LES DESTROYERSClasse Aigle
Ces 6 destroyers lourds (Aigle, Gerfaut, Albatros, Vautour, Epervier et Milan) suivirent les Guépard en 1930. Ils en sont des copies à ceci près qu'ils possèdent de nouveaux canons modèle 1927 semi-automatiques plus rapides, et de nouveaux télémètres stéréo. Puissants, ils sont en outre capables d'atteindre 42 noeuds aux essais (Gerfaut) méritant leurs noms de rapaces. Les deux derniers de la série, Epervier et Milan étaient d'ailleurs pourvus d'uns système propulsif légèrement différent pour 68 000 cv, et disposaient de 7 tubes lance-torpilles en deux bancs doubles de flanc et un un triple axial. Tous reçurent courant 1940 1 canon de 25 mm AA et quatre mitrailleuses, le Gerfaut ayant pour sa part 1 canon de 37 mm et 6 mitrailleuses en affûts doubles.L'Aigle, le Gerfaut et le Vautour se sabordèrent à Toulon (renfloués pour réparations par l'Axe, puis recoulés lors d'un raid allié en 1943) tandis que les trois autres étaient présents en Afrique du Nord lors de l'opération Torch et tentèrent de stopper le débarquement allié. L'Epervier fut coulé le 9 novembre, le jour suivant la perte du Milan. L'Albatros fut également gravement endommagé et coulé, mais jugé récupérable, il fut renfloué et les FNFL s'en servirent comme navire-école, partiellement désarmé, jusqu'en 1950. Il fut ensuite converti en ponton et termina sa carrière en 1959.
Spécifications techniquesDéplacement 2 440 t. standard -3 410 t. Pleine Charge
Dimensions 128,5 m long, 11,8 m large, 5 m de tirant d'eau.
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau-Bretagne, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.
Vitesse maximale 36 noeuds
Blindage Aucun
Armement 5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 6 TLT 533 mm (2x3)
Equipage 230
Classe BourrasqueLes destroyers de la classe Bourrasque étaient les premiers "standards" depuis la série des 850 tonnes en 1912-15. Ils étaient mis aux nouveaux standards en la matière, avec un pont avant rehaussé pour essuyer les lames de gros temps, un tonnage largement supérieur (1 500 tonnes), et un armement standard, avec les nouveaux affûts de 130 mm modèle 1919. Ces 12 navires (Typhon, Simoun, Orage, Tramontane, Ouragan, Cyclone, Tempête, Mistral, Tornade, Bourrasque, Sirocco, Trombe), furent entamés en 1923, lancés en 1924-25 et terminés en 1925-26. Officiellement ils étaient désignés "torpilleurs d'escadre". Aux essais leurs machines se montrèrent relativement décevantes, les meilleurs vitesses (34,5 noeuds) ne pouvant pas être soutenues longtemps. De même leur artillerie principale était assez lente (quatre salves par minute, très inférieur aux standards étrangers). Leur artillerie AA du début était très faible, composée d'un unique canon de 75 mm AA et de deux mitrailleuses de 8 mm. Il fut renforcé en 1933-35. Ils reçurent également 2 lance-charges ASM et deux caissons de 10 charges chacun. Ils ne possédaient pas d'asdic.Les 14 "L'Adroit" de 1926-29 étaient remarquablement proches d'eux. Ces destroyers connurent des fortunes diverses: Trois furent perdus à Dunkerque, en mai 1940, un se saborda en rade le 18 juin pour éviter la capture, trois autres seront perdus en novembre 1942 lors de l'opération Torch, un sabordé, un coulé (par des unités US) et un échoué. Il y aura 5 survivants, réformés et démolis en 1950. Les unités à partir de 1942 disposaient d'un canon de 25 mm et deux mitrailleuses de 13.2 mm AA supplémentaires à la place de leur banc arrière de TLT, et certains perdirent leur troisième affût de 130 mm. Les navires aux mains des FNFL en 1943 avaient en plus 1 canon de 40 mm et 3 de 20 mm AA ainsi que des lance-charges ASM supplémentaires et un asdic.
