Après l’attaque de Pearl Harbor (7 décembre 1941), tous les immigrants d’origine japonaise, citoyens américains ou non, reçurent l’ordre d’évacuer leur lieu de résidence en vertu du décret du 18 février 1942 (Executive Order 9066), dès le 1er avril de la même année. Ils furent internés dans des camps provisoires d’abord, permanents ensuite, pour une durée d’un à trois ans. À l’époque, environ 127 000 personnes d’origine japonaise vivaient aux États-Unis, dont 112 000 sur la côte Ouest. Les documents historiques font mention de 110 000 prisonniers répartis dans dix camps. Cette période infamante est rendue paradoxalement glorieuse par la participation à la guerre de plus de 33 000 Nisei, les immigrés de deuxième génération.
Cet ensemble de contradictions fait de la guerre un moment à la fois tragique et glorieux de l’histoire des Japonais-Américains, un moment de discrimination et d’intégration.
Photo prise du coté des Vosges: