914, et ont offert des garanties à la Grèce, à la Pologne, à la Roumanie et à la Turquie. A ces accords se sont ajoutées deux alliances tripartites : France-Grande-Bretagne-Pologne, et France-Grande-Bretagne-Turquie.



Pacte Germano-Soviétique : Pacte de non agression signé en août 1939 par l'Allemagne et l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques.



Pays belligérants :



Pologne : les plans de défense de la Pologne prévoient la répartition de 3 millions d'hommes en 7 armées et groupe d'opérations. Elle n'arrivera qu'à en mobiliser 800 000. Sa marine est quasi inexistante, et son aviation, qui ne compte que 900 appareils, est hors d'âge. De plus son armée compte une importante cavalerie : 1/10ème des effectifs.



La France a gardé sa stratégie et ses plans de 1914. Entre le 1er et le 15 septembre 1939, ses effectifs mobilisés passent de 2,5 à 5 millions d'hommes.

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #1 on: May 28, 2009, 12:06:21 pm »
L'Afrikakorps







L'Afrikakorps est un détachement de la Reichswehr qui opère en Afrique du Nord. Il fut commandé par le général Erwin Rommel de janvier 1941 à mai 1943. Rommel fut envoyé en Libye en 1941, pour aider les Italiens. Il disposa de 45000 hommes et de 250 chars et en quelques mois il réussit à reconquérir la Cyrénaïque et la Libye. Rommel lançait des attaques très courtes et très rapides, et possédait un avantage : l'armée de terre, la marine et la flotte Britanniques étaient souvent en désaccord. En Cyrénaïque seul le port de Tobrouk resta aux mains des Britanniques. Rommel voulut conquérir l'Égypte mais il fut bloqué à Masah Matrouk, à environ 200 kilomètres d'Alexandrie.

Après l'ouverture du front Russe, en juin 1941, l'approvisionnement en armes, en hommes et en carburant devint difficile, car l'effort de guerre Allemand se concentrait surtout sur l'URSS. Le général britannique Auchinlek lança en novembre 1941 une offensive qui repoussa l'Afrikakorps jusqu'à la région de la Grande Syrte. Rommel perdit un tiers de son détachement.



De janvier 1942 à juin 1942, Rommel reprit position en Égypte Occidentale. Il voulut prendre Malte(ce qui aurait permis aux troupes de l'Axe d'avoir la maîtrise de la Méditerranée) mais Hitler refusa de donner cet ordre. En revanche il ordonna à Rommel d'envahir l'Egypte. L'Afrikakorps attaqua le 26 mai 1942, avec 285 chars neufs et 30 bataillons. La VIIIème armée britannique battit en retraite en laissant seuls les Français de Koenig. Ceux-ci résistèrent le plus longtemps qu'ils purent. Le 20 juin, Rommel pris Tobrouk et parvint à El-Alamein, à 60 kilomètres d'Alexandrie. Auchinlek fut remercié.

 



Les livraisons de l'Axe devenaient de plus en plus difficiles et l'offensive de Rommel sur Alexandrie, qui se déroula du 31 août au 5 septembre 1942,fut un échec. Il prit quelques semaines de repos. Quand il revint il trouva Bernard Law Montgomery qui avait non seulement remonté le moral des Britanniques, mais aussi réorganisé l'unité de commandement. Montgomery attendit des renforts qui arrivèrent par l'Égypte et lança le 24 octobre 1942 une vaste contre-offensive qui força Rommel à reculer définitivement. Tripoli fut reprise le 23 janvier 1943, et les Britanniques firent leur jonction avec l'armée Française de Leclerc. L'Afrikakorps s'était replié sur la Tunisie où Rommel reçut le soutien du général von Arnim. Il attaqua en février 1943, mais échoua. Le "renard du désert"(c'était le surnom de Rommel) quitta l'Afrique pendant que l'Afrikakorps se désagrégeait.



 

Le 13 mai 1943, 250 000 Allemands et Italiens se rendaient.

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« Reply #2 on: May 28, 2009, 12:07:03 pm »
-La bataille d'Angleterre(10 juillet-31 octobre 1940).



Après l'invasion en 1940, d'une partie de l'Europe par les troupes Allemandes, le Royaume-Uni décida de rejeter toutes les propositions de négociations d'Hitler. En juillet 1940, Hitler proposa aux Britanniques une paix de compromis avec l'Allemagne, et fit de nouvelles offres de négociations. Mais Churchill refusa. Ce dernier décida donc en juillet 1940 d'envahir l'Angleterre. Mais il devait obligatoirement neutraliser la RAF. Il y avait d'un côté le maréchal de l'Air, sir Hugh Dowding, commandant les chasseurs(Fighter Command) de la RAF, et de l'autre les maréchaux Kesselring et Sperrle, qui commandaient les 2ème et 3ème flottes aériennes de la Lutwaffe. Les Anglais engagèrent 55 squadrons du Fighter Command, soit 850 chasseurs(Spitfire et Hurricane), c'est-à-dire 3 080 pilotes. Les Allemands disposaient de 1 000 chasseurs, de 1 200 bombardiers(Junker, Dornier et Heinkel), de 280 bombardiers en piqué(Stukas), et de 375 chasseurs-bombardiers(Focke-Wolf et Messerschmitt), soit 10 000 hommes d'équipage.

La Kriegsmarine et l'OKW lui proposèrent un plan d'opération : l'opération Seelöwe(Otarie). Mais il fallait pour qu'il réussisse faire deux choses : reporter le débarquement, prévu le 15 août, au 17 septembre, et surtout que la Lutwaffe mette hors d'état de nuire la RAF. Hitler donna le 2 août au maréchal de l'air Goering, qui était le commandant en chef de la Lutwaffe, l'ordre de détruire les forces aériennes ennemies. C'était le début de la bataille d'Angleterre, qui avait cependant déjà commencé depuis le 10 juillet, car c'est à partir de cette date que les 2ème et 3ème flottes aériennes de Goering, qui étaient basées en Belgique et dans le Nord de la France, avaient commencé à bombarder les ports du sud de l'Angleterre et à attaquer les convois maritimes Anglais de la Manche. Les Allemands avaient obligés la Royal Navy à retirer ses destroyers de Portsmouth, et à dérouter ses convois marchands par l'Ecosse. Mais la RAF avait abattu 350 bombardiers Allemands et n'avait perdu que 200 chasseurs.



Goering décida de lancer l'offensive décisive de la Lutwaffe le 13 août, le nom de code de l'opération était Adlertag(le Jour de l'aigle). Les Allemands disposaient de bases réparties sur 800 kilomètres de côtes, de Narvik à Brest. Mais les bombardiers Allemands ne pouvaient embarquer que 2 tonnes de bombes, et le meilleur chasseur : le Me-109, avait une autonomie de vol très courte. Les Anglais possédaient de très bons chasseurs : les Spitfire et Hurricane, une artillerie antiaérienne très efficace(DCA), et surtout ils étaient les seuls à posséder un double réseau de stations radar réparties le long des côtes Anglaises, qui prévenaient et guidaient les appareils Anglais, ce qui leur permettait d'économiser des ressources en n'effectuant que les sorties nécessaires. Ils avaient aussi un autre avantage : ils combattaient à proximité de leurs bases. Quand un aviateur Britannique était abattu le pilote s'éjectait et tombait au-dessus du Royaume-Uni ce qui lui permettait de reprendre le combat en quelques heures tandis qu'un pilote Allemand qui était abattu au-dessus de l'Angleterre était perdu.



Le 13 août 1940, la grande offensive Allemande fut lancée dans l'après-midi. La Lutwaffe, commandée par Goering, effectua 1 000 sorties de chasse et 485 sorties de bombardement. La Lutwaffe perdit 45 bombardiers et chasseurs, tandis que les Britanniques n'avaient perdu que 13 chasseurs. Le 14, le temps qui se dégradait(il était déjà mauvais le 13), obligea les Allemands à n'engager que le tiers des flottes de Kesselring et de Sperrle qui avaient été utilisées la veille. Le 15, la 5ème flotte du général Stumpff, qui était stationnée au Danemark et en Norvège, vint aider  les autres flottes ; il engagea tous ses chasseurs et la moitié de ses bombardiers, soit au total 1 000 appareils. La RAF dut repousser au cours de cette journée 5 attaques successives. 75 appareils Allemands furent détruits et 35 chasseurs Anglais furent abattus. Les 16 et le 17 les attaques se poursuivirent, mais n'eurent aucun résultat. Du 18 au 23, les opérations durent être suspendues à cause du mauvais temps. En 10 jours une centaine d'appareils Britanniques avaient été détruits, contre 100 chasseurs et 400 bombardiers pour les Allemands. De plus ces derniers avaient du renoncer à l'emploi des Stukas trop vulnérables, et des Me-110, trop lents.



Le 24, Goering lança sa seconde offensive. Cette fois-ci les raids furent concentrés sur les pistes d'envol, les hangars, les stations radar, les centres de contrôle aérien, et les usines d'aviation Britanniques. Pendant 14 jours, c'est-à-dire jusqu'au 6 septembre, la RAF effectua en moyenne plus de 700 sorties quotidiennes, en étant placé constamment en état d'alerte. Les Britanniques perdirent 295 chasseurs et 171 autres furent gravement endommagés, tandis que la Lutwaffe avait perdue 530 appareils. Début septembre, la RAF commençait à manquer de pilotes et d'appareils.

 



Mais le 7 septembre, Hitler ordonna un changement d'objectifs. Il avait décidé qu'il fallait concentrer tous les raids sur Londres, c'était le début du Blitz qui se poursuivra jusqu'en mai 1941. La RAF put grâce à cela reconstituer ses escadrilles. Hitler venait de renoncer à l'opération Seelöwe(qui fut d'abord reportée à la mi-octobre, puis renvoyée au printemps 1941). Début novembre Goering fit cesser toutes les attaques de jour sur la Grande-Bretagne, et limita les actions de la Lutwaffe à des raids nocturnes sur Londres, les ports, les villes et les centres industriels du Royaume-Uni. En 80 jours, la RAF avait détruit 1 733 appareils ennemis(27 000 sorties pour la Lutwaffe), et n'avait perdu que 915 chasseurs et 520 pilotes pour 65 000 sorties. Le Blitz(chaque nuit, 200 à 300 avions larguèrent des tonnes de bombes explosives ou incendiaires sur l'Angleterre. Covertry fut rayée de la carte le 15 novembre 1940. Bilan: 15 000 morts, 20 000 blessés) continuait mais les Anglais venaient de gagner la bataille d'Angleterre. Winston Churchill écrivit par la suite au sujet du sacrifice de ces 1 000 pilotes : "Jamais dans l'Histoire un si petit nombre d'hommes n'a tenu entre ses mains le destin d'un si grand nombre".

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« Reply #3 on: May 28, 2009, 12:58:10 pm »
-La bataille de Leningrad(8 septembre 1941-25 janvier 1943).









L'armée Allemande voulait s'emparer de la seconde ville, après Moscou, de l'URSS, qui était située à l'est du golfe de la Finlande, au sud de l'isthme de Carélie. Le maréchal Kliment E.  Vorochilov, qui commandait le front Nord-Ouest de l'Armée Rouge, et le général Mikhail Khozin, qui commandait la place de Leningrad, affrontaient le maréchal Von Leeb, puis le maréchal Ernst Busch et le général Von Küchler, commandant successivement la groupe d'armées Nord de la Wehrmacht. Les Soviétiques avaient engagés les XLIIème et LIIème armées, et des unités de la flotte de la Baltique, soit 250 000 hommes. Les Allemands disposaient des XVIème et XVIIIème armées, de l'armée "Norvège", et des deux armées Finno-Allemandes du maréchal Mannerheim, soit 350 000 hommes. Le groupe d'armées Nord du maréchal Von Leeb avait reçu pour mission, de s'emparer des États Baltes et de la ville de Leningrad, alors peuplée de 2 500 000 habitants.