Spécifications techniquesDéplacement 1 320 t. standard -1 900 t. Pleine Charge
Dimensions 105,7 m long, 9,64 m large, 4,3 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau/Zoelly, 3 chaudières Guyot Du Temple, 33 000 cv.
Vitesse maximale 33 noeuds
Blindage Aucun
Armement 4 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 2 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)
Equipage 142
Classe ChacalLes destroyers de la classe Chacal étaient les premiers "conducteurs d'escadre" développés par la France. Appelés officiellement "contre-torpilleurs" ils étaient de véritables "tueurs de destroyers", d'une grande puissance de feu. C'étaient en effet les "conducteurs d'escadre" les plus puissants de leur temps. Il suffit de les comparer avec les "Bourrasque" qui étaient produits alors en même temps: Leur déplacement était presque double, ils étaient armés de 5 pièces de 130 mm contre 4 et pouvaient soutenir la vitesse de 35 noeuds.
La classe comprenait les Jaguar, Lynx, Chacal, Tigre, Léopard et Panthère, ils possédaient trois cheminées, et leur poupe était aménagées pour la mise à l'eau de "Deep-charges" ASM, à raison de 8 par rampe dans la coque. Ils possédaient également 4 mortiers lance-charges avec 30 recharges. Leurs canons de 130 mm étaient précis et d'une bonne portée mais relativement lents avec 5 salves par minute. En septembre 1939 ils reçurent un asdic, et leur canon central de 130 mm remplacé par une plate forme de DCA comprenant 8 mitrailleuses de 13.2 mm en deux affûts quadruples.Durant le conflit, le Jaguar fut présent lors de l'évacuation de Dunkerque, et coulé à la torpille par deux S-Boote Allemands. Le Chacal fut coulé par des Stuka à Boulogne le jour suivant. Le Lynx se saborda à Toulon en 1942 et fut jugé irrécupérable par les Italiens. En revanche le Tigre et la Panthère furent capturés avant d'y parvenir et intégrés brièvement à la Regia marina sous le nom de FR22 et FR23. Le FR23 retourna à la marine Française et passa aux FNFL à la capitulation Italienne. Le FR22 se saborda à la Spezia lors de cette même capitulation. Réarmé, le FR23 participa au reste du conflit et fut démoli en 1954. Le Léopard passa aux FNFL dès 1942, et en Mars, il avait été modifié, disposant notamment de réserves de mazout et de DCA supplémentaire pour le service en méditerranée. Il fut coulé près de Tobrouk en avril 1943.
Spécifications techniquesDéplacement 2 126 t. standard -3050 t. Pleine Charge
Dimensions 126,8 m long, 11,32 m large, 4,1 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 5 chaudières Guyot Du Temple, 50 000 cv.
Vitesse maximale 35 noeuds
Blindage Aucun
Armement 5 pièces de 130, 2 de 75 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)
Equipage 195
Classe GuépardCes six bâtiments, Guépard, Valmy, Verdun, Vauban, Lion et et Bison suivaient d'assez près les Chacal de la première série (1923-24). Mais ces derniers, qui avaient procédés à leurs essais en 1924-25 avaient permis de tirer des enseignements de leurs défauts, intégrés dans les plans de la série Guépard. Ils furent donc lancés en 1928-30 et achevés en 1929-31. Ils reprenaient l'essentiel des précédents (superstructures, artillerie), mais avec une coque plus longue et large, un déplacement porté de 2126 à 2436 tonnes en standard. Leurs canons étaient d'un nouveau modèle (140 mm contre 130), tirant des obus de 40 kgs., mais avec une cadence de tir assez lente de quatre à cinq coups/minutes. Par ailleurs leurs postes de télémétrie étaient capable d'être efficace par tous les temps mais avaient une portée pratique grandement réduite. Leurs canons de 37 mm modèle 1925 avaient une cadence de tir de 30 coups à la minutes, et leur défense ASM comprenait quatre mortiers Thornycrofts et deux rampes de 24 grenades, intégrés dans la coque et sortant par la poupe sur des rails dédiés. Bons marcheurs, ces navires filaient 35,5 noeuds, un demi de plus que les Chacal. Ils pouvaient sourtenir la vitesse de 40 noeuds à demi charge. Ils se distinguaient aisément par leurs quatre cheminées espacées, profil classiques des destroyers lourds à venir.
