Author Topic: Grand moment de la WWII  (Read 7033 times)

2eRCP|Vazeille

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Grand moment de la WWII
« Reply #15 on: May 28, 2009, 01:12:45 pm »
Les résistances en Europe









Après l'invasion par l'Allemagne d'une grande partie de l'Europe certaines personnes refusent la défaite. La résistance commence alors à s'organiser. La résistance extérieure s'organise à Londres. Le refus d' accepter la défaite de son pays amène les gouvernements légitimes, comme les gouvernements Norvégien, Néerlandais, Belge ou Polonais à se réfugier à Londres. Les réseaux de renseignements et d'évasion dépendent soit de l'Intelligence Service soit de la France Libre.

En France les Français Libres, réunis autour du général De Gaulle refusent la défaite et l'armistice de juin 1940. C'est dans cette optique que le lendemain même de la demande d'armistice de Pétain  De Gaulle lance un appel à la poursuite du combat: c'est l'appel du 18 juin 1940 lancé depuis Londres sur la BBC. Autour du général De Gaulle des volontaires constituent les Forces Françaises Libres. En juillet 1940 la France libre ne compte que 7 000 hommes en Grande-Bretagne. A l'automne 1941 ils sont 70 000. Une partie de l'empire Colonial se rallie à De Gaulle.







Le refus du STO(service du travail obligatoire), et l'invasion de la zone Sud en 1942 font considérablement augmenter les effectifs des réseaux et des maquis(Vercors, Limousin,. . . ). Dans la zone Sud trois mouvements de résistance se développent : "Libération Sud" en 1940, "Combat" en 1941 et "Franc-tireur", en 1942. On trouve au Nord "Libération Nord" et "Défense de la France". En juillet 1942, la France Libre prend le nom de France Combattante. C'est d'abord en zone Nord que se développent les réseaux à cause de l'occupation allemande.

Le 27 mai 1943, a lieu clandestinement à Paris la première réunion du Conseil National de la Résistance. On réclame au cours de cette réunion, à l'unanimité, la création à Alger d'un gouvernement unique et fort dirigé par De Gaulle. Le Comité Français de Libération Nationale est créé le 3 juin 1943. Mais la présidence est partagée entre De Gaulle et le général Giraud. Ce n'est qu'à l'automne 1943 que De Gaulle devient le seul chef de la France Libre(Gouvernement Provisoire de la République Française).  En France les mouvements de résistance sont unifiés en mai 1943 au sein du Conseil National de la Résistance(CNR), notamment grâce à l'action de Jean Moulin. En 1944 sont créées les Forces Françaises de l'Intérieur(FFI), commandées par le général Koenig, qui regroupent les différents groupes armés. Elles participeront à la Libération aux côtés des Alliés. Le général Eisenhower estimera leur aide égale à celui de 15 divisions.

 





Les Britanniques constituent des réseaux de renseignements et d'évasion, soutiennent la presse clandestine, organisent des parachutages d'armes et de matériel de transmission, en vue d'opérations de sabotages et d'embuscades. La radio Britannique BBC permet de rester en contact avec l'Europe occupée. D'ailleurs il est interdit d'écouter cette radio dans l'Europe occupée sous peine d'être condamné à de lourdes peines. Après l'attaque de l'URSS par les Allemands en 1941, Staline organise depuis Moscou les actions de la résistance communiste. La résistance intérieure envoie des renseignements militaires à Londres et à Moscou. Les Partisans harcèlent les Allemands sur leurs lignes arrières.  







Les résistants sabotent le matériel ennemi. De nombreuses filières d'évasion de prisonniers ou d'aviateurs alliés abattus sont créées. Une contre-propagande est mise en place grâce aux journaux clandestins et aux tracts. Les résistants changent d'identité, de domicile, de vie et s'organisent en réseaux, qui sont cloisonnés pour assurer leur sécurité. Les résistants doivent connaître le moins de noms possibles, car au cas où ils seraient arrêtés ils pourraient parler sous la torture et faire tomber le réseau. Les maquis ont besoin d'armes, de cadres expérimentés et de matériel. Il faut aussi noter que les femmes ont joué un grand rôle dans la résistance(elles furent porteuses de messages, agents de renseignement,. . . ).  



Mais dans d'autres pays, en particulier en Yougoslavie et en Grèce , des guerres civiles éclatent entre résistants communistes et résistants royalistes. En Yougoslavie les partisans communistes de Tito sont soutenus par les Britanniques. En revanche l'insurrection de Varsovie en août 1944 n'est pas soutenue par l'Armée Rouge(en effet les Soviétiques ne sont qu'à quelques kilomètres de la capitale et n'interviennent pas ; on dit que Staline ne fut pas mis au courant de cette insurrection mais on peut aussi penser que c'était pour éviter que les vainqueurs de Varsovie ne prennent le pouvoir). L'insurrection est écrasée par les Allemands.  



En Allemagne il y a peu de résistance car la répression est terrible. Cependant certains groupes sont créés. C'est par exemple le cas de la "rose blanche", un groupe d'étudiants catholiques qui eurent le courage de distribuer des tracts antinazis de juin 1942 à février 1943. Ils furent arrêtés et décapités à Munich le 22 février 1943. Le 20 juillet 1944 un groupe d'officiers et de civils Allemands placèrent une bombe dans le quartier général de Hitler, en Prusse-Orientale. L'attentat tua plusieurs officiers, mais le Führer ne fut que très légèrement blessé. A la suite de ces évènements Rommel, qui était soupçonné d'avoir participé à l'attentat fut contraint au suicide.  



La résistance intérieure est efficace car elle est soutenue par les populations civiles. Celles-ci cachent les Juifs ou les résistants qui sont recherchés par la police ou les miliciens. De plus, certains civils qui travaillent de force pour les Allemands aident les résistants( lors de la construction du Mur de l'Atlantique les Français qui travaillèrent à la construction des bunkers fournirent de nombreux plans et des informations, à la résistance, par exemple sur les garnisons qui occupaient les bunkers, leur nombre, leur armement. Ils sabotent aussi le matériel pour retarder la construction).  



En Italie, après la capitulation de septembre 1943 et l'occupation du pays par les Allemands, la résistance se développe. La répression s'abat sur les résistants. Pour casser toute résistance les Allemands crées un peu partout des unités auxiliaires de prisonniers Russes ou Ukrainiens volontaires, basées en France, en Yougoslavie ou en Pologne, qui font régner la terreur. Les services de renseignement SS et la Gestapo s'efforcent de démanteler les réseaux et torturent systématiquement les résistants arrêtés. Les nazis s'appuient aussi sur les forces de police des pays occupés qui sont plus ou moins efficaces.  



Les nazis cherchent aussi à intimider les civils par des arrestations, des pendaisons, des fusillades de résistants ou de civils pris en otage. Des centaines de villages sont rasés en Biélorussie et en Ukraine. A Lidice, en Tchécoslovaquie, en 1942, tout le village fut rasé après l'assassinat du Reichprotektor Heydrich par des résistants Tchèques. Les hommes sont fusillés, les femmes et les enfants déportés. A Oradour-Sur-Glane, dans le Limousin, 642 civils, hommes, femmes et enfants sont massacrés le 9 juin 1944 par des SS de la division Das reich. Le 25 août 1944, 124 habitants du village de Maillé sont massacrés par les Allemands. Les résistants sont aussi envoyés en camp de concentration(un décret: "Nacht und Nebel" permet de les faire disparaître sans laisser de traces).

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Grand moment de la WWII
« Reply #16 on: May 28, 2009, 01:15:41 pm »
Traités, conférences et chartes





Conférence et accords de Munich:



Du 29 au 30 septembre 1938, Daladier(France), Chamberlain(Royaume-Uni), Hitler(Allemagne) et Mussolini(Italie) se rencontrèrent et signèrent les Accords de Munich. Ces accords prévoyaient l'évacuation des Sudètes par les Tchèques, et son occupation par les troupes Allemandes.





Charte de l'Atlantique:



Charte signée le 14 août 1941 sur le navire Augusta par les États-Unis et le Royaume-Uni qui énonce les principes fondamentaux de la paix future. Cette charte fut élaborée lors d'une conférence tenue secrètement entre le 9 et le 12 août 1941 sur le Potomac au large de Terre-Neuve. Les pays signataires de cette charte déclarent que leurs pays ne cherchent pas à agrandir leur territoire, que chaque peuple a le droit de choisir sa propre forme de gouvernement, qu'on ne peut pas imposer un changement de frontières, que les peuples dépouillés par la force devaient retrouver leur souveraineté, que tous les États, vainqueurs ou vaincus, devaient avoir un libre accès au commerce et aux matières premières nécessaires à leur prospérité, qu'il fallait que les Nations coopèrent économiquement, que les conditions de vie des travailleurs s'améliorent et que le désarmement était nécessaire après la victoire des Alliés. Entre le 22 décembre 1941 et le 1er janvier 1942, une conférence se tint à Washington durant laquelle 26 pays qui combattaient les forces de l'Axe signèrent la charte de l'Atlantique. Au cours des années qui suivirent 20 autres pays signèrent cette charte, dont la France, qui n'avait pas pu signer avant car la France Libre ne constituait pas un gouvernement.





Charte des Nations-Unies:



Fin décembre 1941, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Washington et affirment leur volonté de battre d'abord l'Allemagne et ensuite seulement le Japon. On constitua des États-majors communs. Le 1er janvier 1942 est signée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'URSS et 23 autres pays la charte des Nations-Unies, dans laquelle les signataires s'engageaient à ne pas signer de paix séparée avec l'ennemi. Sur le plan militaire les Britanniques et les Américains s'opposaient. Les premiers voulaient attaquer les points névralgiques de l'ennemi comme la Méditerranée, les Balkans et l'Afrique du Nord, tandis que les seconds voulaient combattre l'ennemi de front en effectuant un débarquement sur les côtes Françaises. Ce fut d'abord la stratégie Britannique qui fut appliquée puis la stratégie Américaine.







Conférence de Casablanca:



Du 14 au 24 janvier 1943 le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt, et le premier ministre Britannique Winston Churchill, se rencontrèrent à Casablanca, au Maroc. Il s décidèrent qu'il fallait évincer les puissances de l'Axe de l'Afrique du Nord, organiser une attaque des Alliés(c'est à cette conférence que l'on décida d'un débarquement en Europe de l'Ouest). On prit la décision d'intensifier les bombardements sur l'Allemagne(il faut noter que les Britanniques avaient construits des bombardiers lourds, les Lancaster et les Halifax qui étaient conçus pour des opérations nocturnes et pour le bombardement de zones larges, tandis que les Américains possédaient des forteresses volantes B-17 et des Liberator, bien armés, blindés et équipés de viseurs précis, qui leur permettait de voler de jour et de frapper des cibles de petite taille. On décida donc de bombarder la nuit et le jour: ce fut le "round-the-clock bombing"[bombardements 24h sur 24]). Il se mirent d'accord sur le fait que l'Allemagne, le Japon et l'Italie devraient signer une capitulation inconditionnelle. Les Britanniques et les Américains essayèrent aussi de réconcilier les Français de Londres et ceux d'Algérie.





