Author Topic: Grand moment de la WWII  (Read 7042 times)

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #60 on: May 28, 2009, 04:41:04 pm »
-Libération de Paris(19 août-25 août 1944).



Le général De Gaulle voulait qu'une armée Française soit la première à rentrer dans Paris, tandis que la Résistance(FFI-FTP), voulait que la ville se libère par elle-même, et que Hitler souhaitait qu'elle soit défendue jusqu'au dernier soldat Allemand, puis rasée avant son évacuation. Le général Dietrich Von Choltitz, commandant du Gross Paris, ainsi que le général Hubertus Von Aulock, commandant les troupes Allemandes massées sur la route de Paris, étaient opposés au général De Gaulle, qui était le chef des Forces Françaises Libres(FFL), ainsi qu'au général Leclerc, qui était le commandant en chef de la 2ème division blindée, et le colonel Rol-Tanguy, qui était le commandant régional des Forces Françaises de l'Intérieur. La garnison de Von Choltitz, soit 5 000 hommes, 60 avions basés au Bourget, les unités de Von Aulock, soit 20 000 hommes, dont deux divisions d'infanterie qui battaient en retraite depuis la Normandie, se retrouvaient face à deux bataillons de chars lourds, deux bataillons antichars, l'artillerie du 5ème corps US(général Gerow), des éléments de la 4ème division d'infanterie Américaine(général Barton), la 2ème division blindée, soit 16 000 hommes, auxquels il faut ajouter le Comité Parisien de Libération, soi(en théorie) 35 000 hommes, appuyés par certains gendarmes et policiers Parisiens, ainsi que par la Garde Républicaine. En août 1944, après la percée de Falaise et l'échec, le 8 août, de la contre-offensive des blindés Allemands, les généraux du SHAEF(Commandement Suprême du Corps Expéditionnaire Allié) n'avaient pas l'intention de prendre Paris, qui se trouvait pourtant sur la route de la IIIème armée US du général Patton, qui avait atteint la Seine à Mantes et qui s'apprêtait à la traverser entre Mantes et Troyes le 26. Il aurait non fallu se battre mais en plus une fois libérée il aurait fallu ravitailler la population qui avait besoin de 4 000 tonnes de vivres par jour.

Le 10 août 1944, les cheminots se mirent en grève. Le 15, tandis que Rol-Tanguy installait son PC place Denfert-Rochereau, les policiers se mirent eux aussi en grève. Le 16 août, sur une demande du délégué du général De Gaulle, le consul général de Suède, Raoul Nordling, obtint de Von Choltitz la prise en charge par la Croix-Rouge des 3 000 prisonniers de la région Parisienne. Les services administratifs Allemands évacuaient la capitale. Le 18 août 1944, les élus Communistes de la Seine lancèrent un appel à l'insurrection libératrice. Le lendemain, Rol-Tanguy décréta la mobilisation générale, avec l'appui du Conseil National de la Résistance et du Comité Parisien de Libération. Les comités de libération s'installèrent dans les ministères, les mairies, et au siège des journaux. Choltitz aurait pu facilement écraser l'insurrection, mais il ne le fit pas.

 



Dans la soirée, les délégués de De Gaulle, Parodi, et Chaban-Delmas, par l'intermédiaire de Nordling, négocièrent avec Choltitz une trêve, qui permettrait aux troupes Allemandes de quitter la capitale sans combats meurtriers. La trêve fut appliquée le 20. Mais Parodi, sous la pression des FFI, du CNR, et du CPL, dut annoncer la fin de cette trêve pour le 22. Les combats reprirent donc les 22 et 23, avec la construction de barricades dans toute la ville. Un détachement de la 2ème DB, celui du capitaine Dronne, qui comptait 150 hommes, 10 chars et 10 véhicules blindés, arriva à l'Hôtel de Ville le 23.



En 1943, De Gaulle avait obtenu la promesse que Paris serait délivrée par une armée Française, et c'est pour cela que la 2ème DB du général Leclerc, qui avait été créée au Maroc au début de l'année 1944, avait débarqué en Normandie le 6 juin 1944, avec la IIIème armée US du général Patton. La 2ème DB fut intégrée le 16 août 1944 au 5ème corps du général Gerow, de la Ière armée du général Hodges. Du 20 au 22 août(Leclerc avait été nommé par le Gouvernement Provisoire de la République Française, gouverneur militaire de Paris), De Gaulle, le général Juin, ainsi que Leclerc, firent pression sur Eisenhower et Hodges, et obtinrent, dans la soirée du 22, que la 2ème DB rattrape son retard sur les unités Américaines plus avancées , et qu'elle participe à la libération de Paris. La 2ème DB devait progresser vers Paris accompagnée et soutenue par des formations Britanniques et Américaines. Gerow organisa trois colonnes qui montaient du sud, qui avaient ordre de na pas franchir la ligne Versailles/Palaiseau avant le 23 à midi, et qui avaient pour mission de s'emparer des ponts de la Seine : à l'ouest, le gros de la 2ème DB(les groupements Langlade et Dio), avec des ingénieurs Américains et l'artillerie du 5ème corps US, devait attaquer par Rambouillet et Versailles ; au sud, le groupement Billotte, renforcé par deux bataillons antichars et deux bataillons de chars lourds, devait s'approcher de Paris par Chartres et Palaiseau, tandis que plus à l'est, la 4ème DI du général Barton atteindrait la Seine en amont de la capitale.



Le 24 août 1944, les deux colonnes Françaises progressaient en direction de la capitale, en évitant les grands axes de circulation et le contact direct avec les forces de Von Aulock. Le 25, au matin, le groupement Billotte rentra dans Paris, où il fit sa jonction, à 14h30, au rond-point des Champs-Élysées, avec le groupement Langlade. Les unités de la 2ème DB prirent un par un, guidés par les FFI, toutes les poches de résistance Allemandes. A 16h, Choltitz, qui avait été capturé dans son quartier général de l'hôtel Meurice, signa l'ordre de capitulation de la garnison Allemande, qui fut contresigné par Leclerc, qui représentait les FFL, et Rol-Tanguy, qui représentait les FFI. Le 26 août 1944, le général De Gaulle, qui avait refusé la veille, aussitôt après son arrivée, de proclamer la République du balcon de l'Hôtel de Ville, descendit triomphalement les Champs-Élysées, jusqu'à Notre-Dame. Les Parisiens reconnaissaient la légitimité à l'homme du 18 juin 1940. Les Allemands avaient perdu 3 200 hommes(tués), et 12 000 prisonniers. Les Alliés dénombraient 130 tués et 319 blessés pour la 2ème DB, 1 000 tués et 1 500 blessés pour les FFI, et près de 600 morts et 2 000 blessés parmi la population civile.

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #61 on: May 28, 2009, 04:42:16 pm »
-Arnhem(17-25 septembre 1944).





Le XXIème groupe d'armées Allié voulait franchir le Rhin afin d'attaquer les centres de l'industrie lourde Allemande dans la Ruhr, et ainsi contourner le flanc nord de la ligne Siegfried. Le maréchal Bernard Law Montgomery, qui commandait le XXIème groupe d'armées, était opposé au maréchal Walther Model, qui commandait le groupe d'armées Allemand B. Les Alliés avaient engagé 3 divisions aéroportées(deux Américaines et une Britannique), la 1ère brigade de parachutistes Polonais et le 30ème corps Anglais, soit 100 000 hommes.

Les Allemands disposaient de deux divisions blindées, d'unités de la Ière armée de parachutistes, ainsi que de plusieurs groupes de combat et bataillons de réserves, soit 85 000 hommes. Après la libération de Paris, les Alliés pénétrèrent en Belgique, et libérèrent Bruxelles(3 septembre 1944), Anvers(4 septembre), et Liège(8 septembre). Depuis le débarquement de Provence(opération Anvil-Dragoon, 15 août 1944), il y avait en Europe Occidentale 3 groupe d'armées Alliés, dont deux Américains, qui étaient commandés respectivement par Bradley et par Devers, et un Anglo-Canadien, qui était commandé par Montgomery.  