Le 26 juin 1941, soit 4 jours après le début de l'opération Barberousse, la Finlande déclara la guerre à l'Union Soviétique. Les deux armées Finno-Allemandes du maréchal Mannerheim(Carélie et Sud-Est), ainsi que l'armée "Norvège" du général Falkenhorst, firent mouvement par le nord vers Leningrad. Le groupe d'armées Nord de Von Leeb s'empara de Riga le 1er juillet. Deux mois plus tard, la prise des États Baltes était terminée par le groupe d'armées du général Ritter Von Leeb. Le 4ème groupe de Panzers de Hoeppner atteignit alors Louga, situé à 120 kilomètres au sud de Leningrad. Vorochilov fit alors replier ses armées à l'intérieur des ceintures fortifiées de la ville, qui s'étendaient sur 900 kilomètres, et il mobilisa 500 000 civils pour renforcer les défenses de la ville. Le 1er août 1941, le groupe d'armées du Nord, commandé par le général Von Leeb, atteignit Leningrad(actuellement Saint-Pétersbourg).

 



Le 4 septembre 1941, la Wehrmacht commença ses bombardements d'artillerie et ses raids aériens. Quatre jours plus tard, la ville était presque complètement encerclée, et ne pouvait être ravitaillée que par air, par la "chaussée Moscou-Leningrad, et par le lac Ladoga. En six mois, 600 000 civils moururent. Mais le 9 novembre 1941, la "chaussée" Moscou-Leningrad fut interrompue par les Allemands à Tikhvin. Le 6 décembre, une nouvelle route, qui passait par Zaborie et Novaya Ladoga, ainsi qu'une route sur la surface gelée du lac Ladoga furent établies. Les Russes lancèrent une offensive en février 1942, près du lac Illmen, mais elle échoua. Von Kleist, sur ordre d'Hitler, fut rappelé de Crimée, avec son état-major et 5 divisions blindées. Les Soviétiques manquaient alors de tout, même d'armes. C'est alors qu'un ingénieur Russe : A. I Sudarev mit au point un pistolet-mitrailleur conçu avec des feuilles de métal pliées qui permit de fabriquer des armes efficaces et en grande quantité. Mais la famine s'installa chez les habitants et les soldats Soviétiques de Leningrad. Ils commencèrent à manger des produits de substitution : les ersatz.



Hitler voulait enfoncer les défenses Russes. L'opération avait pour nom de code Aurore Boréale. Mais elle fut annulée car Mannerheim, qui était coincé au nord, ne pouvait pas l'appuyer. Le front Soviétique du Volkhov essaya de faire sa jonction avec la LIIème armée, en août et en septembre, en lançant une seconde offensive qui échoua. En janvier 1943, les Soviétiques tentèrent une troisième contre-attaque qui échoua. Hitler changea plusieurs fois le commandement, en le passant de Von Leeb à Busch, puis à Von Küchler. Il remercia plusieurs officiers généraux Allemands, durant les mois qui suivirent.



Les troupes Russes reçurent de grandes quantités d'armes venant des usines qui avaient été transférées de l'autre côté de l'Oural et le char T-34 Russe permit de lutter efficacement contre le Panzer Allemand. Les lance-roquettes Russes firent leur apparition : on les appela les "Orgues de Staline"(ce nom faisait référence au bruit des fusées). Mi-janvier 1944, les Soviétiques décidèrent de mener une vaste offensive. Quatre armées Russes, réparties sur un front de 180 kilomètres, du lac Ilmen à Ladoga, furent chargées de mener à bien cette opération. Le 25 janvier, après de durs combats, l'armée du Volkhov du général Meretskov, et l'armée de Leningrad du général Govorov firent leur jonction. La route de Moscou était réouverte. Le siège le plus long de toute la guerre était terminé. Les troupes Soviétiques s'arrêtèrent en mars, après avoir repoussé les forces Allemandes à 250 kilomètres à l'ouest de Leningrad. Le siège avait duré 31 mois et provoqué la mort de 1 800 000 civils et militaires Soviétiques. Les Allemands et les Finlandais avaient perdu 200 000 hommes.

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« Reply #4 on: May 28, 2009, 12:59:39 pm »
-La bataille de Stalingrad(24 août 1942-2 février 1943).



La bataille de Stalingrad se déroula de septembre 1942 à février 1943. Stalingrad était en 1942 la première ville industrielle de l'URSS. Elle comptait 600000 habitants et se trouvait  de 100 à 280 mètres d'altitude. Elle s'étendait sur plus de 60 kilomètres carrés sur la rive droite de la Volga. Elle se trouvait au centre d'un dense réseau de vois ferrées, et possédait d'immenses usines comme Barricade, Octobre Rouge, et la plus grande usine de tracteurs de l'URSS(qui produisait depuis 1941 les chars T-34 de l'Armée Rouge, supérieurs aux Panzers). C'était un noeud de communication important entre les réserves de pétrole du Caucase(c'est en partie pour s'accaparer ce pétrole que Hitler déclencha l'offensive contre l'URSS en juin 1941) et le reste de l'URSS. Hitler voulait que ses armées prennent Stalingrad pour protéger le flanc gauche de l'offensive de l'été 1942 de la Wehrmacht en direction du Caucase. Le général Andrei Leremenko, responsable du front Sud-Est, le général Vatoutine, du front de Briansk(Voronej), le général Malinovski, du front Sud, le général Timochenko, du front Sud-Ouest, le général Rokossovski, du front du Don, le général Vassilevski, chef de l'état-major général, et le général Joukov, membre du comité d'Etat à la Défense, délégué par Staline, étaient opposés au maréchal Von Weichs, commandant le groupe d'armées B, ainsi qu'au maréchal Von List, commandant le groupe d'armées A, et à Adolf Hitler(le 19 décembre), qui était à la tête de l'OKH et de la Wehrmacht. Les Russes disposaient à l'origine de la LXIIème armée du général Tchouïkov, soit 160 000 hommes. Les Allemands avaient mobilisé la VIème armée du général Von Paulus, appuyée par des formations des pays satellites, soit 270 000 hommes. Au printemps 1942, Hitler limogea une partie de son état-major, et recomposa des groupes d'armées. Le GA Sud de Von Rundstedt("démissionné") se scinda en deux corps, le GA A, de Von Bock puis de Von Weichs, et le GA B, de Von List. Hitler se sépara de Von Brauchitsch, et prit lui-même, de son QG de Vinnitsa(au sud-ouest de Kiev), la direction effective de l'OKH et de l'armée de terre. Le 28 juin 1942, la nouvelle offensive fut déclenchée. Les forces du maréchal Von Bock comptaient alors 76 DI, 10 Panzers, 8 DI, soit 900 000 hommes, 1 200 chars et canons d'assaut, 17 000 canons et 1 640 avions. Timochenko, Malinovski et Golikov possédaient 1 715 000 hommes, 2 300 chars, 16 500 canons, et 758 avions.

Au début de l'été, les Allemands traversèrent la steppe Russe. Les Soviétiques, pour stopper l'avance des Allemands, pratiquèrent la politique de la "terre brûlée"(destruction de barrages pour inonder certaines zones, incendies de forêts,. . . ). Le 11 juillet 1942, la levée en masse fut décrétée. Le 12, les éléments mécanisés du groupe d'armées B atteignirent les abords de la ville. Le 13 juillet 1942, les Soviétiques décidèrent de créer des passages et des ponts sur les lignes d'eau, d'évacuer une partie de la population et de créer des détachements de partisans. Le 15, une quatrième ligne de défense(la ville était protégée depuis 1941 par trois lignes de défense), d'une longueur de 50 kilomètres, fut construite, avec l'aide de 180 000 civils. Le 17 juillet 1942, 270 000 hommes de la VIème armée de Von Paulus, appuyés par 3 000 canons, 500 chars et 1 200 avions, attaquèrent les LVIIème et LVIIIème armées Soviétiques, qui comptaient 160 000 hommes, appuyés par 2 200 canons, 400 chars, et 700 appareils. La bataille, qui eut lieu au nord, dans l'isthme entre le Don et la Volga, dura 6 jours. Stalingrad semblait perdue. Mais la ville tint pendant deux mois. Staline envoya alors des divisions du nord vers Stalingrad, et nomma deux de ses meilleurs généraux, Andrei Ieremenko et Alexandre Vassilevski, auxquels il associa un commissaire politique, Nikita S.  Khrouchtchev.



Le 23 juillet 1942, Hitler ordonna à ses troupes de faire route vers Stralingrad. Peu de temps avant l'offensive Allemande  la Wehrmacht bombarda massivement la ville. Les usines furent détruites, ainsi que les voies de chemin de fer par lesquelles arrivaient le ravitaillement.



En août 1942, la VIème armée Allemande, commandée par le général Friedrich Paulus, et la IVème armée blindée, dirigée par le feld-maréchal Fedor Von Bock, lancèrent une offensive contre Stalingrad, qui était défendue par le général soviétique Tchouikov. Le 5 septembre, les divisions de Paulus entrèrent dans les faubourgs de la ville. Les combats furent acharnés, on se battait dans un tas de ruines. A chaque fois que quelqu'un gagnait du terrain il fallait qu'il vide toutes les caves, les caches de chaque maison, ou l'ennemi pouvait se cacher. Cependant les forces russes connaissaient le terrain et étaient aidées par les ouvriers. Elles disposèrent des pièges dans toute la ville(les Russes cachaient par exemple des tourelles de tanks sous les décombres et tiraient lorsque les Allemands s'approchaient assez près). Les Russes possédaient aussi de nombreux tireurs d'élite, bien entraînés(certains tireurs d'élite russes réussirent à tuer au cours de la bataille, à eux seuls, plus de 150 Allemands). De plus les Allemands étaient mal équipés pour l'hiver(certains Allemands prenaient même les vêtements des morts Russes).

 



Du 13 septembre au 18 novembre 1942, la VIème armée Allemande de Von Paulus, la VIIIème armée Italienne du général Gariboldi, et les IIIème et IVème armées Roumaines des généraux Dumitrescu et Constantinescu,  lançèrent de multiples offensives pour s'emparer de la ville. Le 21 septembre, 4 DI et 100 chars parvinrent dans le centre de la ville, puis atteignirent la Volga le 26, au sud-est de la gare centrale. Le 28, des combats eurent lieu autour des usines Barricade et Octobre Rouge. Les cités ouvrières furent prises par les Allemands, mais une contre-attaque Soviétique bloqua le passage entre Barricade et l'usine de tracteurs qui continuait à produire des chars. Le 5 octobre 1942, Staline réussit, grâce à l'aviation et à la flotille de la Volga, à envoyer 200 000 hommes aux assiégés, dont une division d'élite de la Garde.



