Author Topic: Grand moment de la WWII  (Read 7034 times)

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #30 on: May 28, 2009, 04:11:11 pm »
-Mers El-Kebir(3-6 juillet 1940).



La Royal Navy voulait empêcher les Allemands ou les Italiens de s'emparer de la flotte Française. Il y avait d'un côté l'amiral Somerville, commandant la Force H de Gibraltar, et de l'autre le vice-amiral Gensoul, commandant l'escadre de la base de Mers E-Kébir, près d'Oran, en Afrique du Nord. Les Anglais avaient engagés un croiseur de bataille, 2 cuirassés, 1 porte-avions, 2 croiseurs et 10 destroyers. La flotte Française comptait 2 croiseurs de bataille, 2 cuirassés, 15 torpilleurs, 6 destroyers et 6 sous-marins. Le cabinet Churchill proposa une fusion de la France et de l'Angleterre, qui aurait eue pour conséquence d'éviter une paix séparée qui excluait l'alliance conclue entre Paris et Londres, mais cela n'eut pas de résultats. Il fit donc savoir au gouvernement Français qu'il acceptait une paix unilatérale, mais à condition que la Marine Française gagne les ports Britanniques.

Les amiraux Allemands et Italiens demandaient de leur côté une reddition sans conditions de la flotte de guerre Française, mais Hitler, qui voulait un État Français neutre, disposant d'un territoire, d'un empire colonial, et d'une marine, s'y opposa. Les clauses navales(article 18) des conventions d'armistice des 22 et 24 juin, signées par les émissaires de Pétain, prévoyaient que les navires Français seraient désarmés dans leurs ports d'attache, sous le contrôle de l'Allemagne et de l'Italie. Ces clauses précisaient aussi que les bâtiments Français ne seraient pas utilisés par les puissances de l'Axe pour la guerre.





La Kriegsmarine occupait alors un front de mer qui allait du cap Nord à Brest. Les Britanniques avaient peur que les Allemands n'utilisent la flotte Française contre eux. Le 27 juin, ils décidèrent donc de mettre hors d'état de nuire la Marine Française, cette opération avait pour nom de code Catapult. Mais les Britanniques ne savaient pas que les installations portuaires de l'Atlantique et de la Manche avaient été sabotées par les marins Français, avant l'arrivée des troupes Allemandes, que l'amiral de la flotte, Darlan, avait donné l'ordre à tous ses états-majors de saborder leurs bâtiments si les Allemands essayaient de s'en emparer, et surtout que Hitler avait accepté que les navires Français soient désarmés en Afrique du Nord, c'est-à-dire hors de portée des armées Allemandes et Italiennes.



Le 3 juillet 1940, les navires Français ancrés dans les ports Britanniques furent saisis. Pendant ce temps la force H, composée du croiseur de bataille Hood, des cuirassés Resolution et Valiant et du porte-avions Ark Royal, apparue à l'aube devant la rade de Mers El-Kébir. Le vice-amiral Gensoul était en train de procéder au désarmement de la force de raid Française de l'Atlantique. L'amiral Somerville lui adressa un ultimatum : il avait 6 heures pour choisir entre : rejoindre la Royal Navy dans sa lutte contre l'Allemagne, saborder ses bâtiments ou accepter de gagner sous escorte un port Britannique, Américain ou les Antilles Françaises. Dans le courant de l'après-midi, un compromis était sur le point d'être trouvé, après que Somerville ait prolongé son délai. Mais l'adjoint de Darlan fit savoir par radio à Gensoul que les escadres Françaises de Toulon et d'Alger se portaient à son secours. Les Britanniques captèrent ce message et Londres ordonna à Somerville d'intervenir.



A 16h53, le 4 juillet 1940, la force H fit feu sur la flotte Française. Le croiseur de bataille Dunkerque et le cuirassé Provence, touchés, durent s'échouer. La partie arrière du contre-torpilleur Mogador fut détruite. Le cuirassé Bretagne prit feu, après avoir été touché par une salve, et coula. Le croiseur de bataille Strasbourg parvint à sortir de la rade et rejoignit Toulon le lendemain. Le 6 juillet, les avions-torpilleurs de l'Ark Royal revinrent finir le travail en bombardant le Dunkerque et en faisant exploser le patrouilleur Terre-Neuve. Le cuirassé Richelieu, qui était amarré à Dakar depuis le 18 juin, fut attaqué et endommagé, dans la nuit du 7 au 8 juillet, par les appareils du porte-avions Hermes. A Alexandrie, l'amiral Godfroy, commandant la force X, accepta l'ultimatum de l'amiral Cunningham et donna son accord pour désarmer ses navires sur place. En 1942, la force X combattit pour la libération de l'Europe.



Les Anglais n'eurent aucune perte, mais il y eut du côté Français 1 cuirassé coulé, 1 croiseur de bataille et un cuirassé endommagés, et surtout 1 297 marins tués. A cause de cette action, la Marine Française, dont une partie se saborda à Toulon en 1942, ne prit pas part au combat contre les forces de l'Axe avant 1943.

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Grand moment de la WWII
« Reply #31 on: May 28, 2009, 04:13:09 pm »
-La bataille de l'Atlantique(septembre 1939-mai 1945).





L'objectif, pour les Allemands comme pour les Alliés, était de contrôler l'Atlantique, étant donné que la guerre touchait à la fois l'Europe et l'Amérique. L'Amirauté Britannique, et l'amiral King, qui commandait l'US Navy, s'opposaient aux amiraux Raeder(commandant en chef de la Kriegsmarine) et Donitz(chef de l'U-Bootwaffe). Les Alliés avaient engagés la Royal Navy, les marines de guerre du Commonwealth, l'US Navy et leurs forces aéronavales.

Les Allemands disposaient de la Kriegsmarine, et particulièrement de l'U-Bootwaffe, ainsi que des bombardiers de la Lutwaffe. En 1939, la Kriegsmarine ne disposait que de 250 000 tonnes, tandis que la Marine Française disposait de 600 000 tonnes et la Royal Navy de 1 350 000 tonnes. Le commandant en chef de la Kriegsmarine, l'amiral Raeder avait décidé de ne s'attaquer qu'aux navires marchands Alliés. Les Allemands ainsi que les Amirautés Britanniques et Françaises pensaient que la guerre maritime à venir serait menée par les grands navires de surface.  



La bataille de l'Atlantique commença le 3 septembre 1939 avec le torpillage de l'Athenia par l'U-30. L'arme sous-marine allait désormais devenir l'une des composantes majeurs de la guerre. Entre septembre et décembre, les Alliés perdirent 755 000 tonnes de navires marchands : 60 000t furent coulées par les bâtiments de ligne Allemands(les Raiders), 255 000 par les mines magnétiques qui étaient larguées par la Lutwaffe, et 460 000 par les sous-marins. Le Royal Oak fut torpillé par des sous-marins dans la baie de Scapa Flow, et le porte-avions Courageous, fut coulé au large de l'Islande par des U-Boote. Les Allemands décidèrent donc de ne construire que des sous-marins, qu'ils pensaient produire au rythme de 20 à 30 par mois.





Les Britanniques disposaient de l'ASDIC, qui était un radar sous-marin, et utilisèrent le système des convois pour protéger leurs navires. Ils entamèrent la construction de 100 destroyers et de 400 escorteurs, qui devaient commencer à naviguer en 1941-1942, c'est-à-dire en même temps que les sous-marins Allemands. Mais d'avril à août 1940, la conquête de la Norvège, puis la défaite de la France et l'entrée en guerre de l'Italie, priva la Royal Navy du soutien de la Marine Française. Les forces étaient désormais à peu près à égalité. Après le sabordage du Graf Von Spee en décembre 1939, et la disparition du Bismarck en mai 1941, les autres bâtiments de la marine Allemande furent ramenés dans les fjords Norvégiens. Le Tirpitz, qui était traqué à Tromso par des sous-marins de poche, fut détruit en novembre 1944 par la RAF, sans avoir pu effectuer une seule sortie.





En avril 1941, la Lutwaffe réussit à couler 320 000 tonnes, et les U-Bopte 250 000 tonnes. Mais la Lutwaffe fut ensuite envoyée sur le front Russe. Seuls les bombardiers à long rayon d'action Focke Wulfe Condor, continuèrent leurs opérations. Ils repéraient les navires et les convois Alliés et signalaient leur position au PC de Donitz, à Lorient, qui envoyait ensuite les directives aux sous-marins qui se rassemblaient en "meutes". Les États-Unis, qui étaient entrés en guerre en décembre, refusèrent d'organiser des convois protégés, sur décision du commandant en chef de l'US Navy, l'amiral king. Les sous-marins Allemands coulèrent 112 pétroliers, et 2 millions de tonnes de navires marchands. Entre juillet et décembre 1942, agissant principalement entre le 40ème et le 25ème méridien, ils coulèrent chaque mois entre 400 000 et 600 000 tonnes. Au début de 1943, Donitz remplaça Raeder à la tête de la Kriegsmarine. Les Alliés envisagèrent en mars la possibilité d'arrêter les convois.