Montgomery voulait que l'on concentre 20 divisions sur un front étroit, pour franchir le Rhin à Arnhem, et ensuite encercler la Ruhr. Le 12 septembre 1944, Eisenhower accepta ce plan et envoya à Montgomery des renforts en hommes et en matériel. Cette opération, qui se déroulerait en deux phases, aurait pour nom de code Market Garden.





La première phase, Market, avait pour but de créer un couloir de 72 kilomètres de long, qui relierait le canal de la Meuse à l'Escaut à la ville d'Arnhem, sur la rive droite du Rhin. La 101ème division aéroportée Américaine devait s'emparer des ponts sur deux canaux au nord d'Eindhoven. La 82ème division aéroportée devait elle aussi prendre des ponts à Grave et à Nimègue, pour occuper des points de passage sur les rivières Maas et Waal. Dans le même temps, la 1ère division aéroportée Britannique serait parachutée sur Arnhem avec mission de s'emparer des ponts sur le Rhin inférieur. Les parachutistes devaient tenir leur position jusqu'à ce que, par l'opération Garden, le 30ème corps du général Britannique Brian Horrock, avec à sa tête la division blindée de la Garde Royale, opère la jonction, et se rabatte sur la Ruhr. Les trois divisions, faute de moyens, ne furent pas larguées en une seule fois. Les Américains, ainsi que la 1ère brigade de parachutistes du général Urquhart, en partie transportée par des planeurs, seraient largués le premier jour. Le reste des troupes arriverait plus tard. Mais les services de renseignements n'informèrent pas l'armée de l'air que les 9ème et 10ème divisions blindées SS, qui comprenaient le 11ème corps de Panzers SS du général Bittrich, étaient au repos près d'Arnhem. Les Britanniques croyaient de plus que les défenses aériennes Allemandes près du pont sur le Rhin étaient puissantes, ce qui était faux. Le parachutage fut donc programmé à 10 kilomètres au nord-ouest de la ville.



L'opération fut lancée le dimanche 17 septembre 1944, à 13 heures. Les Allemands furent surpris, mais les généraux Model et Student, étant près d'Arnhem au moment de l'offensive, prirent des contre-mesures immédiates(ils connaissaient en plus certains plans Alliés qui avaient été trouvés sur le cadavre d'un pilote de planeur). Les Américains atteignirent tous leurs objectifs, sauf le pont de Nimègue, et la division blindée de la Garde fit une percée de 10 kilomètres dans le couloir. Eindhoven fut occupée le 18 septembre 1944, et le lendemain, la Garde Royale rejoignit à Grave la 82ème division aéroportée Américaine qui s'était emparée d'un pont sur la Meuse. Le 20 septembre, les troupes Anglaises et des parachutistes Américains lancèrent une offensive simultanée qui permit l'occupation des ponts de Nimègue.



Mais la 1ère division aéroportée Britannique, qui avait été larguée près d'Arnhem, connaissait de grandes difficultés, et c'était de son succès que dépendait toute l'opération. Le bataillon Krafft, et des unités de la 9ème division blindée SS , défendirent le pont avec acharnement. Après plusieurs heures de combats, le 2ème bataillon de parachutistes du colonel John Frost, réussit à prendre position sur la rive droite du Rhin. Mais les blindés du général Bittrich avaient manoeuvré et coupaient désormais les Britanniques de leurs arrières. Les parachutistes Allemands commencèrent à lancer des contre-attaques, appuyés par les Panzers, contre les Alliés. La deuxième vague de parachutistes Polonais ne purent pas être larguée le jour prévu à cause du mauvais temps. Les Alliés perdirent beaucoup d'appareils, et de nombreux parachutistes tombèrent directement dans aux mains des Allemands. Le général Urquhart fut pris au piège un jour entier dans un grenier d'Arnhem. De plus, les Alliés avaient perdu plusieurs émetteurs-récepteurs de radio qui empêchèrent le 30ème corps Britannique de savoir ce qui se passait à Arnhem. Ils auraient pu utiliser le système téléphonique du chemin de fer qui fonctionnait jusqu'à Nimègue.



Le 21 septembre 1944, la situation se détériora encore plus pour les Alliés. Urquhart dû rassembler les restes de la 1ère division Anglaise dans un périmètre défensif à l'ouest d'Arnhem, à Osterbeek, sur la rive septentrionale du Rhin. La brigade de parachutistes Polonais arriva près de Driel, au sud du Rhin, mais elle n'arriva pas à le franchir. La division blindée de la Garde, plus au sud, continuait lentement sa progression. Les Allemands avaient renforcé les défenses d'Arnhem, et lancèrent de nombreuses contre-attaques contre le 30ème corps Anglais. De violents combats eurent lieu pendant trois jours. Les Allemands repoussèrent tous les assauts Alliés et tuèrent ou capturèrent 8 000 hommes de la 1ère division Britannique. Le 26 septembre 1944, Montgomery ordonna à Urquhart de se replier. Les Allemands avaient perdu 3 300 hommes(tués et blessés). La phase finale de l'opération Market Garden avait échoué, ce qui reporta la traversée du Rhin à mars 1945.

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Grand moment de la WWII
« Reply #62 on: May 28, 2009, 04:42:54 pm »
-Leyte(2 octobre-31 décembre 1944).





Les Japonais voulaient arrêter la reconquête progressive des Philippines par les forces Américaines qui cherchaient à obtenir la suprématie aérienne, navale et terrestre en Asie méridionale. Le général Douglas MacArthur et l'amiral Chester W. Nimitz, commandant les forces Américaines en Asie, étaient opposés au général Tomoyuki Yamashita et à l'amiral Jisaburo Ozawa, commandant les forces Japonaises. Les Américains avaient engagé la VIème armée du général Krueger, la 7ème flotte de l'amiral Kinkaid et la 3ème flotte de l'amiral Halsey, soit 150 000 soldats et 148 000 marins. Les Japonais disposaient de la XXXVème armée du général Sosasku Suzuki et de toute la flotte Japonaise, sous le commandement de l'amiral Soemu Toyoda, soit 350 000 soldats, et 43 000 marins. Avant la fin du mois d'octobre 1944, les îles de Guam, Tinian, Morotai et Angaur furent prises par les Américains. La flotte de surface Américaine comptait 112 navires de guerre, dont 7 porte-avions lourds, 8 légers, et 7 cuirassés, contre 55 pour les Japonais, dont 5 porte-avions lourds, 4 légers, et 5 cuirassés. Les sous-marins Américains étaient aussi très efficaces. L'aéronavale Américaine disposait de 956 appareils, contre 573 pour les Japonais. En septembre, les appareils de la flotte de l'amiral Halsey commencèrent à effectuer des raids sur les Philippines. Lors de la conférence de Québec, Roosevelt et Churchill, se mirent d'accord sur l'invasion de l'archipel Philippin, et sur la libération de Manille et de Luçon. En prévision de ce débarquement, qui devait avoir lieu fin octobre, 4 groupes d'aviation Américains menèrent un raid sur Formose, qui permit la destruction de 500 appareils Japonais, tandis qu'ils n'en avaient perdu que 76. Leyte fut la zone choisie pour la reconquête des Philippines.





Les Américains avaient rassemblé 740 navires. Le débarquement débuta le 20 octobre 1944, et en 48 heures, les Américains purent débarquer 132 000 hommes et 200 000 tonnes de matériel. Deux flottes Japonaises arrivèrent. Une de Bornéo, celle du vice-amiral Kurita, qui disposait de 7 cuirassés et de 31 bâtiments de guerre, et une du Japon, sous le commandement du vice-amiral Ozawa, et qui disposait de 4 porte-avions fortement escortés. Les sous-marins Américains infligèrent de lourdes pertes aux Japonais, qui perdirent par le croiseur lourd Atago. Le lendemain, le super-cuirassé Musashi reçut 19 torpilles et 17 bombes. Halsey se mit alors à la recherche d'Ozawa, tandis que Kurita et Nishimura se dirigeaient sur les forces de Kinkaid. Le 25 octobre 1944, au matin, Halsey se trouvait à 500 kilomètres au nord de Leyte. Au détroit de Surigao, la majeure partie de la 7ème flotte Américaine, disposant de 6 cuirassés, 28 destroyers, 8 croiseurs et 39 vedettes lance-torpilles, affronta la flotte de Kurita, qui perdit 2 navires importants. Ce dernier se replia et regroupa ses forces, soit 1 super-cuirassé, 3 cuirassés, 6 croiseurs lourds, 2 croiseurs légers et 11 destroyers, au large de l'île de Samar. Les navires Japonais surprirent les Américains auxquels ils infligèrent de lourdes pertes. Mais le groupe naval du contre-amiral Sprague lança une offensive, et des raids aériens, qui endommagèrent gravement certains navires Japonais. Les Japonais essayèrent ce jour-là les premiers Kamikazes, qui touchèrent 3 navires Américains et qui coulèrent le porte-avions Saint-Lo. En fin d'après-midi, Halsey mena un combat contre Ozawa, près du cap Engano, et réussit à couler 4 cuirassés Japonais, bien qu'il eut de lourdes pertes. Halsey n'arriva pas à empêcher Kurita de se replier en passant par le détroit de San Bernardino. Le 25 novembre 1944, les Japonais infligèrent de sérieux dégâts à trois grosses unités de la flotte Américaine.