Conférence de Téhéran:



Rencontre entre le président Américain Franklin Delano Roosevelt, le chef de l'URSS Joseph Staline(c'était la première fois qu'il rencontrait Roosevelt et Churchill), et le premier ministre Britannique Winston Churchill, qui se déroula du 28 novembre au 2 décembre 1943, à Téhéran, en Iran. Ils discutèrent des objectifs de la guerre et de la date des opérations militaires. Ils décidèrent d'ouvrir un second front en Europe en Europe en débarquant en Provence et en Normandie. Ils envisagèrent aussi l'occupation de l'Allemagne à la fin de la guerre. Quant à la Pologne Staline garderait les territoires annexés en 1940 mais la Pologne recevrait des territoires à l'Ouest, pris sur l'Allemagne. Les trois puissances décidèrent de coopérer après la guerre. On décida aussi au cours de cette conférence de garantir l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Iran, à qui une aide économique serait octroyée après la fin de la guerre. On décida en plus qu'il y aurait formation de gouvernements démocratiques dans l'Europe libérée.





Bretton Woods:



En juillet 1944, 44 pays se réunirent à Bretton Woods, dans le New-Hampshire. Ils décidèrent de créer un nouveau système monétaire international. Il est décidé que les monnaies seront garanties par l'or ou par des monnaies convertibles en or. On décide également de la création du Fonds Monétaire International(FMI).





Conférence de Yalta:



Rencontre qui se déroula du 4 au 11 février 1945, entre F. D Roosevelt, W. Churchill et Staline, à Yalta, sur la côte de Crimée, en Ukraine. On réaffirma que l'Allemagne devait capituler sans conditions. La ville de Berlin fut divisée en quatre zones d'occupation(France, Royaume-Uni, États-Unis et URSS). On réaffirma aussi que l'URSS garderait la partie orientale de la Pologne, cette dernière annexant une partie du territoire Allemand. Après la capitulation Allemande l'URSS devait s'engager à intervenir dans le conflit contre le Japon. En échange Staline voulait la moitié méridionale de l'île de Sakhaline, les îles Kouriles et le contrôle des chemins de fer en Mandchourie. Staline obtient aussi des réparations par l'Allemagne et reçoit trois sièges à la future ONU(URSS, Biélorussie, Ukraine). On proclama une déclaration sur l' "Europe libérée". Roosevelt persuada les Alliés d'adhérer au projet de l'Organisation des Nations-Unies, défini lors de la conférence de Dumbarton Oaks en octobre 1944.  





Conférences de San Francisco:



La première conférence eut lieue du 25 avril au 26 juin 1945, et aboutit à un traité composé de 11 articles qui élaborent les différentes stratégies à adopter en cas de conflits internationaux. Il propose une aide mutuelle en cas d'attaque armée et la formation d'un Conseil des Ministres des Affaires Etrangères. Une deuxième conférence se tint du 4 au 8 septembre 1951, qui mit au point le traité de paix(de San Francisco), entre le Japon et la plupart des Alliés.







Conférence de Postdam:



En juillet-août 1945 les trois grands(Staline, Churchill et le nouveau président Américain Truman) se réunirent à Postdam, près de Berlin. On décida au cours de cette conférence que l'Allemagne devra payer 20 milliards de dollars de réparations, dont 10 milliards pour l'URSS. L'Allemagne sera désarmée et le Parti nazi aboli. On jugera les criminels de guerre et on dézanificera le pays. On accepte provisoirement les annexions Soviétiques et les nouvelles frontières Polonaises, fixées à la ligne Oder-Neisse.





Traité de Paris:



En 1947 les puissances victorieuses et les forces de l'Axe signent le traité de Paris.  Ces textes contenaient des garanties pour la répression des crimes de guerre, la dénazification et la liberté de navigation sur le Danube. L'Italie perdit à la suite de ces accords de petits territoires frontaliers au profit de la France. Elle doit aussi donner à la Yougoslavie une partie de l'Istrie et Zara. L'Italie donne à la Grèce les îles de Dodécanèse. De plus elle doit renoncer à toutes ses possessions Africaines. La Roumanie recouvre la frontière Hungaro-Roumaine de 1938, mais cède définitivement à l'URSS la Bessarabie. La Hongrie retrouve ses frontières du 1er janvier 1938, tandis que la Bulgarie est ramenée à ses frontières du 1er janvier 1941. La Finlande doit céder à l'URSS la Carélie méridionale avec Viborg, ainsi que les régions de Petsamo et de Salba. Elle doit également accepter l'établissement d'une base Soviétique dans la région de Porkala. En outre les pays vaincus doivent payer de lourds dommages de guerre aux États qui ont été lésés.

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Grand moment de la WWII
« Reply #17 on: May 28, 2009, 01:17:23 pm »
Le régime de Vichy





Le maréchal Pétain est nommé le 16 juin 1940 président du Conseil. L'armistice est demandé par ce dernier, et signé le 22 juin 1940. Le gouvernement, après l'occupation de Paris par les Allemands, s'installe à Vichy, en Zone Libre.

Le 10 juillet 1940 les députés et les sénateurs votent en faveur d'une loi qui met fin à la IIIème République. Sur 669 parlementaires, 569 votent pour et 80 contre, tandis que 20 s'abstiennent. Les Français soutiennent Pétain car il est toujours considéré comme le "vainqueur de Verdun". Le régime de Vichy veut opérer une "Révolution Nationale". Une nouvelle devise est adoptée: "Travail, Famille, Patrie". Elle remplace "Liberté, Égalité, Fraternité". Vichy devient un régime autoritaire, corporatiste, antisémite et anticommuniste. Le nouveau régime veut réaliser un redressement intellectuel et moral. Il prône le travail, la discipline, le nationalisme, l'ordre, l'autorité, le culte du chef et le corporatisme économique. Le suffrage universel est aboli. La Chambre des Députés et le Sénat ne sont plus réunis. Les syndicats sont dissous, la franc-maçonnerie interdite, les Communistes sont poursuivis(procès de Riom en 1941) et la grève est interdite. Les jeunes sont appelés à s'engager dans des organisations comme les "chantiers de jeunesse". La Légion Française des combattants est créée le 29 août 1940. Des mesures sont prises contre l'avortement et le divorce. On exalte les familles nombreuses, on ferme les écoles normales et les médias sont contrôlés.





Le gouvernement mène une politique d'exclusion des Juifs. Le 3 octobre 1940 un premier "statut des Juifs" est institué: les Juifs sont exclus des principales fonctions publiques. Le 2 juin 1941, un second "statut des Juifs" est institué. Le 16 juillet 1942, Vichy participe activement aux rafles du Vélodrome d'Hiver(rafle du Vel d'hiv'): 76 000 Juifs de France sont déportés(un quart des Juifs de France, 2 500 reviendront vivants en 1945). Le 12 juillet 1940, Pierre Laval est nommé vice-président du Conseil par le maréchal Pétain. Le 24 octobre 1940, Hitler rencontre Pétain à Montoire, dans le Loir-et-Cher. Pétain affirme après cette rencontre qu'il entre dans la "collaboration"(voir bas de page Statistiques). La majeure partie de l'empire Colonial(Afrique du Nord, Afrique Occidentale Française, Indochine) soutient Vichy, mais quelques territoires d'Outre-Mer, comme l'Afrique équatoriale Française, ou l'Océanie soutiennent la France Libre dès 1940.





A cause du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, Hitler fait occuper la zone Sud(la France était divisée en deux depuis l'armistice de juin 1940, au Nord s'étend la zone occupée qui couvre les 3/5 du territoire et au Sud de la ligne de démarcation s'étend la "zone Libre").



La "zone occupée" était divisée en 4 régions administratives (Sud-Ouest, Nord-Ouest, Nord-Est, et le Grand Paris) et comprenait 46 des anciens départements.  "La zone libre" ou "zone non-occupée ", au sud, était dirigée par le gouvernement de Vichy.  Le 7 juillet 1940, le Nord et le Pas de Calais deviennent "zone interdite" ou "Nord-Est Linie" avec une ligne de démarcation sur la Somme.



Il faut noter que de 1940 à 1944 l'administration Française obéit aux ordres de Vichy. Une milice est créée en janvier 1943. Elle aide les Allemands à traquer les résistants et les Juifs. Les républicains Espagnols et les Juifs Allemands emprisonnés dans les camps d'internement de la zone Sud sont livrés aux Allemands quand ceux-ci les demandent.



La France livre à l'Allemagne des denrées alimentaires ainsi que du matériel de guerre. En 1943 Laval crée le STO(service du travail obligatoire). Les travailleurs Français sont réquisitionnés pour travailler dans les usines françaises ou sont envoyés pour aller travailler en Allemagne. Drieu la Rochelle ou Robert Brasillach collaborent idéologiquement. Darlan, chef du gouvernement Français de février 1941 à avril 1942 collabore militairement. En juillet 1941 est créée la Légion des Volontaires contre le Bolchevisme(LVF).



La désorganisation économique et le paiement à l'Allemagne de lourdes indemnités d'occupation(400 millions de francs par jour) créent une situation de pénurie. Les produits sont soumis à un rationnement. Les citadins sont les plus touchés par cette pénurie. Il faut utiliser des cartes d'alimentation et des tickets pour pouvoir manger. C'est le temps des ersatz(des produits de remplacement). Les gens portent des chaussures avec des semelles en bois, l'essence est remplacée par le gazogène. On mange des légumes de substitution comme les topinambours(normalement destinés au bétail) ou les rutabagas qui remplacent les pommes de terre. Il est très difficile de se chauffer en hiver. La mortalité infantile augmente et on observe chez de nombreuses personnes des carences. Le marché noir se développe considérablement. Les cinémas sont très fréquentés (Les Visiteurs du soir de Marcel Carné ou Le corbeau d'Henri-Georges Clouzot), car les gens essaient d'oublier leurs problèmes.



En août 1944, le régime de Vichy est en déroute. Les Allemands forcent le maréchal Pétain à s'installer à Sigmaringen, dans le Sud de l'Allemagne. A la fin août le général De Gaulle installe le Gouvernement Provisoire de la République Française à Paris. Le régime de Vichy n'existe plus. C'est le début de l'"épuration". Les responsables de la "Révolution Nationale" et de la collaboration, ainsi que ceux qui ont combattu la résistance sont arrêtés.