Mais pendant le mois de mai, les U-Boote perdirent 40 unités. Entre mai 1943, et la capitulation de mai 1945, 313 sous-marins furent coulés par la Royal Navy et l'US Navy. En 2 ans les marines Alliées avaient perdu moins d'un million de tonnes, ce qui équivalait en 1942, à deux mois d'activité de l'U-Bootwaffe. Les Britanniques avaient perdu 3 000 navires, et les Alliés 2 000, auxquels s'ajoutait  1 000 navires neutres(plus de 23 millions de tonnes). 45 000 marins avaient disparu, dont 30 000 Britanniques. Les Allemands perdirent la quasi-totalité des navires de surface et 780 U-Boote furent coulés. Ils eurent 30 000 morts, et 5 000 prisonniers, sur les 40 000 hommes de l'U-Bootwaffe. Les Alliés venaient de remporter au prix de lourdes pertes une victoire capitale. Churchill écrivit dans ses mémoires :"La bataille de l'Atlantique a été le facteur dominant de toute la guerre. A aucun moment nous ne pouvions oublier que, partout, les choses dépendaient de son issue".

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« Reply #32 on: May 28, 2009, 04:14:29 pm »
-Le Blitz(septembre 1940-16 mai 1941).





Hitler pensait vaincre la Grande-Bretagne en terrorisant sa population civile, et en détruisant ses ports et ses centres industriels. D'un côté il y avait le Fighter Command, la DCA, la Home Guard, la Défense civile, les services de secours et de santé Britanniques, et de l'autre le Reicheminister Hermann Goering. Les Anglais avaient engagés toutes les organisations de défense locales et nationales, militaires et civiles, et les Allemands avaient engagés 2 000 chasseurs et bombardiers. C'est après un raid de la RAF sur Berlin, que Hitler ordonna le bombardement de Londres, qui prit le nom de Blitz(Éclair). Il commença le 7 septembre 1940, avec une offensive menée par plus de 300 bombardiers, escortés par 650 chasseurs. La Lutwaffe bombarda les quartiers fortement peuplés de l'East End et les docks de la Tamise, tuant et blessant plus de 1 600 personnes. Le soir d'autres vagues d'appareils continuèrent à bombarder la ville jusqu'à 5 heures du matin.

Les bombardements se poursuivirent jusqu'au 15 septembre, en atteignant leur intensité maximale avec une vague de 650 bombardiers. Mais à cause des pertes infligées à la Lutwaffe par la RAF et la DCA(742 appareils abattus, soit 30 par jour, et le quart des équipages de bombardiers), ils cessèrent le 30. En 24 jours, 7 000 tonnes de bombes furent larguées sur Londres en 30 raids. 7 000 Londoniens furent tués et près de 10 000 furent blessés. En octobre et novembre(les attaques de jour de la 2ème flotte Allemande ayant été abandonnées, mais les bombardements nocturnes de la 3ème flotte continuaient), la 3ème flotte  lança sur Londres 50 raids consécutifs, dans lesquels étaient engagés en moyenne 150 à 200 bombardiers. Le 15 octobre, 490 bombardiers larguèrent sur Londres 380 tonnes de bombes explosives et 70 000 bombes incendiaires en une seule nuit.  

 



A partir de la mi-novembre, la Lutwaffe étendit ses attaques à d'autres grandes villes. Coventry fut totalement détruite le 14 novembre 1940 par une vague de 500 bombardiers. Birmingham, Southampton, Bristol, Plymouth, Liverpool furent successivement attaquées en novembre et décembre 1940, puis de mars à mai 1941. La Chambre des communes, à Londres, fut détruite dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, par un raid massif qui provoqua 2 000 incendies, et qui fit 3 000 victimes. Quelques jours plus tard la Lutwaffe fut envoyée vers l'est pour préparer l'invasion de l'URSS. Le Blitz se termina. Entre septembre 1940 et mai 1941, il avait fait 43 000 morts civils, 90 000 blessés graves, et 150 000 blessés légers. La Lutwaffe avait perdu 2 000 appareils et leurs équipages. L'Allemagne ne parvint pas à briser le moral des Britanniques, et n'arriva pas non plus à paralyser l'effort de guerre Anglais.

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Grand moment de la WWII
« Reply #33 on: May 28, 2009, 04:15:03 pm »
-Sidi Barrani(9-11 décembre 1940).





Les Britanniques voulaient repousser les Italiens hors d'Égypte, en lançant une attaque surprise. Le général Richard O'Connor, qui commandait la Western Desert Force, s'opposait au général Bergonzoli, qui commandait la Xème armée Italienne, et au maréchal Rodolfo Graziani, qui était le commandant en chef des armées Italiennes en Lybie. Les Britanniques avaient engagés la 7ème division blindée Britannique et la 4ème division d'infanterie Hindoue, soit au total 31 000 hommes. Les Italiens avaient engagés entre 4 et 5 divisions de la Xème armée Italienne, soit 50 000 hommes.



L'Italie déclara la guerre à l'Angleterre le 10 juin 1940. Elle attendit que la Grande-Bretagne soit affaiblie par les attaques de la Lutwaffe pour déclencher son offensive en Afrique du Nord et en Afrique Orientale. Le 13 septembre 1940, le maréchal Graziani ordonna à la Xème armée Italienne d'avancer en Egypte. Les Italiens repoussèrent sans difficultés les forces Britanniques qui protégeaient la frontière. 4 divisions, appuyées par 120 chars, franchirent 90 kilomètres en 5 jours et atteignirent Sidi Barrani. Là, elles arrêtèrent leur progression et entreprirent de construire une ligne de camps fortifiés. Dans les semaines qui suivirent, la Western Desert Force(Force du désert occidentale), qui avait été confiée au général O'Connor et qui était composée de la 4ème division d'infanterie Hindoue et de la 7ème division blindée Britannique, fut constituée à Marsa-Matrouh. Elle commença à préparer une contre-offensive. Le commandant en chef au Moyen-Orient, le général Archibald Wavell, ne disposait que de 50 000 hommes pour défendre 9 pays, qui étaient menacés à l'ouest par 2 armées Italiennes(soit 200 000 hommes) en Libye, et au sud par les 250 000 Italiens et Africains de l'armée d'Éthiopie du duc d'Aoste. Il suggéra au général Maitland Wilson(commandant en chef en Égypte) de passer à l'attaque, en attendant les renforts Australiens et Néo-Zélandais. En octobre, des unités de chasse et 3 régiments blindés(275 chars dont des Mathilda dont le blindage résistait à pratiquement toutes les armes antichars), arrivèrent de Grande-Bretagne.



A Nibeiwa et Rabia, les Italiens occupaient deux groupes de camps. Ils étaient séparés par une trouée non défendue large de 70 à 80 kilomètres. Leur PC était installé à Sidi Barrani. O'Connor voulait lancer son attaque principale entre Nibeiwa et Rabia, après une forte préparation d'artillerie à lest, pour prendre à revers les positions Italiennes. Le 7 décembre 1940, la 4ème division d'infanterie et la 7ème division blindée se mirent en marche pour se diriger vers Sidi Barrani, qui était distant de 120 kilomètres. La Force Selby se préparait à suivre la route côtière en direction de Maktila. L'opération Compass débuta le 9 à l'aube. Après des tirs d'artillerie, l'infanterie Hindoue et les 50 chars Mathilda du 7ème Royal Tank Regiment, attaquèrent par le nord-ouest le camp de Nibeiwa. A midi, il s'emparèrent du camp en faisant 2 000 prisonniers et en ayant capturé 55 chars. Ils avaient perdu que 56 hommes. Dans l'après-midi, le camp de Tummar-Est et celui de Tummar-Ouest, situés plus au nord, furent pris. La 7ème division atteignait la Méditerranée à l'ouest de Sidi Barrani. Le 10, les Britanniques continuèrent leur offensive. Ils s'emparèrent de Maktila, Sofafi et Sidi Barrani. Le 11 décembre 1940, la 7ème division blindée intercepta sur la côte, à l'ouest de Bouk-Bouk, une colonne de soldats Italiens qui fuyaient. En 3 jours ils avaient fait 38 000 prisonniers, et récupéré 73 chars et 237 canons. L'Aeronautica(l'aviation Italienne) était repoussée par les escadrilles Britanniques de Hurricane. Les unités Italiennes qui avaient réussi à fuir se réfugièrent dans la forteresse côtière de Bardia. La 4ème division d'infanterie due être envoyée en Ethiopie. Wavell, qui n'avait plus que la 7ème division blindée, avait commencé le siège de Bardia le 16 décembre. Il attendit l'arrivée de la 4ème division d'infanterie Australienne et développa son offensive.