Pendant ce temps se déroulait la bataille terrestre de Leyte. 45 000 soldats Japonais affrontaient 100 000 soldats Américains de la VIème armée commandée par le général Krueger. Fin novembre, 183 000 Américains débarquèrent à Leyte(2 260 y perdirent la vie), contre 35 000 Japonais. Les combats continuèrent jusqu'à la fin de l'année. La VIème armée se battit dans les ruines de Manille contre 20 000 Japonais, commandés par le vice-amiral Iwabachi. Il fallut 173 jours de siège, et 40 000 morts pour que les Américains occupent Luçon en août 1945, à la suite de la reddition de Yamashita, qui commandait 50 000 hommes. Les forces navales et aériennes nippones étaient anéanties. La majeure partie des combats se déroulèrent dans le golfe de Leyte, entre les îles de Mindanao, Leyte et Samar, dans l'archipel des Philippines, en Asie du Sud-Est. Les Américains perdirent 15 584 soldats et 3 800 marins, tandis que les Japonais avaient perdu 74 000 soldats et 10 500 marins.

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Grand moment de la WWII
« Reply #63 on: May 28, 2009, 04:43:34 pm »
-Aix-La-Chapelle(2 octobre-1er décembre 1944).





Les Américains voulaient rompre les lignes de défense Allemands pour prendre Cologne, et s'emparer ainsi des digues de la Roer, et s'assurer un point de passage sur le Rhin. Le général Omar Bradley, qui commandait le XIIème groupe d'armées Américain, était opposé au maréchal Walther Model, qui commandait le groupe d'armées B Allemand. Les Alliés disposaient de 4 divisions blindées Américaines et d'une Britannique, ainsi que de 13 divisions d'infanterie Américaines et une Anglaise, soit 300 000 hommes et 750 chars. Les Allemands disposaient de 5 divisions blindées et de 11 divisions d'infanterie, soit 250 000 hommes et 500 chars. Eisenhower, qui appliquait, après l'échec d'Arnhem, la stratégie du front large, ordonna aux VIème, XIIème et XXIème groupe d'armées, qui étaient commandés respectivement par Devers, Bradley, et Montgomery, de progresser en même temps vers le Rhin. Le maréchal Von Rundstedt, qui était le commandant en chef des forces Allemandes sur le front Occidental, avait déployé les groupes d'armées dirigés par Student, Model, Balck et Himmler. A la mi-septembre, le général Bradley arriva devant les lignes de défense d'Aix-la-Chapelle. La IIIème armée de Patton rencontrait de grosses difficultés autour de Metz, et dut repousser une contre-attaque de la Vème armée blindée et de la Ière armée Allemandes.



Le 2 octobre 1944, après une intense préparation d'artillerie, la Ière armée Américaine du général Hodges lança une offensive vers Aix et enfonça la ligne Siegfried. Des unités de Panzers arrivèrent pour fermer la brèche, mais les Américains réussirent à la garder ouverte. Après plusieurs jours de combats, les Américains réussirent à encercler la garnison Allemande d'Aix. La garnison refusa de se rendre. Les Allemands lancèrent une contre-attaque destinée à briser l'encerclement de la ville, mais elle échoua. Le 21 octobre 1944, les Allemands se rendirent. En novembre 1944, la IXème armée du général Henry Simpson vint appuyer la Ière armée Américaine pour lancer une vaste offensive contre les défenses Allemandes situées au nord d'Aix-la-Chapelle. L'offensive, précédée de tirs d'artillerie et des bombardements, fut déclenchée le 16 novembre 1944, par 10 divisions. Dans le même temps, le 30ème corps Britannique du général Horrocks prit le saillant de Geilenkirchen. Le 5ème corps Américain livra une dure bataille dans la forêt de Hürtgen. Le 1er décembre 1944, les Américains atteignirent les bords de la Ruhr, qui était distante de 40 kilomètres du Rhin et de Cologne. 17 divisions Américaines étaient engagées dans l'offensive. Model mobilisa 5 divisions de blindés et 11 d'infanterie. La Vème armée était chargée d'assurer la défense de Cologne. Les troupes du général Hodges ne réussirent pas à prendre les digues de la Roer. Le 1er décembre 1944, le général Bradley annula l'ordre d'attaque général. Les Alliés avaient perdu 85 000 hommes, et les Allemands 70 000. Les Alliés avaient réussi à percer la ligne Siegfried, mais n'atteignirent pas le Rhin, et ne parvinrent pas à s'emparer de Cologne.

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Grand moment de la WWII
« Reply #64 on: May 28, 2009, 04:44:05 pm »
-Metz-Strasbourg-Belfort(18-22 novembre 1944).





Les Alliés voulaient atteindre le Rhin en franchissant les Vosges. Le général Jacob Devers, qui commandait le VIème groupe d'armées Américain, ainsi que le général de Lattre de Tassigny, qui commandait la Ière armée Française, et le général Leclerc, qui commandait la 2ème DB Française, étaient opposés au général Hermann Balck, qui fut remplacé ensuite par Heinrich Himmler à la tête du groupe d'armées Allemand du Rhin. Les Alliés avaient engagé 5 divisions blindées, et 10 divisions d'infanterie, soit 250 000 hommes et 750 chars. Les Allemands disposaient de 4 divisions blindées, et de 8 divisions d'infanterie, soit 200 000 hommes et 350 chars. Après le débarquement Allié du 15 août 1944(opération Anvil-Dragoon) en Provence, qui fut un succès, la VIIème armée Américaine, avec à sa tête le 6ème corps du général Truscott et le 2ème corps du général de Lattre de Tassigny, progressait rapidement dans la vallée du Rhône. Mais la XIXème armée Allemande, qui était commandée par le général Friedrich Wiese, parvint à s'échapper d'un piège tendu par les Alliés à Montélimar(23-28 août 1944). Le 2ème corps Français et le 6ème corps Américain progressaient vers le nord, l'un sur la rive ouest du Rhône, et l'autre sur la rive est. Le 2 septembre 1944, le 2ème corps Français entra dans Lyon, suivie par la 36ème division Américaine. A partir du 15 septembre 1944, le VIème groupe d'armées Américain fut placé sous le commandement du général Devers. La VIème groupe d'armées comprenait la VIIème armée Américaine de Patch et la Ière armée Française. Le 11 elle fit sa jonction avec la IIIème armée de Patton, près de Dijon. Eisenhower voulait lancer une offensive générale qui avait pour but l'établissement d'un front sur le Rhin, de la frontière Suisse à la mer du Nord. C'est dans cette optique qu'eut lieue la campagne de Lorraine.