Le 15 octobre 1942, les troupes Allemandes réussirent à s'emparer de l'usine de tracteurs et d'une bande de 2,5 kilomètres sur la Volga. Le 11 novembre 1942, les Allemands prirent la partie sud d'Octobre Rouge et un nouveau secteur du fleuve, ce qui scinda la LXIIème armée en trois éléments. Le 14 novembre, la Volga commença à être prise par les glaces. A ce moment-là, la Wehrmacht alignait sur l'ensemble du front de l'Est 6 300 000 hommes, 70 000 canons, 3 400 chars et canons d'assaut, et 1 700 avions de combat. L'Armée Rouge alignait 6 100 000 hommes, 77 000 canons, 7 000 chars et 3 200 appareils.



Fin octobre, les Allemands contrôlaient la majeure partie de la ville. Les Russes étaient coincés entre les Allemands d'un côté, et la Volga de l'autre. Les pertes furent énormes des deux côtés, mais les Russes résistèrent héroïquement pour laisser le temps aux renforts(de nouvelles divisions, des chars T-34, de la DCA, de l'artillerie) venant de l'arrière de se préparer et de se mettre en place pour effectuer une vaste contre-offensive. A la mi-novembre, les Allemands parviennent à atteindre le fleuve.



Mais la VIème armée était une force avancée dans le dispositif de l'offensive allemande et le 12 novembre 1942, les forces Roumaines, qui étaient chargées de la protection de la route du ravitaillement, furent attaquées par deux divisions blindées de l'Armée Rouge qui les obligea à battre en retraite. Paulus et ses 200000 hommes se retrouvèrent coincés dans Stalingrad. Les Russes, commandés par Joukov, décidèrent alors de lancer une contre-offensive en tenaille pour encercler les troupes allemandes et reprendre la ville.



Le 19 novembre 1942, après avoir rassemblé des renforts en hommes et en matériel à l'est du Don et de la Volga, l'opération Uranus fut déclenchée par les Soviétiques(cette opération avait été conçue depuis le 13 septembre par Joukov et Vassilevski, et consistait à encercler les troupes Allemandes, en prenant en tenaille les points les plus faibles du couloir qui menait à Stalingrad ; les Soviétiques voulaient utiliser pour cette opération le front Sud-Ouest(GA du général Vatoutine), le front du Don(GA du général Rokossovski), et le front de Stalingrad(GA du général Ieremenko), soit 15 armées, dont une blindée et une aérienne.



Au nord-ouest de la ville, Rokossovski réussit à percer les lignes Allemandes à Kremenskaïa. Le lendemain, Ieremenko franchit la Volga, à 10 kilomètres au sud de Stalingrad. Vatoutine anéanti la IIIème armée Roumaine, la VIIIème armée Italienne, et la IIème armée Hongroise, en attaquant sur le Don, à la hauteur de Serafimovitch. Il approcha de Kalatch, et repoussa la contre-attaque du corps blindé H de la IVème armée blindée Allemande. Ieremenko anéanti la IVème armée Roumaine, faisant 65 000 prisonniers. Le 23 novembre 1942, les fronts Soviétiques opérèrent leur jonction à Kalatch, enfermant dans la poche de Stalingrad, large de 45 kilomètres, et profonde de 40, la VIème armée de Paulus et un CA de la IVème armée de Panzers, soit 22 divisions et 160 unités autonomes, c'est-à-dire 300 000 hommes. Les Russes prolongèrent leurs mouvements d'encerclement vers l'ouest et le sud. Les Allemands auraient encore pu se sortir du piège, mais à la suite d'une réunion exceptionnelle du haut-commandement Allemand, le Reichsmarschall Goering assura qu'il pourrait livrer 500 tonnes de vivres et de munitions par jour aux assiégés, et Hitler ordonna donc à Von Paulus de tenir jusqu'à l'arrivée des secours. Mais Von Paulus, qui savait que c'était impossible de réaliser cela, prépara une sortie avec 130 chars et 57 000 hommes, mais Hitler lui fit savoir par un ordre personnel, qu'il devait "vaincre sur place ou mourir". Le même jour, il nomma Von Manstein à la tête du GA Don.



Le général Rokossovki attaqua par le Nord tandis que le général Ieremenko attaquait par le Sud. Le 23 novembre 1942, les troupes de Paulus furent encerclées par l'Armée Russe. Le Führer envoya alors les troupes du maréchal Von Manstein pour porter secours à Paulus. Pendant ce temps, la Lutwaffe n'arrivait pas à amener aux troupes Allemandes encerclées les 300 tonnes de ravitaillement nécessaires par jour. Du 12 au 23 décembre 1942, les Allemands déclenchèrent l'opération Wintergewitter(Orage d'Hiver)qui avait pour but de rompre l'encerclement par le Sud-Ouest. Mais les Allemands furent arrêtés à 55 kilomètres de l'enclave. Du 16 au 30 décembre 1942, les Russes déclenchèrent l'opération "Petite Saturne", et du 24 au 30 décembre 1942, eut lieu une contre-attaque Soviétique sur le groupe d'Armées Hoth. Fin janvier, les Soviétiques reprirent la ville quartier par quartier, appuyés par l'artillerie.



Les Soviétiques lançèrent alors une offensive en direction de Rostov, ce qui obligea Manstein, qui avait déjà perdu 16 000 hommes et 300 chars, à battre en retraite pour protéger ses flancs, et à abandonner sa tentative de dégagement de la VIème armée. Les Russes renforcèrent leur barrage aérien qui réussit à abattre 550 appareils Allemands. Le GA A se retira du Caucase au prix de lourdes pertes. La Lutwaffe n'arrivait à parachuter chaque jour que 20 à 50 tonnes de ravitaillement. Les chevaux furent mangés et la ration quotidienne de pain fut fixée à 100 grammes. Le 8 janvier 1943, Von Paulus refusa un ultimatum qui offrait une capitulation honorable. Le 24 janvier, Von Paulus demanda à Hitler l'autorisation de capituler, qui lui fut refusée. Le 25 janvier 1943, les Allemands ne détenaient plus qu'une zone de 100 kilomètres carrés. Le 26 janvier, à la suite d'une attaque de Rokossovski, la VIème armée dut se scinder en deux parties, un groupement Sud, dans le centre de la ville, sous les ordres directs de Paulus, et un groupement Nord, dans le secteur de l'usine Barricade et de l'usine de tracteurs, sous les ordres du général Strecker.



Les Russes déclenchèrent alors l'opération "Cercle". Le 27 janvier 1943, les Russes commençèrent à nettoyer les poches de résistance Allemandes. Les troupes allemandes étaient alors affamées et décimées. Le 31 janvier 1943, le groupement Sud capitula. Le 2 février 1943, Paulus(groupement Nord) se rendit au Haut Commandement Soviétique. La Bataille de Stalingrad était finie. Les Soviétiques s'emparèrent de 60 000 véhicules, de 1 500 chars, et de 6 000 canons. Les Russes firent 94 000 prisonniers(à peine 5% reviendront vivants après la guerre), dont 2 500 officiers, 24 généraux et Von Paulus lui-même, qui avait été récemment promu maréchal par Hitler. La bataille avait fait 140 000 tués, blessés et gelés. Les Russes avaient perdu 200 000 hommes.

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Les camps de concentration et d'extermination





Pour dominer et éliminer tous les opposants, Hitler créa dès son arrivée au pouvoir, en 1933, des camps de concentration(Konzentrazionslager ou KZ). En février 1933, un décret supprime la protection constitutionnelle contre les arrestations arbitraires, ce qui permet à la police d'arrêter et d'interner n'importe quel citoyen dans un camp pour une durée indéterminée. En avril 1933 un décret légalise l'existence des camps de concentration en Allemagne.

Les opposants(aussi bien politiques que les Allemands anti-nazis : communistes, socialistes, religieux catholiques militants, protestants récalcitrants, Témoins de Jéhovah, Allemands sociaux-démocrates, homosexuels, criminels de droit commun, prostituées, syndicalistes, résistants, otages , victimes de rafles, délinquants, prisonniers de guerre, personnes souffrant d'un handicap physique ou mental, Juifs, Tsiganes), sont arrêtés par la Gestapo ou la police criminelle(Kripo) et envoyés en camp pour y être "rééduqués".



Il faut savoir que jusqu'en 1938, plus de cent camps seront créés. Ce ne sont pas des camps de concentration mais des camps de transit. Une fois les grands ensembles concentrationnaires construits les détenus de ces camps de transit y seront déportés. Par exemple le camp de Lichtenburg(c'était une ancienne prison sans lumière et sans eau qui était connue par les tortures infligées aux prisonniers qui la surnommèrent le "château des martyrs") servit de 1933 à 1937 de camp de transit, en attendant la construction en 1936 de Sachsenhausen et en 1937 de Treblinka.  



Les camps dépendent des SS(Schutzstaffel: unités de protection) et de leur chef Heinrich Himmler. Ils y font régner une discipline brutale. Dans les années trente cinq camps furent ouverts en Allemagne : Dachau(il reçut plus de 206 000 détenus parmi lesquels il y eu 76 000 victimes ; le camp possédait quatre fours crématoires et une chambre à gaz qui n'a jamais été mise en service), Orianienburg-Sachsenhausen, Buchenwald(238 980 personnes sont passées par ce camp et 60 000 y ont péri), Flossenbürg, Gurs, Ravensbrück, qui est un camp destiné aux femmes et un camp: Mauthausen en Autriche. En 1939, ces camps de concentration comptent environ 25000 détenus.

 

 

 



En 1939, de nombreux déportés arrivent des pays occupés. Puis durant la Seconde Guerre Mondiale de nouveaux camps sont construits, notamment ceux de Auschwitz-Birkenau, Natzwiller, Neuengamme, Gross-Rosen, Stutthof, Majdanek, Hinzert, Dora, Bergen-Belsen, et les anciens camps sont agrandis. Le 3 septembre 1941, au camp d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne, 4 chambres à gaz souterraines pouvant chacune contenir plus de 1 000 personnes commencent à fonctionner. En 1942, les camps deviennent des camps de travaux forcés. Les détenus travaillent dans des unités de production industrielle, notamment dans les usines de l'I. G.  Farben(qui sera démantelée à la fin de la guerre), ou Heinkel et les usines de fabrication de V2. C'est le bureau central de l'économie et de l'administration SS(Wirtschafts-Verwaltungshauptamt, ou WVHA) qui administre les camps.

 Les détenus sont rasés, portent un uniforme rayé et un insigne qui désigne leur "crime". Ils vivent dans des baraques non chauffées: les blocks, entourés de barbelés électrifiés et surveillés par des miradors. Ils travaillent 16 heures par jour et ne reçoivent comme nourriture qu'un bol de bouillon et un peu de pain.



De plus des expériences médicales inhumaines sont menées sur les détenus par les Allemands(comme le docteur Joseph Mengele qui effectua des expériences sur les détenus d'Auschwitz). Les maladies, la faim, la soif, les privations, le manque d'hygiène, les brutalités, le travail épuisant, les tortures physiques et morales conduisent à la "mort lente", on appellera d'ailleurs les camps de concentration les "camps de la mort lente". Les cadavres sont brûlés dans les fours crématoires.



Dans les camps il existe une hiérarchie. Les kapos, généralement des prisonniers de droit commun, ont tous les droits sur les détenus. Les taux de mortalité varient entre 30 et 60%.