Les Italiens étaient en totale déroute. Cette victoire permit d'ouvrir aux Anglais la route de la Cyrénaïque. Ces derniers dénombraient 624 tués et blessés, tandis que les Italiens avaient perdu 40 000 hommes, dont 38 000 avaient été faits prisonniers.

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« Reply #34 on: May 28, 2009, 04:16:42 pm »
-Beda Fomm(3-12 février 1941).



La Western Desert Force voulait capturer les rescapés de la Xème armée Italienne, qui battaient en retraite depuis Benghazi. Le lieutenant-général Richard O'Connor était opposé au maréchal Rodolfo Graziani, qui commandait les forces Italiennes en Libye.

Les Britanniques avaient engagés des éléments de la 7ème division blindée et de la 6ème division Australienne, soit 15 000 hommes, tandis que les Italiens avaient engagés des éléments de 3 divisions, soit 30 000 hommes.

 



Malgré les incertitudes au sujet de l'Érythrée, de l'Abyssinie et de la Grèce, le général Wavell autorisa O'Connor à continuer sur sa victoire. La 7ème brigade de la 7ème division blindée prit Sollum et Capuzzo, tandis que la 4ème contournait Bardia pour couper la route de Tobrouk. La 6ème division Australienne, qui était arrivée de Palestine, mena l'attaque contre Bardia le 3 janvier 1941. Le 5 janvier, elle captura 40 000 nouveaux prisonniers Italiens. La Western Desert Force reçut alors le nom de 13ème corps. La 7ème division blindée se dirigea ensuite vers l'ouest, en direction de Tobrouk. La ville fut assiégée le 7 janvier. 15 jours plus tard, après une offensive, les Britanniques s'emparèrent de la ville et firent 25 000 prisonniers. O'Connor se trouvait maintenant devant les montagnes du djebel Akhdar et la région la plus peuplée de la Libye Italienne, avec la route côtière se dirigeant vers Benghazi, Beda Fomm et Tripoli. La 7ème division repoussa les chars Italiens à Mekhili le 26 janvier, après que ceux-ci eurent opposés une grande résistance à Derna et El Mekhili pour protéger les abords est de Benghazi. O'Connor mis au point un plan. Il voulait envoyer sa division blindée en direction de Msous et de Beda Fomm, dans le but de couper la route de Tripoli aux Italiens qui fuyaient, tandis que les Australiens, avanceraient le long de la côte en direction de Benghazi. Le 1er février, Wavell donna son accord pour l'application de ce plan.



Le 1er février, le maréchal Graziani ordonna une retraite générale en direction de Tripoli. Le 3 février, la 4ème brigade blindée se dirigea vers l'ouest. Elle devait parcourir 270 kilomètres. A 13 heures, le 5 février 1941, la Force Combe(une partie du 11ème Hussards, le 2ème bataillon de fusiliers et 12 canons) arriva à Antelat, puis Beda Fomm. Le 6 février, une seconde colonne de la 7ème brigade blindée arriva de Sidi Saleh pour appuyer Combe, qui était attaqué par les Italiens, qui arrivaient de Benghazi, qui tomba aux mains des Australiens le jour même. Le 7, les Italiens commencèrent à se rendre. Il ne restait alors à la 7ème brigade blindée que 24 chars en état de marche. Ses hommes firent alors 25 000 prisonniers et s'emparèrent de 100 chars et de 105 canons. La Xème armée Italienne n'existait plus.



Les Britanniques pouvaient désormais s'emparer de toute la Libye, mais le 12 février 1941, alors que son avant-garde avait dépassé El Agheila, O'Connor reçut l'ordre d'arrêter son offensive. Churchill était en effet préoccupé par la Grèce et l'Ethiopie. Il venait de commettre une grave erreur puisque le même jour, le général Erwin Rommel arrivait à Tripoli, envoyait par Hitler au secours de Italiens, et précédent les premiers éléments de l'Afrikakorps. Les Britanniques avaient cependant conquis la Cyrénaïque et avaient détruits la Xème armée Italienne. Les Britanniques avaient perdu 50 hommes.

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« Reply #35 on: May 28, 2009, 04:17:46 pm »
-Le siège de Malte(avril 1941-juin 1943).



Les Italiens et les Allemands voulaient prendre Malte, qui menaçait les convois de l'Axe destinés à la Libye, et qui reliait la Grande-Bretagne, via Gibraltar, à l'Égypte, Aden et l'empire des Indes. Il y avait le général William Dobbie, puis lord Gort, commandant la garnison de Malte, et en face d'eux le maréchal Albrecht Kesselring, commandant la 2ème flotte de la Lutwaffe en Méditerranée. La garnison de Malte, soutenue par la Royal Navy, et renforcée par des escadrilles de la RAF devait faire face aux chasseurs et bombardiers de la Lutwaffe et de l'Aeronautica. Malte était un objectif stratégique pour les Alliés mais aussi pour les forces de l'Axe. C'était une base navale et aérienne, située au croisement des routes maritimes Italiennes(de Naples et Palerme à Tripoli) et Britanniques(de Gibraltar à Alexandrie).



Hitler et Mussolini avaient pensé en 1942, envahir l'île par des troupes aéroportées(opération Hercule), mais finalement l'île fut assiégée et bombardée pendant 27 mois, de juin 1940 à septembre 1942, et résista, ce qui lui valut d'être décorée de la Saint George Cross par le roi George VI, et de la Presidential Citation par Roosevelt. L'aviation Italienne lança le premier raid le 11 juin 1940. La défense antiaérienne de Malte était alors limitée à 3 chasseurs biplans Gladiator, baptisés par leurs pilotes Foi, Espérance et Charité. Les attaques meurtrières commencèrent en avril 1941, quand le 10ème corps aérien Allemand, qui opérait depuis l'Italie du sud entra en action. A la suite de la reconquête de Tobrouk et de la Cyrénaïque par les Britanniques, les attaques cessèrent. Elles reprirent en février 1942, lorsque la 3ème flotte aérienne du maréchal Kesselring fut retirée du front Russe et envoyée en Sicile. L'île fut assiégée par la Lutwaffe, et subissait des raids quotidiens, de jour comme de nuit, qui engageaient des vagues de 200 à 300 appareils. De mars à août 1942, l'île fut pilonnée sans interruption. Les convois Alliés n'arrivaient plus à atteindre l'île qui manquait de nourriture et de munitions. En avril, Hitler approuva l'idée d'une invasion aéroportée prévue pour le mois d'août, mais les pertes élevées subies par les parachutistes en Crète le firent changer d'avis.



En juin, la Royal Navy déclencha l'opération Vigorous, pour ravitailler l'île. 17 cargos partirent d'Alexandrie et de Gibraltar, mais 2 seulement parvinrent à gagner Malte avec une cargaison de 15 000 tonnes, qui suffisait pour tenir quelques semaines. En août, la Royal Navy lança l'opération Pedestal : 14 cargos partirent de Gibraltar, escortés par 2 cuirassés, 4 porte-avions, 7 croiseurs, et 31 destroyers. Les Britanniques perdirent un porte-avions, 2 croiseurs, un destroyer et sur 9 navires marchands, 4 cargos réussirent à atteindre Malte, ainsi que le pétrolier Ohio, qui transportait 11 500 tonnes d'hydrocarbures, et qui tomba en panne à 70 milles des côtes et qui fut remorqué jusqu'à La Valette. Malte venait d'être approvisionnée pour 3 mois en vivres, en munitions et en carburant. Elle avait également reçu 126 Spitfire, qui lui permirent de faire cesser les bombardements de jour. Les attaques contre les convois de l'Axe, menées par des sous-marins et des vedettes rapides(en juillet 1942, un convoi de pétroliers destiné à l'Afrikakorps perdit 3 navires sur 4, ce qui priva Rommel de carburant pour la seconde bataille d'El-Alamein), eurent un rôle décisif dans la victoire des Alliés en Méditrranée. 11 escadres de la RAF, qui opéraient depuis les 3 aérodromes de Malte, coulèrent 550 000 tonnes de navires ennemis. En septembre 1943, des navires Italiens entrèrent dans la rade de Grand Harbour en faisant leur reddition.



4 000 militaires et 6 000 civils avaient été tués ou blessés, et 35 000 immeubles avaient été détruits. Quant aux Allemands et aux Italiens, ils avaient perdu 600 appareils. Cette résistance de Malte joua un rôle essentiel dans la victoire des Alliés en Afrique du Nord et en Méditerranée.

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« Reply #36 on: May 28, 2009, 04:18:22 pm »
-Tobrouk(10 avril-26 novembre 1941).