Les combats dans l'est de la France durèrent plusieurs semaines. Le général Patton prit Metz le 18 novembre 1944. Deuc divisions du 12ème corps Américain continuaient pendant ce temps leur progression vers la Sarre. Au centre, Devers dut affronter une forte résistance des Ière et XIXème armées Allemandes, qui étaient escortées par la Vème Panzerarmee. C'est à partir du 15 novembre 1944, que la Ière armée du général De Lattre de Tassigny, effectua une percée au sud. Elle avança alors sur Belfort. Le 18 novembre 1944, la 9ème division coloniale contourna Belfort, pour rejoindre la frontière Suisse. Le 19, la 2ème division Marocaine entra dans les faubourgs de la ville, et le 20 novembre entra dans la ville même, où les combats durèrent quelques jours. Le 21 novembre, la VIIème armée Américaine franchit la trouée de Saverne, et déboucha sur la plaine d'Alsace. Le 23 novembre 1944, la 2ème DB du général Leclerc libéra Strasbourg. La XIXème armée Allemande se retrouvait coupée de ses arrières à Colmar. A la mi-décembre, la France était entièrement libérée. Les Alliés avaient perdu 35 000 hommes(tués ou blessés), et les Allemands 70 000. La campagne d'Alsace-Lorraine obligea les Allemands à se replier sur la ligne Siegfried, et les Alliés purent prendre position le long du Rhin.

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Grand moment de la WWII
« Reply #65 on: May 28, 2009, 04:45:27 pm »
-Les Ardennes(16 décembre 1944-1er février 1945).





Hitler voulait prendre Anvers pour couper le XXIème groupe d'armées de Montgomery du XIIème groupe d'armées de Bradley. Le général Dwight D.  Eisenhower, commandant en chef Allié en Europe, était opposé au maréchal Gerd Von Rundstedt, commandant en chef du front Occidental, et qui fut remplacé par Model à la fin de la bataille. Les Alliés avaient engagé 7 divisions blindées, 8 divisions d'infanterie et 2 divisions de parachutistes, des 1ère et IIIème armées Américaines, soit 400 000 hommes et 1 100 chars. Les Allemands disposaient de 9 divisions blindées, et de 4 divisions d'infanterie, comprenant la Vème Panzerarmee SS, la Vème armée blindée et la VIIème armée Allemande, soit 250 000 hommes et 1 000 chars.

Hitler, pour arrêter la progression des Alliés, prit la décision, à la fin de l'année 1944, de lancer une vaste offensive, qui avait pour objectif la reprise du port d'Angers. Il voulait aussi chasser les Alliés de Hollande, et ainsi être en situation de négocier avec Churchill et Roosevelt un cessez-le-feu séparé. Les personnes âgées furent envoyées sur le front, ainsi que les Jeunesses Hitlériennes, qui reçurent une instruction militaire sommaire. Albert Speer, qui était ministre de la Production, fit accélérer les cadences de montage de chars, et dispersa dans des petites villes Allemandes des unités de fabrication d'engins autopropulsés. Goering fit transférer 1 500 appareils sur le front Occidental. Mais il manquait aux Allemands du carburant, car ils avaient perdu les champs pétrolifères Roumains. Von Rundstedt recommanda d'ailleurs de n'effectuer qu'une attaque limitée à la Meuse. Mais Hitler décida de lancer une contre-offensive générale. Il voulait s'emparer des réserves de carburant des Alliés, et voulait s'appuyer sur le mauvais temps(qui en décembre avec le brouillard, clouerait l'aviation Alliée au sol), le froid, et sur les prévisions des Anglo-Américains qui pensaient que les Allemands n'avaient plus les capacités pour lancer une contre-attaque de grande envergure.



L'opération se prépara dans le plus grand secret, et peu de généraux furent informés. Les renforts en hommes  et en matériel furent acheminés la nuit, pendant que des appareils Allemands survolaient en continu le front pour couvrir le bruit des convois. C'est le général Model qui fut chargé de l'organisation de l'offensive.







Il mit en place quatre armées sur le front des Ardennes, entre Monschau au nord et Echternach au sud. Le premier objectif était le 8ème corps Américain du général Middleton, qui faisait partie de la Ière armée du général Hodges. Au nord, se trouvait la VIème Panzerarmee SS, commandée par le général Sepp Dietrich(4 divisions de blindés et 5 d'infanterie), avec le détachement spécial Pieper, qui avait pour mission de briser le front Américain près du noeud de communications de Saint-Vith, puis de franchir la Meuse à Liège et de marcher sur Anvers, en s'emparant des réserves de carburant des Alliés. La Vème armée du général Hasso Von Manteuffel, qui se trouvait sur sa gauche, avait pour mission de prendre le carrefour ferroviaire et routier de Bastogne, puis de passer la Meuse entre Liège et Namur, et enfin d'occuper Bruxelles. Le général Ernst Brandenberger, qui se trouvait au sud, et qui était à la tête  de la VIIème armée Allemande, avait pour mission de bâtir un môle défensif qui était chargé de contenir la IIIème armée Américaine du général Patton. L'aile droite fut confiée à la XVème armée du général Gustav Von Zangen. Les forces spéciales du colonel Otto Skorzeny, qui étaient habillées avec l'uniforme Américain, étaient chargées d'infiltrer les lignes arrières Américaines, pour détruire les câbles téléphoniques, désorganiser la signalisation routière, et mener diverses actions de sabotage. Dans le même temps, 1 000 parachutistes furent largués près de Malmédy.



L'offensive des 20 divisions Allemandes(contre 6 divisions Alliées), fut déclenchée le 16 décembre 1944, après une intense préparation d'artillerie. Les blindés Allemands enfoncèrent les défenses du 8ème corps du général Troy Middleton. Les troupes Allemandes réussirent à effectuer une percée dans les lignes de la Vème armée Américaine, mais le 5ème corps Américain au nord, et la VIIème armée blindée Américaine au sud, à Saint-Vith, ralentirent la progression des blindés de Dietrich. Manteuffel progressa lui aussi très rapidement, car des unités de la VIème Panzerarmee SS étaient venues renforcer sa Vème armée blindée.



Eisenhower donna l'ordre à toutes les forces blindées de se porter vers le secteur du front menacé. Il mobilisa la 101ème division aéroportée qui fut amenée par la route(les conditions météorologiques ne permettant pas aux appareils de voler). Les parachutistes vinrent renforcer la 10ème division blindée Américaine qui était stationnée à Bastogne. La ville fut alors encerclée par les Allemands. Du 19 au 26 décembre 1944, la garnison Américaine repoussa toutes les attaques Allemandes. Le 26 décembre 1944, une colonne de la IIIème armée de Patton réussit à briser l'encerclement de la ville. Depuis quelques jours, le temps s'était amélioré, ce qui permit à l'aviation Alliée de reprendre ses raids. Les chasseurs bombardiers Alliés pilonnèrent les lignes arrières Allemandes. Ils détruisirent les chars et suspendirent les communications entre les divers groupes d'armées. La 2ème Panzerdivision fut presque totalement anéantie, sur le route de Dinant, par la 2ème division blindée Américaine. Dès le 26 décembre 1944, les Allemands commencèrent à se replier. Les 3 et 4 janvier 1945, les troupes Allemandes essayèrent de reprendre Bastogne mais n'y parvinrent pas. Hitler ordonna peu à peu à ses troupes de battre en retraite. Le 20 janvier 1945, les troupes Allemandes étaient à leur point de départ. Elles avaient parcouru 100 kilomètres dans un sens puis dans l'autre. A la fin du mois de janvier, les Allemands quittèrent les Ardennes, et se replièrent sur le Rhin. Les Alliés avaient perdu 82 000 hommes et 800 engins blindés, tandis que les Allemands avaient perdu 100 000 hommes(tués, blessés ou faits prisonniers), 800 chars et 1 000 appareils. Les Américains comblèrent leurs pertes en deux semaines, mais l'Allemagne était dans l'impossibilité de remplacer les hommes qu'elle avait perdu. Les Allemands avaient seulement gagné six semaines pour préparer la défense du Rhin.

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« Reply #66 on: May 28, 2009, 04:46:02 pm »
-Mandalay et Meiktila(14 janvier-31 mars 1945).





