1RI|Foliot Invité
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Posté le: Lun Juin 22, 2009 10:17 pm Sujet du message: Bac de Français Correction |
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Proposition de correction pour l’épreuve de Français 2009 S et ES
Question 1 :
Texte A : spectateur populaire : il vit la pièce, la ressent, se laisse prendre par le rythme et l’histoire.
Spectateur aristocratique : attitude hautaine, maniérée, regarde la pièce avec une sensibilité
maniérée.
Texte B : Attitude moqueuse. La pièce veut ridiculiser l’aristocratie en prenant la défense de la classe
populaire. C’est l’attitude qu’adoptera le public : celui du parterre sera pris par la pièce et en accord
avec elle, l’aristocratie sera choquée, heurtée.
Texte C : La scène se passe dans un cadre large : le monde. Il s’agit d’un drame.
Le spectateur doit être intrigué, en alerte, en attente de surprises. Montfleury n’a pas le droit de se
produire, le spectateur est dans l’attente de le voir arriver, en attente d’un dénouement.
Commentaire de texte :
Débat entre partisans et opposants de la pièce après sa première représentation.
Dorante en défenseur et le marquis en adversaire de la pièce. Le marquis ne donne aucun argument,
il condamne.
Dorante est provocateur : « la caution n’est pas bourgeoise » (l13), il n’argumente pas et essaie de
pousser le débat en faisant parler le marquis.
Dorante insiste 19 lignes pour faire prouver par le marquis lui‐même qu’il n’a pas le moindre
argument et que sa seule défense est de ne pas vouloir être assimilé à la plèbe.
Ligne 26 à 42, seul argumentaire du texte amené par Dorante. Dorante ne défend pas la pièce mais le
public. Il juge le jugement de la pièce. Défense du spectateur populaire qui vit la pièce et ne l’analyse
pas en fonction du bon sens. Critique de l’aristocratie qui se rend ridicule à émettre un avis contraire
juste pour ne pas être intellectuellement mélangée aux spectateurs du « par terre ».
Le débat ne porte pas sur la qualité de la pièce mais sur une opposition classe populaire /
aristocratie. La classe populaire étant porteuse de réels jugements construits, l’aristocratie
superficielle.
Pose la question à l’aristocratie d’apprendre des autres classes.
Dissertation :
Analyse du sujet :
Faire une analyse du terme de spectateur : il peut être la personne qui vient au théâtre pour voir la
pièce. Cependant, comme nous le montre le corpus, notamment le texte B, le spectateur peut aussi
être un personnage à part entière de la pièce. Cela introduit la réflexion à faire sur les termes « partie
prenante ». Les spectateurs peuvent interagir avec la représentation, en applaudissant, en criant, ou
en sifflant par exemple. Cette réaction est en principe spontanée, mais elle peut aussi être
instrumentalisée par l’auteur de la pièce, le metteur en scène ou les auteurs qui font en sorte de
déclencher telle ou telle réaction. Cette tendance trouve son aboutissement dans l’introduction du
spectateur ou de l’assistance dans la pièce en tant que personnes. On remarque également dans les
textes C et D, que l’auteur attache une attention particulière au fait d’introduire le spectateur dans
son oeuvre, de le familiariser avec ses personnes instantanément. Cela témoigne du caractère
interactif de la représentation : l’autre donne les moyens à son public de pouvoir faire le plus partir
prenante possible.
La problématique pourra donc se concentrer sur ce caractère interactif et sur les différentes que
peut avoir le spectateur de rentrer dans la pièce.
Le plan pourra s’attacher d’une part à montrer comment le spectateur interagit avec les acteurs et
d’autre part à l’utilisation par l’auteur du personne du spectateur, comme en témoigne le corpus.
Invention :
Contraintes formelles :
‐ Sujet assez libre en apparence. Cependant, il faut faire attention à bien organiser ses idées,
afin de proposer une démonstration claire.
‐ Le vocabulaire utilisé doit montrer une bonne connaissance du monde du théâtre, de ces
côtés techniques notamment.
‐ Il s’agit également de faire part de ses propres impressions, les termes employés doivent
donc être justes et exprimer un point de vue vraiment personnel.
Contraintes logiques :
‐ Connaitre la pièce est un atout certain, et permet de montrer un possible décalage (ce qui
est sans doute attendu) entre l’oeuvre et la mise en scène dont il est question, qui peut se
révéler assez originale.
‐ Il faut mettre en avant son imagination, sans toutefois tomber dans l’exagération. |
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