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« Reply #18 on: May 28, 2009, 01:18:08 pm »
Oradour-Sur-Glane







Oradour-sur-Glane est en 1944 un village du Centre-Ouest de la France, situé dans le Limousin, au Nord-Oust de Limoges. Le 10 juin 1944, soit quatre jours après le débarquement de Normandie, les 160 SS de la division Das Reich encerclèrent le village. Ils rassemblèrent et enfermèrent les habitants, la plus grande majorité dans l'Église du village, puis y lancèrent des grenades et mirent le feu aux bâtiments où les villageois avaient été enfermés.

Le massacre fit 642 victimes, dont 207 enfants et 245 femmes. Seuls un enfant, une femme et quelques hommes purent s'enfuir. La population fut massacrée en représailles des attaques de maquisards qui freinaient la remontée de la division vers la Normandie.

 



Les ruines du village ont été conservées en l'état depuis le massacre de 1944, et peuvent être visitées. Un mémorial y a été dressé. Oradour-Sur-Glane ne fut pas le seul village victime des nazis. En effet le 10 juin 1942, 476 personnes furent massacrées à Lidice, en Tchécoslovaquie. Du 8 septembre au 5 octobre 1944, 1836 personnes furent tuées à Marzabotto, en Italie. Le 10 juin 1944, 239 personnes furent massacrées à Distomon, en Grèce. En France, le 25 août 1944, les Allemands assassinèrent 126 personnes à Maillé.

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« Reply #19 on: May 28, 2009, 01:18:38 pm »
La rafle du Vélodrome d'Hiver





Durant l'été 1941, 4 000 personnes ont déjà été arrêtées. En juillet 1942 les autorités Allemandes décident de lancer une gigantesque rafle dans plusieurs pays, sous le nom de code de "Vent Printanier". 9 000 policiers et gendarmes Parisiens participent à l'opération. La police Française fournit un fichier détaillé des Juifs de la capitale qu'elle avait établi en 1940. A 4 heures du matin, le 16 juillet 1942, 12 884 Juifs sont arrêtés dont 4051 enfants et 5802 femmes. Cependant certaines personnes, prévenues de la rafle, parviennent à s'enfuir.  



Ils n'ont le droit de prendre avec eux qu'une couverture, un pull, une paire de chaussures et deux chemises. Les familles sont séparées. Les directives précisent que "les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Après avoir été arrêtées la moitié des personnes raflées sont emmenées dans des autobus à plate-forme vers le camp de concentration de Drancy, au Nord de Paris. Les autres personnes sont conduites rue Nélaton, dans le XVème arrondissement de Paris, au vélodrome d'hiver. Ils sont environ 7 000. Il faut noter que ce terrain de sport avait déjà servit de lieu de regroupement lors d'une rafle en été 1941. Pendant 5 jours ils vont vivre sans nourriture, avec un seul point d'eau et 2 médecins. Quelques personnes parviennent à s'enfuir, d'autres se suicident(près de 100 se suicideront). Les internés du Vel' d'Hiv' sont ensuite conduits à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers. Les pouvoirs Français décident d'envoyer aussi les enfants dans les camps alors que les consignes Allemandes ne l'avaient pas prévu.



En 1942, 42 000 personnes seront déportées du territoire Français vers Auschwitz. 811 reviendront des camps de la mort en 1945.

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« Reply #20 on: May 28, 2009, 01:19:27 pm »
Une guerre mondiale et totale





La mobilisation fut non seulement économique mais aussi humaine.



Tous les moyens existants furent mis en place pour vaincre: propagande, renseignement, espionnage,. . . Les populations civiles participèrent massivement à l'effort de guerre. Les femmes s'engagèrent dans les services auxiliaires de l'armée, on augmenta les impôts et on souscrit de lourds emprunts de guerre. La radio et le cinéma jouèrent un rôle important dans la propagande : bandes d'actualité, chansons, affiches,. . . Chaque pays avait ses héros qui étaient exaltés. 11 millions de soldats Américains furent mobilisés.



La mobilisation économique chez les Alliés était considérable. Les Britanniques mirent en place une économie de guerre. Les usines d'armement recrutèrent 2 millions de travailleurs entre juin 1940 et décembre 1941, pour la plupart des femmes. L'URSS développa ses usines de l'Oural et de Sibérie et mobilisa la population. Les États-Unis lancèrent le 6 janvier 1942 le Victory Program. Les usines Américaines produisirent en 3 ans 275 000 avions, 634 000 véhicules légers(Jeep), 90 000 chars, 65 millions de tonnes de navires. La standardisation permit de fabriquer plus rapidement en série des cargos(1 tous les 12 jours). Les armées Alliées ainsi que les Russes recevaient du matériel Américain.



En Allemagne les pays vaincus furent pillés économiquement. On mit en place en 1942 un ministère de l'Armement et de l'Économie de guerre, dirigé par Albert Speer. Ce dernier réorganisa entièrement l'économie Allemande. La production de guerre tripla entre 1942 et 1944. 7 millions de travailleurs étrangers travaillèrent en Allemagne, tandis que 7 autres millions travaillaient dans l'Europe occupée. Le Japon avait en revanche du mal à s'organiser. De 1937 à 1944 sa production n'augmenta que de 44%. De plus, la marine Américaine avait coulé plus de 95% de la marine marchande Japonaise.



Il y eut aussi une mobilisation dans le domaine scientifique. La recherche, et surtout ses applications militaires, occupèrent une grande place. De nouveaux moyens de détection apparurent comme le radar ou l'ASDIC(Anti-Submarine Detection and Investigation Committee: comité de détection et d'identification des sous-marins). De nouvelles armes furent inventées comme le Bazouka. Le premier calculateur automatique fut mis au point. Les États-Unis possédèrent la bombe atomique. Les Allemands travaillaient surtout sur les mines magnétiques, les avions à réaction et les fusées(V1 et V2).



A l'Est la guerre devint idéologique. Les Allemands voulaient conquérir un "espace vital" plus grand et abattre le communisme. Ils donnèrent à cette lutte le nom de "croisade contre le bolchevisme". Les Alliés prônaient les valeurs démocratiques et combattaient le fascisme et le militarisme.



La guerre devint une guerre de matériel. Par exemple en juillet 1943, la bataille de Koursk, en Russie, perdue par les Allemands, a mobilisé 2 millions d'hommes, 30 000 canons, 6 300 chars et 4 400 avions. L'aéronavale joua un rôle important sur mer notamment dans la protection des convois, ou pour la réalisation dans le Pacifique d'opérations amphibies. Les bombardements stratégiques servaient à détruire le potentiel économique de l'ennemi. Les Allemands étaient dominés par les Anglo-Américains qui possédaient des bombardiers lourds comme la forteresse volante B-17.



Le conflit, qui fut au départ Européen, s'étendit peu à peu, et devint mondiale avec l'entrée en guerre de l'URSS en juin 1941 et des États-Unis en décembre 1941.

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« Reply #21 on: May 28, 2009, 01:19:54 pm »
Le Service du Travail Obligatoire





A la fin de l'année 1942, Hitler mène une guerre totale qui engage l'ensemble de l'économie Allemande, transformée en économie de guerre. Les usines d'armement fonctionnent 24h/24h et ont besoin de beaucoup de main d'oeuvre. Dans un premier temps cette main d'oeuvre sera constituée par des Polonais, des Russes et des Tchèques. En 1941 se met en place en Norvège une forme de travail obligatoire.



En 1942 les nazis réclament à la Belgique et à la France des ouvriers qualifiés. En mars 1942, Fritz Sauckel, qui est alors un important représentant nazi est nommé responsable du recrutement et de l'emploi de la main d'oeuvre. Après avoir imposé à la France une forte contribution de guerre destinée aux troupes d'occupation, et une réquisition de la majeure partie de sa production  industrielle et agricole, les nazis réclament désormais une force de travail. Dans un premier temps cette main d'oeuvre est constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires, auxquels les services de propagande proposent de bons salaires et une bonne nourriture. La majeure partie des Français connaissent alors des restrictions alimentaires. En juin 1942, Sauckel se rend à Vichy et impose à Laval le recrutement forcé de 350 000 travailleurs. A la fin du mois de juin est annoncée à la radio la création de la "relève". Pour trois volontaires envoyés dans les usines Allemandes, les autorités nazies libéreront un prisonnier de guerre. Le premier train de "relevés" est accueilli le 11 août 1942 par Laval.



Mais le nombre de prisonniers libérés par les Allemands est en-dessous des promesses. Le nombre des travailleurs Français partant pour l'Allemagne est lui aussi inférieur aux prévisions. A la fin de l'année 1942 ils sont seulement 240 000. Les autorités Allemandes et Françaises vont alors organiser un recensement général des travailleurs Français et vont imposer à tous les inactifs de trouver un emploi. Les usines Françaises les moins rentables sont fermées par les nazis ce qui rend disponibles de nombreux travailleurs. A la fin de l'année 1942 un décret de Sauckel concernant la zone occupée lance le principe du travail obligatoire. Cette mesure est presque aussitôt suivie par un décret de Laval destiné à la France de Vichy qui sera occupée le 11 novembre 1942 par les Allemands. Les ouvriers Français qui ne travaillent pas directement pour l'Allemagne peuvent être recrutés par les autorités préfectorales et envoyés en Allemagne par train spécial. Cette décision a été prise le 1er février 1943 et concerne toutes les femmes sans enfants de 18 à 45 ans et tous les hommes de 16 à 60 ans. Le 16 février une loi impose le Service du Travail Obligatoire(STO). Tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés de force en Allemagne. En juin 1943 Sauckel réclamera 220 000 hommes, puis en août 1943 500 000. Plus tard il en exigera 1 000 000.



La France est le pays qui a fourni la main d'oeuvre la plus importante à l'économie de guerre du IIIème Reich : 400 000 travailleurs volontaires, 650 000 requis au titre du STO et près de 1 000 000 de prisonniers de guerre et un million de travailleurs employés par les entreprises Françaises produisant exclusivement pour l'Allemagne. Au total cela fait environ 3 000 000 de personnes. Les requis du STO étaient payés. A la Libération ils seront reconnus comme des "déportés du travail". Le STO a poussé un grand nombre de jeunes à rejoindre les maquis. Cependant certains ont choisi de s'engager dans la Milice ou dans la Légion des Volontaires Français(LVF), créée en 1941 pour lutter contre le "bolchevisme".