Après la conquête de la Pologne et l'invasion de l'URSS, les Juifs Polonais sont regroupés et enfermés dans des ghettos. Des responsables Juifs des ghettos sont alors nommés. Ils sont forcés de collaborer : ce sont les Judenrate. En 1943, le ghetto de Varsovie se révolte. L'insurrection est écrasée par les Allemands. En URSS, après l'invasion allemande les cadres, les communistes et les Juifs sont fusillés par les Einsatzgruppen(groupes d'intervention). Les 29 et 30 Septembre 1941, à Babi-Yar, près de Kiev, 33771 Juifs sont exécutés. A l'automne 1941, 600 000 Juifs Soviétiques ont été assassinés.



En juillet 1941, Goering demande à Heydrich de préparer la "solution finale" du problème Juif. Le 20 janvier 1942, lors de la conférence de Wannsee, près de Berlin, les nazis décident d'exterminer les Juifs et les Tsiganes. Au début, les Juifs sont enfermés dans des camions et asphyxiés par les gaz d'échappement qui sont dirigés vers l'intérieur. Puis, en novembre 1941, on construit à Belzec et à Chelmno les premières chambres à gaz.



Des camps d'extermination, Auschwitz-Birkenau est le principal. Il est situé à environ 60 kilomètres de Cracovie et a été construit en 1940 sur l'ordre de Heinrich Himmler. Il fut dirigé successivement par les SS Rudolf Höss, Artur Liebehenschel et Richard Baer. Le camp est composé de trois camps étendus sur 42 kilomètres carrés. Auschwitz I fut construit de mai à juillet 1940; Auschwitz II(Birkenau) fut construit pendant l'hiver 1941-1942, à environ 3 kilomètres du camp de base, c'est là que la majorité des détenus y sont internés ; Auschwitz III(Buna-Monowitz) est construit en 1941, et est destiné aux travaux forcés. Le camp comprend également 39 camps annexes et externes . A leur arrivée à Auschwitz II les convois de Juifs sont divisés en deux groupes. Ceux qui sont jugés aptes au travail sont dirigés vers le camp de concentration ou l'usine I. G.  Farben et les autres sont conduits directement dans l'une des quatre chambres à gaz camouflées en salles de douche(le gaz utilisé par les allemands est le Zyklon B) et les crématoires de Birkenau(à Auschwitz I il existe aussi une chambre à gaz). Plusieurs milliers de personnes sont gazées par jour. En novembre 1944, Himmler ordonne d'arrêter les gazages et sur son ordre les chambres à gaz et les fours crématoires sont dynamités. Le camp est évacué le 18 janvier 1945. Le 27 janvier 1945 Auschwitz est libéré par l'Armée Rouge.



Les Juifs sont aussi dépouillés de tout ce qu'ils ont. Les bagages sont pris, les hommes, les femmes, les enfants sont déshabillés, leurs vêtements et tout ce qu'ils portent(chapeau, chaussures, lunettes, argent, bijoux, dents en or,. . . ) sont pris par les Allemands qui les renvoient en Allemagne. Ce système fut aussi appliqué à d'autres camps comme Treblinka(ce camp d'extermination contenait 1000 prisonniers Juifs qui étaient chargés de la réception des convois(déshabillage,. . ) qui se souleva le 2 août 1943(le cri de ralliement était : "révolution à Berlin"). Sur les 1000 prisonniers 600 parvinrent à s'échapper mais à la fin de la guerre il n'en restait plus que quarante. 100 000 personnes moururent au camp de Bergen-Belsen. Sur 240 000 déportés au camp de Buchenwald 50 000 furent tuées. Le camp fut libéré par l'Armée Rouge en avril 1945.



Il y avait 6 camps d'extermination: Auschwitz-Birkenau(1940-1945, camp où furent tués 1 000 000 de Juifs), Majdanek(ou Maidanek, 1941-1944, camp situé près de Lublin en Pologne où périrent 50 000 Juifs), Belzec(1942-1943, camp situé au Sud-Est de Lublin en Pologne où furent tués 550 000 Juifs), Sobibor(1942-1943, camp situé au Nord de Lublin en Pologne où furent tués 150 000 Juifs), Treblinka(1942-1945, camp situé à 80 kilomètres de Varsovie en Pologne, près de 750 000 Juifs y furent tués) et Chelmno(Kulmhof, 1941-1945, camp situé en Pologne où moururent 200 000 Juifs).



Au total de 1941 à 1944, 2,7 millions d'êtres humains ont été gazés, dont 800000 à 1100000 à Auschwitz-Birkenau. 4 millions de personnes, pour la plupart des Juifs, ont péri dans les camps. 2 millions de personnes sont mortes dans les ghettos. Au total, entre 5,5 et 6 millions de Juifs Européens sont morts. 200000 Tsiganes Hongrois, Tchèques et Allemands ont été tués.



On a donné un nom à ce massacre: la Shoah(catastrophe en hébreu).

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Le débarquement du 6 juin 1944





Le débarquement a été décidé en janvier 1943, à la demande de Staline, lors de la conférence de Casablanca. En effet Roosevelt et Churchill avaient décidé d'ouvrir un second front en Europe de l'Ouest. Le nom de code du débarquement qui devait avoir lieu sur les côtes Normandes est opération Overlord(Seigneur suprême). L'opération navale a pour nom de code Neptune. Le COSSAC(Chief of Staff to the Supreme Allied Commander: chef d'État-major du commandement suprême Allié) met alors au point le débarquement et fixe les objectifs militaires à atteindre les jours qui suivront le débarquement. Le général Eisenhower, commandant suprême Allié en Europe, ainsi que le maréchal Montgomery, commandant les forces terrestres d'invasion, l'amiral Ramsey, commandant les forces navales, et le général Leigh-Mallory, étaient impliqués dans l'opération. En face d'eux se trouvaient le feld-maréchal Von Rundstedt, commandant en chef à l'Ouest, ainsi que le maréchal Rommel, commandant le groupe d'armées B au nord de la Loire, et le général Hausser, qui commandait la VIIème armée en Normandie.

On proposa comme date le mois de mai 1944. On choisit comme lieu de débarquement la Normandie car les plages y étaient moins bien défendues que sur les autres parties du mur de l'Atlantique(l'opération Jericho et ses conséquences influèrent sur ce choix. En effet le 18 février 1944, 55 appareils de la RAF attaquèrent la prison d'Amiens, qui détenait des centaines de résistants francais, ainsi que des agents anglais et américains(capturés durant les rafles qui eurent lieues dans le Nord de la France en 1943). Les deux premières vagues s'en prirent aux murs d'enceinte avec une nouvelle arme : la bombe torpille. Une partie des prisonniers réussit à s'échapper par les brèches. Il y eu près de cent victimes. Cette opération, décidée par Churchill et Roosevelt, avait été mise au point dans le but de libérer les détenus. Mais les Alliés apprirent, suite à cette opération, que des personnes avaient parlées et que les Allemands savaient que le débarquement Allié allait avoir lieu dans le Pas-de-Calais, et ils étaient en train d'y regrouper des troupes. Les Alliés devaient donc choisirent un nouveau lieu, ce sera la Normandie). En décembre 1943 le COSSAC devient le SHAEF(Supreme Hedquarters Allied Expeditionnary Forces: commandement suprême des forces expéditionnaires Alliées). Le général Eisenhower est alors nommé commandant suprême des forces expéditionnaires Alliées.

 



Les Alliés décidèrent de faire croire aux Allemands que le débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais ou en Norvège(c'est-à-dire là où les Allemands les attendaient): ce sont les opérations Fortitude Sud(Pas-de-Calais) et Fortitude Nord(Norvège). On mit au point pour l'opération de nouveaux bateaux(Landing Ship Tank, Landing Craft Infantry, Landing Craft Assault) qui étaient conçus spécialement pour l'échouage sur les plages. On inventa des chars lance-flammes, démineurs ou  porteurs de ponts. On imagina des ports artificiels. Mais surtout on créa une "armée fantôme"(armée du FUSAG), qui était composée de décors et de chars en caoutchouc gonflables stationnés en Grande-Bretagne, le plus près des côtes Françaises. Les sodats s'entraînèrent en Grande-Bretagne. Ils réalisèrent des opérations grandeur nature qui furent effectuées sur les côtes Anglaises. Ils s'appuyèrent aussi sur les raids et les débarquements qui avaient eu lieu précédemment. Par exemple le 19 août 1942 l'opération Jubilee, à Dieppe, avait échoué et prouvée qu'il était impossible de prendre un port de front. Les Alliés décidèrent donc de construire leurs propres ports: c'est le projet Mulberry. Les Alliés essayèrent de réunir un maximum d'informations sur les fortifications Allemandes, les forces ennemies et les obstacles construits sur les plages Françaises. Ils effectuèrent pendant des mois des reconnaissances aériennes. Chaque parcelle de plage et de côte était photographiée. De plus la Résistance envoyait à Londres des renseignements sur les constructions du mur de l'Atlantique. Sur les 200 kilomètres de côtes allant de Barfleur à Antifer on comptait plus de 1 000 ouvrages(postes de tir ou de commandement, stations radars, petits blockhaus,. . . ), 150 canons ayant une puissance de feu importante. Ces fortifications étaient sous le commandement du général Rommel qui disposait de 40 000 soldats et de 500 chars. Mais Rommel avait une stratégie pour empêcher le débarquement complètement opposée à celle du maréchal von Rundstedt. Rommel voulait en effet repousser les Alliés à la mer sans leur laisser le temps de débarquer. Pour lui c'est le premier jour que tout va se jouer(il déclara le 21 avril 1944: "Pour les Alliés comme pour nous ce sera le jour le plus long"). Quant à von Rundstedt il qualifiait le mur de l'Atlantique de "bluff gigantesque". Pour lui il fallait laisser les Alliés établir une tête de pont et ensuite les combattre sur terre avec l'aide des blindés. Cette opposition va d'ailleurs profiter aux Alliés. Pendant le mois qui précédait le débarquement, les appareils Alliés bombardèrent les objectifs stratégiques. Il faut également noter que les Allemands prévoyaient, pour le mois de juin, plusieurs semaines de très mauvais temps, ils n'attendaient donc aucun débarquement durant cette période.  Les alliés devaient absolument débarquer, et les météorologistes découvrirent une période de temps plus favorable à une telle opération dans la matinée du 6 juin. Le général Allemand chargé d'évaluer les effectifs Alliés fit un rapport à Hitler dans lequel il affirmait que ces derniers ne disposaient de 90 divisions terrestres et de 7 divisons aéroportées, ce qui était largement surestimé. Hitler pensait donc qu'il y aurait un autre débarquement, encore plus massif que celui de Normandie, et n'envoya donc pas toutes ses troupes vers les plages du débarquement.  