Les Britanniques voulaient empêcher les Italiens et les Allemands de s'emparer de Tobrouk, qui disposait d'un port et d'une station d'épuration d'eau, qui leur étaient nécessaires pour la poursuite de la guerre en Libye. Le général Archibald Wavell, commandant en chef des armées de terre Britanniques au Moyen-Orient(il fut remplacé par le général Claude Auchinlek), était opposé au général Erwin Rommel, qui était sous les ordres du maréchal Italo Gariboldi, qui était le commandant suprême des forces de l'Axe en Afrique du Nord. Les Alliés avaient engagés la 2ème division blindée et la 9ème division d'infanterie Australienne, soit 23 000 hommes. Les forces de l'Axe avaient engagé la 5ème division légère Allemande, la division blindée Italienne Ariete, et 2 divisions d'infanterie Italiennes, soit au total 100 000 hommes.  



Tobrouk était le seul bon port en eau profonde de l'Afrique du Nord, entre l'Egypte et la Tunisie. Ce port était un enjeu stratégique, qui opposa en 1941 et 1942 les Britanniques et les Italo-Allemands. Le 21 janvier 1941, O'Connor s'était emparé de Sidi Barrani. Le 12 février, alors qu'il pouvait chasser définitivement les Italiens de Libye, Churchill lui ordonna d'arrêter l'offensive. O'Connor fut relevé de son commandement, et les 7ème DB et 6ème DI furent remplacées par le Cyrenaica Command, qui était composé de deux divisions inexpérimentées : la 2ème division blindée Britannique et la 9ème division d'infanterie Australienne. Le même jour le général Erwin Rommel arrivait à Tripoli. Il avait été envoyé par Hitler, avec l'Afrikakorps(5ème division légère et 15ème Panzer), pour secourir les Italiens. Il devait tenir Tripoli. Mais il ignora les ordres du maréchal Gariboldi, et passa à l'offensive contre le Cyrénaica Command, le 24 mars 1941. Il attaqua avec deux divisions d'infanterie Italiennes, la division blindée Ariete, la 5ème DL(qui allait devenir la 21ème Panzer), et un régiment de chars de la 15ème Panzer. Rommel reprit  El Agheila et Adjedabia. Les blindés du général Von Prittwitz prirent la direction de Tobrouk. Cette ville, qui était un port-forteresse risquait de lui interdire la poursuite de son offensive en direction de l'Egypte. Tobrouk permettait aux Britanniques de recevoir des renforts en hommes et en matériel. Le général Wavell, aidé par l'amiral Cunningham, fit renforcer le périmètre défensif autour de la ville, qui était profond de 50 kilomètres, avec des lignes d'ouvrages bétonnés, des fossés antichars, et des champs de mines. Il confia ce périmètre au général Leslie Morshead, qui disposait de 4 brigades d'infanterie Australiennes, d'une partie de la 3ème division blindée et de 4 régiments d'artillerie. A Bardia, près de la frontière, le général Gott mit en place un corps d'armée qui devait venir soutenir les défenseurs de Tobrouk.



Benghazi tomba aux mains des forces de l'Axe le 5 avril, suivit de Derna le 7, et de Bardia, le 9. Le 15 avril, Rommel, après avoir parcouru 800 kilomètres en 3 semaines, atteignit la passe d'Halfaya. Le 11 et le 15 avril, la 9ème division d'infanterie Australienne, qui était repliée derrière les lignes fortifiées de Tobrouk, repoussa les attaques Allemandes. La ville fut assaillie, et Prittwitz ayant été tué au combat, Rommel prit la direction des opérations. Il lança alors des assauts blindés, qui étaient appuyés par des bombardiers en piqué, mais ils furent repoussés. Le 30, les Allemands lançèrent une attaque de grande envergure. Ils réussirent à progresser, mais ils durent se replier 5 jours plus tard, le 4 mai. Tobrouk fut bombardée pendant des semaines par l'artillerie et l'aviation ennemies. Wavell lança alors deux opérations qui devaient secourir les assiégés. La première, qui avait pour nom de code Brevity, se déroula vers la mi-mai mais échoua. La seconde, qui s'appellait Battleaxe, se déroula du 15 au 16 juin, et n'eut pas plus de résultats que la première. Le 21 juin, le général Wavell fut remplacé par le général Claude Auchinlek. Les deux camps avaient renforcés leurs effectifs : Rommel disposait désormais de la 90ème division légère, de la 21ème Panzer(ancienne 5ème DL), de la 15ème Panzer, de la division blindée Ariete, et de la 6ème  d'infanterie Italienne, soit 150 000 hommes et 588 chars. Les Britanniques, qui avaient été victorieux en Ethiopie, concentraient tous leurs efforts sur la Libye, qui était devenue le seul théâtre d'opérations d'Afrique. 200 chars Britanniques Mathilda et Crusader arrivèrent au Caire.



En septembre, Auchinlek fit remplacer les Australiens par la brigade Polonaise des Carpates du général kopanski, et la 70ème division d'infanterie Britannique du général Scobie, qui avait été nommé à la place de Morshead. Il créa la VIIIème armée, qui fut confiée au général Cunningham, et qui rassemblait le 13ème corps d'infanterie, et le 30ème corps blindé(118 000 hommes et 724 chars). Elle avait pour mission de délivrer la ville. C'est le 18 novembre, que l'opération Crusader fut déclenchée. Le 13ème corps d'infanterie essaya de tourner la passe d'Halfaya, qui était tenue par les Italo-Allemands. Le 30ème corps blindé attaqua Rommel par surprise à Sidi Rezegh, au sud-est de Tobrouk. Du 20 au 22 novembre, les Britanniques perdirent 200 chars lors de la bataille de Sidi Rezegh. Auchinlek se rendit sur place le 23, et remplaça Cunningham(qui voulait battre en retraite) par le général Ritchie, et décida de tenir les hauteurs de Sidi Rezegh. Rommel, après avoir vu qu'il ne pouvait pas tenir cette situation, ordonna la retraite, en abandonnant la 55ème division d'infanterie Italienne à Halfaya. Le 26 novembre, après que la 1ère division d'infanterie Néo-Zélandaise ait délogé la 90ème division légère Allemande de Sidi Rezegh, la garnison de Tobrouk fit une sortie pour s'emparer d'El Duda, et les hommes de Scobie et de Ritchie firent leur jonction.



Le siège de la ville était terminé, il avait duré 240 jours, coûté 27 bâtiments à la Royal Navy, et sauvé l'Egypte d'une invasion par les forces de l'Axe. Le 30 décembre 1941, Rommel se retrouva au point de départ de sa campagne, à El Agheila. Juste pour la bataille finale, les Alliés avaient eu 18 000 tués et blessés, tandis que les forces de l'Axe comptaient 38 000 tués et blessés.

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« Reply #37 on: May 28, 2009, 04:19:14 pm »
-Le Bismarck(18-27 mai 1941).





La Royal Navy voulait couler le cuirassé Allemand qui attaquait les convoies Alliés dans l'Atlantique. Il y avait d'un côté l'amiral Tovey, l'Amirauté Britannique et la Royal Navy, et de l'autre l'amiral Lütjens, et l'amiral Raeder, qui était le chef de la Kriegsmarine. Les Anglais avaient engagés presque tous les bâtiments de la Home Fleet(Scapa Flow) et de la Force H(Gibraltar), tandis que les Allemands avaient engagés le cuirassé Bismarck et le croiseur lourd Prinz Eugen.

Le Bismarck était en 1941, avec le Tirpitz(qui achevait ses essais) et le Yamato, l'un des plus puissants navires de ligne du monde. Il était long de 251 mètres, déplaçait 51 000 tonnes, pouvait atteindre une vitesse de 30 noeuds, était armé de 4 tourelles doubles de 380mm, et de 12 pièces de 150. Le Bismarck quitta Gdynia le 18 mai 1941, avec le croiseur lourd Prinz Eugen. Ils atteignirent Bergen le 21 mai, puis gagnèrent l'Atlantique en contournant les îles Britanniques et l'Islande par le nord afin d'emprunter le détroit de Danemark. Un croiseur Suédois prévint l'Amirauté Britannique de leur présence qui prit des mesures pour;l'intercepter. Le croiseur de bataille Hood et le Prince Of Wales appareillèrent de Scapa Flow le 22 mai au matin. Ils se dirigèrent vers la sortie du détroit, tandis que la Home Fleet de l'amiral Tovey, qui comptait 1 cuirassé, 1 porte-avions et 4 croiseurs, se dirigeait plus au sud pour protéger les convois Alliés, et que la Force H de Gibraltar, avec le croiseur de bataille Renown et le porte-avions Ark Royal, remontait vers le nord en direction du centre de l'Atlantique.