Les Alliés voulaient mettre hors d'état de nuire les forces Japonaises de Birmanie centrale, pour assurer la sécurité de la nouvelle route du nord vers la Chine, et pour préparer la reconquête de toute la Birmanie. Le général sir William Slim, qui commandait la XIVème armée Britannique, était opposé au général Kimura, qui était le commandant des trois armées impériales Japonaises. Les Alliés avaient engagés les 4ème et 33ème corps Anglais, 2 brigades blindées, 6 divisions d'infanterie, 2 divisions Chinoises et les unités de combat du secteur nord du général Stilwell, qui étaient commandées par les généraux Wedemeyer et Sultan, soit au total 250 000 hommes. Les Japonais disposaient d'un régiment blindé et de 5 divisions et demie d'infanterie, celle du général Katamura renforçant la XVème armée Japonaise, soit au total 60 000 hommes. Après la victoire de Kohima-Imphal au printemps 1944, les Alliés préparèrent une contre-offensive en Birmanie. Ils voulaient protéger la route, toujours en construction, qui reliait par la terre la Chine nationaliste à l'Inde. Le ravitaillement des armées de Tchang Kaï-Chek dépendait de cette route. Les troupes de la région nord, commandées par le général Joe Stilwell, prirent Myitkyna. L'ancienne route de Birmanie fut réouverte le 27 janvier 1945, après que les Alliés eurent repoussés les Japonais du nord de la Birmanie. En septembre 1944, le général Slim poursuivit les restes de la XVème armée Japonaise jusque dans la vallée de la Chindwin. Le commandant de la XIVème armée ne voulait pas laisser de répit à l'ennemi, et malgré les conseils de prudence qu'on lui donnait et les craintes du général sir Oliver Leese, il se lança dans une campagne, avec le soutien total de  lord Louis Mountbatten, le commandant en chef. Le général Kimura, qui était le nouveau commandant Japonais et qui venait de recevoir des renforts, voulait entraîner Slim au-delà de l'Irrawaddy.



A la fin novembre, Slim reprit sa progression, et le 3 décembre, il contrôlait trois passages sur la rivière Chindwin, appuyé par l'aviation du général George Stretmeyer. A la mi-décembre, le 15ème corps ,Britannique avait longé la côte de l'Arakan dans le but de prendre l'île d'Akyab. Slim avait compris que les Japonais voulaient se battre l'est du fleuve Irrawaddy et non à l'ouest. Les Britanniques repensèrent alors leur tactique. La XIVème armée mit au point un nouveau plan. Le 33ème corps Britannique  devait opérer une percée en force au nord et à l'ouest de Mandaley, cela dans le but d'attirer les Japonais placés en réserve. A ce moment là, le 4ème corps Anglais, qui sera dissimulé dans la vallée de Gangaw, franchirait l'Irrawaddy plus au sud, près de Pakokku, puis s'emparerait du centre Japonais de communication et de stockage de Meiktila, qui constituait la base logistique des XVème et XXXIIIème armées Japonaises, entouré par 6 terrains d'aviation.



Les préparatifs de Slim furent un peu gênés par le rappel en Chine de 75 Dakota. Mais les barges nécessaires pour la traversée du fleuve furent prêtes à temps. Ses lignes de communication s'étendaient sur plus de 900 kilomètres, jusqu'à la station ferroviaire de Dimapur. Les préparatifs furent achevés dans la deuxième semaine de janvier 1945. Le 9 janvier, les bords de l'Irrawaddy, près de Thabeikkyin, furent atteints par l'avant-garde de la 19ème division, qui faisait partie du 33ème corps. Le 4ème corps approcha Pakokku. La 19ème division, appuyée par la 36ème division, franchit le fleuve, au nord de Mandaley. A l'ouest, la 20ème division, suivie de la 2ème division, fit de même. La 7ème division traversa au sud de Mandaley. L'offensive Anglaise débuta le 14 janvier 1945. Le général Kimura envoya vers le nord 4 divisions équipées d'artillerie. Le 22 janvier, le général Gracey atteignit Monywa avec la 20ème division, qui se battait contre la 33ème division Japonaise. Le 25 janvier, la 2ème division, qui était postée à Ngazun, à 16 kilomètres à l'est de la 20ème division, intervint, ce qui aggrava la situation dans laquelle les Japonais se trouvaient. Le 4ème corps parcourut pendant ce temps 560 kilomètres, à marche forcée, pour se rapprocher de Pakokku. Le 3 février, la 7ème division Indienne prit la ville et organisa la traversée du fleuve, qui se déroula dans la nuit du 13 février 1945, et qui nécessita 7 heures. Le plan de Slim avait fonctionné parfaitement. kimura se préoccupait de la double menace que faisait peser sur Mandaley le 33ème corps. 8 divisions Japonaises et une division ennemie de traîtres Indiens furent mobilisés sur cette opération. Slim, pour soutenir le 33ème corps, envoya la 5ème division Indienne. Le 21 février, la 17ème division, accompagnée de la 7ème division et de la 255ème brigade blindée, fit mouvement. 4 jours plus tard, la piste d'aviation de Thbutkun fut prise. La 99ème brigade put ainsi ravitailler les chars en carburant.



Meiktila était défendue par 3 300 Japonais, qui étaient commandés par le général Kasuya, se défendit vigoureusement. Kimura dut affronter le 33ème corps, tandis que Kasuya était confronté au 4ème corps. Le 3 mars, Meiktila et son aérodrome furent pris par les Alliés(à un moment critique, les troupes Américaines et Chinoises ainsi que les Dakotas durent être  retirés du front Birman, mais le général Slim réussit à obtenir à ajournement de cette décision jusqu'en juin). Kimura était piégé. Il chargea le général Honda, qui commandait 4 divisions incomplètes, de reprendre Meiktila. Le principal terrain d'aviation changea plusieurs fois de camp, mais le 29 mars, les Anglais s'en emparèrent définitivement. Le 1er avril 1945, la 36ème division Anglaise, qui arrivait du nord, vint relever la 19ème division, épuisée. La bataille de Mandaley se déroulait pendant ce temps. Le 15 mars, les Alliés lançèrent une vaste offensive contre Mandaley Hill et le fort Dufferin, ce qui aboutit le 20 mars à la capitulation de la garnison Japonaise de la ville. La route vers le sud et Rangoon était désormais ouverte au général Slim.



Pendant le mois d'avril, les troupes Anglaises avançèrent le long de la voie ferrée qui reliait Mandaley à Rangoon. Les 1er et 2 mai 1945, l'opération Dracula permit aux Alliés d'occuper pacifiquement Rangoon, qui avait été évacuée par les Japonais, qui subissaient depuis plusieurs jours des bombardements massifs. La Birmanie passa donc sous le contrôle des Alliés. Les batailles de Mandaley et de Meiktila ont marqué la fin de la "sphère de coprospérité". Les Alliés avaient perdus 35 000 hommes, et les Japonais 45 000.

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« Reply #67 on: May 28, 2009, 04:46:37 pm »
-Remagen(7-31 mars 1945).





Les Alliés voulaient établir une ou plusieurs têtes de pont sur le Rhin pour pouvoir par la suite conquérir la Ruhr et les centres industriels Allemands. Le général Dwight D.  Eisenhower, qui était le commandant en chef Allié en Europe, était opposé au maréchal Gerd Von Rundstedt, qui était le commandant en chef sur le front Occidental, et qui fut remplacé par le maréchal Kesserling. Les Alliés avaient engagés des éléments des VIème, XIIème et XXIème groupes d'armées Américains. Les Allemands avaient engagés des éléments des groupes d'armées Allemands H, B et G. Les Alliés, après la bataille des Ardennes, progressaient en direction du Rhin. Du 8 février au 9 mars 1945, eurent lieu dans le Reichswald de violents combats. Les Alliés se rapprochèrent de la rive gauche du Rhin, en éliminant les poches de résistance Allemandes.



Les Alliés pensaient qu'ils allaient avoir de grosses difficulté pour franchir le Rhin, mais le 7 mars au matin, à la sortie du massif de l'Eifel, le lieutenant Carl Timmermann, qui était à la tête du 27ème bataillon d'infanterie blindée qui appartenait à la Ière armée Américaine du général Hodges, découvrit que le pont ferroviaire de Remagen, dédié à Ludendorff, était encore intact, et cela en dépit des ordres de Hitler. Il reçut l'ordre de s'en emparer. Son détachement entra dans la ville et atteignit le pont au moment où les Allemands allaient le faire sauter. Les charges de dynamite placées sur les quatre piliers de l'ouvrage n'avaient pas encore explosé pour une raison inconnue. Les artificiers Américains débranchèrent d'autres détonateurs. L'unité de Timmermann pris pied sur la rive droite du Rhin. Cette opération lui valut 13 Distinguished Service Cross, et une citation du président des Etats-Unis. A la suite de la prise de ce pont, Eisenhower ordonna à Bradley de se porter sur Remagen, et 5 divisions vinrent renforcer la tête de pont. Goebbels déclara au sujet de la prise de Remagen que c'était un "scandale délirant". Hitler, en apprenant la nouvelle, révoqua Von Rundstedt de son poste de commandant en chef du front Occidental et le remplaça par Kesselring, qui fut rappelé d'Italie. Hitler fit condamner à mort 5 officiers, dont 4 furent exécutés.