 Le Jour-J, huit divisions participèrent au débarquement: cinq divisions sur les plages(3 brigades de chars, et 2 de commandos) et trois dans les airs. 173 000 hommes vont ainsi participer au débarquement. Les Alliés disposaient de 5 000 embarcations d'assaut, de 1 300 navires marchands, de 1 200 bateaux de guerre, de 1 900 avions de transport, de 800 planeurs, de 10 000 bombardiers ou chasseurs et de 20 000 véhicules(Jeep, chars,. . . ). Ils avaient mobilisé le XXième groupe d'armées Allié(IIème armée Britannique et Ière armée Américaine). Le débarquement était prévu le lundi 5 juin, mais il fut repoussé au 6 à cause du mauvais temps. La Ière armée Américaine du général Bradley devait débarquer à l'ouest de la tête de pont, sur les secteurs d'Utah et d'Omaha. La IIème armée du général Dempsey devait débarquer sur les secteurs de Gold, Juno et Sword, à l'embouchure de l'Orne. Les parachutistes Britanniques de la 6ème division aéroportée devaient s'emparer des ponts sur l'Orne, et devaient faire sauter ceux de la Dives voisine. Les 82ème et 101ème divisions US aéroportées devaient sauter dans le secteur de Sainte-Mère-Eglise, et les débouchés des plages du secteur Ouest. Peu après minuit des milliers de parachutistes Alliés furent largués sur la Normandie. Les premières opérations amphibies en secteur Américain et en secteur Anglo-Canadien commencèrent à 6h30 et à 7h25. Les Américains débarquèrent sur deux secteurs de plage: le premier secteur s'étendait de Saint-Germain-de-Varreville à Saint-Côme-du-Mont (Manche), son nom de code était "Utah" ; le deuxième secteur(6,5km) allait de Colleville-sur-Mer(Calvados) à Vierville, son nom de code était "Omaha". Les Anglo-Canadiens et les 177 Français du commando Kieffer débarquèrent sur les trois autres secteurs: le premier secteur s'étendait de Ver-sur-Mer à Asnelles(Calvados), son nom de code était "Gold" ; le deuxième secteur(7km) allait de Saint-Aubin(Calvados) à Courseulles, son nom de code était "Juno" ; le troisième secteur allait de Colleville-Motgomery(Calvados) à  Hermanville, son nom de code était "Sword". Dans les jours qui suivirent le débarquement deux ports artificiels furent construits : un à Saint-Laurent-sur-Mer(il fut détruit par une tempête du 19 au 22 juin 1944) et un second à Arromanches. 33 aérodromes provisoires furent construits au fur et à mesure de la progression des Alliés).  



Utah, le 6 juin 1944 : la batterie de Saint-Marcouf fut neutralisée grâce aux bombardements aériens et navals. Le débarquement eut lieu à 6h30. La plage était entièrement contrôlée par les Alliés en fin de matinée. Une tête de pont fut établie de Sainte-Mère-Église à Sainte-Marie-du-Mont. La jonction fut effectuée avec les troupes aéroportées. Le 6 juin 1944 au soir on dénombrait 200 tués sur 23 250 soldats débarqués. 1 700 chars et véhicules furent débarqués. La 82ème et la 101ème divisions aéroportées avaient été parachutées à 0h15, avant l'assaut par mer, en arrière de la plage de Utah. La 101ème division du général Taylor se retrouva dans les secteurs inondés des marais de Carentan. Elle réussit néanmoins à prendre avec 1 000 hommes(sur 5 000 parachutés) la batterie de Saint-Martin-de-Varreville et bloqua l'accès des routes conduisant à la plage. La 82ème division du général Ridgway réussit à prendre avec 40% de ses effectifs Sainte-Mère-Église et Sainte-Marie-du-Mont.  







 

 Omaha, le 6 juin 1944 : La première vague de soldats débarqua à 6h30 sur une plage semée d'obstacles et sous le feu des fortins Allemands. De plus le commandement Allemand avait prévu pour la même nuit un exercice anti-invasion. Les conditions météorologiques provoquèrent la perte de nombreuses péniches transportant des chars amphibies. D'autres péniches dérivèrent loin de leurs objectifs. De plus l'aviation et les tirs navals avaient raté leurs cibles principales. Les combats se poursuivirent jusqu'en soirée. Vierville, Colleville-sur-Mer et Saint-Laurent furent libérées dans la nuit. Une tête de pont de 2 kilomètres de profondeur et de 8 kilomètres de large fut établie. On dénombra 1 000 morts sur les 34 000 soldats Alliés débarqués.

La pointe du Hoc, le 6 juin 1944 : les 225 rangers du colonel Rudder débarquent à 7h10 et prirent d'assaut le flanc Est de la falaise pour neutraliser la batterie qui se trouvait à son sommet. Vingt minutes après le débarquement les casemates furent prises aux Allemands. Mais les canons avaient été déménagés. Les Allemands lancèrent alors une contre-attaque. Pendant 36 heures les 155 rangers valides vont résister aux Allemands. Seuls 90 Américains sortiront indemnes.



Gold, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h25 sur une bande de plage de 5 kilomètres. De nombreux blindés furent détruits par les mines et les fortins Allemands, mais le génie Britannique réussit à ouvrir un passage. La batterie de Longues fut neutralisée après une journée de combats avec l'artillerie navale Alliée. On dénombra 413 tués, blessés ou disparus pour 25 000 hommes débarqués. La jonction fut réalisée à Creully avec les Canadiens de Juno.



Juno, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h55, 20 minutes après l'heure prévue initialement, à cause de l'état de la mer. 15 000 soldats Canadiens et 9 000 soldats Britanniques, sous un commandement Canadien, débarquèrent. Les pertes en chars amphibies furent élevées mais à 9h30 Bernières-sur-Mer fut libérée. A 10h Courseulles était libérée et à 11h30 le fortin de Saint-Aubin fut pris. Le soir une tête de pont était créée. Elle formait une ligne passant par Creully, Fontaine-Henry, Villons-les-Buissons et Anguerny. Mais les Alliés furent arrêtés par les défenses de la station radar de Douves. L'aérodrome de Carpiquet n'était pas pris contrairement aux prévisions. On dénombra 304 tués, 574 blessés et 47 prisonniers. Il faut noter qu'à Juno ont débarqué Churchill(le 12 juin), le général De Gaulle(le 14 juin) et le Roi Georges VI(le 16 juin).

 



Sword, le 6 juin 1944 : le débarquement eut lieu à 7h30. Les navires Alliés et les avions avaient pilonnés efficacement les défenses Allemandes mais de violents combats retardèrent les troupes Britanniques. A 10h Hermanville fut pris, mais on dénombrait 604 tués ou blessés. Le lendemain Lion fut libérée. Les 177 Français du commando Keiffer arrivèrent à Colleville-sur-Orne à 8h45. Ils neutralisèrent le point fortifié de Riva-Bella. A 13h30 ils opérèrent à Bénouville la jonction avec la 6ème division aéroportée. 28 845 hommes avaient réussi à débarquer. Ils établirent une tête de pont qui passait par Périers-sur-le-Dan, Biéville-Beuville (150 tués pour ces deux villages) et Blainville.



Les 130 parachutistes de la 6ème division aéroportée Britannique, qui avaient atterri à bord de planeurs s'emparèrent des ponts de Bénouville(Pegasus bridge) et de Ranville dans la nuit du 5 au 6 juin. A 3h 1 000 soldats Alliés arrivèrent en renfort(ils étaient arrivés à bord d'une cinquantaine de planeurs). 150 hommes s'emparèrent de la batterie de Merville le 6 juin. Mais elle fut ensuite reprise par les Allemands jusqu'au 18 août.



Les ports artificiels de Saint-Laurent-sur-Mer et d'Arromanches étaient constitués de caissons Phœnix qui étaient des immenses blocs de béton coulés qui constituaient des digues flottantes. Ces blocs avaient été remorqués depuis l'Angleterre jusqu'aux côtes Normandes. Les deux ports artificiels avaient une superficie de 500 hectares chacun. Le port de Saint-Laurent-sur-Mer fut détruit par une tempête qui dura du 19 au 22 juin. Il fut abandonné. Le port d’Arromanches, terminé le 19 juillet, fut utilisé jusqu’à l’automne 1944. On mit en place devant les 5 secteurs d'assaut dès le 7 juin des Gooseberries qui étaient des brise-lames formés par des navires coulés qui permettaient d' effectuer des déchargements de jour comme de nuit.



Les Alliés avaient perdu 12 500 hommes, mais avaient réussi à établir une tête de pont en France. Mais certains objectifs de la journée n'avaient pas été atteints, comme Caen et la liaison entre les plages du débarquement.



 



Montgomery voulait isoler la Bretagne et établir un front stable à Falaise. Les Américains devaient de diriger vers Cherbourg. Montebourg fut libérée le 7 juin(reprise le 19 à la suite du repli Allemand), ainsi que Carentan(le 12) et Saint-Sauveur-le-Vicomte(le 16). Le 18 juin, le Cotentin était isolé, grâce à la prise de Barneville. Cherbourg fut libérée le 26 juin. 36 000 Allemands furent faits prisonniers. Le 8 juillet, La Haye-du-Puits fut prise. Commença alors la "guerre des haies". Les troupes Américaines furent bloquées pendant  10 jours et subirent de lourdes pertes(12 800 tués). Saint-Lô fut libérée le 18 juillet 1944, mais les combats continuèrent hors de la ville jusqu'au 25. Lessay fut libérée le 26 et Périers le 27 mais les Américains avaient 30 jours de retard par rapport aux plans initiaux.



Le 7 juin1944,  Bayeux fut libérée. Les Alliés voulaient prendre Caen en l'encerclant. A trois reprises on essaya d'encercler la ville. Du 10 au 13 juin c'est la bataille de Tilly-sur-Seulles et de Villers-Bocage. Les Britanniques échouèrent face à la résistance de la division Allemande "Hitlerjugend". La bataille de l'Odon(mon de l'opération: Epsom), qui se déroula du 25 juin au 1er juillet, devait permettre aux Anglais de franchir l'Odon et l'Orne à l'Ouest de Caen. Mais ils échouèrent. On dénombrait 4020 tués ou blessés. Le 6 juillet Carpiquet fut prise par les Canadiens. Lors de l'opération "Charnwood"(115 000 hommes, 460 bombardiers) Canadiens et Américains réussirent à libérer le 9 juillet les quartiers de la rive gauche de Caen qui étaient détruits à 80%. Le 19 juillet, lors de l'opération "Goodwood", Caen fut totalement libérée.



On dénombrait plus de 3 000 tués, 6 000 blessés et prisonniers. .  Le secteur le plus meurtrier fut celui d’Omaha mais au soir du 6 juin 1944, Eisenhower pouvait être soulagé, le débarquement avait réussi.

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« Reply #7 on: May 28, 2009, 01:03:51 pm »
Campagne de France





Les troupes Allemandes attaquèrent la France le 10 mai 1940. Les troupes Alliées, qui jusque là étaient restées derrière la ligne Maginot, pensèrent à une réédition du plan Schlieffen de 1914, et firent mouvement vers Namur, en Belgique. Mais en fait les troupes Allemandes attaquèrent par les Ardennes en appliquant le plan Manstein.

L'armée Française fut coupée en deux. Dix divisions Allemandes, dont sept blindées attaquèrent plus au Sud, sous le commandement de Heinz Guderian. Elles traversèrent les Ardennes et franchirent la Meuse le 13 mai 1940. Le 15 mai 1940, les Pays-Bas capitulèrent. Le général Maxime Weygand essaya alors d'organiser une ligne de défense sur la Somme. Mais les troupes Allemandes bifurquèrent vers la mer et encerclèrent dans les Flandres 45 divisions qui se replièrent sur Dunkerque après la capitulation de l'armée Belge, le 28 mai 1940.

 

200 000 Britanniques et 100 000 Français furent évacués difficilement vers l'Angleterre, abandonnant tout leur matériel. La "Bataille de France" reprit le 5 juin 1940. Le front mis en place par Weygand sur la Somme et sur l'Aisne fut percé. L'exode vers le Sud de plus de 10 millions de civils gênait l'armée Française, qui était déjà en infériorité numérique. Le 10 juin 1940, le gouvernement Reynaud quitta Paris. L'Italie déclara la guerre à la France le même jour.



L'ordre de retraite générale fut donné le 12 juin 1940. Paris, après avoir été déclarée ville ouverte, fut prise par la Wehrmacht le 14 juin 1940. Le 16 juin, les troupes Allemandes atteignirent la Loire et le 19 juin, la côte Atlantique. Le 20, Lyon et Brest furent prises. Le 22, les troupes de la ligne Maginot, qui étaient encerclées, capitulèrent. Le président du Conseil, Paul Reynaud, fut contraint de démissionner.



Le 17 juin, l'armistice est demandé par le "héros de Verdun", le maréchal Pétain. Il est signé à Rethondes le 22 juin 1940, et entra en vigueur le 25. La France fut coupée en deux zones par une ligne de démarcation, qui passait par Dôle, Chalon-Sur-Saône, Tours et Mont-de-Marsan. Le Nord était occupé par les troupes d'occupation Allemandes, et le Sud fut déclaré "libre". Plus d'un million et demi de soldats furent faits prisonniers. Les combats avaient fait 123 000 morts.

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« Reply #8 on: May 28, 2009, 01:04:39 pm »
L'invasion de la Pologne





Après avoir annexé sans guerre l'Autriche et la Tchécoslovaquie, les Allemands, liés par un accord secret avec les Russes, voulaient conquérir militairement la Pologne. D'un côté se trouvait le général Walter Von Brauchitsch, commandant en chef de la Wehrmacht, et de l'autre côté le maréchal Edward Rydz-Smigly, commandant en chef de l'armée Polonaise. Les Allemands possédaient 14 Panzerdivisions, et 44 divisions d'infanterie réparties en 5 armées, soit au total 1 250 000 soldats. La Pologne possédait 30 divisions d'infanterie et de cavalerie, 1 brigade motorisée, formant 8 armées, soit 800 000 hommes. Les Polonais disposaient de 900 chars de petite taille et de 95 blindés de type 7TPJW.

L'attaque fut déclenchée le 1er septembre 1939, à 4h45 du matin. Les troupes Allemandes envahirent la Pologne, sans déclaration de guerre, et après d'intenses bombardements. Les défenses Polonaises furent vite enfoncées par les divisions blindées Allemandes(Panzerdivisions), qui progressèrent rapidement en direction de l'est, dans les plaines centrales de la Pologne. Au nord, le groupe d'armées B, composé des IIIème et IVèmes armées du général Von Bock, attaqua de part et d'autre du couloir de Dantzig. Au sud et à l'ouest, le groupe d'armées A, composé de la VIIIème, de la Xème et de la XIVème armée du général Von Rundstedt, avança sans rencontrer de résistance importante en Galicie et Haute-Silésie.

 



Les deux groupes d'armées devaient par leur jonction à l'est de Varsovie encercler les forces Polonaises. 1 200 chasseurs et bombardiers modernes de la Lutwaffe neutralisèrent les 900 appareils peu récents de l'aviation Polonaise. La défense Polonaise fut désorganisée par la destruction du Grand quartier général, et des quartiers généraux des armées Polonaises. La marine Polonaise de la Baltique fut elle aussi neutralisée. Seuls quelques navires purent rejoindre l'Angleterre(3 torpilleurs et 2 sous-marins Polonais réussirent à gagner l'Angleterre, ainsi que quelques milliers de soldats Polonais qui participeront à la Libération de l'Europe aux côtés des Alliés).



Au nord, la IIIème armée du général Küchler, qui arrivait de Prusse-Orientale, obliqua en direction de Brest-Litovsk, après s'être frayée un passage entre l'armée de Modlin et le groupe de la Naruv. La Xème armée de Von Reichenau se dirigeait vers Varsovie et la Vistule. Au centre, un second mouvement, amorcé par la IVème armée de Kluge et la VIIIème armée de Von Blaskonitz, coupa la retraite aux Polonais sur la ligne Vistule/San. Les armées Polonaises se retrouvèrent très vite isolées. Le 6 septembre, Cracovie tomba. En moins de 7 jours les troupes Allemandes avaient avancé de 200 kilomètres. Le 8 septembre, la Xème armée de Von Reichenau, qui venait de parcourir 200 kilomètres en une semaine, tenta de s'emparer de Varsovie mais fut repoussée par les contre-attaques des lanciers à cheval Polonais. Dès lors la résistance Polonaise se concentra autour de Varsovie, de la forteresse de Modlin, et plus à l'ouest, de Kutno et de Lodz. Le 17 septembre 1939, jour où les Franco-Britanniques auraient dû attaquer l'Allemagne pour soulager les Polonais, Varsovie fut assiégée. Les défenseurs de Lodz capitulèrent après une ultime tentative de sortie. L'Armée Rouge appliqua les clauses secrètes du pacte Germano-Soviétique, et envahit la Pologne Orientale en faisant avancer ses divisions au nord et au sud des marais du Pripet. Vilna fut prise, ainsi que Brest-Litovsk. Le gouvernement s'exila en Roumanie. Le 27 septembre 1939, la ville de Varsovie, affamée, privée d'eau, détruite aux 3/4, et menacée d'une épidémie de typhoïde, se rendit. A Koch, le 5 octobre, les dernières unités régulières Polonaises se rendirent.



La victoire rapide des troupes Allemandes s'expliqua par l'utilisation combinée d'armes mobiles et offensives(les Panzerdivisions(blindés), artillerie et infanterie motorisées) et les Stukas(bombardiers en piqué), c'est-à-dire la stratégie de la Blitzkrieg, qui consiste à anéantir les armées ennemies avant de conquérir le territoire.



43 000 Allemands furent tués et blessés, et les Polonais comptèrent 266 000 tués et blessés, ainsi que 690 000 prisonniers. La Pologne fut partagée entre l'Allemagne et l'Union Soviétique. Cette invasion provoqua l'entrée en guerre de la France et de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne, le 3 septembre 1939.

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« Reply #9 on: May 28, 2009, 01:05:39 pm »
L'Europe Nazie





En 1942 l'Allemagne nazie est à son apogée. Elle domine l'Europe continentale de l'Atlantique au Caucase et du Cap Nord à la Méditerranée. Le Reich a annexé l'Autriche, les Sudètes, la Prusse Occidentale, la Posnanie, la Silésie Polonaise, le Luxembourg, Eupen et Malmédy, l'Alsace, la Moselle et la Slovénie du Nord. Elle compte parmi ses vassaux la France de Vichy, le protectorat de Bohême-Moravie, la Slovaquie, le Danemark, la Croatie, la Serbie, le Monténégro et la Grèce. Certains territoires comme le Gouvernement Général Polonais, l'Ukraine, la Norvège ou les Pays-Bas, sont sous administration civile directe Allemande. Certains territoires sont indépendants mais alliés à l'Allemagne, c'est le cas de l'Italie, de la Finlande, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Bulgarie. Les pays neutres, Suisse, Suède, Espagne, Portugal et Irlande, s'adaptent à la nouvelle carte de l'Europe. Une vaste zone de colonisation s'ouvre à l'Est. Ces territoires servent de champs d'expérimentation aux théories racistes des nazis.

Dès 1940 les Polonais de l'Ouest sont déportés vers l'Est ou assassinés pour permettre aux "colons" Allemands de s'installer. En URSS Hitler veut tuer tous les "judéo-bolchéviques". En Europe de l'Ouest les peuples vaincus sont classés selon une hiérarchie raciale : en haut de la hiérarchie on trouve les Germains, puis viennent les Latins, les Slaves, les Scandinaves, les Luxembourgeois et les Néerlandais. Mais pour être assimilé aux Germains il faut éliminer les éléments "impurs", c'est-à-dire les Juifs. En France, l'Alsace-Lorraine est incorporée au Reich et le Nord-pas-de-Calais est rattaché au commandement militaire Allemand de Bruxelles.

 



Certains groupes politiques soutiennent Hitler comme le Parti Populaire Français(PPF) de Jacques Doriot en France. En Belgique, le rexisme de Léon Degrelle soutient Hitler. Quisling est installé au pouvoir en Norvège par les nazis. Certaines minorités nationales comme les séparatistes Slovaques, Baltes, Ukrainiens ou Croates voient dans le nazisme un espoir d'indépendance. C'est pour cela que les Oustachis d'Ante Pavelic massacrent Serbes et Juifs et combattent les résistants Yougoslaves. Certains pro-nazis fanatiques s'engagent dans les divisions de Waffen SS(Français de la division "Charlemagne" ou Belges de la brigade SS "Wallonie" de Léon Degrelle) et partent sur le front de l'Est. Pour certains la domination nazie est l'occasion d'un retour à l'ordre ancien(certains entrepreneurs apprécient l'ordre Allemand et notamment l'interdiction des syndicats et des grèves).



Dans toute l'Europe, des personnes collaborent économiquement. Des industriels travaillent volontairement pour l'effort de guerre Allemand ou profitent du rachat à bas prix d'entreprises "aryanisées". Les banques, surtout celles des pays neutres comme la Suisse ou la Suède, prospèrent grâce à l'or confisqué par les nazis aux États ou aux particuliers, comme les Juifs et placé dans leurs banques. Des hommes d'affaires font fortune en peu de temps en commerçant avec l'ennemi. Dans les pays occupés les populations sont soumises à la pénurie et au rationnement, le marché noir se développe. Ce sont surtout les pays Européens qui supportent l'essentiel de l'effort de guerre Allemand. De nombreux savants apportent leur aide au régime nazi comme le chimiste Carl Bosch qui travailla pour IG Farben et qui mit au point un produit de remplacement de carburant. Il y eut aussi le physicien Werner Karl Heisenberg, qui participa à la fabrication de la bombe atomique, le biochimiste Adolf Butenandt, spécialiste en hormones de reproduction, le prix Nobel de chimie(1927) Heinrich Wieland, Hans Fischer, Friedrich Bergius, Richard Kuhn, ou encore Otto Hahn. Certains écrivains comme Brasillach( rédacteur en chef de "Je suis partout") collaborent idéologiquement.



Les pays vaincus sont pillés financièrement, en étant obligé de payer les frais d'entretien des armées d'occupation. Les Allemands réquisitionnent les matières premières et les produits alimentaires. La main d'oeuvre étrangère est déportée en Allemagne ou travaille dans le pays d'origine dans une industrie sous contrôle. Les prisonniers de guerre et les détenus des camps de concentration travaillent pour des grandes entreprises comme IG Farben.



A partir de 1942 l'industrie Allemande manque de main d'oeuvre masculine car les hommes sont mobilisés dans l'armée. Ils doivent donc importer de la main d'oeuvre étrangère. Fritz Sauckel se charge de ce travail de 1942 à 1944. Des Polonais et des prisonniers de guerre Soviétiques sont envoyés en Allemagne. On fait appel aux volontaires, on organise des rafles et on réquisitionne la main d'oeuvre(création en France du STO: Service du Travail Obligatoire). Au total 12 à 14 millions d'Européens travailleront en Allemagne.

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« Reply #10 on: May 28, 2009, 01:07:00 pm »
Les armes nouvelles





Hitler décida en 1936 de construire un centre de recherches militaires ultramoderne sur une île de la côte Baltique, située à 100 kilomètres de Berlin : c'était l'île de Peenenmünde. Les chercheurs y développèrent des avions à réaction et, à partir de 1942, des bombes volantes Fi-103/V1. Le complexe de recherche comprenait alors des dizaines de laboratoires, des pas de tir pour réaliser des essais, une usine de production ainsi que  des habitations pour accueillir les ingénieurs et leurs familles. 12 000 personnes travaillaient sur le site. C'est dans ce centre de recherche que la fusée A4/V2 fut mise au point. C'est le 3 octobre 1942 qu'a lieu le premier essai réussi de la fusée A4/V2. Les ingénieurs développèrent aussi une autre bombe volante, le Fi-103/V1. Hitler, qui connaissait alors ses premières défaites, ordonna la fabrication en série de ces deux bombes car il voulait frapper Londres.

Hitler ordonna aussi de construire des bunkers(avec des toits et des murs de 5m d'épaisseur de manière à ce qu'ils résistent aux bombardements) dans le Pas-de-Calais et le Cotentin, qui serviront à tirer les nouvelles fusées V1 et V2. Le long des côtes de la Manche une centaine de bases de lancement sont construites. C'est l'Organisation Todt qui est chargée de la réalisation de ces ouvrages (en octobre 1943 par exemple l'organisation Todt commença la construction, à Helfaut-Wizernes, près de Saint-Omer en France occupée, d' un complexe souterrain qui servira à stocker et à lancer contre Londres, qui est situé à 200km, la fusée stratosphérique V2. Les travaux durèrent 10 mois et employèrent 1300 ouvriers).



La bombe volante Fi-103/V1 mesure 7,90m de long et est propulsée par un moteur à réaction qui ne fonctionne qu'à partir de 300km/h. Le V1 est donc catapulté. Il est guidé par un pilote automatique. L'engin tombe sur sa cible après l'arrêt programmé du moteur. Il a une envergure de 5,38m et pèse au décollage 2 150Kg, dont 550Kg de carburant. Il contient une charge explosive de 830Kg. L'engin a une vitesse maximale de 644Km/h et a une portée de 230Km.



La bombe volante A4/V2 est haute de 14m, a un diamètre de 1,65m, pèse au décollage 12,9 tonnes(dont 3,9 tonnes de carburant[alcool] et 5 tonnes de comburant[oxygène liquide]). La fusée transporte 1 tonne d'explosifs et possède une poussée de 25 tonnes. Elle peut atteindre 5760Km/h et a une portée de 320Km.





Les premiers V1 entrèrent en action le 13 juin 1944. Pendant 80 jours les Allemands lanceront une centaine de V1 par jour sur Londres(ville de 7 millions d'habitants). Mais les V1 n'étaient pas très efficaces car leur vitesse ,relativement faible, permettait aux Britanniques de les intercepter facilement(avec des avions de chasse, des canons anti-aériens ou des barrages de ballons captifs). L'offensive contre Londres s'arrêta le 1er septembre 1944. 6 000 personnes étaient mortes.



Les premiers V2 frappèrent Paris le 8 septembre 1944. Pendant sept mois, Londres et Anvers(principal port Allié sur le continent) subirent les bombardements de V2. Mais le V2, à cause de problèmes de guidage, était imprécis. Les bombardements de V2 s'arrêtèrent en mars 1945.



Le V3 ou HDP.



Les Allemands voulaient construire un canon long de 100 à 150 mètres. Il serait adossé au flanc d'une colline sur un angle maximum de 55°. Une première version du canon à haute pression fut construite. Puis on en construisit une deuxième plus performante. Cependant son utilisation fut très limitée.





Le radar.





Le 14 février 1934, Watson-Watt explique dans un rapport qu'il a découvert ce qui sera la base de l'équipement radar. L'équipement radar est alors appelé "Radio Location" ou "Radio Finding and Ranging". Le radar joua un rôle très important lors de la "Bataille d'Angleterre". En 1937, les Allemands avaient équipés la marine , la Lutwaffe et l'Armée de terre d'un radar qui corrigeait le tir. En 1938 les Allemands se servaient d'un appareil de détection d'une portée moyenne de 100Km: le "Freya"(Fu MG 80). D'autres variantes furent alors construites: le Freya LZ(Fu MG 401), le Freya Hochbahn, le Drehfreya Fahrstuhl,. . .  

En 1939 Telefunken mit au point les radars "Wurzsburg" qui avaient une portée de 60Km. Ce radar fut amélioré. Apparaît alors le "Wurzsburg-Riese", d'une portée de 120Km, puis le "Fu MG 65", le "Wurzlaus", le "Fu MG 39", le "Mannheim-Riese, le "Marbach V", le "Renner", le "Barbara". D'autres types de radars furent construits tel que le "Wassemann", le "Fu MG 402", le "Mammut", le "Fu MO 51". . .

 



Les radars Britanniques étaient cependant plus performants que les radars Allemands car ils avaient une portée de détection plus lointaine. Les Américains inventèrent le Bazooka et mirent au point la bombe atomique(Los Alamos).

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« Reply #11 on: May 28, 2009, 01:07:39 pm »
Lois de Nuremberg



Les lois de Nuremberg sont une législation antijuive qui fut proclamée le 15 septembre 1935, à l'issue du congrès du Parti National-Socialiste Allemand, qui était réuni à Nuremberg.



Il y fut décidé que les Juifs devaient être séparés "biologiquement" de la nation Allemande. En conséquence des mesures furent prises. On décida d'adopter différentes lois.



Il y eut d'abord les lois sur la "citoyenneté du Reich", qui enlevèrent aux Juifs la citoyenneté allemande et la totalité de leurs droits civiques. Les Juifs étaient considérés dès lors comme des "ressortissants".



Puis on promulgua les lois sur la "protection du sang et de l'honneur allemand" qui interdisaient les mariages entre les Juifs et les Aryens. Les mariages déjà établis étaient obligatoirement dissous. Ces lois interdisaient aussi les relations sexuelles entre Allemands et Juifs sous peine d'être emprisonné. On décida aussi que les Juifs n'avaient pas le droit d'embaucher du personnel domestique allemand de sexe féminin de moins de quarante-cinq ans.



Ces lois eurent lieu 2 ans après l'arrivée au pouvoir des nazis. C'est d'ailleurs en 1933 que débutèrent les premières attaques violentes contre les Juifs. C'est en 1933 qu'a lieu le premier boycott important des commerçants Juifs. La même année des lois furent votées pour interdire aux Juifs l'accès à certaines professions. Ils n'avaient plus le droit d'exercer dans l'administration, la magistrature, l'enseignement, la médecine, les métiers de la presse, du théâtre, de la radio et du cinéma. Puis le ministère de la propagande et de la culture, dirigé par Joseph Goebbels, lança une campagne antisémite, notamment dans le magazine Der Stürmer(publié par Julius Streicher).



Par la suite on ajouta des suppléments aux lois de Nuremberg. Ces suppléments obligeaient les Juifs à prendre des noms clairement "sémites". On instaura des timbres spéciaux sur les passeports Juifs, on obligea les Juifs à porter l'étoile jaune et on confisqua les biens des familles juives.

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« Reply #12 on: May 28, 2009, 01:08:22 pm »
La Nuit de Cristal





En 1938, dans la nuit du 9 au 10 novembre, un vaste pogrom, organisé par Heydrich, se déroula en Allemagne. Cette démonstration antisémite toucha l'ensemble de la communauté Juive à travers toute l'Allemagne nazie. On appela cette nuit la "Nuit de Cristal"(en Allemand "Kristallnacht").



La population Allemande participa au cours de cette nuit ,pour la première fois, à un acte de persécution contre les Juifs(en effet jusqu'alors ces actions antisémites étaient l'oeuvre de commandos du Parti nazi). L'assassinat d'un diplomate allemand, Ernst vom Rath, à Paris le 6 novembre 1938, par un Juif Allemand : Hirsch Grynszpan, qui voulait se venger(car ses parents venaient d'être déportés en Pologne), servit de prétexte à ces évènements.



Au cours de cette nuit les militants Hitlériens, les Jeunesses Hitlériennes et les SS, soutenus par Hitler attaquèrent les Juifs et s'emparèrent de tous leurs biens. Au cours de ces violences une centaine de Juifs furent tués et des centaines d'autres furent blessés. On arrêta et on déporta vers les camps de concentration 30 000 à 40 000 Juifs. Des dizaines de milliers de synagogues, d'entreprises et de magasins Juifs furent détruits et incendiés.



Après cette nuit les Juifs d'Allemagne durent payer à l'État un milliard de Reichsmarks d'amendes pour les réparations des "dégâts causés par la juste fureur nationale". De nombreux pogroms suivirent celui-ci.



La Nuit de Cristal fut le prélude à l'élimination systématique des Juifs.

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« Reply #13 on: May 28, 2009, 01:10:42 pm »
Pearl Harbor : 7 décembre 1941



Le Japon quitta la SDN(Société des Nations) en 1933, et signe en 1940 un traité d'alliance et d'assistance militaire avec l'Allemagne et l'Italie. Le Japon a envahi la Mandchourie en 1931. Les Japonais voulaient écarter tout risque d'une intervention Américaine dans le Pacifique qui gênerait sa politique d'expansion en Asie. Le Japon dispose juste avant l'attaque de 10 porte-avions et de 2 992 aéronefs rattachés à la marine dont 700 embarqués , c'est la première puissance aéronavale du monde.

En décembre 1941, la Marine impériale disposait de 3 500 pilotes dont 1 000 qualifiés sur porte-avions. 600 d'entre eux constituaient l'effectif de la 1ère flotte aérienne embarquée. La 11ème flotte aérienne était composée de 600 équipages. Peu de temps avant l'attaque surprise sur Pearl Harbor 31 bâtiments Japonais se regroupèrent dans la baie de Tankan. On comptait 6 porte-avions : l'Akagi, le Kaga, le Sorgu, l'Hiryu, le Shohaku et le Zuikaku ; 2 cuirassés : le Hieï et le Kirishima ; 2 croiseurs lourds : le Tone et le Chikuma ; 1 croiseur léger : le Abukuma ; 9 destroyers ; 3 grands sous-marins et 8 pétroliers. L'opération avait pour nom de code "Hawaï". La flotte appareilla le 26 novembre 1941.  





La guerre avait été décidée par le Japon le 1er décembre 1941. C'est l'amiral Isoroku Yamamoto qui avait dressé les plans de l'attaque. Le vice-amiral Chuichi Nagumo, commandant en chef de la Ière flotte aérienne Japonaise, et commandant la force de chic de Pearl Harbor, était opposé à l'amiral Husband Kimmel, commandant la flotte du Pacifique, et au général Walter Short, qui commandait l'aviation et la garnison Américaines. Les Japonais avaient engagé les porte-avions Kaga, Akagi, Soryu, Hiryu, Shokaku, et Zuikaku, ainsi que 2 cuirassés rapides, 3 croiseurs, 9 destroyers, 26 sous-marins, 5 sous-marins de poche, des bâtiments ravitailleurs et 360 chasseurs et bombardiers embarqués. Les Américains disposaient de 8 cuirassés, 12 croiseurs, des destroyers et des mouilleurs de mines, 250 chasseurs du corps des marines et 231 de l'Army Air Force(aucun embarqué). Le 26 novembre 1941, la force de choc du vice-amiral Nagumo appareilla des Kouriles, et fit route vers Hawaii, en empruntant la route Nord. Les Américains savaient qu'une attaque Japonaise était imminente, mais ils pensaient qu'elle aurait lieu sur Bornéo, la Malaisie ou les Philippines. Les Américains connaissaient en outre, grâce au cryptographe William Friedman, le code secret des autorités Japonaise, baptisé Purple.