 



Le 24, à l'aube, à mi-chemin entre l'Islande et le Groenland, le Bismarck et le Prinz Eugen rencontrèrent le Prince Of Wales et le Hood. La bataille commença et le Hood fut touché à l'arrière. Il explosa, ce qui provoqua la mort de 1 416 de ses 1 419 membres d'équipage. Le Prince Of Wales fut aussi touché et dut battre en retraite, en se protégeant derrière un écran de fumée. Le Bismarck et le Prinz Eugen poursuivirent leur route vers le sud, puis obliquèrent vers la France. L'amiral Lütjens décida alors de se séparer du Prinz Eugen. Dans la nuit du 24 au 25 mai 1941, des avions-torpilleurs du Victorious(Home Fleet), menèrent un raid contre le Bismarck mais il n'eut pas de résultat. Le croiseur Suffolk, qui était chargé de le suivre, perdit sa trace le 25 au matin. Il fut recherché pendant 36 heures. Le 26, à 10h30, il fut repéré par un Catalina du Coastal Command, à 790 milles de Brest. La Force H, qui remontait vers le Sud, pouvait le rejoindre. Les avions(Swordfidh) de l'Ark Royal lancèrent une première attaque mais elle échoua. Ils réessayèrent(la seconde attaque fut lancée à 8h45), par une mer très houleuse, et touchèrent l'arrière du Bismarck, ce qui bloqua son gouvernail à 15°. Il fut rattrapé à l'aube du 27 par la Home Fleet de l'amiral Tovey. Ses tourelles furent détruites, et un incendie se déclara. A 10 heures le Dorsetshire le torpilla avec 3 torpilles. Le Bismarck  coula à 11 heures, saboté sur ordre de Lütjens. Il y eut 2 805 tués ou disparus.

Cette bataille mit fin à la suprématie des cuirassés, qui étaient trop vulnérables à l'aviation, et qui furent remplacés en 1942 par les porte-avions.

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« Reply #38 on: May 28, 2009, 04:19:44 pm »
-La Crète(20 mai-1er juin 1941).





Les Allemands voulaient s'emparer de la Crète, située en Méditerranée Orientale, à mi-chemin entre la Grèce et la Libye, afin que la Lutwaffe puisse l'utiliser pour soutenir l'Afrikakorps en Libye. De plus ils voulaient arrêter les bombardements menés par la RAF, à partir de la Crète, sur les gisements de pétrole Roumains. Le général Lohr, qui commandait le 4ème corps aérien, et le général Kurt Student, qui commandait les troupes aéroportées Allemandes(ce dernier avait supervisé et dirigé les opérations aéroportées sur la Belgique et la Hollande), étaient opposés au général Freyberg, qui commandait les forces Grecques, Britanniques et Néo-Zélandaises. Les Allemands disposaient de la 7ème division parachutiste, et de la 5ème division de montagne, soit 22 000 hommes, transportés par 500 avions. Les Alliés disposaient de 32 000 soldats du Commonwealth, et de 10 000 Grecs. En octobre 1940, les Anglais disposaient de 15 000 hommes en Grèce, qui avaient été demandés par le gouvernement Grec. Ils avaient aménagé 3 aérodromes, à Réthymnon, Héraklion et Malémé(près de La Canée), et des bases navales dans la baie de Suda et la baie de Mirabella.



La Wehrmacht, qui avait conquis la Grèce du 6 au 28 avril 1941, et obligé le corps expéditionnaire Britannique à être évacué par la Royal Navy, voulait prendre la Crète. Les Alliés décidèrent donc de renforcer se défense. Ils envoyèrent des unités Britanniques, la 2ème division d'infanterie Néo-Zélandaise, et 10 000 fantassins Grecs, placés sous le commandement du général Freyberg. Mais ce dernier ne disposait que de 25 canons de campagne, de 6 pièces d'artillerie antiaérienne, et de 21 véhicules blindés. Il concentra la défense de l'île sur les ports et les aérodromes, et renvoya les avions en Égypte, car il estimait qu'ils n'étaient pas suffisants. C'est le 25 avril, que Hitler avait ordonné de préparer l'invasion de la Crète, baptisée opération Mercur. La conquête devait être menée par voie aérienne, étant donné que la Royal Navy dominait les mers. L'attaque devait être menée par une division parachutiste et une division d'infanterie de montagne, avec 500 avions de transport, 300 bombardiers et 250 chasseurs. Student, qui commandait le 11ème corps aéroporté, voulait diviser ses parachutistes en 3 groupements, qui seraient chargés de prendre par surprise les aérodromes. L'infanterie serait ensuite larguée par des planeurs et constituerait la deuxième vague d'assaut.



Les Allemands bombardèrent massivement pendant 6 jours, et le 20 mai 1941, les parachutistes Allemands sautèrent près de Malémé, Héraklion et Réthymnon. Mais ils n'atteignirent aucun de leurs objectifs. Student concentra alors ses forces sur Malémé et s'en empara le 21. Pendant 5 jours les troupes Alliées se battirent pied à pied. L'amiral Rawlings, qui avait envoyé une escadre de soutien dû la retirer. Le 27, Freyberg donna l'ordre d'évacuer l'île. Les défenseurs de Réthymnon, qui n'avaient pas reçu l'ordre d'évacuation, capitulèrent le 30 mai. Dans la nuit du 29, 2 croiseurs embarquèrent les défenseurs d'Héraklion. Dans la nuit du 29 au 1er juin, Freyberg fit rembarquer le gros de ses troupes, à Sfakion, au sud. Le 1er juin, les unités qui n'avaient pas pu être évacuées se rendirent.



Les Allemands avaient perdu un quart des parachutistes(7 000 blessés et tués), 250 avions de transport et 180 chasseurs. Les Britanniques dénombraient 17 000 tués, blessés et prisonniers, la perte de tout le matériel lourd, de tous les véhicules, ainsi que de 10 navires de la Royal Navy. Cette opération poussa Hitler à annuler une opération semblable sur Malte, et à ne plus mener d'attaques de ce genre jusqu'à la fin de la guerre.

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« Reply #39 on: May 28, 2009, 04:20:58 pm »
-Barberousse(22 juin-22 août 1941).







Hitler voulait conquérir la Russie d'Europe(pour lui c'était l'"espace vital"), jusqu'à l'Oural et à la mer Caspienne, avant l'hiver 1941-1942. Il y avait d'un côté le maréchal Von Brauchitsch, qui était le commandant en chef de la Wehrmacht(OKH), et qui était chargé du plan Barberousse, et de l'autre le maréchal Timochenko, qui était le chef du comité d'État à la Défense(GKO), et le président de la Stavka(Grand Quartier Général), qui fut remplacé en juillet par Staline.

Les Allemands avaient engagés 3 groupe d'armées, qui rassemblaient 145 divisions, dont 19 blindées et 12 motorisées qui formaient 4 groupes de Panzers, 3 flottes aériennes(soit 5 000 avions), 3 800 chars, soit au total 5,5 millions de soldats Allemands, Finlandais, Hongrois, Roumains et Italiens. Les Russes disposaient de 132 divisions, dont 34 blindées, soit plus de 3 millions d'hommes. En décembre 1940, Hitler demanda à son état-major de préparer l'invasion de l'URSS. Hitler disposait de l'appui de la Finlande, de la Hongrie et de la Roumanie. Il voulait priver les Alliés d'un allié potentiel, et surtout s'emparer des ressources en pétrole et en minerais. L'opération, qui avait pour nom de code Barberousse, devait être déclenchée en mai 1941, mais l'invasion de la Yougoslavie et de la Grèce contraignit Hitler à retarder l'attaque de 5 semaines, ce qui eut de graves conséquences.



C'est le 22 juin 1941, que l'opération fut déclenchée. Les 5,5 millions de soldats avancèrent sur 4 fronts. Le maréchal Finlandais Mannerheim, qui commandait un groupe d'armées de 21 divisions, et qui était soutenu par la 4ème flotte aérienne, et l'aviation Finnoise(900 appareils), se trouvait à la frontière Soviéto-Finlandaise. Le groupe d'armées Nord du maréchal Von Leeb, qui comptait 26 divisions, dont 8 divisions blindées du groupe de Panzers Hoeppner, et qui était appuyé par la 1ère flotte aérienne(1 070 appareils), se trouvait à la frontière Lituanienne, et devait conquérir les États Baltes, qui avaient été récemment annexés par l'URSS, puis faire route vers Leningrad.