La traversée du Rhin à Remagen précéda l'invasion générale de l'Allemagne. Cela ne représenta pas une étape décisive d'un point de vue stratégique, d'autant qu'il s'effondra le 17 mars, mais cette action eut un effet psychologique sur les troupes Alliées et ennemies. Le 24 mars, la IIIème armée du général Patton réussit à établir une tête de pont à Boppard. Montgomery décida à la fin du mois d'organiser une vaste opération : les Anglais, protégés par des écrans de fumée, franchirent le Rhin à Bonn, à Mayence et vers Duisbourg. Le VIème groupe d'armées Américain, sous les ordres du général Devers, prit position sur la rive droite du Rhin, près de Strasbourg, qui était occupée par de Lattre de Tassigny. Les Français traversèrent le fleuve à Spire et à Germersheim, et se rabattirent sur le Palatinat et la Forêt-Noire. Ils arrivèrent jusqu'au bord du lac de Constance. La division Leclerc prit le 4 mai 1945 le "Nid d'aigle" du Führer à Berchtesgaden. Le XXIème groupe d'armées de Montgomery progressait à travers le nord de l'Allemagne, et arriva sur la Weser le 4 avril. Bradley, après avoir encerclé l'armée B de Model, prit la direction de l'Elbe. Le VIème groupe d'armées commandé par le général Devers se battit contre les soldats du général Hausser, et continua sa progression en Franconie et en Bavière. Le succès de Remagen avait permit la rupture du front Occidental qui s'effondra en quelques semaines. En tout les Américains avaient perdu 6 570 hommes, et les Anglais et les Canadiens 15 628. Les Allemands avaient 90 000 tués et blessés, et 259 000 prisonniers de guerre.

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« Reply #68 on: May 28, 2009, 04:47:55 pm »
-Okinawa(1er avril-22 juin 1945) et Iwo-Jima.



Okinawa était une étape décisive sur la voie d'une victoire finale Alliée en Extrême-Orient. L'amiral Chester Nimitz, et le général Douglas MacArthur, commandant en chef Allié, étaient opposés au général Mitsuru Ushijima, qui commandait la XXXIIème armée Japonaise. Les Américains avaient engagés la Xème armée du général Simon Buckner, 4 divisions de marines, et 4 divisions d'infanterie, soit 180 000 hommes. Les Japonais avaient engagés la XXXIIème armée, et des troupes combinées, soit 130 000 hommes.

Après la bataille du golfe de Leyte, les Américains voulaient reprendre une à une les îles du Pacifique qui étaient occupées par les Japonais. Ils voulaient tout d'abord s'emparer d'Iwo-Jima, qui était une petite île volcanique qui possédait 3 aérodromes, dont un en construction, et qui pouvaient servir d'escales aux bombardiers Américains qui se dirigés vers le Japon.



Le 19 février 1945, au matin, la 5ème flotte de l'amiral Spruance, après une forte préparation d'artillerie, débarqua les 30 000 hommes du 5ème corps amphibie Américain, qui étaient commandés par le général Harris Schmidt. Les 22 000 soldats Japonais, retranchés dans des cavernes fortifiées résistèrent âprement. Les marines réussirent néanmoins à occuper un premier aérodrome, mais ils eurent de lourdes pertes et les contre-attaques des Japonais détruisirent la moitié des Blindés Américains. Le 23 février 1945, un groupe de marines arriva jusqu'au sommet du mont Suribachi et y planta le drapeau des Etats-Unis. Deux jours plus tard les Américains prirent le second aérodrome. La garnison Japonaise, commandée par le général Kuribayashi, résista avec acharnement. Certains soldats Japonais préféraient se suicider plutôt que de se rendre.





Le 2 mars 1945, les Américains réussirent à prendre le 3ème terrain d'aviation. Ils contrôlaient ainsi les 2/3 de l'île. Le 15 mars, la conquête de l'île s'acheva, mais 10 jours furent nécessaires aux marines pour nettoyer les poches de résistance Japonaise. Iwo-Jima servit dès lors de base pour les attaques aériennes sur le Japon. Etant donné la résistance opposée par les Japonais à Iwo-Jima, le commandement Américain ne comptait pas occuper le Japon avant 1946.



Les Américains avaient mis au point un plan pour conquérir l'archipel Nippon. La première phase de ce plan était la conquête de l'île d'Okinawa. L'opération avait pour nom de code Iceberg. Les Américains bombardèrent les bases aériennes de Formose et d'autres îles voisines. Le 26 mars, les Américains occupèrent les îles Kerama et Keise, qui étaient situées au sud-ouest de leur objectif. Le débarquement Américain devait avoir lieu sur les plages de la baie de Hagushi, sur la côte Occidentale d'Okinawa, à 16 kilomètres au nord de la principale ligne de défense Japonaise.



Les Américains débarquèrent le 1er avril 1945. Le 3ème corps amphibie débarqua au nord de Hagushi, et le 24ème corps au sud. Le soir, 50 000 marines avaient été débarqués, et la tête de pont atteignait 14,5 kilomètres de largeur et 4 kilomètres de profondeur. En deux jours, ils réussirent à percer à l'est des défenses Japonaises, et encerclèrent les principales positions de l'île. Pendant les trois semaines qui suivirent, le 3ème corps amphibie nettoya le nord de l'île. Cela fut achevé le 20 avril.



Mais c'est au sud que se déroula la principale bataille, le long de la ligne de défense Japonaise Naha-Shuri-Yonabaru, qui était bouclée par le 24ème corps Américain. Les 7ème et 96ème divisions avançaient difficilement, à cause de la résistance Japonaise. Le 19 avril, la 27ème division s'engagea dans une bataille qui dura 12 jours. Elle progressa de 3 kilomètres. Les 27ème et 96ème divisions furent mises au repos, épuisées. Le 3ème corps amphibie prit position sur l'aile droite, et la 77ème division vint soutenir le 24ème corps sur la gauche.



Les 4 et 5 mai 1945, Ushijima lança une contre-attaque sur le flanc droit de la Xème armée du général Buckner. Mais dans cette offensive, 6 200 Japonais furent tués, contre 714 Américains. L'artillerie et l'aviation Américaines étaient intervenues car les Japonais étaient sortis de leurs positions retranchées, et étaient ainsi exposés. Buckner reprit son offensive le 11, après avoir relevé à l'aile gauche la 7ème division par la 96ème. On se battait alors pour chaque bunker, pour chaque mètre carré. Le 23 mai 1945, la 6ème division de marines réussit à contourner le flanc gauche Japonais, et envahit la ville de Naha. Six jours plus tard elle occupa Shuri, dans le centre de l'île. Le 24ème corps acheva sa percée à l'est. Les Américains procédèrent alors à un nouveau débarquement.



Après avoir bombardé les positions Japonaises, la 6ème division de marines débarqua sur la côte nord de la péninsule d'Oroku. Elle lança une offensive contre l'infanterie du vice-amiral Ota. Les Américains durent se battre pendant 10 jours, et durent nettoyés les cavernes fortifiées Japonaises au lance-flammes. Finalement, le 8ème régiment de la 1ère division de marines prit la crête de Kunishi, au sud de la péninsule. Buckner fut tué le 18 juin, alors qu'il inspectait les lignes du 8ème régiment. Le général Geiger  assura alors le commandement de la Xème armée.



Le 21 juin, les Américains arrivèrent au sud de l'île. Ils découvrirent dans une grotte le corps du général Ushijima, qui s'était suicidé. La conquête de l'île était achevée, bien que des combats mineurs se produisirent juqu'au 2 juillet. La XXXIIème armée Japonaise avait été anéantie. Les Américains avaient perdu 8 513 hommes et comptaient plus de 31 807 blessés. Il n'y avait pas eu que des combats terrestres. L'aviation Japonaise avait mobilisé toutes ses forces contre l'US Navy. 1 900 kamikazes avaient réussi à couler 36 navires, et à endommager 368 autres. 5 000 marins Américains furent tués. L'aviation Nippone avait perdu 7 800 appareils, tandis que les Américains n'en avaient perdu que 763. Les Japonais avaient perdu 110 000 hommes et 7 400 prisonniers.