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« Reply #22 on: May 28, 2009, 01:20:23 pm »
Le Graf Von Spee





La Royal Navy voulait détruire le cuirassé de poche Allemand Graf Von Spee, qui attaquait et coulait les navires marchands Alliés dans l'Atlantique. D'un côté il y avait le commodore Henry Harwood, qui était le commandant de la force G de la Royale Navy, et de l'autre côté le capitaine de vaisseau Hans Langsdorff, qui commandait le Graf Von Spee. Les Britanniques engagèrent l'Exeter, qui possédait 6 pièces de 203 millimètres, l'Ajax et l'Achilles qui possédaient chacun 8 pièces de 152 millimètres ; et les Allemands engagèrent l'Admiral Graf Von Spee qui possédait 6 pièces de 280 et 8 pièces de 150 millimètres. Depuis le début de la guerre ce cuirassé de 10 000 tonnes, approvisionné en mer par son navire ravitailleur attaquait les bâtiments Alliés dans l'Atlantique sud. En décembre 1939, après que le Graf Von Spee ait coulé 11 bâtiments Alliés l'amirauté Britannique et la Marine Française décidèrent d'envoyer une flotte à sa poursuite.  



Le 13 décembre 1939, à l'aube, le cuirassé fut repéré par la Force G du commodore Harwood, composée d'un croiseur lourd et de deux croiseurs légers, qui décida d'engager le combat. Harwood divisa ses forces selon un plan pré-établi, l'Exeter attaquant par le sud, l'Ajax et l'Achilles par l'ouest, dans le but d'éviter que le cuirassé ennemi ne détruise ses croiseurs l'un après l'autre en concentrant successivement sur chacun d'eux le tir de ses canons. Le cuirassé Allemand tourna ses canons de 280 vers l'Exeter qu'il mit hors de combat. Les croiseurs légers, utilisant des écrans de fumée pour tromper les artilleurs Allemands, se dirigeaient tout droit sur le Graf Von Spee en faisant feu de toutes leurs pièces. Le cuirassé Allemand fut touché à 17 reprises mais il avait endommagé l'Ajax et l'Achilles. Le combat durait depuis plus d'une heure. L'Exeter dut rejoindre les Falklands afin de réparer ses avaries. C'est alors que le capitaine Langsdorff décida de rompre l'engagement. Il obliqua vers l'Ouest par crainte des torpilles Britanniques, et s'engagea dans le Rio de la Plata afin de remettre en état son navire dans les eaux neutres du port de Montevido.



Harwood mis ses 2 croiseurs au large de l'embouchure du Rio, signala sa position par radio et attendit l'arrivée du navire de guerre Allié le plus proche : le croiseur lourd Cumberland. Pendant les trois jours qui suivirent la bataille les diplomates Allemands de Montevideo et de Buenos Aires(située de l'autre côté de la baie) essayèrent d'obtenir des gouvernements Uruguayen et Argentin un prolongement du droit d'asile du Graf Von Spee dans le port neutre, qui était limité selon la loi maritime internationale à soixante-douze heures, mais ils refusèrent. Pendant ce temps les diplomates Britanniques multiplièrent les messages radio et les appels téléphoniques en clair afin de faire croire à Langsdorff qu'une importante escadre Alliée avait déjà rejoint les croiseurs de Harwood car ils craignaient que le cuirassé Allemand ne tente de regagner la large avant l'arrivée du Cumberland.



Le 17 décembre, convaincu qu'il était pris au piège le capitaine du Graf Von Spee débarqua la majeure partie de son équipage, gagna le milieu de l'estuaire et saborda son navire. Il se suicida deux jours plus tard. L'équipage fut interné par les autorités Uruguayennes. A la suite de ces évènements Harwood fut anobli et promu contre-amiral. En deux mois et demi le croiseur Allemand avait coulé 50 000 tonnes et il avait fallu mobiliser 18 croiseurs et 4 porte-avions pour le poursuivre. Deux mois plus tard, dans la nuit du 16 au 17 février 1940, le pétrolier-ravitailleur Altmark(qui gardait à son bord près de 300 marins Anglais appartenant aux équipages coulés par le Graf Von Spee) fut arraisonné sur ordre personnel de Churchill par un destroyer Britannique près de Trondheim, dans les eaux territoriales Norvégiennes.



Il y eut environ 150 tués et blessés du côté Britannique, et près de 100 tués et blessés, ainsi que 800 officiers et marins internés en Uruguay du côté Allemand.

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« Reply #23 on: May 28, 2009, 01:21:20 pm »
Narvik





Les Alliés voulaient libérer les grands ports Norvégiens, conquis par surprise par les Allemands et venir en aide à l'armée Norvégienne assaillie par la Wehrmacht. Il y avait le général Édouard Dietl, commandant la garnison de Narvik, l'amiral Cork, responsable des opérations combinées, le général Mackesy, commandant les forces Britanniques, le général Fleischer(6ème division), et le général Béthouart, chef du corps expéditionnaire Franco-Polonais. Les Allemands avaient engagés 2 000 chasseurs de montagne et 2 600 marins marins à Narvik, renforcés en juin par l'approche de la 2ème division d'infanterie de montagne qui comptait 15 000 hommes. De l'autre côté se trouvait 5 000 Norvégiens et 24 500 Alliés.

Les Alliés et les Allemands s'intéressaient de près au port le plus septentrional de la Norvège : Narvik, toujours libre de glaces, et qui assurait le transit du minerai de fer Suédois de Kiruna, que l'Allemagne utilisait pour son industrie d'armement. Hitler craignait que les Alliés tentent de couper la "route du fer". Quant aux Alliés ils voulaient affaiblir économiquement l'Allemagne et cherchaient un prétexte pour intervenir. Le 16 février 1940, l'incident de l'Altmark décida Hitler à envahir la Norvège et le Danemark(qui commande en grande partie l'accès à ce pays). Les Alliés eux-aussi accélérèrent leurs préparatifs.



Les gisements de fer Suédois exportaient en 1938 près de 90% de leur production vers l'Allemagne. Churchill voulut alors couper la route du fer. Il présenta en 1939 un premier dossier, puis le 16 décembre 1939 il réaffirma sa volonté. Mais Chamberlain et Halifax s'y opposèrent. En revanche Daladier était favorable à une opération en Scandinavie. Le 5 février 1940, le Conseil Supérieur Interallié donna son accord pour une intervention en Suède.





L'Angleterre commanderait l'opération et fournirait 3 à 4 divisions. La France était prête à fournir un corps expéditionnaire de 35 000 hommes. La pose des mines fut prévue pour le 4 avril. Mais les Britanniques firent annuler l'opération après que la France se soit opposée à leur projet qui prévoyait de faire dériver sur le Rhin des mines fluviales qui auraient permis de gêner les transports. Enfin le 8 avril 1940, des destroyers mouillèrent des mines près du cercle polaire. Le 9 avril 1940, trompant la surveillance de la Royal Navy, 5 escadres de la Kriegsmarine débarquèrent 10 000 hommes, divisés en cinq corps d'attaque. Ils s'emparèrent d'Oslo(une vieille forteresse(Oscar Borg) dotée de deux canons Krupp était censée défendre la ville. Mais l'officier qui commandait cette forteresse décida d'attendre que les Allemands furent proches pour ne pas rater la cible. A 500 mètres il aperçut le croiseur Allemand Blücher qui pesait 10 000 tonnes et ordonna de tirer. Le Blücher fut touché et pris feu. Près de 1 000 marins Allemands servant sur le croiseur moururent. Quatre navires firent demi-tour. Le Lutzow fut atteint deux fois). Les Allemands décidèrent donc de débarquer loin des objectifs prévus. L'invasion Allemande fut un succès à l'exception du fjord d'Oslo. Les Allemands s'emparèrent des grands ports Norvégiens et repoussèrent l'armée Norvégienne à l'intérieur des territoires Norvégiens. A Narvik, 2 000 chasseurs de montagne, qui étaient commandés par le général Dietl s'emparèrent du port et des berges nord et sud du fjord. Plus au sud, à Trondheim 2 000 soldats Allemands furent victorieux. Dans la soirée du 9 l'état-major Allié décida de contre-attaquer en reprenant Narvik et Trondheim, tandis que la Royal Navy décidait de harceler et de détruire les flottilles Allemandes. Entre le 15 et le 18 avril 1940, 13 000 soldats Britanniques furent débarqués à Namsos et Andalsnes, au nord et au sud de Trondheim, et un corps expéditionnaire Anglo-Franco-Polonais de 20 000 hommes s'empara de l'embouchure du Lofoten fjord, situé à une soixantaine de kilomètres de Narvik. Mais entre le 1er et le 3 mai 1940, les Britanniques qui étaient dans la région de Trondheim furent obligés de réembarquer. Les Alliés décidèrent alors de ne se concentrer que sur Narvik. Les 10 et 13 avril, les destroyers Allemands avaient été détruits au cours de deux batailles navales, et environ 2 600 marins rescapés avaient rejoint les chasseurs de Dietl, qui étaient désormais isolés et qui connaissaient des difficultés de ravitaillement.  





Le général Anglais Mackesy, qui commandait les opérations terrestres des Alliés, avait décidé de reprendre Narvik par la voie de terre, et ceci contre l'avis du général Français Béthouart et de l'amiral Cork, mais il n'arrivait pas à progresser. Il fut donc remplacé par le général Auchinlek qui décida d'appliquer le plan de Béthouart qui prévoyait un débarquement massif à Bjerkvik, à proximité de Narvik.



Les 13 et 14 mai, la 13ème demi-brigade de la Légion étrangère réussit à prendre les hauteurs de Bjerkvik, puis elle fit sa jonction avec les chasseurs alpins et les Norvégiens qui arrivaient du nord, ainsi qu'avec les Polonais qui progressaient le long du fjord. Pour éviter que la 2ème division d'infanterie de montagne Allemande n'arrive à temps pour secourir Dietl, Béthouart et Cork décidèrent de préparer un second débarquement. L'opération était prévue pour le 21 mai mais elle fut repoussée à cause de l'insuffisance de la couverture aérienne de la RAF. Mais le 24 mai, à la suite de la déroute des armées Franco-Britanniques en Belgique, Londres et Paris durent rappeler le corps expéditionnaire. Mais le débarquement fut quand même maintenu grâce à Béthouart qui affirma que le rembarquement serait plus facile si les abords des îles Lofoten avaient été dégagés.



Le 28 mai 1940, les Polonais et les Norvégiens réussirent à repousser Dietl jusqu'à la frontière Suédoise. Du 3 au 8 juin, le corps expéditionnaire quitta Narvik, et le 9 les Allemands récupérèrent Narvik sans avoir à se battre. Le lendemain, les forces armées Norvégiennes durent capituler. Cette bataille de Narvik fut la seule victoire remportée par l'armée Française pendant toute la campagne de 1939-1940.



Les Alliés furent victorieux à Narvik, mais ne purent empêcher l'occupation totale de la Norvège par les Allemands(qui avaient perdu plus de la moitié des bâtiments de la Kriegsmarine. Les Allemands dénombraient 1 300 tués et blessés tandis que les Norvégiens et les Alliés comptaient  5 000 tués et blessés.

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« Reply #24 on: May 28, 2009, 04:05:27 pm »
-Eben-Emael(10-11 mai 1940).





L'objectif était pour les Allemands de prendre le contrôle des ponts du canal Albert, ce qui était indispensable pour l'offensive du groupe d'armées B de Von Bock. D'un côté il y avait le lieutenant Rudolph Witzig, commandant le groupe Granit du détachement aéroporté du capitaine koch, et de l'autre le major Jottrand, qui commandait la garnison d'Eben-Emael.

Les Allemands avaient engagés 86 sapeurs, qui étaient transportés par 11 planeurs. Le fort abritait environ 650 hommes qui disposaient de canons de 120 et 75 millimètres, de canons antichars et de mitrailleuses. En Belgique le canal Albert(achevé en 1939 reliait la Meuse à Anvers) matérialisait la 1ère ligne de défense Belge. Au Sud-Est il traversait la montagne Saint-Pierre en passant par la tranchée de Caster, qui était d'une longueur de 1300m et d'une profondeur de 65m, et rejoignait le canal de la Meuse à Maastricht, face à la "trouée de Visé".



Liège se trouvait à 20km vers le Sud et Maastricht à 4km vers le Nord-Est. C'est à cet endroit que fut construit de 1932 à 1935 le fort d'Eben-Emael. Des travaux étaient encore planifiés ou en cours le 10 mai 1940.

 



Les Belges avaient adopté une position défensive qui s'appuyait sur un système échelonné (Ligne d'alerte, Position avancée, PFL 1 [Position Fortifiée de Liège], PFL 2, PFL 3, Armée en campagne déployée sur la rive gauche de la Meuse). Le fort d'Eben-Emael devait obstruer la "trouée de Visé" et interdire le franchissement du canal Albert sur 4 ponts : au Sud celui de Lanaye, au Nord Canne, Vroenhoven et Veldwezelt. Les ponts étaient minés et défendus par des blockhaus tenus par une garde. Le fort avait la forme d'un triangle isocèle dirigé vers le Nord et couvrait 45 hectares(domaine militaire de75 Ha). Il était enterré sous la Montagne Saint-Pierre et avait été construit sur trois niveaux. Les blocs étaient séparés par des portes hermétiquement closes.  





Deux batteries protégeaient le fort. La première regroupait  la coupole 120, les coupoles Nord et Sud, quatre casemates possédant chacune trois canons de 75mm. La deuxième batterie comprenait les blocs I, II, IV, V, VI, le canal Nord - canal Sud, le bloc 01 constituant l'enceinte extérieure du fort. L'ensemble était muni de canons à longue portée(120mm: 17km ; 75mm: 11km), de mitrailleuses(dont 6 mitrailleuses antiaériennes - 4 en batterie et 2 en réserve), de cloches blindées d'observation Aie (3), de cloches de guet et de projecteurs.  De plus, 6 PO Aie extérieurs étaient répartis au N et au S, reliés par téléphone.  Au total dix-sept blocs composaient le fort.  1200 personnes le servait, dont deux équipes de 500 artilleurs, l'une de service au fort et l'autre au repos à Wonck, petit village à 6 Km du fort (tournante hebdomadaire) et un groupe de 200 hommes chargé des détails techniques.



Hitler avait décidé d'attaquer la France en octobre 1939, juste après sa victoire contre la Pologne, mais il dut reporter l'attaque jusqu'au début de l'année 1940 à cause du mauvais temps. Le plan, élaboré par l'OKW ressemblait en grande partie au plan Schlieffen de 1914 : le groupe d'armées B, qui devait rassembler toutes les Panzerdivisions, devait lancer l'assaut principal dans les plaines du centre de la Belgique, tandis que le groupe d'armées A ferait diversion dans les Ardennes et que le groupe d'armées C immobiliserait les divisions Françaises de la ligne Maginot.



Mais en janvier 1940, un officier de liaison allemand, en possession des plans initiaux, capturé après un atterrissage forcé à Maasmechelen, permit aux SR belges de prendre connaissance de ce plan. Hitler adopta donc le plan du chef d'état-major du GAA : Erich Von Manstein. Ce plan Manstein, aussi appelé "plan jaune", consistait à inverser les rôles du groupe d'armées B et du groupe d'armées A. Le premier devait désormais avancer en Belgique et en Hollande pour attirer vers le nord les meilleures armées Alliées, tandis que le second, précédé des divisions blindées, traverserait la Meuse au débouché des Ardennes et prendrait les Britanniques à revers en coupant leurs arrières. Hitler, en appliquant la stratégie de la Blitzkrieg allait engager en première ligne 3 500 appareils de la Lutwaffe, 10 Panzerdivisions(soit 2 600 chars), 4 500 parachutistes et une division d'infanterie aéroportée.



Le 10 mai 1940, le groupe d'armées B de Von Bock, qui disposait de 30 divisions réparties sur un front de 300 kilomètres, attaqua la Belgique et la Hollande sans déclaration de guerre. Aux Pays-Bas, la XVIIIème armée Allemande franchit la frontière tandis que la Lutwaffe détruisait les aérodromes, l'aviation Hollandaise, et les centres de communication. 4 000 parachutistes furent largués sur Rotterdam et les ponts de l'estuaire du Rhin. Ils furent rejoints le 13 mai par la 9ème Panzer qui avait réussi une percée dans le Sud. Le 15 mai 1940, sans que son front eût été rompu, l'armée Hollandaise capitula.



La majeure partie de ces unités spéciales étant réservées à la Hollande, la Wehrmacht ne disposait plus pour la Belgique que de 500 parachutistes, ingénieurs et sapeurs, du groupement du capitaine Koch. La VIème armée Allemande, qui était placée entre Anvers et Namur, avait besoin d'avoir les forts neutralisés et les ponts du canal Albert et de la Meuse pris intacts pour pouvoir progresser dans la plaine Belge et y attirer ainsi les Franco-Britanniques.



Pour l'attaque un groupe d'assaut: le Sturmabteilung Koch, fut constitué. Les hommes de Koch furent divisés en quatre groupes. Le premier groupe, composé de 9 planeurs, devait prendre le pont de Veldwezelt. Le nom de code était "Stahl-Acier". Le deuxième groupe était composé de 11 planeurs(code "Béton") et devait s'emparer du pont de Vroenhoven. Le troisième groupe, composé de 10 planeurs(code "Eisen-Fer") devait prendre le pont de Canne. Quant au quatrième groupe(code "Granit"), qui était formé de 86 hommes (pilotes, sapeurs et artilleurs), il était chargé de prendre le fort d'Eben-Emael et était composé de 11 planeurs. Pour mener cette mission ils étaient équipés de lance-flammes, de grenades, de charges creuses et d'armes légères.



Ce fort était presque entièrement enterré, était sillonné de galeries souterraines, et disposait de plus de 20 canons lourds, d'armes antichars et de mitrailleuses. 650 hommes étaient chargés de sa défense. Il était impossible d'approcher par voie terrestre mais en revanche la plate-forme supérieure, qui portait les coupoles et les casemates blindées, n'offrait presqu'aucune protection contre les attaques aériennes.



Au fort l'alerte générale fut donnée à 00h30mn du matin et la confirmation d'alerte réelle à 3h du matin. Le matin du 11 mai 1940, cinq minutes avant le déclenchement de l'offensive sur tout le front, 9 des 11 planeurs du groupe Granit se posèrent sur la superstructure du fort, avec à leur bord des mitrailleuses, des lance-flammes et des explosifs à charge creuse. Un planeur fut contraint d'atterrir dans les environs de Düren, ne put repartir et son équipage rejoignit Eben-Emael par la route - il arriva le lendemain.  Le 11ème planeur, celui du Lieutenant Witzig, dut atterrir peu après son départ.  Witzig donna l'ordre à son équipe de dégager le terrain. Pendant ce temps, il partit vers Cologne, d'abord à pied, puis en voiture réquisitionnée, et revint avec un Ju-52 et un nouveau câble. Ils redécollèrent, et atterrirent enfin sur la superstructure du fort environ 2 heures après le gros de la troupe. Les sapeurs des 9 premiers planeurs réussirent en dix minutes à s'emparer des casemates de mitrailleuses, détruisirent ou neutralisèrent la plupart des canons, firent sauter les postes d'observation et les étages supérieurs. En moins de trente minutes les casemates Mi-Nord, Mi-Sud et les blocs d'artillerie capables de tirer vers le Nord(Ma 1, Ma 2, coupole Nord) ainsi que le bloc IV furent neutralisés. Ils se replièrent ensuite à la pointe nord du fort, appuyés par des Stukas, et résistèrent ainsi aux attaques de la 7ème division Belge. La garnison essaya de "nettoyer" les dessus en réalisant des tirs "à évent zéro"(c'est-à-dire que l'obus explose dès sa sortie du tube) mais elle échoua. Les forts de Pontisse, Barchon et Evegnée ainsi que l'artillerie de campagne des troupes se trouvant déjà sur place essayèrent aussi de déloger les Allemands mais ces tentatives échouèrent aussi. Le 11 mai, à 7 heures du matin, les parachutistes, qui avaient réussi à s'emparer des ponts de Veldwezelt et de Vroenhoven, furent rejoints par des troupes terrestres du bataillon de pionniers 51, à 6 heures du matin. Les 3ème et 4ème Panzers se déployaient en direction de Tongres. La garnison du fort se rendit le 11 mai 1940 à 12h30.



Les Allemands avaient perdu 6 hommes et comptaient 15 blessés, tandis que les Belges dénombraient 23 tués, 62 blessés et près de 600 prisonniers(la garnison fut emprisonnée au camp de Fallingbostel, en Allemagne). Cette opération aboutit à la neutralisation du fort, à la prise de 2 ponts intacts sur le canal Albert(Veldwezelt et de Vroenhoven), et à la percée de la VIème armée Allemande en Belgique.



Note : Les sapeurs étaient tous des parachutistes et les unités parachutistes Allemandes, à cette époque, étaient des unités de la Luftwaffe.

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« Reply #25 on: May 28, 2009, 04:06:09 pm »
Le conflit Russo-Finlandais



L'objectif pour les Soviétiques était d'élargir et de garantir leurs frontières avant l'affrontement avec les troupes Allemandes. D'un côté se trouvait le général Soviétique Meretskov, puis le général Semion Timochenko qui commanda le front principal de Carélie à partir de février, et de l'autre se trouvait le maréchal Carl von Mannerheim qui était le commandant en chef des troupes Finlandaises. Les Russes disposaient de 28 divisions regroupées en 5 armées, comprenant un corps et une brigade blindés appuyés par l'aviation, ce qui faisait un total de 500 000 hommes tandis que les Finlandais ne disposaient que de 15 divisions d'infanterie et des corps francs skieurs, sans aviation ni blindés, soit un total de 200 000 hommes et de 90 000 auxiliaires féminines, appelées Lottas.



En attendant la guerre inévitable entre l'Allemagne et l'URSS, Staline voulait renforcer et réorganiser l'Armée Rouge qui avait été affaiblie par les purges des généraux et accroître la sécurité des frontières Soviétiques. A partir du 10 octobre 1939 des pactes furent conclus avec les États Baltes(Estonie, Lettonie et Lituanie) qui autorisaient l'établissement de garnisons Soviétiques dans ces pays. Des négociations avaient commencées avec la Finlande le 9 octobre. Moscou voulait protéger l'accès maritime de la ville de Leningrad en prenant possession des îles du golfe de Finlande, en installant de l'artillerie sur les deux rives et en louant pour trente ans le port de Hangö(qui se trouvait à l'entrée du golfe) afin d'en faire une base navale fortifiée qui fermait le golfe avec la base Estonienne de Paldiski qui était déjà occupée par les Russes. Staline voulait aussi assurer la protection terrestre de Leningrad en reculant la frontière Finno-Soviétique dans l'isthme de Carélie, afin de mettre la ville hors de portée de l'artillerie lourde. Il voulait en dernier lieu rectifier la frontière près de l'océan Arctique, qui coupait en deux la presqu'île de Rybachi, pour garantir une totale sécurité au grand port nordique de Mourmansk.







Moscou proposait de céder 5 527 kilomètres carrés à la Finlande tandis que cette dernière ne lui donnait que 2 760 kilomètres carrés. Mais la Finlande refusa ces propositions et accorda le droit de passage aux troupes Allemandes en Laponie. Le 28 novembre 1939 l'Union Soviétique déclara la guerre et attaqua la Finlande après avoir dénoncé les traités de non-agression qui dataient de 1932. Les divisions Soviétiques, mal entraînées et mal commandées connurent de grandes difficultés dès le début de l'offensive. Ils subirent des défaites, comme lors de la bataille de Tolvajari, le 12 septembre 1939, durant laquelle les Finlandais firent près d'un millier de prisonniers Russes. Le terrain était beaucoup plus difficile que celui de la Pologne. En effet au centre on trouvait un plateau granitique avec 40 000 lacs et couvert d'une impénétrable forêt. Au nord on trouvait 700 kilomètres de forêts sans aucun axe de pénétration puis la toundra semi-désertique. Au sud, dans l'isthme de Carélie, on trouvait la ligne fortifiée Finlandaise Mannerheim, constituée d'ouvrages bétonnés, puissamment armés, et de fossés antichars. De plus il y avait le froid, la neige et la nuit polaire et surtout les 200 000 soldats Finlandais bien entraînés, bien équipés(notamment avec le pistolet-mitrailleur Suomi) et qui connaissaient le terrain. L'offensive Soviétique fut menée par quatre armées : la VIIème en Carélie, la VIIIème au nord du lac Ladoga, la IX au centre de la Finlande, et la XIVème dans l'extrême Nord.



Du 1er décembre 1939 au 1er janvier 1940 l'armée Finlandaise arrêta l'armée Soviétique. La VIIème armée échoua devant la ligne Mannerheim et la VIIIème au nord du lac Ladoga. La XIVème armée réussit néanmoins à s'emparer de Petsamo et coupa ainsi la Finlande de la Norvège. En janvier les Finlandais essayèrent d'encercler les divisions Russes qui s'étaient avancées au centre de la Finlande mais ils n'y parvinrent pas. Au début du mois de février les combats dans le Nord étant bloqués par le froid et le front central s'étant relativement stabilisé les Russes décidèrent de déclencher une attaque massive en Carélie. La XIIIème armée vint appuyée la VIIème. Ils reçurent des renforts d'artillerie, d'aviation et de chars. Le général Timochenko fut nommé. Les Russes lancèrent l'attaque le 1er février. Ils réussirent à enfoncer la ligne Mannerheim et les Soviétiques, en tournant les lignes Finlandaises par le golfe de Finlande gelé obligea les Finlandais à se replier sur Viipuri. Helsinki était menacé. Certains pays envoyèrent des renforts : 8 000 volontaires Scandinaves, 30 avions Français et de vieux canons de campagne. Le 4 janvier 1940 Daladier créa une brigade de haute montagne qui devait porter secours aux Finlandais. Elle était composée de 6 bataillons de chasseurs alpins, et était commandée par le colonel Béthouart. Ces 6 bataillons furent divisés en deux demi-brigades : la 51ème demi-brigade qui comptait les 13ème, 53ème et 67ème bataillons de chasseurs alpins ; et la 27ème demi-brigade qui comptait les 6ème, 12ème, et 14ème bataillons de chasseurs alpins. Environ un mois plus tard un groupement de deux divisions légères de chasseurs et une division d'infanterie furent crées et placées sous le commandement du général Audet. La Légion créa la 13ème DBLE qui était composée d'environ 2 300 soldats divisés en deux bataillons. Il y avait la possibilité d'une intervention Franco-Britannique mais elle fut mise au point trop tard. Le 6 mars les Finlandais reprirent les discussions avec Moscou. . Le 13 mars 1940, à 11h du matin un cessez-le-feu fut signé.



Un traité de paix fut signé le 14 mars. Il accordait à l'URSS la presqu'île de Rybachi, la région centrale de Salla-Kunsamo, la totalité de l'isthme de Carélie avec Viipuri ainsi que la location, pour trente ans, du port de Hangö. Ce conflit eut pour conséquence le rangement au côté de l'Allemagne de la Finlande lors du déclenchement de l'opération Barberousse, et surtout la sous-estimation générale des possibilités de l'Armée Rouge(Winston Churchill parla d'"incapacité").  



Les Russes eurent 200 000 tués tandis que les Finlandais dénombrèrent 25 000 tués et 45 000 bléssés. Les Russes obtinrent les territoires qu'ils voulaient.

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« Reply #26 on: May 28, 2009, 04:07:27 pm »
Dunkerque





L'objectif de la Royal Navy, aidée de la marine française, était d'évacuer le corps expéditionnaire Britannique et les divisions Françaises encerclées dans Dunkerque par l'armée Allemande. D'un côté se trouvait lord Gort, commandant la BEF, le vice-amiral Ramsay, commandant en chef à Douvres, l'amiral Abrial, commandant les forces Françaises réfugiées à Dunkerque, et de l'autre les généraux Von Rundstedt et Von Bock, commandant les groupes d'armées A et B de la Wehrmacht, ainsi que le général Küchler, commandant la XVIIIème armée. 9 divisions de la BEF, et 5 divisions Françaises, soit 240 000 Britanniques et 140 000 Français étaient encerclés à Dunkerque. Les Allemands disposaient de la XVIIIème armée Allemande, soit 210 000 hommes, appuyés par les Panzerdivisions.

Le 23 mai 1940, les divisions Allemandes achevèrent leur mouvement d'enveloppement dans le nord de la France. Le 24 mai, pendant que la 1ère Panzer de Guderian commençait à franchir l'Aa à Gravelines, à 17 kilomètres de Dunkerque, Hitler ordonna à Guderian de stopper sa progression. Ce fut la Lutwaffe et l'infanterie du groupe d'armées B de Von Bock qui furent chargés de prendre la ville.



Le lendemain, le commandant du corps expéditionnaire Britannique, lord Gort, refusa d'envoyer à Weygand les deux divisions que celui-ci voulait utiliser pour mener une contre-offensive, et décida de faire ouvrir un couloir en direction de Dunkerque, pour que la British Expeditionnary Force puisse s'y replier, puis y être ensuite évacuée par la Royal Navy. Le 26 mai, Hitler, prenant conscience qu'il avait commis une erreur autorisa les blindés de Von Rundstedt à reprendre l'offensive. A ce moment-là, 5 divisions Britanniques étaient en position autour de Dunkerque, dans un secteur large d'une vingtaine de kilomètres, allant de Gravelines à Nieuport, et s'avançant de 70 kilomètres à l'intérieur des terres, jusqu'à Merville et Ypres. La 2ème et la 5ème tenaient une brèche entre Comines et Ypres par laquelle purent passer 4 autres divisions de la BEF.  Cependant la Ière armée Française, informée trop tard du repli Anglais n'eut le temps d'évacuer que 5 divisions, les 7 autres défendaient Lille.

 



Le 27 mai, la Lutwaffe commença à pilonner le port et la ville sans interruption de 7 heures du matin à 7 heures du soir. Les Alliés mirent en place un périmètre défensif autour de la ville, qui suivait le canal de Colme de Nieuport à Bergues, puis qui obliquait à angle droit vers Mardyck et la côte. Lord Gort et les Britanniques se postèrent à l'est(Bray-Dunes et La Panne), tandis que l'amiral Abrial et les Français se mirent en position à l'ouest(Saint-Pol-sur-Mer et Malo-les-Bains).

Le 28 mai, l'armée Belge capitula sur ordre de son roi. Cela laissa le flanc gauche de la BEF à découvert. La 7ème Panzer de Rommel et l'infanterie de Von Bock firent leur jonction au sud de la ligne Merville-Comines, ce qui isola dans Lille les 7 divisions Françaises. Elles capitulèrent le 1er juin avec les honneurs de la guerre.



Le 27, le haut-commandement Allemand chargea le général Küchler(XVIIIème armée) de s'emparer de la poche de Dunkerque. Les défenseurs du couloir se replièrent alors progressivement, d'abord sur la ligne Cassel-Poperinge, puis sur l'Yser, et enfin sur les canaux du périmètre de défense. Dans la soirée, 400 000 hommes, c'est-à-dire la quasi-totalité de la BEF et 1/3 de l'armée Française attendaient le long du front de mer d'être embarqués. L'évacuation des forces Alliées avait pour code opération Dynamo. Elle avait été envisagée par l'Amirauté Britannique dès le 19 mai 1940, et la Marine Française l'avait accepté quelques jours plus tard.

 

L'évacuation commença le 26 mai. Les premiers évacués furent les blessés et le personnel non combattant. Cette évacuation était dirigée depuis Douvres par le vice-amiral Ramsay, commandant de la place. L'amiral Abrial, qui commandait l'ensemble des troupes Françaises, et le contre-amiral Platon, qui avait été nommé gouverneur le 19, dirigeaient les manoeuvres depuis Dunkerque.