Le groupe d'armées Centre, commandé par le maréchal Von Bock, et qui était déployé jusqu'à Lublin, comptait 51 divisions, dont 26 blindées et motorisées des groupes de Panzers Hoth et Guderian, qui étaient soutenues par la 2ème flotte aérienne(1 670 appareils), devait mener l'assaut principal en Biélorussie, au nord du marais de Pripet, en direction de Minsk, Smolensk et Moscou. Le groupe d'armées Sud, commandé par le maréchal Von Rundstedt, se trouvait entre Lublin et l'embouchure du Danube, et rassemblait 59 divisions, dont 18 Roumaines et Hongroises, et 14 blindées du groupe de Panzers Von Kleist, soutenues par la 4ème flotte aérienne(1 300 appareils), et devait s'emparer de Kiev, de l'Ukraine, de la Moldavie et de la Crimée. Il y avait en plus une réserve de 18 divisions, dont 2 Panzers, qui se tenaient à l'arrière des groupes d'armées Nord et Centre.

L'Armée Rouge était affaiblie par les purges opérées depuis 1935 par Staline, mais elle pouvait mobiliser 12 millions d'hommes et de femmes(réservistes, milices, unités garde-frontières, unités armées de la police politique,. . . ). Mais en 1941, les 2/4 de ses effectifs opérationnels étaient chargés de la défense des frontières Occidentales de l'URSS. Il y avait 4 régions militaires qui correspondaient à des groupes d'armées. Ces régions étaient commandées au début de la guerre par les généraux Kouznetsov(secteur de la Baltique : 3 armées, 20 divisions d'infanterie et 6 divisions blindées), Pavlov(secteur Ouest : 4 armées, 23 divisions d'infanterie, 3 divisions de cavalerie, 10 divisions blindées ou motorisées), Kirponos(secteur de Kiev : 38 divisions d'infanterie, 16 divisions blindées, 2 divisions de cavalerie), et Tyoulenev(secteur d'Odessa : 10 divisions d'infanterie, 2 divisions blindées, 2 divisions de cavalerie). Le 23 juin 1941, le comité d'État à la Défense(GKO ; Staline en prit la direction à partir du 30), créa la Stavka(Grand Quartier Général), dont la présidence fut confiée au maréchal Timochenko. Les principaux objectifs de la Wehrmacht, qui étaient Moscou, Leningrad et Kiev, apparurent clairement le 10 juillet. Les Régions furent donc transformées en 3 fronts, qui correspondaient aux 3 axes de l'offensive Allemande. Le front Nord-Ouest(Leningrad) fut confié au maréchal Vorochilov, le front Ouest(Russie blanche, Moscou) au maréchal Timochenko, et le front Sud-Ouest(Ukraine, Kiev) au maréchal Boudienny. Le 19, Staline prit le commandement de la Stavka, étant donné que Timochenko était chargé du commandement du front principal, celui de Moscou, avec 8 armées en première ligne et 4 autres en formation. Les Russes avaient considéré, tout comme les Allemands, le pacte Molotov-Ribbentrop d'août 1939 comme une alliance de circonstance, mais ils n'avaient pas prévus que l'Allemagne attaquerait si tôt, bien qu'ils étaient prévenus par les services secrets Occidentaux d'une invasion imminente.

 



Le front s'étendait sur plus de 3 000 kilomètres, et allait de Mourmansk, la presqu'île de Kola et la mer Blanche à la mer Noire, la mer d'Azov et Rostov. A la fin de l'année 1942, les troupes Allemandes les plus avancées se trouvaient à 2 300 kilomètres à l'intérieur du territoire Russe. Les routes allant d'Ouest en Est étaient rares, mal entretenues, et de nombreux fleuves larges et profonds, coulant le plus souvent du nord au sud, ralentissaient la progression des Allemands. Les populations étaient très dispersées, à l'exception de quelques zones urbaines comme Minsk, Kiev, Smolensk, Leningrad et Moscou. Il y avait des étés très secs et très chauds, des hivers très froids, et des demi-saisons pluvieuses, qui coupaient les voies de communications. Vilnious fut prise le 24, et Lvov le 30. Le 1er juillet 1941, Guderian arriva sur la Berezina, tandis que Hoeppner entrait dans Riga. Les Allemands progressaient d'environ 30 kilomètres par jour. Le 15 juillet les troupes Allemandes avaient conquis les États Baltes, la République de Biélorussie, et une partie importante de l'Ukraine et de la Moldavie. Les armées Russes battaient en retraite. Staline demanda alors la mobilisation totale du peuple Russe, et ordonna l'application de la guerre de partisans et de la politique de la "terre brûlée". Hitler, qui pensait avoir gagné le 8, ordonna de détruire entièrement Leningrad et Moscou, une fois ces villes prises. Les Allemands prirent Minsk, franchirent le Dniepr, et s'emparèrent de 4 500 chars, de 3 000 canons et firent près de 500 000 prisonniers, après la bataille de Smolensk.

Au centre le front Ouest de l'armée Rouge s'effondrait, ce qui ouvrit la voie de Moscou. Le groupe d'armées de Von Leeb, au nord, progressait difficilement. Au sud, le groupe d'armées de Von Rundstedt était arrêté en avant de Kiev. Les Soviétiques opposaient désormais une résistance de plus en plus structurée. Dans la seconde quinzaine de juillet, la Wehrmacht ne progressait plus que de 6 à 7 kilomètres par jour. Leningrad fut encerclé totalement le 19 août 1941, et les Panzerdivisions de Von Bock se trouvaient à moins de 300 kilomètres de Moscou. Mais le 22 août, Hitler ordonna l'arrêt de l'offensive du groupe d'armées Centre.



En 10 semaines, les Soviétiques avaient perdu 1 million de soldats, et la Wehrmacht presque 500 000 hommes. Hitler craignait une victoire Soviétique au nord ou au sud, qui aurait pris à revers les forces de Von Bock. Hitler ordonna, contre l'avis de l'état-major Allemand, à une partie du groupe d'armées Centre d'obliquer vers le sud. Il voulait que Leningrad soit prise, et que la conquête de l'Ukraine et de Kiev soit achevée pour prendre Moscou. Les Allemands, jusqu'au 21 août, avaient 470 000 tués et blessés, tandis que les Russes avaient 1 300 000 tués, blessés, et prisonniers.

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« Reply #40 on: May 28, 2009, 04:21:49 pm »
-Kiev(9 septembre-23 septembre 1941).





Les troupes Allemandes, sur ordre personnel du Führer, avaient ordre de détruire les armées Soviétiques de la région militaire de Kiev(front Sud-Ouest), dans le but d'éliminer toute menace sur le flanc gauche du groupe d'armées Centre, et de s'emparer des ressources minières et pétrolières de la Crimée, du Donets et du Caucase. Les généraux Heinz Guderian et Paul Von Kleist, commandant les groupes de Panzers des groupe d'armées Centre et Sud, étaient opposés au maréchal Semion M.  Boudienny, qui commandait le front  Sud-Ouest, et qui fut remplacé le 13 septembre 1941 par le maréchal Timochenko. Les Allemands avaient engagé les 1er et 2ème groupes Panzers, 28 divisions blindées et mécanisées, soit 300 000 hommes. Les Russes avaient mobilisé des unités des Vème, XXVIème, XXIème et XXXVIIème armées Soviétiques, soit 50 divisions, qui représentaient 675 000 hommes.



Le 22 juin 1941, le groupe d'armées Centre du maréchal Von Bock s'engagea sur l'axe Minsk-Smolensk-Moscou. Les groupes de Panzers de Guderian et de Hoth menèrent trois attaques successives en tenaille, ce qui aboutit fin juin à la prise de la poche de Minsk. 300 000 Russes furent faits prisonniers, et les Allemands s'emparèrent de 2 500 chars et de 1 400 canons. Les Allemands arrivèrent sur le Dniepr et Shklov le 11 juillet 1941. 5 jours plus tard, Smolensk fut isolée. Le 15 juillet, Timochenko, qui commandait le front Ouest, lança une contre-offensive au sud, à l'est du marais du Pripet, contre le flanc de Guderian, et se dirigea vers Rogatchev pour le dégager. Mais il échoua. Le groupe d'armées Sud de Von Rundstedt se trouvait le 11 juillet 1941 à 15 kilomètres de Kiev. Il se préparait à réduire la poche d'Ouman. Quant à Guderian, il refermait le piège Allemand sur Smolensk. Mais le 22 août 1941, Hitler décida de modifier les plans de l'OKW, et ordonna l'arrêt de l'offensive sur Moscou. Il voulait concentrer l'effort de la Wehrmacht sur Leningrad et Kiev.