Le commandement Américain prévoyait d'attaquer en novembre Kyushu, qui était la plus méridionale des grandes îles de l'archipel Nippon. Le général Stilwell fut rappelé d'Asie du sud-est pour prendre le commandement de la Xème armée Américaine. Mais la réussite du projet Manhattan, et les expériences nucléaires menées au Nouveau-Mexique permit d'annuler la conquête du Japon. Ce sont les batailles d'Iwo-Jima et d'Okinawa qui entraînèrent la décision de lancer des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Sept semaines après la bataille d'Okinawa, l'empereur Hirohito annonçait la capitulation sans conditions du Japon.

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« Reply #69 on: May 28, 2009, 04:48:45 pm »
-Berlin(16 avril-2 mai 1945).





Les Soviétiques voulaient abattre l'Allemagne nazie en s'emparant de sa capitale avant que les Occidentaux n'y arrivent par l'ouest. Le maréchal Joukov, qui commandait les deux fronts Soviétiques, était opposé à Adolf Hitler, qui était le commandant en chef de toutes les forces Allemandes. Les Russes avaient engagés les armées du 1er front de Biélorussie, commandées par Joukov, et celles du 1er front Ukrainien, commandées par le maréchal Koniev, soit au total 2 500 000 hommes. Les Allemands disposaient du groupe d'armées Allemand de la Vistule, commandé par le général Heinrici, et du groupe d'armées du Centre, commandé par le général Schörner, soit 1 250 000 hommes.

Au début de l'année 1945, trois groupes d'armées Soviétiques étaient positionnés le long de l'Oder. Le 1er front Biélorusse du maréchal Joukov, accompagné autour de Küstrin du 1er groupe d'armées de Russie, qui était commandé par le général Sokolovsky, avait pour mission de franchir l'Oder et de s'emparer de Berlin. Le 2ème front de Biélorussie, au nord, qui était commandé par le général Rokossovsky, avait pour mission de "nettoyer" la Prusse Orientale à l'ouest de Settin. Les armées de Koniev avaient pour mission d'envelopper par le sud Berlin. Les Soviétiques voulaient prendre en étau la capitale Allemande et écraser la Wehrmacht. Le 16 avril 1945, au matin, les chars Soviétiques lancèrent une offensive, qui avait été précédé de tirs d'artillerie et de pilonnage aérien, en direction de l'ouest, et percèrent les lignes de défense du général Heinrici. Quatre jours plus tard, ils arrivèrent aux abords de Berlin.

 



Sokolovsky arrivait par le nord et Koniev par le sud(il venait de disperser le groupe d'armées du Centre, qui était commandé par Schörner). Rokossovski se battait contre le groupe de la Vistule et le poursuivit jusqu'à l'Elbe. Le 20 avril 1945, jour de l'anniversaire du Führer, Berlin fut complètement encerclée. Hitler se trouvait alors dans son bunker enterré, situé dans les jardins de la Chancellerie. Il fit alors appel au Volksturm, une réserve composée d'unités de personnes âgées, de malades et d'enfants. Les forces Allemandes qui étaient chargées de la défense de la ville(300 000) étaient mal équipées, et ne disposaient pas de moyens lourds ni de munitions. Elles attendaient les renforts, notamment ceux de la XIIème armée du général Wenck, mais toutes les armées Allemandes étaient déjà encerclées.



Le 24 avril, Postdam fut prise entièrement par les Russes. Les soldats de Joukov pénétrèrent dans Berlin. Les combats furent difficiles, on se battait pour chaque immeuble, pour chaque maison, pour chaque rue. Les chars et l'artillerie des Soviétiques entrèrent en action. Le 26, les Russes prirent l'aéroport de Tempelhof. Le 1er front de Biélorussie avançait dans le nord de la ville, tandis que le 1er front d'Ukraine progressait dans le sud. Le 30 avril 1945, Hitler se suicida avec sa jeune épouse : Éva Braun. Leurs corps furent brûlés dans le jardin. Goebbels prit la même initiative, et se suicida avec sa famille. Les combats se poursuivaient dans le parc du Tiergarten et sur l'avenue Unter den Linden. Le même jour, les soldats de l'Armée Rouge s'emparèrent du Reichstag, et en pleine nuit y plantèrent le drapeau Soviétique à son sommet(le même geste fut refait le lendemain, de jour, pour les besoins de la propagande Soviétique). Le 1er mai 1945, le commandant de la garnison de Berlin, le général Weidling, décida de capituler. Les Soviétiques durent encore se battre pendant deux jours pour anéantir les poches de résistance. Le 4 mai, puis le 7 mai 1945, les dignitaires Allemands signèrent l'acte de capitulation. Les combats étaient finis en Europe. Les Soviétiques avaient perdus durant ces combats 700 000 hommes et les Allemands 1 million. La Seconde Guerre Mondiale était finie en Europe.

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« Reply #70 on: May 28, 2009, 04:52:04 pm »
-Hiroshima, Nagasaki et la Mandchourie(6 août-1er septembre 1945).





Truman voulait utiliser l'arme atomique pour contraindre le Japon à capituler, car les États-Unis voulaient éviter une longue et coûteuse conquête du pays. Ainsi la guerre serait finie en Extrême-Orient. Les Soviétiques voulaient conquérir des territoires avant que la paix ne soit signée. Le président Américain Truman s'opposait à l'empereur Hirohito, et au gouvernement Japonais, qui était dirigé par le prince Konoye, depuis le retrait de l'amiral Tojo en juillet 1944. L'armée Rouge, qui était commandée par le maréchal Vassilevski, s'opposait au général Yamada Otozo, qui commandait l'armée Japonaise du Kouangtoung. Au Japon, les Américains avaient engagé une superforteresse B-29, surnommée Enola Gay, et qui était pilotée par le colonel Paul Tibbets(6 août), et une autre superforteresse, surnommée Great Artist, qui fut accompagnée par un avion d'observation(9 août). Les Japonais n'envoyèrent pas de force d'interception. En Mandchourie, les Russes avaient engagé 1 200 000 soldats, 5 500 chars, 26 000 canons et 4 000 avions, répartis sur 3 fronts : le front de Transbaïkalie(maréchal Malinovski), le 1er front(maréchal Meretskov), et le 2ème front d'Extrême-Orient(général Purkayev). Les Japonais disposaient de l'armée du kouangtoung, qui totalisait 1 040 000 hommes, 1 155 chars, 5 360 canons et 1 155 avions.

Le gouvernement Japonais, qui était dominé par des militaires fanatiques, refusait toute reddition. Des tentatives de négociations avaient pourtant été menées, par l'intermédiaire de la Suisse et de l'URSS, mais les généraux Japonais ne voulaient pas se rendre. Les Américains opérèrent des bombardements stratégiques sur le Japon durant les premiers mois de 1945. Le 19 mars 1945, les Américains organisèrent un raid sur Tokyo. 234 B-29 larguèrent leurs bombes incendiaires qui rasèrent 26 kilomètres carrés de la ville, et près de 84 000 habitants furent tués.



A la mi-juin, les Américains avaient détruits 4 grandes villes. En août, 9 millions de Japonais étaient sans abri. Les bombardements Américains, qui partaient des porte-avions, des Mariannes, ou des îles reconquises continuèrent sans relâche. L'US Air Force perdit 343 appareils, et 243 équipages. Le 16 juillet 1945, dans le désert du Nouveau-Mexique, les Américains effectuèrent le premier test atomique qui réussit. Le conseil de l'état-major suggéra Hiroshima, qui était la septième ville du Japon, qui comptait 343 000 habitants, et qui était un centre industriel de guerre, comme cible pour le largage de la première bombe atomique. Truman approuva. Le 26 juillet 1945, les Alliés, qui étaient réunis à Postdam, exigèrent de Tokyo une capitulation inconditionnelle, sous peine de "destruction totale". Les Japonais refusèrent de se rendre.