La Royal Navy disposait de 41 destroyers. Ramsay rassembla alors à Douvres, une flotte de 800 navires, des péniches, des cargos, des ferries, des remorqueurs, des chalutiers, des caboteurs,. . . , tandis que la Marine Française mobilisait 350 bâtiments de guerre, de pêche ou de commerce. Le seul accès à la mer était la jetée Est(la plupart des installations portuaires ayant été détruites par la Lutwaffe), qui était un ponton étroit qui s'avançait de un kilomètre dans la rade. Mais elle dut être abandonnée au bout de quelques jours, car les bombardements et les mitraillages de Stukas faisaient trop de victimes. On prit donc des barques de pêche, des yachts, de vedettes, des bateaux à aubes, qui venaient chercher les soldats sur la plage et qui les amenaient aux bateaux qui les attendaient au large. Les opérations se firent ensuite la nuit. On changea d'itinéraire, car le plus court, la route Z, mettait les convois sous le feu des batteries Allemandes de Calais. On choisit donc un étroit chenal, la route X, dans lequel se trouvait les mines flottantes Allemandes. Le pont maritime établi entre Dunkerque et Douvres(également Le Havre et Cherbourg) ne cessa jamais de fonctionner, et cela malgré les pertes importantes(250 navires coulés).



Le 31 mai, les Britanniques perdirent Nieuport et une dizaine de kilomètres de côtes, et furent obligées de se replier sur la frontière. Le 1er juin, les Français furent enfoncés à Bergues. La nuit suivante, les 3 divisions de la BEF quittèrent Dunkerque. Le 3 juin, le général Küchler mena une vaste offensive qui obligea les derniers défenseurs Français à reculer jusqu'à l'entrée de la ville, c'est-à-dire à moins de 3 kilomètres de la jetée Est. C'est dans la nuit du 3 au 4 juin 1940, que devaient être embarqués les 30 000 hommes de l'arrière-garde Française(selon un accord passé entre Londres et Paris). Lorsque les navires Britanniques apparurent, un mouvement de panique se déclencha et des milliers de soldats se précipitèrent sur les plages pour embarquer. A 3h40 du matin, le dernier navire de la Royal Navy : le destroyer Shikari, appareilla. 40 000 soldats restèrent sur les plages. Ils furent capturés à l'aube du 4 juin 1940.



En moins de 10 jours, 338 000 soldats Alliés avaient été ramenés à Douvres et 4 000 à Cherbourg et au Havre(dont 48 000 sauvés par la Marine Française. La BEF avait abandonné sur les plages de Flandre 2 500 canons, 85 000 véhicules, et plus d'un demi-million de tonnes de munitions et d'équipements. Les Britanniques dénombrés 68 000 tués ou prisonniers depuis le 10 mai, et seulement à Dunkerque, 40 000 soldats Français avaient été capturés. Les Allemands comptaient 156 000 tués et blessés depuis le 10 mai 1940.

2eRCP|Vazeille

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« Reply #27 on: May 28, 2009, 04:08:23 pm »
-Blitzkrieg à l'ouest(16-24 mai 1940).





L'objectif des Allemands après leur percée du 15 mai, entre Dinant et Sedan, était d'encercler les armées Alliées en Belgique. D'un côté il y avait les généraux Hoth, Reinhardt et Guderian, commandant les corps blindés du groupe d'armées A du général Von Rundstedt, et de l'autre le roi Léopold III, commandant l'armée Belge, lord Gort, commandant le corps expéditionnaire Britannique, le général Gamelin, qui fut remplacé par le général Weygand le 19 mai, commandant en chef des armées Françaises. Les Allemands avaient engagés 74 divisions, dont 10 Panzers, ce qui faisait un total de presque 1 million de soldats. Les Alliés disposaient de 9 divisions Belges, de 9 divisions Britanniques, de la 1ère et de la VIème armée Française, soit un total de presque 2 millions de soldats.



Dans la nuit du 15 au 16 mai 1940, après les succès remportés par les Panzerdivisions du 13 au 15 mai, le haut commandement Allemand ordonna au général Guderian de se maintenir dans la tête de pont de Sedan en attendant les renforts d'infanterie et d'artillerie. Finalement, après avoir insisté, il obtenu de Von Kleist, qui commandait les Panzers du groupe d'armées B, l'autorisation de poursuivre l'avance pendant 24 heures. Il fit donc route vers l'ouest et atteignit l'Oise la nuit suivante. Hitler lui imposa alors un arrêt de deux jours, afin de permettre à la XIIème armée de Von List d'assurer une bonne protection sur l'Aisne. Les 7 Panzerdivisions qui avaient percées le front Français entre Dinant et Sedan se dirigeaient alors vers le nord de la France et le Sud de la Belgique. Le 18 mai, Guderian reprit son avance et atteignit la mer le 20 mai, à Noyelles, en baie de Somme. Il établit alors deux têtes de pont sur la rive sud du fleuve, puis remonta vers le nord en suivant la côte, ce qui provoqua l'isolement de Boulogne et de Calais. Il arriva le 23 à Gravelines, à l'embouchure de l'Aa, situé à une vingtaine de kilomètres de Dunkerque.



Pendant ce temps, les autres corps blindés du groupe d'armées A, qui avaient été rejoints par le 16ème corps blindé du groupe d'armées B, suivaient des itinéraires parallèles à l'intérieur d'un couloir large de 100 kilomètres, allant des Ardennes au Pas-de-Calais. Obliquant vers le nord, Reinhardt atteignit Saint-Omer, au sud de Dunkerque. Hoth et Hoeppner dépassèrent Arras et pivotèrent devant Béthune pour prendre la direction de Lille. Les Alliés n'arrivaient pas à enrayer cette avance car le 15 mai la 1ère armée Française avait du se replier, suivie de peu par les Britanniques et les Belges, qui furent contraints de se replier sur l'Escaut. Seules quelques unités résistèrent durement : la 3ème DIM, à Stonne, au sud de Sedan , ne se replia que le 25 mai, la 4ème DCR du colonel De Gaulle lança une offensive à Montcornet et à Crécy, du 17 au 19 mai, contre la 1ère Panzer de Guderian, et des éléments des 5ème et 50ème divisions Britanniques du major Franklyn attaquèrent la 7ème Panzer de Rommel à Arras, le 21 mai. De Gaulle parvint à quelques kilomètres du PC de Guderian, et à Arras, les Britanniques mirent en déroute la division motorisée SS Totenkopf. Mais faute de moyens, ces offensives durent êtres stoppées.



Le 19 mai, le général Weygand remplaça Gamelin à la tête des armées Frnçaises. Le 20 mai, suite à la mort du général Billotte, le général Blanchard prit le commandement du groupe d'armées I, et confia celui de la Ière armée au général Prioux. Weygand voulait arrêter les blindés de Reinhardt à Bapaume, par une attaque convergente de deux divisions Britanniques, qui descendaient d'Arras, et d'une armée Française, qui montait  de Péronne. Mais le lendemain, Guderian franchit l'Aa, ce qui empêchait la réalisation de ce plan. Les Franco-Britanniques étaient menacés d'un encerclement total dans le rectangle Valenciennes-Lille-Béthune-Arras.



Les Allemands comptaient environ 50 000 blessés et tués. Ils avaient faits 1 million de prisonniers Français, Anglais et Belges. Les armées Alliées étaient prises en tenaille entre les deux groupes d'armées de la Wehrmacht.

2eRCP|Vazeille

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« Reply #28 on: May 28, 2009, 04:08:56 pm »
-Sedan(13-15 mai 1940).





L'objectif pour les Allemands était de réaliser une percée des divisions blindées dans les Ardennes, en application du plan Manstein. Il y avait d'un côté le général Von Rundstedt, qui commandait le groupe d'armées A de la Wehrmacht, et de l'autre côté le général Billotte, qui commandait le groupe d'armées I de l'armée Française, ainsi que le général Maurice Gamelin, qui était le commandant en chef des armées Françaises. Les Allemands avaient engagés 45 divisions, dont 7 Panzers qui étaient regroupées en 3 corps blindés, soit au total 500 000 hommes. La France ne disposait que de 22 divisions, dont 2 légères mécanisées, des IIème et IXème armées Françaises, soit au total 300 000 hommes.



La Wehrmacht, au début du printemps 1940, fut divisée en trois groupe d'armées. Au nord se trouvait le groupe d'armées B de Von Bock, qui rassemblait 30 divisions et qui allait des Pays-Bas à Aix-la-Chapelle, il rassemblait d'une part la XVIIIème armée et la 9ème Panzer, qui faisait face à la Hollande, et d'autre part la VIème armée et le 16ème corps blindé de Hoeppner(3ème et 4ème Panzers), qui étaient chargés d'enfoncer les défenses fortifiées de la Belgique au nord de Liège. Au sud se trouvait le long du Rhin et de la ligne Siegfried,  le groupe d'armées C de Von Leeb qui comptait 17 divisions, dont aucune blindée, et qui avait pour mission de fixer le plus grand nombre possible d'unités Françaises sur la ligne Maginot. En arrière des Ardennes, au centre, se trouvait sur un front très étroit et très profond, 45 divisions du groupe d'armées A de Von Rundstedt(IVème, XIIème, et XVIèm armée), avec, en avant-garde, le groupement blindé du général Von Kleist.



Le nord-est de la France était commandé par le général Français Georges, qui commandait 3 groupe d'armées. Le général Billotte rassemblait de la mer du nord à Longuyon, d'ouest en est la VIIème armée Française, le corps expéditionnaire Britannique, les Ière, IXème, et IIème armées. A l'est, tout le long de la ligne Maginot et jusqu'à Sélestat, se trouvait le groupe d'armées II du général Prételat(IIIème, IVème et Vème armées), et le groupe d'armées III du général Besson(VIIIème armée), qui gardait la trouée de Belfort et le Haut-Rhin, soit au total 43 divisions, dont 10 de forteresse.