Le 2ème groupe de Panzers et la IVème armée du groupe d'armées Centre de Von Rundstedt prirent se dirigèrent  vers le sud, tandis que le groupe de Panzers de Von Kleist se dirigeait vers le nord, à Krementchoug, au-delà du Dniepr, pour refermer l'encerclement autour de Kiev, qui se trouvait sur le Dniepr, au sud-est du marais du Pripet, dans le nord de l'Ukraine. Le 30 août, le général Yeremenko lança une contre-attaque mais elle échoua. Guderian arriva à 150 kilomètres au nord-ouest de Kiev, à Nezhin, le 9 septembre 1941, tandis que Von Kleist atteignait Pereyaslav, à 90 kilomètres au sud-est de la capitale de l'Ukraine. Boudienny, qui était soutenu par son commissaire politique Nikita Khrouchtchev, demanda alors à Staline si il pouvait abandonner Kiev, mais Staline refusa. Il le fit remplacer par le maréchal Timochenko, le 13 septembre 1941. Les Soviétiques auraient alors pu se dégager vers l'est en direction de Poltava, par une brèche de 30 kilomètres. Mais Staline n'autorisa le général Kirponos à se dégager que le 17. Mais deux jours plus tôt, Guderian et Kleist avaient fait leur jonction à Lokhvitsa, et la brèche était désormais fermée. Les Russes essayèrent alors de se replier en direction de la Psel, mais seulement 150 000 hommes sur 650 000, réussirent à s'échapper. Kiev tomba le 19, et les dernières poches de résistance furent anéanties le 23. Les deux-tiers du front Sud-Ouest des forces Soviétiques avait été anéantis. Les Allemands avaient perdu 100 000 hommes, et les Russes comptaient 500 000 tués, blessés ou prisonniers.

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Grand moment de la WWII
« Reply #41 on: May 28, 2009, 04:22:25 pm »
-Les batailles pour Moscou(8 octobre 1941-30 avril 1942).



Hitler voulait couper en deux les troupes Soviétiques déployées de la Baltique à la mer Noire. Le généralissime Staline, dirigeant le GKO et la Stavka, commandant suprême des forces armées, les maréchaux Timochenko, puis Joukov, commandant le front Ouest, étaient opposés au maréchal Von Bock, qui commandait le groupe d'armées Centre, et qui fut remplacé le 15 décembre par Von Kluge, et à Hitler, qui prit le commandement suprême de la Wehrmacht et de l'OKH. Les Soviétiques avaient engagés 100 divisions, soit 1 000 000 d'hommes, placés sous le commandement de Joukov. Les Allemands avaient mobilisé le groupe d'armées Centre et les groupes de Panzers du groupe d'armées Nord, soit 750 000 hommes.

En octobre 1941, Hitler ordonna la reprise de l'offensive contre Moscou. Certains éléments avancés du groupe d'armées Centre se trouvaient à 300 kilomètres de la ville. Le 8 octobre 1941, la première phase de l'offensive commença. Orel et Toula furent prises par le 2ème groupe de Panzers de Guderian, qui remontait du sud. Il n'était plus qu'à 150 kilomètres de la capitale Russe. Le 13 octobre 1941, les groupes de Hoth et de Hoeppner(détaché du groupe d'armées Nord) anéantirent une armée de 600 000 soldats Soviétiques à Viazma. Ils atteignirent Mojaisk et la ligne de défense Kalouga/Kalinine, située à 75 kilomètres de Moscou. Kalinine fut prise le 15 octobre, par le 3ème groupe, qui était commandé par Reinhardt. Kalouga fut prise par Guderian le 21 octobre 1941. La IVème armée de Von Kluge arriva alors à moins de 60 kilomètres de Moscou. Le gouvernement Soviétique avait quitté la capitale.

 



Mais la Wehrmacht fut obligée de stopper son offensive, à cause de la saison des pluies, la raspoutitsa, qui rendait les routes inutilisables pour les blindés et les divisions motorisées. Le 16 novembre 1941, les boues commencèrent à geler et l'offensive reprit. Le 22 novembre 1941, les éléments de tête Allemands atteignaient Istra, à 25 kilomètres de Moscou. Une autre armée Russe fut anéantie à Toula. Au nord, Guderian se battait en vue de la ville, et la 258ème division d'infanterie de Von Kluge entra dans les faubourgs de la capitale Russe, mais elle fut repoussée. Le 5 décembre, la Wehrmacht fut obligée de stopper une nouvelle fois l'offensive, à cause de la résistance des Russes, du froid(-35°), et du manque de carburant. Le 15 décembre 1941, Hitler remplaça Von Bock par Von Kluge. Le 19, Hitler prit lui même la direction de l'OKH et de la Wehrmacht, et remercia Von Brauchitsch. Les Allemands furent immobilisés du 1er au 16 novembre, ce qui permit à Joukov de recevoir 100 000 hommes, rappelés d'Extrême-Orient, 300 chars et 200 canons, ainsi que 1 000 avions. Le 6 décembre 1941, les Soviétiques lancèrent une contre-offensive sur un front de plus de 1 000 kilomètres. Le 9 décembre, Guderian fut remplacé par Schmidt. Hitler lui interdit toute retraite. Le 30, les Soviétiques reprirent Kalouga. Le 18 janvier 1942, les Russes étaient revenus sur la ligne de défense de Mojaisk. Ils avaient progressés de 300 kilomètres au nord, et d'un peu moins au sud. Von Kluge dut se replier sur Viazma au centre, et sur Rjev au nord, à plus de 150 kilomètres de Moscou. Moscou était dégagée. Les Russes avaient perdu 680 000 hommes, et les Allemands 340 000.

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« Reply #42 on: May 28, 2009, 04:23:06 pm »
-Sebastopol(29 octobre 1941-3 juillet 1942).





La base navale de Sébastopol était située à l'extrémité sud-ouest de la péninsule de Crimée, sur la côte septentrionale de la mer Noire. Les Allemands voulaient s'emparer du chantier naval important et de l'un des ports militaires commandant la mer Noire. Le général Erich Von Manstein, commandant la XIème armée Allemande, sous les ordres du maréchal Von Rundstedt, était opposé au général I. E.  Petrov, qui commandait l'armée du Littoral, et au vice-amiral F. S.  Oktabriaski, qui commandait la zone de défense de Sébastopol. Les forces de l'Axe avaient engagé la XIème armée et un corps de montagne Roumain, soit 204 000 hommes, appuyés par 600 appareils. Les Russes disposaient de l'armée du Littoral et de la garnison de Crimée, soit 104 000 hommes. Le 16 octobre 1941, le groupe d'armées Sud du maréchal Von Rundstedt s'était emparé de Odessa. Fin octobre, la VIème armée de Von Reichenau arriva à Kharkov, la XVIIème armée de Von Stulpnagel à Slaviansk, et le groupe de Panzers de Von Kleist menait une offensive sur Stalino et Taganrog. La XIème armée de Von Manstein pris Kherson, et progressa vers le sud en longeant la côte septentrionale de la mer d'Azov. Von Manstein et le maréchal Antonescu, qui commandait le corps de montagne Roumain(5 divisions), reçurent l'ordre d'envahir la péninsule en passant par l'isthme fortifié de Perekop. Ils devaient ensuite diviser leurs forces pour se diriger vers Sébastopol au sud-est et Kertch à l'est.



Le 8 novembre 1941, Von Manstein réussit à passer à travers l'isthme, en repoussant la LIème armée Soviétique qui était chargée de le défendre. L'armée du Littoral, commandée par le général Petrov et qui venait d'être évacuée d'Odessa, essaya d'aider la LIème armée Soviétique mais elle n'y parvint pas. La LIème armée dut se replier sur la prequ'île de Taman, et l'armée du Littoral rejoignit Sébastopol. Les forces Germano-Roumaines prirent Kertch, et investirent Sébastopol. En décembre, les Soviétiques réussirent à reprendre Rostov, au nord-est de la mer d'Azov, et Kertch. Le siège de la ville fut maintenu pendant tout l'hiver. Au printemps, la XIème armée reçut le soutien de divisions Roumaines, et de 15 divisions Allemandes, dont deux divisions de Panzers. Le 7 mai, une offensive fut lancée contre Kertch, et le 13, les défenses furent percées. 80 000 soldats de l'Armée Rouge réussirent à s'enfuir par les détroits et la presqu'île de Taman, mais les Soviétiques avaient perdu 150 000 hommes. Von Manstein se dirigea alors vers l'ouest de la péninsule et Sébastopol. La ville subissait le blocus par mer de l'armée Allemande, qui disposait de 60 vedettes de la Kriegsmarine et d'une escadre de 150 bombardier de la Lutwaffe. Du 2 au 7 juin 1942, la ville et le port furent bombardés par l'artillerie, l'aviation et la marine Allemandes. L'infanterie donna l'assaut le 7 juin. Le front Russe fut percé au nord par le 54ème corps de Manstein, près de Belbek, qui s'avança jusqu'à Inkerman. Au sud, le 30ème corps ouvrit une brèche à l'est de Balaklava. Les Allemands reçurent le renfort de la XVIIème armée de Von Stulpnagel. Le 15 juin, les Soviétiques commencèrent à manquer de munitions. Le 18 juin 1942, les Allemands atteignirent la rive nord de la baie de Seviernaia, ce qui força les Russes à se replier sur la rive sud. Le 29 juin, le 54ème corps s'empara d'Inkerman. Le 30ème corps perça la ceinture extérieure de la forteresse, pendant que le 8ème corps bombardait la ville.