Le 2 décembre 1941 les radios de l'Akagi captèrent un message: "Niitaka Yama Noborre"("Gravissez le mont Niitaka") qui signifiait que les pourparlers en cours à Washington avaient échoué. Dans la nuit du 6 au 7 décembre 1941(date Japonaise), l'escadre mit le cap vers le Sud à 24 noeuds, droit sur Oahu. A Pearl Harbor se trouvait alors 91 bâtiments de la Pacific Float(flotte du Pacifique). Les porte-avions Saratoga, Lexington, et Enterprise ne se trouvaient pas à Pearl Harbor.  





Le 7 décembre 1941, entre 00h00 et 4h cinq sous-marins de poche Japonais firent route vers Pearl Harbor(qui n'était pas en état d'alerte) avec pour mission d'entrer dans la rade et d'attendre l'attaque aérienne. Quatre appareils de type Aichi E13A partirent pour une mission de reconnaissance. A 3h50, un périscope fut repéré par les Américains à l'entrée du port. A quatre heures le capitaine Outerbridge, qui commandait le  cuirassé Ward ,qui était alors en patrouille aux abords de la rade, envoya un message rapportant qu'il venait  de lancer des grenades sous-marines contre un sous-marin de poche.  







A 6 heures, les appareils de la première vague d'attaque japonaise, qui étaient commandés par le capitaine Fuchida, décollèrent des porte-avions qui croisaient à 370 kilomètres de la base américaine. Au total il y avait 49 bombardiers B5N2, 51 bombardiers AICHI, 40 autres bombardiers et 41 chasseurs Zéro(deux avions Japonais s'écrasèrent au décollage). A 6h40, le cargo Antarès signala qu'il était suivi. Le cuirassé Ward ouvrit le feu sur un sous-marin de poche Japonais et le coula. Immédiatement il envoya un message: "Avons attaqué au canon un sous-marin dans la zone défensive". A 7h02, une formation aérienne venant du Nord à 250 kilomètres de la rade fut repérée par les deux opérateurs Lockard et Elliot du radar Américain Opana. Ils envoyèrent l'information à l'officier navigateur d'Honolulu, le lieutenant Kermit Tyler. Mais ce dernier pensa que le radar était défectueux et ne donna pas suite à cette alerte. A 7h15, la deuxième vague d'attaque Japonaise s'envola vers Pearl Harbor.  





A 7h48, les premiers chasseurs Japonais aperçurent la rade. Le capitaine Fuchida donna l'ordre d'attaque: "Tora, Tora, Tora"("Tigre, Tigre, Tigre"). A 7h51, le destroyer Monaghan reçut l'ordre d'aller rejoindre le Ward dans la zone défensive. A 7h55, un messager, Fuchikama Tadao, se dirigea vers le quartier général militaire de Pearl Harbor pour prévenir qu'une attaque Japonaise était possible. A 7h55, l'attaque commenca. 24 avions torpilleurs attaquèrent les cuirassés amarrés deux par deux le long de l'île Ford. 15 autres avions prirent pour cible les croiseurs et les escorteurs Américains.  



A 7h58, le contre-amiral Bellinger envoya à tous les navires un message: "Attaque aérienne sur Pearl Harbor. Ce n'est pas un exercice". A 8h05 les bombardiers Japonais volant à 2750 mètres d'altitude larguèrent leurs bombes de 725 kilos. Le cuirassé California fut atteint par deux torpilles. Vers 8h10, l'Arizona fut touché par une bombe de 800Kg. Le navire s'ouvrit en deux et le mazout s'enflamma. Les 1177 membres d'équipage périrent. Le Tennessee et le West Virginia furent aussi touchés. Le feu provenant de l'Arizona les enflamma. Le cuirassé Nevada avait été touché par une torpille et deux bombes. Peu après le croiseur Raleigh fut touché par une torpille. Le cuirassier Utah fut atteint par deux autres torpilles. Au même moment, le croiseur Helena explosa et endommagea le mouilleur de mines Oglala. A 8h13, l'Utah était touché à son tour par deux torpilles, il chavira. A 8h17, le destroyer Helm repéra la passerelle d'un sous-marin Japonais. Ce dernier plonga. Il refit surface à 8h19, mais le Helm ne l'atteint pas.  



A 8h25, les forteresses volantes B-17 Américaines qui devaient être livrées à Pearl Harbor arrivèrent. A 8h32 le cuirassé Oklahoma fut touché par 4 torpilles. 400 marins périrent. A 8h37, le Monaghan repéra un sous-marin Japonais et se dirigea dessus. Le Curtiss tira sur le sous-marin et le toucha 2 fois à la passerelle. A 8h40, le Nevada quitta le quai d'embarquement F-8 et descendit le canal Sud. A 8h40, le bateau de réparation Vestal arriva pour éteindre le feu sur l'Arizona.  



A 8h40, une deuxième vague d'assaut attaqua. Elle était composée de 40 bombardiers AICHI et de 81 bombardiers d'altitude B5N escortés de 36 chasseurs Zéro. La première vague d'assaut Japonaise se retira. A 8h43, le Monaghan éperonna un sous-marin Japonais. Il fit marche arrière et lanca deux grenades sous-marines. A 9h06, le Nevada s'échoua près du Pensylvania. Les croiseurs Raleigh et Honolulu étaient touchés. Au même moment les bombardiers AICHI attaquèrent les bases aériennes de l'île Ford et les quais d'hydravions. Plusieurs dizaines d'appareils Américains, qui se trouvaient sur les aérodromes Hickham, Wheeler et Ewa, furent détruits au sol. A 9h45, la deuxième vague Japonaise se retira : l'attaque était finie. Sur les 8 cuirassés Américains, l'Arizona, l'Oklahoma, le California, le Nevada, et le West Virginia furent détruits, et le Pennsylvania, la Maryland et le Tennessee, ainsi que plusieurs croiseurs et destroyers furent endommagés. Il faut aussi noter que Nagumo refusa de lancer une troisième vague d'assaut sur les réservoirs de carburant Américains, qui se trouvaient en plein air, et qui abritaient plus de 4 millions de barils.  



Cette attaque provoqua l'entrée en guerre des Etats-Unis. A cause des pertes subies à Pearl Harbor, les Etats-Unis ne purent empêcher les mois suivants la conquête des Philippines et de l'Indonésie par les Japonais.

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #14 on: May 28, 2009, 01:11:43 pm »
Le procès de Nuremberg





Le 18 octobre 1945, 24 responsables politiques, militaires et économiques Allemands sont mis en accusation. Du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 va se dérouler au palais de justice de Nuremberg le procès de ces 24 personnes devant un tribunal militaire international.  



Le commandant en chef de la marine Allemande et successeur d'Hitler, Karl Dönitz, est l'un des accusés du procès, ainsi que Hans Frank(gouverneur général de Pologne), Wilhem Frick(ancien ministre de l'Intérieur), Hans Fritzsche(directeur du service de la radio au ministère de la Propagande), Walter Funck(président de la Reichsbank jusqu'en 1939), Hermann Göring(ancien maréchal du Reich), Rudolf Hess(adjoint d'Hitler jusqu'en 1941), Alfred Jodl(chef d'État-major des opérations de guerre du commandement suprême des forces armées[OKW]), Ernst Kaltenbrunner(chef de la police de sécurité), Wilhelm Keitel(feld-maréchal et chef de l'OKW), Constantin von Neurath(ministre des affaires étrangères de 1932 à 1938), Franz von Papen(vice-chancelier puis ambassadeur du Reich), Erich Raeder(commandant en chef de la marine de 1928 à 1943), Joachim von Ribbentrop(ministre des affaires étrangères), Alfred Rosenberg(ministre des Territoires occupés de l'Est), Fritz Sauckel(commissaire de la main d'oeuvre), Hjalmar Schacht(ministre de l'économie de 1934 à 1937), Baldur von Schirach(chef de la Jeunesse Hitlérienne et gauleiter[chef de district]de Vienne), Arthur Seyss-Inquart(chancelier de l'Autriche puis commissaire du Reich dans les Pays-Bas occupés), Albert Speer(ministre de l'Armement et de la Production de Guerre) et Julius Streicher(responsable du journal antisémite Der Stürmer). Martin Bormann(conseiller d'Hitler à partir de 1943) est condamné par contumace. Il est en fuite ou peut-être mort en mai 1945 à Berlin. Pour des raisons de santé Gustav Krupp ne comparaît pas devant le tribunal. Le 25 octobre l'ancien dirigeant du Deutsche Arbeitsfront(DAF, front allemand du travail) Robert Ley se suicide dans sa cellule.



Le tribunal est composé de quatre procureurs : un procureur Américain, un procureur Soviétique, un procureur Britannique et un procureur Français. Les accusés peuvent choisir librement leurs avocats. Il y a quatre juges et leurs adjoints qui représentent les vainqueurs. Le président du tribunal est un Anglais : Sir Justice Lawrence.



L'acte d'accusation(25 000 mots) repose sur quatre points : conjuration, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l'humanité(c'est d'ailleurs pendant ce procès qu'on a défini la notion de crime contre l'humanité). La conjuration, c'est l'ensemble des manoeuvres ayant conduit à la conquête du pouvoir absolu. Les crimes contre la paix sont la planification, la préparation et le déclenchement d'une guerre offensive qui a violé de nombreux traités internationaux. Les crimes de guerre prennent en considération toutes les infractions au droit des peuples, les assassinats collectifs à grande échelle, les brutalités contre les prisonniers de guerre et leur assassinat, l'exécution d'otages, les actes de torture, de mise en esclavage et de pillage économique, l'avilissement, le mauvais traitement, la déportation, l'asservissement et le meurtre de personnes civiles dans les territoires occupés. Sont considérés comme crimes contre l'humanité les persécutions commises à l'encontre de minorités raciales et religieuses et l'extermination de celles-ci.



Le 1er octobre 1946 le verdict est rendu : douze condamnations à mort par pendaison(Hermann Göring, Ernst Kaltenbrunner, Julius Streicher, Hans Frank, Wilhelm Frick, Alfred Jodl, Wilhelm Keitel, Joachim von Ribbentrop, Alfred Rosenberg, Fritz Sauckel, Arthur Seyss-Inquart et Martin Bormann (par contumace). Ils sont exécutés à Nuremberg le 16 octobre 1946(sauf Hermann Göring qui s'est suicidé la veille dans sa cellule). Rudolf Hess, Walter Funk(libéré en 1957) et Erich Raeder(libéré en 1955) sont condamnés à la prison à vie(prison de Spandau). Albert Speer et Baldur von Schirach sont condamnés à une peine de vingt ans de prison et seront libérés en 1966. Constantin von Neurath est condamné à quinze ans de prison et sera gracié en 1954. Karl Dönitz est condamné à dix ans de prison et sera libéré en 1956. Hjalmar Schacht, Franz von Papen et Hanz Fritzsche sont acquittés. Le NSDAP(Parti National-Socialiste Allemand des Travailleurs), la Gestapo, les SS et le SD(Sicherheitsdienst, service de sécurité des SS) sont déclarées comme des organisations criminelles.



Douze autres procès furent intentés à 177 personnes devant les tribunaux militaires Américains. Des médecins, des juristes, des militaires, des hommes d'affaires sont jugés entre 1946 et 1949. Il y eut 24 condamnations à mort dont 12 exécutées. 35 accusés sont acquittés et tous les autres sont condamnés à des peines de prison qui seront annulées en 1956.