Le 10 mai à l'aube, les Franco-Britanniques, qui pensaient que la Wehrmacht allait lançait son assaut principal à Louvain et Namur, appliquèrent le plan Dyle-Breda du général Gamelin, et firent pivoter en Belgique et dans le sud de la Hollande l'aile gauche du groupe d'armées I(VIIème armée, BEF, Ière armée), dans le but de l'opposer au groupe d'armées B du général Von Bock. A l'est les divisions de Von Rundstedt, qui étaient précédaient des Panzers de Von Kleist, traversèrent les collines boisées des Ardennes en direction de la Meuse. La première phase du plan Manstein : l'opération Sichelschnitt(Coup de faux), devait se dérouler entre Dinant et Sedan, sur une centaine de kilomètres. Ce secteur était défendu par la IXème armée Française du général Corap(9 divisions), et le 10ème corps(3 divisions) de la IIème armée du général Huntziger. Le groupe d'armées A comptait 7 Panzerdivisions, qui avaient été réparties en 3 corps blindés : au nord, le 39ème corps blindé du général Hoth, qui regroupait la 7ème Panzer de Rommel et la 5ème Panzer, et qui se dirigeait vers Dinant et Namur ; au centre le 41ème corps blindé du général Reinhardt(6ème et 8ème Panzers), qui avançait vers Monthermé ; et au sud, le 19ème corps blindé du général Guderian(2ème, 1ère et 10ème Panzers), qui devait atteindre la Meuse à la hauteur de Sedan. Du 10 au 12 mai, les hommes du groupe d'armées B de Von Bock submergèrent l'armée Hollandaise, ce qui obligea la VIIème armée Française à se replier sur la rive sud de l'estuaire de l'Escaut, et franchirent la Meuse et le canal Albert dans la région de Maastricht, ce qui força l'armée belge à se replier sur la ligne Anvers-Louvain. Pendant ce temps les chars Allemands progressaient de 120 kilomètres dans les Ardennes. Les Britanniques vinrent alors se placer entre Louvain et Wavre, tandis que la 1ère armée Française se déployait dans la trouée de Gembloux, située entre Wavre et Namur. Le 12, alors que la ligne Sambre-Meuse, située au nord, était stabilisée par les Franco-Britanniques et les Belges, les formations blindées e Von Kleist atteignirent les abords de la Meuse. Dans l'après-midi la 1ère Panzer entra dans Sedan, tandis que les 2ème et 10ème Panzers traversaient la Semoy. En fin de journée, la quasi-totalité du 19ème corps de Guderian avait atteint la rive est du fleuve. Au nord, la 7ème Panzer de Rommel découvrit un barrage intact, non défendu, près de Dinant. Son bataillon motocycliste le franchit au crépuscule. Une première tête de pont venait d'être établie. L'attaque allait être lancée le lendemain, sans attendre les renforts d'infanterie et d'artillerie, qui devaient soutenir leur assaut.



Guderian donna au 19ème corps blindé, le 13 à l'aube, ses directives : les 2ème et 10ème Panzer devaient avancer à l'est et à l'ouest de Sedan, tandis que la 1ère, qui était commandée par le général Kirchner, donnerait l'assaut principal au centre, dans un secteur où la Meuse formait une sorte de poche de 2 kilomètres. C'est alors qu'intervinrent les bombardiers Dornier et les bombardiers en piqué Stukas, qui bombardèrent pendant plus de 3 heures les batteries Françaises. A 4 heures de l'après-midi, tous les canons de la Meuse avaient été mis hors de combat. Les premières unités de l'infanterie d'assaut Allemande commencèrent à franchir le fleuve sur des canaux pneumatiques. Elles continuèrent leur progression vers le sud et s'emparèrent du bois de Marfée, refoulant la 55ème division d'infanterie du général Lafontaine, qui céda à la panique et qui se désintégra aussitôt. A l'est la 10ème Panzer écrasa la 71 division d'infanterie Française, tandis qu'à Dinant la 7ème Panzer de Rommel marquait le pas, et qu'à Monthermé le 41ème corps blindé de Reinhardt était arrêté par l'infanterie de marine Française. En début de soirée, la 1ère Panzer de Kirchner occupait à l'ouest de Sedan une tête de pont qui était large de 3 kilomètres, et profonde 10. A minuit, les chars de Guderian commencèrent à franchir la Meuse sur le premier pont construit par le génie Allemand, situé à Glaire.



Le 14 mai 1940, le haut-commandement Français pris conscience de la situation et décida de contre-attaquer avec la 3ème division cuirassée de réserve, qui fut repoussée par les trois divisions du 19ème corps blindé, qui finissaient de traverser la Meuse et qui obliquaient vers l'ouest. Dans la région de Dinant, la 1ère DCR, qui était ralentie par les réfugiés qui encombraient les routes, n'arriva pas à empêcher la 7ème Panzer de progresser de 7 kilomètres sur la rive ouest. Au sud de Sedan, la IIème armée Française était en difficulté, son flanc gauche ayant été anéanti la veille. Le général Huntziger pris la décision de la faire reculer jusqu'à la ligne Maginot, ce qui eut pour conséquence l'ouverture d'une brèche de 15 kilomètres dans le front Français. Cela laissait de plus totalement à découvert le flanc droit de la IXème armée. Celle-ci commença à se disloquer dans la journée du 15, après avoir été harcelée par la Lutwaffe, attaquée au sud par Guderian, au nord par Hoth, qui élimina sans difficulté la 1ère DCR, au centre par Reinhardt, qui brisa le verrou de Monthermé et écrasa le 41ème corps d'armée. Le général Corap ordonna alors son replis sur la frontière. Cela laissa à découvert sur sa droite la 1ère armée du général Blanchard, qui résistait à Gembloux aux attaques du corps blindé de Hoeppner, qui ordonna d'abandonner les positions qu'elle tenait entre Wavre et Namur, et de se replier en direction de l'Escaut. Le dispositif Allié venait d'être rompu.



En 5 jours, la Wehrmacht avait percé le front Français et isolé en Belgique le corps expéditionnaire Britannique et les deux meilleures armées Françaises,, qui étaient dorénavant exposées aux attaques frontales du groupe d'armées B de Von Bock, et menacées d'encerclement sur leur flanc et leurs arrières par les corps blindés du groupe d'armées A de Von Rundstedt. Une brèche de 100 kilomètres de large avait été ouverte à l'arrière des armées Alliées avancées en Belgique.



Les Allemands eurent 50 000 à 60 000 tués et blessés. Entre le 10 mai et le cessez-le-feu du 25 juin l'armée française eut 120 000 tués et blessés, soit autant en 45 jours que pendant les 6 premiers mois de la Première Guerre Mondiale.

2eRCP|Vazeille

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« Reply #29 on: May 28, 2009, 04:10:04 pm »
-Les batailles des Alpes(20-25 juin 1940).





Mussolini voulait profiter de la victoire Allemande pour conquérir et annexer le sud-est de la France. D'un côté il y avait le prince Umberto de Piémont, commandant en chef du groupe d'armées Ouest Italien, et le général Hoeppner, commandant le 16ème corps blindé Allemand, et de l'autre le général Olry, commandant l'armée des Alpes. Etait engagé côté Italien 22 divisions, dont 4 alpines, soit 312 000 hommes et 3 000 canons, appuyés par la 3ème Panzer et la 1ère division motorisée Allemande. Les Français disposaient de 6 divisions, dont 3 de forteresse, 65 groupes d'artillerie, et 86 sections d'éclaireurs-skieurs, soit 175 000 hommes.





Dès la fin des combats en Belgique, la Wehrmacht réorganisa ses effectifs pour affronter les armées du Sud de la France. Elle déploya du Rhin à la Manche 139 divisions, dont 10 Panzers. L'état-major Français ne disposait alors que de 71 divisions, de réserve ou de 2ème catégorie, étirées sur un front de 350 kilomètres allant de la Somme et de l'Aisne jusqu'à la ligne Maginot. Les Français furent attaquer le 5 juin 1940, et le front Français s'effondra le 10 juin. Le gouvernement partit pour Bordeaux. Le même jour, l'Italie(qui s'était déclarée non belligérante) déclara la guerre à la France. La nuit suivante, les défenseurs Français des Alpes firent sauter tous les ponts, les routes et les voies ferrées qui reliaient la France à l'Italie. Les Italiens avaient répartis les 312 000 hommes en 2 armées, appuyées par les divisions blindées et motorisées de l'armée du Pô. Du côté Français, le secteur alpin était dirigé par le général Olry, qui avait sous son commandement 3 divisions d'infanterie laissées en seconde ligne, et en première ligne 3 divisions de forteresse, comptant 65 groupes d'artillerie et 86 sections d'éclaireurs-skieurs, qui comptaient chacune 35 à 40 hommes, réparties sur 3 secteurs fortifiés : Savoie, Dauphiné, Alpes-Maritimes.



Le 15 juin, lorsque l'armée Allemande atteignit Dijon, Olry organisa une mobilisation générale au sud-ouest du Rhône, et créa le groupement Cartier, qui était une armée de 30 000 hommes, appuyée par des chars et de l'artillerie. Il chargea cette armée de tenir 4 lignes de défense successives respectivement sur le Rhône-Isère, la Drôme, la Durance et le Drac). Le 17 juin, le maréchal Pétain, qui était devenu chef du gouvernement, commença les négociations d'armistice avec l'Allemagne. Le 18 juin, jour de l'appel de Londres du général De Gaulle, Lyon fut déclarée ville ouverte. Olry dû ramener le groupement Cartier sur la ligne de défense Isère-Rhône. Hitler ne voulait pas annexer la France, mais y créer un état neutre expliqua à Mussolini le 18 juin 1940, que s'il voulait des territoires, il lui faudrait les conquérir. Le 20 juin, les Allemands arrivèrent à Bellegarde, à la frontière Suisse. Les Italiens lancèrent alors, mais sans succès, une attaque sur Menton. La nuit suivante, Olry fit dynamiter tous les ponts de l'Isère de Romans à Voreppe. Mais le groupe d'armées II, qui était responsable du secteur Nord, ne détruisit pas le pont de Culoz, situé sur le Rhône. Le 21 juin, la 13ème division motorisée Allemande franchit le pont de Culoz. La 3ème Panzer atteignit l'Isère à Voiron, tandis que les Italiens lançaient sans succès des offensives du col du Petit-Saint-Bernard au col de Larche.



Mussolini ordonna le 22 juin 1940 une offensive générale, qui fut repoussée. L'armistice Franco-Allemand, qui fut signé le même jour, stipulait que les combats ne s'arrêteraient qu'avec la signature s'un armistice Franco-Italien. Le 23 juin, la 13ème division motorisée s'empara d'Aix-les-Bains, et se dirigea vers Chambéry, où les généraux Allemands et Italiens devaient se rencontrer. Le 24 juin, elle fut repoussée à 30 kilomètres de la ville. La 3ème Panzer, qui essayait de se rabattre sur Grenoble n'arriva pas à franchir Voreppe.



Le 25 juin, l'armistice ayant été signé à Rome, les combats s'arrêtèrent et les troupes de l'armée des Alpes dut se rendre sans avoir perdu de batailles. Ils n'avaient perdu que Menton, et un territoire de 800 kilomètres carrés le long de la frontière, qui comptait moins de 7 000 habitants. 6 000 Italiens avaient été tués ou blessés, tandis que les Français ne dénombraient que 250 tués et blessés.