En 1940, on décida de leur ajouter un canon AA de 25 mm et 8 mitrailleuses lourdes. Leur carrière opérationnelle assez longue ne fut pas des plus glorieuse: Le Bison fut coulé en opérations en Norvège le 3 mars 1940 par l'aviation Allemande, et les cinq autres, après avoir étés basés en Méditerranée, (Côte Africaine), furent rapatriés à Toulon et se sabordèrent le 27 novembre 1942. Le Guépard, le Valmy et le Lion furent renfloués et seuls les deux derniers furent réparés à temps pour êtres incorporés au sein de la Regia Marina comme les Fr24 et 21. Le premier fut coulé en 1945 à Gènes, après avoir été sabordé à l'armistice et récupéré par les Allemands, et le second à la Spezia en Septembre 1943. Le Guépard fut coulé dans la rade de Toulon le 11 mars 1944 par un raid allié.
Spécifications techniquesDéplacement 2 436 t. standard -3 200 t. Pleine Charge
Dimensions 130,2 m long, 11,7 m large, 4,7 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Zoelly, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.
Vitesse maximale 35,5 noeuds
Blindage Aucun
Armement 5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 6 TLT 533 mm (2x3)
Equipage 230
Classe L'AdroitLes 14 navires de la classe l'Adroit étaient la seconde série de destroyers "standards" suivant les Bourrasque. Ils furent lancés en 1926-29. Très proches de leurs antécédents, ils n'en différaient que par des dimensions et un tonnage légèrement supérieurs, et des machines un peu plus puissantes. Néanmoins, avec leurs 33 noeuds, ils restaient relativement lents au regard des "contre-torpilleurs" de 2400 tonnes.
Ces destroyers connurent des fortunes diverses: Trois furent perdus à Dunkerque, en mai 1940, un se saborda en rade le 18 juin pour éviter la capture, trois autres seront perdus en novembre 1942 lors de l'opération Torch, un sabordé, un coulé (par des unités US) et un échoué. Il y aura 5 survivants, réformés et démolis en 1950. Les unités à partir de 1942 disposaient d'un canon de 25 mm et deux mitrailleuses de 13.2 mm AA supplémentaires à la place de leur banc arrière de TLT, et certains perdirent leur troisième affût de 130 mm. Les navires aux mains des FNFL en 1943 avaient en plus 1 canon de 40 mm et 3 de 20 mm AA ainsi que des lance-charges ASM supplémentaires et un asdic.
Spécifications techniquesDéplacement 1 380 t. standard -2 000 t. Pleine Charge
Dimensions 107,2 m long, 9,84 m large, 4,3 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau/Zoelly, 3 chaudières Guyot Du Temple, 34 000 cv.
Vitesse maximale 33 noeuds
Blindage Aucun
Armement 4 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 2 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 6 TLT 550 mm (2x3)
Equipage 142
Classe Le FantasqueCes six destroyers, prévus pour un achèvement en 1935, étaient d'une nouvelle génération. Plus grands, puissants, rapides, ces "2500 tonnes" disposaient de nouveaux canons de 140 mm modèle 1929-45, capables d'une cadence de 12 coups à la minute avec une portée de 20 kilomètres. Ils conservaient la disposition typiquement Française de tubes lance-torpilles en bacs latéraux et axiaux, mais tous triples cette fois. De nouvelles machines leurs garantissaient une puissance de 74 000 cv et une vitesse normale de 37 noeuds, mais aux essais, les 45 noeuds furent atteints par le Terrible. La classe se composait du Malin, du Terrible, de l'Indomptable, de l'Audacieux, du Fantasque, et du Triomphant. Ceux qui étaient équipés de turbines Parsons souffrirent de pannes à répétition en service. Reconnaissables à leurs nouveaux équipements télémétriques, nouvelle superstructures, à leur grande coque, à leurs deux cheminées, ces navires étaient des exemples typiques des grands destroyers d'escadre annonçant les super-destroyers à venir (Les Mogador). Il étaient les plus rapides du monde à leur entrée en service, capable de filer à pleine charge à 37 noeuds par tous les temps.
Interné en Grande-Bretagne lors de l'opération "Catapult", le Triomphant devint le premier destroyer opéré par les FNFL, dès juillet 1940. Il troqua son canon arrière contre un modèle Britannique. L'Audacieux était présent à Dakar lors de l'attaque Britannique/FFL, et riposta, mais fut gravement endommagé par les tirs du croiseurs lourd HMS Australia. Réparé, il gagna ensuite Bizerte, où il fut coulé par un raid allié en mai 1943. L'Indomptable s'était réfugié à Toulon, et c'est là qu'il se saborda en novembre 1942. Quand aux autres, il rallièrent les USA suite au débarquement allié en Afrique du Nord, et y furent modernisés entre février 1943 et avril 1944. Ils en revinrent avec une puissante DCA (8 pièces de 40 et 20 de 20 mm), des radars et divers équipements standards de l'US navy. Leur carrière fut bien remplie et ils furent retirés du service entre 1954 et 1964.
Spécifications techniquesDéplacement 2 440 t. standard -3 400 t. Pleine Charge
Dimensions 132,4 m long, 12,5 m large, 5 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Rateau, 4 chaudières Yarrow Loire/Penhoët, 74 000 cv.
Vitesse maximale 37 noeuds
Blindage Aucun
Armement 5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 9 TLT 533 mm (3x3), 50 mines, 24 grenades ASM
Equipage 210
Classe Le HardiAfin de suivre les nouveaux cuirassés de la classe Dunkerque, on commença à étudier un nouveau type de destroyers capables de tenir 35 noeuds à pleine charge, et 40 en cas d'urgence. Ces études menèrent à la conception de la classe Le Hardi, nettement plus grands (1800 tonnes standard contre 1400) et disposant d'une artillerie supérieure répartie en tourelles doubles, à l'instar des Mogador. Toutefois, ils furent approuvés en 1938 seulement, et de ce fait, sur les 12 commandés, seulement un fut en service avent la capitulation de juin 1940: Le Hardi, précisément. Tous les autres, dont les 5 premiers avait été lancés en mai 1939, étaient en divers états d'avancement dans leur achèvement, mais aucun n'appareilla comme le firent le Richelieu et le Jean Bart. De ce fait, les conditions d'armistice s'appliquèrent à eux, et ils furent terminés et mis en service au sein de la marine Française, mais limités aux eaux métropolitaines. Trois furent lancés en 1939, et deux en 1941, mais leur achèvement fut abandonné. Les deux derniers furent conservés en l'état, le second (L'opiniâtre) jamais terminé, tandis que le premier (L'Aventurier) fut sommairement achevé en 1947 et servit comme ponton jusqu'en 1960. Ces quatre derniers bâtiments étaient plus grands et nettement plus lourds (2930 tonnes à pleine charge), avec un armement révisé, et plus de puissance, mais pour une vitesse en opération de 35 noeuds.
Au début de 1942, la marine de Vichy comptait donc 8 bâtiments de cette classe. Ils avaient étés réarmés de 2 canons de 25 mm AA, 4 mitrailleuses de 13,2 et 8 de 7,7 mm et renommés d'après des unités coulées au combat depuis 1940.
En novembre, tous se sabordèrent dans la rade de Toulon. Les Allemands et les Italiens tentèrent de les remettre en service après renflouage, sauf le Bison, abandonné sur place. Les Fr32, 33, 34, 36 et 37 servirent peu de temps (fin 1943) sous la bannière Italienne, mais comme les autres, ils furent capturés ensuite par les Allemands à la capitulation Italienne, et intégrés à la Kriegsmarine. Ils furent coulés ou sabordés en 1944-45, dont deux à l'entrée des ports de Gênes et de Toulon. Deux, le Lansquenet et le Mameluck, gravement endommagées durant la guerre, survécurent comme coques utilitaires jusqu'en 1958.
Spécifications techniquesDéplacement 1 780 t. standard -2 577 t. Pleine Charge
Dimensions 117,2 m long, 11,10 m large, 4,2 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 4 chaudières Sural-Norguet, 58 000 cv.