Le lendemain, la Stavka donna l'ordre d'évacuer la garnison de l'armée du Littoral. Les dernières unités combattirent jusqu'au 3 juillet 1942. La Crimée était désormais entièrement occupée par la Wehrmacht.  Les Soviétiques avaient résisté pendant 250 jours. Ils avaient perdu 250 000 hommes ainsi que 90 000 prisonniers(à Sébastopol). Les Allemands avaient 80 000 tués et blessés.

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« Reply #43 on: May 28, 2009, 04:24:03 pm »
-Le Repulse et le Prince of Wales(10 décembre 1941).





Les navires de la Royal Navy regagnaient Singapour, après avoir tenté d'intercepter un convoi d'invasion Japonais, furent repérés et coulés par l'aéronavale Japonaise. Le commandant des forces aéronavales Japonaises, qui étaient basées à Saigon, était opposé à l'amiral Tom Phillips, qui commandait la Force Z de la Royal Navy. Les Japonais avaient engagés 70 avions-torpilleurs et bombardiers en piqué de la 22ème flottille de l'aviation impériale Japonaise.  



Les Anglais disposaient du cuirassé Prince of Wales, du croiseur de bataille Repulse et de 4 destroyers d'escorte. A la fin du mois d'octobre 1941, Winston Churchill envoya une force navale de dissuasion à Singapour, voyant que la guerre avec le Japon devenait inévitable. Il envoya donc le nouveau cuirassé Prince of Wales et le croiseur de bataille rapide Repulse, qui datait de la Première Guerre Mondiale. Ils auraient dû être accompagnés par le nouveau porte-avions Indomptable, mais celui-ci était en réparation, à la suite d'un problème technique.

 



Les 4 destroyers et les deux navires de ligne atteignirent Singapour le 2 décembre 1941. L'amiral Phillips prit l'avion le 5 pour Manille, pour discuter avec l'amiral Américain Hart de la stratégie à adopter. Mais à la suite de l'attaque sur Pearl Harbor, l'amiral Tom Phillips rentra immédiatement à Singapour, et fit appareiller la Force Z le 8 décembre en direction du nord-est. Il voulait attaquer les convois Japonais qui étaient signalés à proximité de la Malaisie. Mais il avait besoin d'une couverture aérienne, et le 9, alors que l'escadre se dirigeait vers le nord, il reçut un message expliquant qu'aucune couverture aérienne ne pouvait être assurée au-dessus de Singora et de Pattani, qui était la destination finale de Phillips. Un sous-marin repéra dans l'après-midi les navires, ainsi qu'un avion Japonais qui les repéra dans la soirée. L'amiral Britannique décida alors d'obliquer vers le sud et de regagner sa base.



A minuit, un message lui indiqua qu'une force d'invasion Japonaise faisait route vers Kuantan. Il mit donc le cap à l'est pour l'intercepter. Mais l'information était mauvaise. Il fit donc demi-tour devant Kuantan et regagna le large. Mais le 10 décembre 1941, à 11h19, la Flotte Z fut attaquée par 9 bombardiers Japonais. Une deuxième vague de 17 avions-torpilleurs Japonais l'attaqua à 11h44. Le Prince of Wales fut touché au niveau de la salle des machines bâbord. A midi, une troisième attaque Japonaise eut lieue. Le Repulse évita 19 torpilles, et son comandant demanda de l'aide à Singapour par radio. Les Japonais lancèrent alors un quatrième raid. Le Prince of Wales fut touché par 4 torpilles et le Repulse par 5 torpilles. Ils coulèrent tous les deux. Les destroyers sauvèrent 2 080 marins mais 840 marins Britanniques se noyèrent ou furent tués. Singapour avait envoyé des escadrilles de chasseurs qui n'arrivèrent sur place qu'à 13h20. Les Japonais avaient perdus 4 appareils, tandis que les Britanniques avaient perdu 2 navires de ligne. Cela démontra la vulnérabilité des navires de ligne dépourvus d'artillerie antiaérienne et qui ne disposaient pas de couverture aérienne. Les Japonais dominaient désormais les mers en Orient.

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« Reply #44 on: May 28, 2009, 04:24:35 pm »
-Bataan et Corregidor(2 janvier-6 mai 1942).



Les Japonais achevaient la conquête des Philippines. Le général Masahura Homma, qui commandait la XIVème armée Japonaise, était opposé au général Douglas MacArthur, commandant en chef des forces armées Américaines en Extrême-Orient, puis au général Jonathan Wainwright, commandant en chef des forces armées des Philippines. Les Japonais avaient avaient engagé la XIVème armée Japonaise, soit 57 000 hommes, tandis que les Alliés avaient engagé 80 000 hommes, dont 15 000 Américains, à Bataan, et 13 000 Américains à Corregidor. Après un accord avec le gouvernement Français de Vichy, les Japonais occupaient l'Indochine. Les Japonais attaquèrent Hong-Kong, le 8 décembre 1941, qui capitula 10 jours plus tard. Les Japonais avaient perdu au cours de l'attaque 3 000 hommes et avaient fait prisonniers 12 000 Britanniques. Le même jour, l'aviation Nippone, qui était basée à Formose, attaqua et détruisit au sol la plupart des appareils Américains qui se trouvaient aux Philippines. Le 10 décembre 1941, un détachement de la XIVème armée du général Homma, composé de 57 000 hommes, débarqua au nord de l'île de Luçon, avec pour mission de s'emparer de tout l'archipel. Le 12 décembre, un second détachement débarqua au sud de l'île, et le 22 et le 24 décembre la majeure partie des troupes de la XIVème armée débarquèrent dans le golfe deLingayen, au nord de Manille, et dans la baie de Lamon, à l'est de la capitale. Le général Douglas MacArthur, qui était le commandant en chef des forces Américaines en Extrême-Orient et de l'armée Philippine, concentra 30 000 Américains et éclaireurs Philippins autour de Manille. Il voulut lancer une contre-offensive, mais il dut y renoncer le 23 décembre.  



Il prit la décision de n'assurer que la défense de l'île de Corregidor, qui se trouvait à l'entrée de la baie de Manille, et de la péninsule de Bataan, au nord-ouest de la baie. Manille, qui avait été déclarée ville ouverte le 26, fut occupée le 2 janvier 1942 par les troupes Japonaises. Le 6, MacArthur avait rassemblé 80 000 hommes, dont 15 000 Américains à Bataan, sur un territoire marécageux long de 40 kilomètres, et large de 35. La défense de l'ouest de la péninsule fut confiée au 1er  corps du général Jonathan Wainwright, et celle de l'est au 2ème corps du général Parker. En janvier et février, alors que dans les deux camps, entre 10 000 et 20 000 soldats étaient atteints de paludisme, les Américains furent contraints d'abandonner les côtes et de se replier à l'intérieur. Le 11 mars 1942, MacArthur céda le commandement de l'archipel à Wainwright, tandis que le général King prenait le commandement  de Bataan. MacArthur quitta les Philippines sur ce serment : "je reviendrai". Début avril, Homma, qui avait reçu des chars, de l'aviation, de l'artillerie, et 22 000 hommes, lança une vaste offensive qui anéantit les défenses Américaines. Le 9, avec seulement 2 500 hommes en ligne, les autres s'étant enfuis, King capitula. 76 000 hommes, dont 12 000 Américains furent fait prisonniers. Ils furent conduits à pied de Mariveles à San Fernando, durant laquelle plus de 7 000 d'entre eux périrent(on la surnomma la "marche à la mort"). Les Japonais avaient pendant ce temps conquis Mindanao, Mindoro, Cebu, Panay, et Samar. Ils voulaient maintenant conquérir l'île fortifiée de Corregidor.



Le 4 mai 1942, après une forte préparation d'artillerie de 16 000 obus, 5 000 Japonais, appuyés par des chars débarquèrent à l'est de l'île, et commencèrent à repousser les Alliés vers l'ouest. Le 6 mai, Wainwright capitula. Homma refusa une capitulation locale. Il exigea une reddition totale de toutes les unités Américaines et Philippines de l'archipel. Dans la nuit du 7, Wainwright lança par radio l'ordre de capitulation générale. Mais les combattants de Luçon ne se rendirent que le 9 juin. Les Japonais dénombraient 12 000 tués et blessés, tandis que les Alliés avaient perdu 30 000 Américains et 110 000 Philippins, dont 95 000 prisonniers. Les défenseurs de Bataan et de Corregidor avaient tenu 6 mois. Les Japonais avaient désormais conquis les Philippines.