Le bombardier Américain Enola Gay arriva le 6 août 1945, après 7 heures de vol, à 9h30 en vue d'Hiroshima, et le colonel Tibbets largua sur la ville la première bombe atomique. Le bombardement venait de faire 71 379 victimes, auxquels il faudra rajouter les personnes décédées des suites de leurs blessures(radiations). Le gouvernement Japonais ne voulut toujours pas se rendre. Truman décida donc de larguer une deuxième bombe atomique, cette fois-ci sur Nagasaki, qui comptait 250 000 habitants. Le 9 août 1945, le major Sweeney largua depuis son bombardier B-29 baptisé Great Artist, la seconde bombe atomique. Ce bombardement provoqua la mort de 60 000 personnes, plus toutes les autres personnes qui décédèrent suite aux radiations. Le lendemain, le Japon accepta la capitulation, qui fut prononcée officiellement à la radio le 14. La guerre était terminée pour les Américains, mais pas pour les Russes.

En 1939, il y avait déjà eu des combats en Mongolie entre les Soviétiques et les Japonais, mais ils ne se transformèrent pas en guerre. A la conférence de Yalta, en février 1945, Staline promit à Roosevelt d'engager des troupes en Extrême-Orient, dans les trois mois qui suivraient la fin de la guerre en Europe. A partir du mois d'avril 1945, Staline avait commencé à envoyer des troupes en Mandchourie. Il confia le commandement du front d'Extrême-Orient au maréchal Alexandre Vassilevski, qui commandait 11 armées combinées, 1 armée blindée, et 3 armées aériennes. Les Japonais, qui étaient commandés par le général Yamada Otozo(il commandait l'armée du Kouangtoung), étaient nombreux, mais avaient un moral mauvais(surtout après l'ordre de reddition lancé par Hirohito), et étaient inférieurs aux Russes qui possédaient une supériorité en chars, en canons, et en avions. Les forces Japonaises étaient réparties en Chine sur un front très étendu, qui avait mobilisé les 2/3 de l'armée Japonaise depuis 1937. De mai à août 1945, le général Japonais Okamura commença à rassembler ses troupes au nord-ouest, pour renforcer l'armée du Kouangtoung. Mais le général Tchang Kaïchek mena des opérations ponctuelles en Chine, ce qui provoqua la prise au piège de 100 000 Japonais à Canton, un mois plus tard. De plus les escadrilles Américaines attaquaient sans cesse les unités Japonaises en route vers la Mandchourie.





Le 8 août 1945, Staline déclara la guerre au Japon, afin de conquérir d'importants territoires à l'est. Les objectifs de l'armée Rouge était la Mandchourie, le nord de la péninsule Coréenne, les îles Kouriles, et le sud de Sakhaline. C'est le 9 août que l'offensive générale fut déclenchée. Le groupe d'armées du maréchal Malinovski progressa sur un large front, depuis la Mongolie extérieure. Le groupe d'armées du maréchal Meretskov attaqua au sud, sur une ligne Khabarovsk-Vladivostok. Le groupe d'armées du général Purkayev perça vers le sud en partant du fleuve Amour. La VIème armée blindée réussit à franchir les montagnes de Khingan, et à prendre à revers les lignes ennemies. Mais les chars durent ensuite attendre deux jours avant d'être ravitaillés par avions. Les Russes occupèrent les villes de Tchang-Tchun et de Moukden. La XXXIXème armée du général Pliev, qui était composée de blindés et de cavalerie, réussit à parcourir 100 kilomètres par jour, et le 21, elle opéra sa jonction avec l'armée populaire de Mao-Tse-Toung, après avoir franchi la Grande Muraille. Les 15 et 16 août, les Ière et Vème armées Soviétiques encerclèrent le quartier général Japonais, qui était installé à Moutankiang, l'une par l'est et l'autre par le nord. La garnison Japonaise capitula 4 jours plus tard.



Les Soviétiques du 2ème front Russe d'Extrême-Orient, qui était commandé par le général Purkayev, avançaient difficilement selon trois axes. Ils devaient atteindre les centres de Harbin et de Tsitsihar. La XVème armée Russe réussit à percer et occupa Harbin. Le 21 août 1945, elle rejoignit le 1er front d'Extrême-Orient, après avoir parcouru 800 kilomètres en 12 jours. Les Japonais commençaient alors à se rendre un peu partout. Le 10 août, les Soviétiques entrèrent en Corée. Le 11 ils envahirent le sud de la presqu'île de Sakhaline par une action combinée terrestre et amphibie. L'opération se termina le 25. L'Armée Rouge lança une offensive sur les îles Kouriles, qui furent prises le 1er septembre. La campagne de Mandchourie était terminée. Le lendemain, les Alliés et les Japonais signèrent l'acte de capitulation, à bord du cuirassé Missouri, ancré dans la baie de Tokyo. Les Soviétiques avaient perdu 8 219 hommes et avaient 22 264 blessés. Les Japonais avaient 83 737 tués, 20 000 disparus, et 594 000 prisonniers de guerre.

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #71 on: May 28, 2009, 04:53:08 pm »
-La prise de Koufra.



De Gaulle a nommé au lendemain du rattachement du Gabon à la France Libre le colonel Leclerc comme commandant militaire du Tchad. Le Tchad est une étape essentielle vers l'Egypte, et peut servir de base de départ pour seconder les Britanniques en Libye. De Gaulle a indiqué à Leclerc son objectif principal : Koufra. Les Italiens s'en sont emparés en 1931, après avoir combattu durement contre les Senoussis qui occupaient l'endroit. Ils tiennent le fort d'El Tag avec une garnison de 300 hommes, qui est soutenue par une compagnie mobile qui patrouille à ses abords. Les moyens militaires du Tchad sont limités. On compte un régiment de tirailleurs Sénégalais, qui ont été renforcés par des éléments venus des territoires ralliés(ce régiment deviendra, en mars 1943, le régiment de marche du Tchad, future unité de la 2ème DB).



Leclerc dispose de 350 hommes, dont 100 Européens et 120 méharistes. Ce sont des troupes qui ont une bonne expérience du désert, mais elles disposent d'un armement réduit : un canon de 75, quelques pièces de 37, et de vieilles mitrailleuses Hotchkiss. De plus se pose des problèmes au niveau de la logistique : il faut acheminer l'eau et le carburant sur de très grandes distances. Il y a 1650 kilomètres à parcourir pour aller de Fort-Lamy(actuelle N'Djaména) à Koufra. Leclerc dispose de personnel et de véhicules(99 camions) pour résoudre ces problèmes. Ces moyens sont rassemblés à Faya-Largeau, au Sud de Tibesti. Il a à parcourir 900 kilomètres.



C'est le 24 janvier 1941 que la colonne Leclerc s'élance. Après Tekro elle pénètre en Libye. Mais l'expédition commence mal. Un détachement Britannique du LRDG(Long Range Desert Groupe), qui précède les Français, est repéré et tombe dans une embuscade tendue par la Saharianna(compagnie mobile). Il est décimé. L'effet de surprise est perdu. Les Anglais renoncent mais Leclerc décide de poursuivre. Il prend les devants avec une vingtaine de camions. Il atteint Koufra le 7 février au soir.  Leclerc organise une incursion de nuit sur le terrain d'aviation, ce qui permet de détruire des hangars et un avion.



Les 17 et 18 janvier, avec deux pelotons légers, Leclerc oblige les Italiens à s'enfuir vers le Nord, malgré l'intervention aérienne de Savoia Italiens. C'est le 19 janvier que débute le siège du fort. L'artilleur de l'expédition : le lieutenant Ceccaldi, ne dispose que d'un 75 et est limité à vingt obus quotidiens. Il tourne autour du fort et déplace sans cesse ses emplacements de tir. Le 28 janvier, les Italiens évoquent une capitulation. Le 1er mars 1941, des parlementaires se présentent. Leclerc se porte en personne à l'entrée du fort et obtient la reddition de la garnison Italienne.



A Londres, les Français Libres lancent un message sur les ondes de la BBC : "Koufra est le premier acte offensif victorieux mené contre l'ennemi par des forces Françaises, partant de territoires Français, aux ordres d'un commandement uniquement Français".