Vitesse maximale 37 noeuds
Blindage Aucun
Armement 6 pièces de 130, 2 pièces de 37 mm AA, 4 mitrailleuses de 13.2 mm AA, 7 TLT 550 mm (1x3, 2x2), 8 grenades, 1 torpille remorquée ASM
Equipage 187
Classe MogadorLe Volta et le Mogador furent les derniers grands "conducteurs d'escadre" de la marine Française. En la matière, ils avaient atteint des dimensions, un tonnage et un armement qui les rapprochaient plus des "super-destroyers" alors en gestation dans les différentes marines, à mi-chemin entre destroyers et croiseurs légers. La principale différence avec les "Le Fantasque" précédents étaient leur artillerie en tourelles doubles, à raison de quatre, ce qui leur donnaient 3 pièces supplémentaires. Ces affûts étaient relativement complexes et leur donnaient six salves à la minutes. Ils étaient d'excellents marcheurs, parvenant à dépasser 43 noeuds aux essais.
A Mers el Kebir, le Mogador fut endommagé et dû être réparé, on en profita pour lui retirer sa première tourelle arrière, remplacée par une plate-forme de DCA comprenant deux affûts doubles de 37 mm et deux quadruples de 13.2 mm. Le Volta reçut également 2 pièces de 87, 2 de 25 mm et 16 mitrailleuses de 13.2 et 8 mm. Les deux navires se sabordèrent à Toulon en novembre 1942. Il furent renfloués en mars-avril 1943 pour être démolis.
Le Modador et le Volta étaient en fait les prototypes d'une nouvelle série (Desaix), comprenant 4 bâtiments, ordonnés en 1938, et 6 autres pour 1940 (Bayard), avec une meilleure DCA et deux bancs triples de TLT, mais aucun ne fut construit.
Spécifications techniquesDéplacement 2 884 t. standard -4 018 t. Pleine Charge
Dimensions 137,5 m long, 12,37 m large, 4,57 m de tirant d'eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 92 000 cv.
Vitesse maximale 39 noeuds
Blindage Aucun
Armement 8 pièces de 140, 4 de 37 mm AA, 4 de 13.2 mm AA, 6 (2x3) et 4 (2x2) TLT 550 mm
Equipage 264
Classe VauquelinCes six bâtiments, Vauquelin, Cassard, Maillé-Brézé, Kersaint, Tartu et et Chevalier Paul succédaient aux Aigles. Ils en étaient très proches, si ce n'est l'adoption d'une proue différente. Ils avaient en fait étés adaptés au mouillage de mines et leur partie arrière adaptée en conséquence. Ils étaient rapides, le Cassard parvenant même à soutenir 43 noeuds. Ce furent les meilleurs des "2400 tonnes". En 1940, le Cassard fut d'ailleurs le seul à recevoir un complément de DCA, 4 canons de 37 mm, 1 de 25 et quatre mitrailleuses. Les autres recevaient 8 mitrailleuses et un canon de 25 mm.
Leur carrière assez courte: Le Maillé-Brézé, qui opérait comme mouilleur de mines depuis Greenock, sombra, le 30 Mars 1940 du fait d'une de ses torpilles mal manipulée, dans la rade de ce port. Le Chevalier Paul défendait la base de Rayak (Syrie), lorsqu'il fut attaqué par plusieurs appareils Britanniques et envoyé par le fond le 16 juin 1941. Les quatre autres se réfugièrent à Toulon et s'y sabordèrent le 27 novembre 1942. Ils ne furent pas renfloués avant la fin du conflit, et démolis peu après.
Spécifications techniquesDéplacement 2 440 t. standard -3 140 t. Pleine Charge
Dimensions 129,3 m long, 11,8 m large, 5 m de tirant d'eau.
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons/Zoelly, 4 chaudières Yarrow/Penhoët, 64 000 cv.
Vitesse maximale 36 noeuds
Blindage Aucun
Armement 5 pièces de 140 mm (5x1), 4 de 37 mm (2x2), 4 de 13.2 mm AA (2x2), 7 TLT 533 mm (2x2, 1x3), 50 mines
Equipage 230